♦    Sommaire

 

♦     troisième étape : l'entreprise "Pacher" dans l'économie belge

♦     Introduction, objectifs et mots-clefs

♦     Les entreprises combinent travail et capital pour produire des richesses supplémentaires

♦     L'efficacité de la combinaison productive : productivité, progrès technique, innovation

♦     Le partage de la valeur ajoutée

♦     Les différentes formes juridiques

♦     Objectifs et principes de la comptabilité nationale

♦     Le tableau des entrées-sorties (TES ou I/O) et le calcul du PIB

♦     Du PIB au Revenu national : agrégats

♦     Comptes extérieurs : balances commerciale, des invisibles et des transactions courantes

♦     Les grands équilibres de l'économie

♦     Autre approche : La Bordurie

♦     Exemple d'utilisation de la Compta Nationale

♦     À  retenir

♦     Exercices et travaux

♦     Voir aussi...

♦     Évaluation des connaissances et des savoir·faire

♦     Ce que les programmes en disent...

♦     Table des matières

 

 

 

 

 

 

     ♦    troisième étape : l'entreprise "Pacher" dans l'économie belge

 

 

  1. comment est née l'entreprise "Pacher" ?
  2. l'avenir des entreprises belges
  3. l'exploitation des cousins Dupont
  4. l'évolution de l'agriculture belge
  5. comment une entreprise peut-elle progresser ?
  6. comment renouveler le capital ?
  7. suffit-il à une entreprise d'investir pour croître ?

 

 

Pour produire et ainsi pour satisfaire les besoins des Belges, il faut combiner le capital et le travail au sein des entreprises, telles que l'entreprise "Pacher" où  travaille M. Van Vlees.  Certains y ajoutent la nature.

 

 

 

I.    comment est née l'entreprise "Pacher" ?

 

I.           Avant la guerre de 1945, Auguste Pacher possédait un petit atelier de réparation de postes de radio.  C'était un simple _ _ _ _ _ _ _ _ _ qui travaillait avec un seul employé qu'on appelait _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.          Après la guerre, son fils, Jules Pacher, décida, grâce à la petite fortune que lui avait laissée son père, de fabriquer des postes de radio, les postes "Pacher".  Au début, il n'eut qu'une vingtaine d'ouvriers qui assemblaient les pièces achetées à de grandes entreprises.  À cette époque, ce n'était plus une entreprise _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , c'était déjà une petite entreprise _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.        Par la suite, l'entreprise Pacher continua de croître.  Elle devint ainsi une importante maison de construction de postes à transistors.  Son effectif atteignit bientôt 150 ouvriers : l'atelier était devenu une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   L'entreprise "Pacher" était donc devenue une entreprise industrielle m_ _ _ _ _ _ _ _   , mais elle restait la propriété de Jules Pacher ; on parle à ce propos d'entreprise _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

IV.         Lorsque Jules Pacher voulut produire des postes de télévision, il dut envisager de construire de nouveaux bâtiments et d'acheter des équipements électroniques très onéreux.  Sa fortune personnelle ne suffisait plus.  Alors, il propose à des parents et à des amis qui lui faisaient confiance de les associer financièrement à l'édification de sa nouvelle entreprise.  Ainsi fut créée la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Pacher.

 

V.          Il y a plusieurs manières d'associer des personnes pour créer une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Généralement, on divise la valeur du capital de l'entreprise en un certains nombres de parts égales.  Le capital de certaines entreprises est ainsi divisé en plusieurs centaines de milliers de parts.  Chacune des parts du capital de l'entreprise s'appelle une _ _ _ _ _ _ _ _ _  .  Ces _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  sont vendues parfois à des personnes que le directeur connaît, mais le plus souvent, dans le public, à des personnes qui gardent l'anonymat ; c'est pourquoi, on appelle les sociétés ainsi constituées les sociétés  _ _ _ _ _ _ _ _ _   Ce procédé permet de rassembler les sommes considérables qui sont nécessaires à la croissance d'une entreprise moderne.

 

VI.        Les propriétaires d' _ _ _ _ _ _ _ _ _ d'une S.A., qu'on appelle porteurs d'actions ou _ _ _ _ _ _ _ _  se réunissent en assemblée générale pour élire un Conseil d'Administration.  Celui-ci nomme un ou plusieurs administrateurs-délégués et désignent un directeur.  Si la société fait des bénéfices, on les partage entre tous les actionnaires.  Le bénéfice qui revient à chaque action s'appelle le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VII.      Ainsi, Jules Pacher créa une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ au capital (financier) de 5 millions de francs, divisé en 1000 actions valant chacune 5000 BEF.  Il en garda 510 et vendit toutes les autres.  Comme chaque action donne droit à une voix dans l'assemblée générale.  Il fut élu par le Conseil d'Administration directeur de la société anonyme Pacher.

 

VIII.    La société Pacher grandit rapidement.  Mais quand il fallut envisager la production de postes de télévision en couleur, Jules Pacher ne put trouver parmi ses parents et amis le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  nécessaire pour l'achat du nouveau matériel nécessaire.  Or, son entreprise n'était pas suffisamment importante pour vendre des actions dans le public.  Il dut accepter qu'une grande entreprise, la firme Nyso souscrive à l'_ _ _ _ _ _ _ _ _  du capital.  Ainsi, en souscrivant à l'_ _ _ _ _ _ _ _ _  du capital, cette firme a acquis la majorité des actions de la société "Pacher".  Par cette opération, la société "Pacher" fut, en quelque sorte, affiliée à la firme Nyso, et en devint ainsi une simple _ _ _ _ _ _ _ _  .  Jules Pacher conserva la direction de l'entreprise.

 

 

i)                 artisan,                                compagnon

ii)               artisanale,                            industrielle

iii)               usine                                    moyenne                familiale (individuelle)

iv)               société

v)                société                  action                    actions                   (sociétés) anonymes

vi)              actions                   actionnaire                                          dividende

vii)             société anonyme

viii)           capital                   augmentation                        augmentation                filiale

 

 

relais

 

Pour construire de puissantes entreprises industrielles, parfois appelées firmes, et acheter le matériel nécessaire à leur fonctionnement, la richesse d'un individu ou même celle d'une famille est devenue insuffisante.  Dans une économie moderne, la propriété individuelle et familiale a cédé la place à la propriété sociétaire.  À l'origine, celle-ci était constituée par l'association de quelques personnes, mais il apparut rapidement que, pour rassembler des capitaux considérables, il fallait faire appel à une plus large catégorie de personnes.  On a alors vendu sous forme d'actions, dans le public, une partie de la propriété du capital des entreprises.  Le caractère anonyme de cette vente a fait appeler ce type de société, crée par la loi du $$$$, société anonyme.  Dans une S.A., prennent les décisions importantes, les actionnaires lors de l'Assemblée Générale des actionnaires (A.G.), réunie au moins une fois par an.  Les décisions plus "courantes" sont prises par le Conseil d'Administration, ou par un Administrateur délégué.  Les sociétés (anonymes) ont été à la base de l'expansion industrielle de la Belgique et des pays occidentaux à économie moderne.

 

Par la suite, la propriété de certaines entreprises dont l'activité revêtait un caractère national (transport, énergie) fut transférée à l'État ; ce sont des entreprises nationalisées (S.N.C.B., S.A.B.E.N.A.).  Notons que certains services publics, Belgacom par exemple, sont organisés comme des entreprises.  Dans d'autres secteurs, l'État, sans supprimer la propriété privée, s'est associé aux intérêts privés pour soutenir ou contrôler certaines productions ; ces associations ont donné naissance aux sociétés d'économie mixte.

 

 

test de progression

 

Les sociétés représentaient en France et en 1975, 10,2 % du nombre total des entreprises industrielles et commerciales ; selon votre estimation, quelle est leur part :

dans l'ensemble des ventes des entreprises ?

dans l'ensemble des salaires distribués par celles‑ci ?

 

ventes : 20 %    45 %   60 %   75 %   90 %

salaires : 20 %   45 %   60 %   85 %   95 %

 

(Entourez les % qui vous paraissent justes).

 

Faites un schéma représentant les divers organes constitutifs d'une société anonyme, dont on a fait la connaissance.

 

  

II. l'avenir des entreprises belges

 

 

I.           L'histoire de l'entreprise Pacher est imaginaire.  Mais elle raconte l'évolution de nombreuses entreprises industrielles belges.  Progressivement, celles-ci s'agrandissent et les plus grandes d'entre elles  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ celles qui ne peuvent plus croître par leurs propres moyens.  Peu à peu, une grande partie de la production est ainsi réalisée par un nombre restreint d'entreprises.  On dit qu'il y a  _ _ _ _ _ _ _ _ _  économique.

 

II.         Combien y a-t-il d'entreprises françaises produisant des voitures ? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.       En France, les entreprises industrielles et commerciales faisant plus de 10 millions FRF de chiffre d'affaires (ventes d'une entreprise) ont réalisé en 1963, plus de _ _ _ _ _ _ % du chiffre d'affaires de l'ensemble des entreprises industrielles et commerciales, bien qu'elles ne représentent que _ _ _ _ _  % du nombre des entreprises.

 

IV.        Les 100 premières firmes françaises avaient ensemble un chiffre d'affaires de _ _ _ _ _ _ _ _ _ milliards de francs français.  En comparaison, la General Motors, première entreprise américaine au début des années 70, a un chiffre d'affaires de   _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ FRF.

 

V.          À la base de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ économique, sans pour autant être la cause unique, se trouve le p_ _ _ _ _ _ _ _  t_ _ _ _ _ _ _ _   En effet, pour acheter le capital nécessaire à la production moderne, il faut des _ _ _ _ _ _ _ _   de plus en plus considérables.  De plus, les équipements modernes sont conçus pour une production en grande quantité, une production de _ _ _ _ _ _ _ _ qui implique de la part des industriels un approvisionnement de  _ _ _ _ _ _ _ _  et des ventes en _ _ _ _ _ _ _ _   Pour ces raisons, seule une très grande entreprise sera capable de rassembler les capitaux considérables qui sont nécessaires à l'acquisition d'équipements modernes.

 

VI.        La _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ économique peut prendre plusieurs formes : une entreprise peut intégrer plusieurs stades de production.  Ainsi, certaines entreprises étendent leurs activités depuis l'extraction des matières premières jusqu'à la production de produits finis.  On parle dans ce cas de concentration  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _    Par exemple, la firme Unilever réalise une importante partie du commerce mondial des corps gras.  Elle possède ses propres plantations d'arachides, ses ports, sa compagnie de transport, de très nombreuses usines de transformations, des sociétés de publicité et de distribution, etc.  Citez des productions de trust international :

 

  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VII.       Une autre forme de concentration économique est réalisée lorsqu'un produit est fabriqué par un très petit nombre d'entreprises et parfois même par une seule.   On parle dans ce cas de concentration  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Citez un cas de concentration _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  que nous avons déjà rencontré : l'industrie _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

i)                 absorbent                                            concentration

ii)                 Peugeot, Citroën, Renault.

iii)                53,4%                                  0,5%

iv)                350 M FRF                                                        179 M FRF

v)                 concentration                      progrès technique (exigeant des capitaux toujours plus importants)                            capitaux                        masse                                     masse                                    Importante

vi)                concentration                                     verticale
Ikea possède des forets, qu'elle fait exploiter pour avoir le bois qui lui permettra de fabriquer les meubles; $$$$

vii)               horizontale                          horizontale                                          automobile

 

 

relais

 

La concentration économique a profondément transformé la notion d'entreprise industrielle.  Certes, la grande entreprise est comme toute entreprise agent économique qui combine du capital et du travail, afin de produire et vendre des biens et des services, mais elle n'a plus l'unité qui caractérisait la petite entreprise.

 

Une grande entreprise industrielle peut posséder des usines dispersées sur le territoire national ou dans d'autres parties du monde.  Lorsque plusieurs usines appartiennent à une même société, chacune d'entre elles constitue un établissement.  En outre, une grande entreprise peut posséder d'autres sociétés qui sont ses filiales.  Certaines de ces filiales peuvent être communes à plusieurs sociétés.  Au sujet de ces structures complexes, on parle souvent de groupes économiques.

La concentration économique ne supprime cependant pas les petites et moyennes entreprises car certaines productions ne peuvent pas être réalisées en série.  Souvent, la grande entreprise, lorsqu'elle a besoin de telles productions, s'adresse à ces dernières, que l'on appelle des entreprises sous-traitantes.

 

 

test de progression

 

Définissez les notions suivantes :

 

entreprise : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

établissement : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                   _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                   _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

société anonyme : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                   _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                   _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

groupe : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

entreprise familiale : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

entreprise artisanale : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

   

III.l'exploitation des cousins Dupont

 

I.           Le grand-père de M.  Van Vlees était agriculteur.  Il exploitait avec ses enfants une ferme de 12 hectares qui lui appartenait.  C'était une exploitation  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.          Sur cette exploitation, il cultivait du blé et du seigle qui lui procuraient de la farine et la paille dont il avait besoin à l'étable, des pommes de terre et des betteraves pour ses animaux ; sur les prairies naturelles, il faisait paître ses cinq vaches et ses deux boeufs.  Il possédait aussi une trentaine de poulets et un grand jardin potager.  Ainsi, à côté de son petit élevage, il pratiquait toutes sortes de cultures.  Il se livrait donc à la p_ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Pour les travaux des champs, il avait recours à son attelage de boeufs.  La m_ _ _ _ _ _ _ _ n'avait pas encore fait son apparition ; c'était l'époque de la traction _ _ _ _ _ _ _ _   Pour fertiliser les champs avant les semailles, il répandait le fumier que lui fournissait son bétail.  Il utilisait un engrais  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.        Une grande partie de ce dont il avait besoin pour se nourrir était produite à la ferme.  Il pratiquait donc très largement l'a_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et n'avait pas besoin de vendre beaucoup de choses sur le marché pour en tirer des revenus.  Il vivait donc presque en économie   _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

IV.        Une de ses filles épousa Ernest Dupont, le fils d'un fermier du voisinage.  Ernest Dupont ne désirait pas exploiter la ferme de son père car celui-ci la louait à un propriétaire qui demandait un  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ abusif et risquait de ne pas accepter le renouvellement du _ _ _ _ _ _ _   Le statut qui, maintenant, protège les _ _ _ _ _ _ _ _ _  n'existait pas encore et pour le jeune ménage Dupont, la _ _ _ _ _ _ _ _ _ de la terre représentait la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Ils reprirent la ferme des Van Vlees et payèrent d'ailleurs fort cher cette sécurité, car ils durent racheter leur part aux deux autres enfants du grand-père Van Vlees, qui étaient partis vivre en ville.

 

V.          Lorsqu'ils moururent, il y a une vingtaine d'années, Jean Dupont, celui de leurs quatre enfants qui était resté à la terre avec son père, prit sa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et il dut de nouveau racheter leur part à ses frères et sœurs partis à la ville.

Certes, ce fut moins difficile que pour ses parents, car une loi permet aujourd'hui, d'une part de tenir compte du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  effectué sur l'exploitation par un enfant qui est resté à la ferme, et d'autre part, d'échelonner le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ sur plusieurs années.  Le système de  l'héritage oblige malgré tout chaque génération à procéder à un  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de l'exploitation f_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ agricole.

 

VI.        Jean Dupont est un agriculteur qui veut aller de l'avant.  Il a accentué encore les tendances amorcées par ses parents.  Il a _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ son exploitation dans l'élevage, une grande partie de ses terres ont été couvertes en prairies _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ avec des plantes sélectionnées.  Il a gardé cependant quelques hectares de terre nécessaires à la production de céréales pour son élevage.  Il comprit rapidement que la _ _ _ _ _ _ _ _ _ de son exploitation était insuffisante.

Pour avoir un troupeau d'une trentaine de bêtes, il commença par accroître la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de son exploitation, agrandit l'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  , acheta un  _ _ _ _ _ _ _ _ _ et une installation de traite _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Maintenant, l'exploitation Dupont est _ _ _ _ _ _ _ _  au marché et la terre ne constitue plus le principal _ _ _ _ _ _ _ _  de production ; à côté du capital foncier, le capital _ _ _ _ _ _ _ _   est devenu important.

 

VII.      Cette ouverture au monde extérieur, Jean Dupont l'a réalisée en communauté avec d'autres, comme un grand nombre d'agriculteurs belges.  Pour s'approvisionner, il s'est associé avec ses voisins en formant une _ _ _ _ _ _ _ _ qui achète tout ce dont ont besoin ses membres et peut ainsi obtenir de meilleurs prix.  Aujourd'hui, 50 % de l'approvisionnement des exploitations agricoles belges est réalisé par l'intermédiaire de _ _ _ _ _ _ _ _ _  d'achat.  De même, pour vendre son lait dans les meilleures conditions, il le livre à une  _ _ _ _ _ _ _ _ _ laitière créée par tous les agriculteurs de la région.

 

VIII.    L'achat de nouveaux terrains, d'un tracteur ou d'un appareil de traite automatique, la modernisation d'une étable nécessitent l'obtention de  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ importants, car il n'est habituellement pas possible de les payer _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  .  Malheureusement, les banques prêtent peu à l'agriculture.  Les agriculteurs ont réagi contre cet état de fait en se  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  et ont créé un crédit agricole _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  .  Ainsi, progressivement, Jean Dupont, à l'image de la plus grande partie des exploitants belges, s'est appuyé sur une série de services  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ à plusieurs exploitations et qui ont généralement un caractère  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou mutualiste.  C'est la transposition dans le monde moderne de la traditionnelle _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ pratiquée autrefois dans les communautés paysannes.

 

IX.        Aujourd'hui, Jean Dupont s'apprête à faire un pas de plus dans l'extension de la solidarité qui le lie à ses voisins.  Être éleveur est un métier très astreignant qui ne permet pas de prendre du  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, car il faut tous les jours _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ les vaches et les nourrir.  Certes, le matériel moderne est très efficace mais il coûte de plus en plus cher.  Afin d'offrir à sa famille une vie comparable à celle que mènent les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , tout en garantissant une utilisation maximale du capital rassemblé, il vient de proposer à deux de ses voisins qu'il connaît bien de s' _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _    À trois, ils créeront ainsi une  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ où chacun se  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ dans une tâche et ainsi ils pourront prendre à tour de rôle du repos et des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   De plus, cette _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ leur permettra d'acquérir des équipements modernes.  Cette organisation pourra, en outre, éviter à leurs épouses de devoir _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ leur mari dans les durs travaux de la terre.

 

i)        familiale

ii)·         polyculture                 mécanisation                        animale                  naturel

iii)        autoconsommation                                    fermée

iv)         fermage                                     bail                                       fermiers          propriété                sécurité

v)·        succession                   travail                    paiement                rachat             familiale

vi)         spécialisé                    artificielles                            surface/superficie          surface                   étable      tracteur                                 automatique                       ouverte                                 facteur                   technique

vii)       coopérative                coopératives                                        coopérative

viii)     crédits                                       comptant                               regroupement                                      mutuel                    utiles / communs                   solidaire                            solidarité

ix)         repos                          vacances                traire                                    citadins                            s'associer               coopérative,  de groupe        spécialisera                        vacances                association            aider

 

 

relais

 

Jadis, la majorité des exploitations agricoles belges étaient des exploitations familiales, pratiquant la polyculture et vivant presque en économie fermée.  L'autoconsommation était à la base de la vie des familles agricoles. 
À cette époque, le fermier ne se nourrissait presque que de ce qu'il produisait ; on appelle cela l'autoconsommation, car le fermier est un producteur ; par contre, s'il "réparait" ses outils agricoles, ce serait un consommateur d'engins qui pratique l'autoproduction.

Aujourd'hui, les exploitations agricoles belges tendent progressivement à se spécialiser et sont désormais ouvertes largement au marché.  Cette transformation s'accompagne au niveau des exploitations d'un agrandissement de leur superficie (du capital foncier), mais surtout d'un accroissement des équipements nécessaires à l'exploitation (capital d'exploitation ou capital technique).  L'exploitation agricole actuelle tend à mieux s'organiser, et crée des coopératives qui s'insèrent dans toute une série de réseaux coopératifs qui lui permettent de se procurer des services et des biens aux meilleurs prix et d'écouler ses produits. 
Certaines exploitations vont même actuellement plus loin et envisagent une agriculture de groupe qui leur permette de se spécialiser et d'avoir une vie familiale plus normale.  Malheureusement, pour réaliser toutes ces opérations, il faut beaucoup de capitaux.  Le crédit agricole mutuel leur en fournit sous forme de prêts.  La charge de cet endettement est d'autant plus lourde que les lois sur l'héritage obligent les agriculteurs à racheter leurs exploitations à chaque génération.  De plus, certains fermiers travaillent sur des terres dont ils ne sont pas propriétaires ; ils doivent donc payer une location appelée fermage.

 

 

test de progression

 

Qu'est-ce qu'une coopérative agricole et quelles sont les raisons qui expliquent le développement de ces coopératives ?

 

Une coopérative agricole est une société groupant des agriculteurs afin de faciliter le développement de leurs exploitations.

L'exploitation agricole doit aujourd'hui s'insérer dans toute une série de réseaux coopératifs qui lui permettent de se procurer aux meilleurs prix les biens nécessaires à son fonctionnement (coopératives d'achat de matériel), de commercialiser sa production (coopératives de vente), et enfin de faciliter directement certains travaux agricoles (coopératives d'utilisation de matériel).

 

 

IV.l'évolution de l'agriculture belge

 

 

I.           L'agriculture s'est donc_ _ _ _ _ _ _ _ _ au marché et s'est progressivement intégrée dans l'économie nationale.  Parallèlement, il y a eu une _ _ _ _ _ _ _ _ _ très importante du nombre des agriculteurs.

 

II.          Cette _ _ _ _ _ _ _ _ _ du nombre des agriculteurs va de pair avec un phénomène de _ _ _ _ _ _ _ _ _ des exploitations agricoles.

 

III.        En fait, ce n'est pas le nombre des très g_ _ _ _ _ _ _ _ _ exploitations qui a beaucoup augmenté, mais celui des exploitations de type f_ _ _ _ _ _ _ _ _   Toutefois, depuis quelques années, les très g_ _ _ _ _ _ _ _ _ exploitations connaissent une augmentation assez forte notamment dans les régions peu peuplées du centre et du sud-ouest.  Les exploitations agricoles f_ _ _ _ _ _ _ _ _ restent cependant la grande majorité des exploitations belges.

 

IV.        Pensez-vous que toutes ces transformations aient permis à l'agriculture de maintenir ses positions dans l'économie belge ? Oui - Non.

 

V.          Cette évolution est allée de pair avec une _ _ _ _ _ _ _ _ _  relative du revenu des agriculteurs.  Le revenu d'un agriculteur qui représentait en moyenne 75% du revenu d'un citadin, ne représente plus aujourd'hui que 50%.  La grande cause de cette _ _ _ _ _ _ _ _ _  rapide de la productivité agricole et la relative stagnation de la _ _ _ _ _ _ _ _ _ des produits agricoles.  Cela aboutit dans bien des secteurs de l'agriculture (blé, vin, lait, fruits) à une _ _ _ _ _ _ _ _ _   Certes, les très _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ exploitations, grâce à leur _ _ _ _ _ _ _ _ _ , parviennent à réaliser de larges bénéfices ; mais les petites, surtout lorsqu'elles ne se _ _ _ _ _ _ _ _ _  pas, connaissent de graves difficultés qu'accélère la _ _ _ _ _ _ _ _ _ agricole.

 

VI.        Dans tous les pays du monde, cette situation oblige l'E_ _ _ _ _ à intervenir pour _ _ _ _ _ _ _ _ _ l'agriculture et faciliter les transformations au sein de ce secteur.

 

i)                ouverte                                  diminution

ii)                diminution                                           concentration

iii)               grandes                 moyennes                              grandes                 familiales

iv)              Non

v)                diminution                            accroissement                       consommation  surproduction                       grandes                                productivité        regroupent                            surproduction

vi)               État                        aider

 

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Les transformations de l'exploitation agricole ont entraîné un exode rural.  Toutefois, la concentration des entreprises agricoles n'a pas abouti jusqu'ici à la disparition des entreprises familiales au profit des entreprises de type capitaliste.  Les entreprises familiales moyennes restent dominantes.  Ces dernières années, on constate dans les régions peu peuplées une rapide extension des très grandes exploitations.

L'ouverture au marché, la concentration, la modernisation, l'effort de solidarité ne s'accompagnent malheureusement pas toujours d'une amélioration sensible de la situation de l'agriculture.  La productivité agricole augmente plus rapidement que la demande de produits agricoles : les besoins alimentaires étant maintenant en grande partie satisfaits, lorsque les revenus augmentent les Belges préfèrent accroître leurs achats de produits manufacturés et de services.  Dans bien des secteurs de la production agricole, on aboutit actuellement à une situation de surproduction.  De nombreux pays industrialisés connaissent ces problèmes et l'État doit y intervenir pour aider l'agriculture à lutter contre son appauvrissement relatif.

 

test de progression

 

Pourquoi peut-il y avoir surproduction de blé ?

 

La surproduction constatée pour un certain nombre de produits agricoles dont le blé provient d'une distorsion entre l'accroissement rapide de la productivité agricole et la consommation des produits agricoles qui ne s'accroît pas dans les mêmes proportions.  Le soutien du prix du blé par l'État ne fait que perpétuer cette situation, car le soutien du prix du blé incite les agriculteurs à maintenir leur culture de blé.  Par contre des mesures telles que les quotas agricoles, ou l'encouragement à la mise en jachères des terres ont l'effet inverse et permettent de sauvegarder les prix des produits agricoles...  à l'avantage des fermiers.

 

  

V. comment une entreprise peut-elle progresser ?

 

I.           Pour progresser, l'entreprise Pacher, comme l'exploitation des cousins Dupont, doit acheter des équipements nouveaux et faire construire des bâtiments neufs.  Lorsqu'elle a pris la décision d'acheter ces biens de production et donc d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ son capital technique, elle a pris une décision d'i_ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

II.          Pour prendre la décision d'_ _ _ _ _ _ _ _ , il faut se procurer de l'argent.  Or, ce n'est pas toujours facile, surtout lorsqu'il s'agit de sommes très importantes.  Tout âge a ses problèmes d'argent.

Ainsi, Hélène Van Vlees veut s'acheter une poupée qui coûte 500 BEF.  Les 100 BEF mensuels que lui donnent ses parents sont donc insuffisants.  Elle commence par casser sa tirelire, car chaque mois, sur les 100 BEF qu'elle reçoit, elle n'en a dépensé que 50 ; elle a donc fait des _ _ _ _ _ _ _ _, elle a épargné.  Sa tirelire contient 350 BEF.  Avec les 50 BEF du mois, elle possède en tout 400 BEF.  Sa première source de financement est donc l'utilisation de ses _ _ _ _ _ _ _ _ propres.

Afin d'obtenir l'argent qui lui manque, elle s'adresse à son frère, lui demande de lui faire confiance et de lui prêter 50 BEF : elle fait un e_ _ _ _ _ _ _ _   Pour le remercier, elle lui promet de lui rendre son argent le mois prochain en ajoutant un canif qu'elle a trouvé et que son frère désirait posséder.  Ce don sera sa manière de le remercier du service qu'il lui a rendu et de la confiance qu'il lui a faite.  On dit d'ailleurs de celui qui prête, qu'il fait _ _ _ _ _ _ _ _ _   Le canif sera en quelque sorte l'_ _ _ _ _ _ _ _ du _ _ _ _ _ _ _ _  consenti par son frère.

Comme il lui manque encore 50 BEF, elle va les demander à son père qui subvient ainsi à son manque d'argent.  Elle reçoit ainsi une s_ _ _ _ _ _ _ _ _ de 50 BEF.

 

III.        De la même façon, pour financer des dépenses d'investissement, une entreprise peut employer dans des proportions fort diverses ses _ _ _ _ _ _ _ _ _ propres, des _ _ _ _ _ _ _ _ _ et des _ _ _ _ _ _ _ _ _    Lorsqu'une entreprise se sert des bénéfices qu'elle a mis en réserve pour financer ses propres investissements, on dit qu'elle s'_ _ _ _ _ _ _ _ _   Avant de rechercher d'autres sources de financement, une entreprise tente toujours d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ un investissement.

 

IV.        Une entreprise peut aussi emprunter à une banque.  Lorsque des ménages et des entreprises ne veulent pas garder leur argent dans des placards ou des coffres, ils le _ _ _ _ _ _ _ _ _  dans des banques.  Avec ces _ _ _ _ _ _ _ _ _ , la banque peut faire des _ _ _ _ _ _ _ _ _ aux entreprises.  On dit que la banque leur fait _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

V.          L'entreprise peut aussi faire directement appel à des ménages ou à des entreprises.  Ainsi, pour augmenter son capital, la société Pacher a émis des _ _ _ _ _ _ _ _ _ et les a vendues d'abord à des parents et amis de Jules Pacher, et par la suite, à la société Nyso.  L'entreprise peut aussi n'effectuer qu'un emprunt.  Lorsqu'il s'agit d'une société, celle-ci émet des obligations.  Le porteur d'une obligation ne fait pas partie de la société, c'est un simple prêteur.  Il n'a donc pas le droit de participer aux bénéfices de l'entreprise, mais uniquement de percevoir un _ _ _ _ _ _ _ _ _   Les achats d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ et d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ par les ménages représentent leurs placements.  Les banques et les entreprises peuvent également réaliser des placements.

 

VI.        L 'entreprise peut encore faire appel à l'État et lui demander un prêt ou une _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VII.      Effectuons des évaluations ; en 1970, indiquez la part en pourcentage des divers modes de financement dans l'industrie :

 

Total              Fonds publics                       Actions                     Obligations              Autofinancement

100%             2,1%                            _ _ _ _ _%                3%                             _ _ _ _ _%

 

 

 

i)                augmenter                                            investissement

ii)                investir                   économies                             ressources ou fonds        emprunt                 crédit      intérêt du prêt                       subvention

iii)               ressources                            emprunts                subventions                   autofinance                            autofinancer

iv)               déposent                dépôts                    prêts                      crédit

v)                actions                   intérêt                    actions                   obligations

vi)               subvention

vii)              actions : 8%                                        autofinancement : 73%

 

relais

 

Pour progresser, une entreprise a besoin d'investir.  Le financement des investissements de l'entreprise peut être assuré : soit par l'épargne des particuliers qui ne consomment pas tout leur revenu et achètent des actions et des obligations et plus généralement déposent leur épargne dans des institutions financières (banques, caisses d'épargne, compte de chèques postaux) qui, à leur tour, font des crédits aux entreprises. 
Tous ces flux transitent par les institutions financières ; soit par les propres réserves des entreprises qui leur permettent de réaliser un autofinancement ; soit par des crédits bancaires, fondés sur l'argent que déposent les ménages et les entreprises ; soit par l'aide de l'État, grâce à des subventions ou à des prêts publics qui transitent par les institutions financières ; par ailleurs, des étrangers peuvent aussi financer la création et le développement d'entreprises en Belgique. 
Dans tous ces cas, les institutions financières (essentiellement les banques) servent d'intermédiaires. 
En effet, grâce aux banques les ménages peuvent souscrire à des actions et à des obligations et c'est par elles que sont transmises les aides de l'État aux entreprises.

 

test de progression

 

  

VI.    comment renouveler le capital ?

 

 

I.           Une machine s'use et parfois elle est rapidement démodée, car une machine plus moderne est créée.  M. Van Vlees en sait quelque chose avec sa voiture.  Il vient d'acheter une automobile qui vaut neuve 600 000 BEF.  Il compte l'utiliser pendant deux ans en faisant 25000 km par an ; après quoi, il la revendra avant qu'elle ne soit trop usée et que son entretien n'exige trop de réparations.  Normalement dans deux ans, s'il vendait sa voiture au prix d'occasion actuel, celle-ci vaudrait 450 000 BEF.  Or, comme de nouveaux modèles de voitures seront sortis, sa voiture subira une dépréciation plus importante (50 000 BEF) et d'autre part, il devra payer plus cher sa voiture neuve (50 000 BEF de plus).  Combien M.  Van Vlees doit-il mettre de côté chaque fois qu'il parcourt 1 km pour rassembler en deux ans la somme nécessaire à l'achat d'une voiture neuve (hors frais de carburant, d'assurance, d'entretien et autres) ? _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

II.          Quelles sont les fautes que M.  Van Vlees pourrait commettre dans l'évaluation de la dépréciation de sa voiture ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.        Pour son capital fixe, une entreprise se trouve dans une situation semblable à celle de M.  Van Vlees face au renouvellement de sa voiture.  Ainsi, l'entreprise où travaille M.  Van Vlees a acheté une machine qui permet de fabriquer des circuits imprimés nécessaires au montage des postes de télévision.  Elle vaut 10 000 000 BEF et on pense qu'elle servira à la fabrication de 100 000 postes de télévision.  Il faut donc que le prix de chaque poste de télévision comprenne _ _ _ _ _ _ BEF pour permettre la constitution d'une réserve qui servira à l'achat d'une nouvelle machine, lorsque la machine actuelle sera usée.

 

IV.        Cette opération de prélèvement d'une certaine somme sur le prix d'un produit afin de constituer une réserve qui servira à remplacer la machine lorsqu'elle sera usée s'appelle l'a_ _ _ _ _ _ _ _ _

 

V.          Comme pour la voiture de M.  Van Vlees, cette opération d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ est pour l'entreprise pleine de risques.  Quels sont ces risques ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

VI.        Dans quels cas l'amortissement, au lieu d'aboutir à la simple mise en réserve de ce qui est nécessaire au rachat d'une machine neuve, permet-il de réaliser une accumulation de bénéfices ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

i)                5 BEF par km parcouru, uniquement pour pouvoir racheter un nouveau véhicule, sans compter les divers frais tels que taxes, assurances, essence, entretiens, réparations, etc...  en effet,                                                                                                la voiture neuve qu'il souhaite acquérir coûtera : 600 000 + 50 000, soit 650 000 BEF.                                                                                                           il pense revendre l'ancienne : 450 000 - 50 000, soit 400 000 BEF ;                                       il lui faudrait donc rassembler une somme de 250 000 Bef au cours des 50 000 km à parcourir en deux ans, soit 5 BEF par km parcouru.

ii)                mauvaise évaluation du prix de revente du véhicule, du nombre de kilomètres parcourus dans l'année, du prix d'achat de la nouvelle voiture...

iii)               100 BEF

iv)               l'amortissement

v)                amortissement                                      diminution de la vente de téléviseurs, machine rapidement démodée, augmentation du prix de la future machine, apparition sur le marché d'une machine plus performante permettant de réduire les coûts unitaires, ou de produire plus...

vi)               si l'on produit plus de pièces que prévus ; si le prix de la future machine est inférieur à celui prévu pour l'acquisition de celle-ci ; si l'on parvient à revendre l'ancienne machine à un prix supérieur à celui initialement prévu.

 

 

relais

 

L'amortissement intègre dans le prix d'un produit une somme qui permettra de renouveler les équipements existants quand ceux-ci seront usés ou démodés.

L'amortissement introduit une notion étroitement liée à celle d'investissement et à celle de risque, car amortir demande du temps.

Certes, l'entreprise s'efforce de prévoir.  Ces dernières années, la prévision économique a fait de grands progrès.  Toutefois, il est impossible d'avoir une connaissance précise de tous les facteurs qui déterminent un investissement.

Donc, les décisions d'investissement et d'amortissement qui se situent à la base de la croissance de l'entreprise comportent toujours des risques d'erreurs.

 

test de progression

 

À travers les paragraphes ci-dessus, lorsque l'entrepreneur prend une décision d'investissement, il encourt des risques.   Pouvez-vous en citer ?

 

 

Si l'investissement consiste en l'achat d'une machine :

1.  risque de voir cette machine dépassée par une autre.

2.  risque de mévente de la production prévue.

3.  risque de sous‑estimation de l'amortissement de la "nouvelle machine".

 

  

VII.suffit-il à une entreprise d'investir pour croître ?

 

 

I.           On peut améliorer la _ _ _ _ _ _ _ _ _ du travail sans pour autant accroître le capital fixe dont dispose l'entreprise.  Quels sont les facteurs d'amélioration de la productivité du travail que nous avons déjà cités et qui ne nécessitent pas un accroissement du capital fixe de l'entreprise ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

II.         Parmi ces facteurs, quels sont ceux qui dépendent essentiellement de l'entreprise ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

III.       Quels sont alors les facteurs qui ne dépendent pas nécessairement de l'entreprise ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

IV.       Ce n'est d'ailleurs pas seulement la productivité du travail qui peut être améliorée par des facteurs extérieurs à l'entreprise, c'est toute la prospérité, le développement de celle-ci.  Parmi les facteurs extérieurs cités ci-dessous, soulignez ceux qui vous semblent influer sur le développement de l'entreprise :

 

-- un bon système routier,

-- des banques qui fonctionnent bien

-- un enseignement technique adapté

-- des chemins de fer rapides

-- un vaste réseau de transport d'énergie

-- des rues bien éclairées.

-- l'état sanitaire du pays

-- des piscines bien aménagés

-- le marché

-- des percepteurs faisant correctement rentrer les impôts

-- la qualité du réseau téléphonique

-- de grandes écoles permettant de former des ingénieurs compétents

-- l'efficacité des centres de recherches publics.

 

V.         Parmi les éléments ci-dessus, lequel vous paraît plus important que les autres pour une entreprise ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

i)                 productivité                                                        meilleure organisation du travail, meilleure formation des travailleurs, qualité du réseau de communications, division du travail, amélioration des conditions du travail, qualité du réseau de distribution de l'énergie

ii)                organisation du travail, amélioration des conditions du travail et à un moindre degré une meilleure formation des travailleurs (certaines entreprises se chargent elles‑mêmes de la formation et du perfectionnement de leurs employés et ouvriers).

iii)               meilleure formation des travailleurs                                                            qualité du réseau de communications                                                                   qualité du réseau de distribution de l'énergie

iv)               toutes, même celles visant à faire payer les infrastructures collectives, ou celles que le secteur public prend en charge et qui ouvrent la voie aux innovations et aux progrès techniques du secteur privé.

v)                le marché, sinon, à quoi servirait l'accroissement de la production ?

 

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Pour qu'une entreprise puisse se développer normalement, il lui faut non seulement avoir un marché, investir, améliorer la productivité des ouvriers, il faut encore que dans la nation existent de nombreux équipements (routes, ponts, voies ferrées, aérodromes, hôpitaux, écoles, réseau de distribution de l'énergie, téléphone, télex, ports, etc.).  Ces équipements ne produisent pas directement des biens vendus sur le marché, mais ils sont indispensables à la production.  On appelle ces équipements des infrastructures.  Au sens restreint, le mot "infrastructure" s'applique uniquement aux équipements de transports, aux réseaux d'énergie et de télécommunications.  On peut par extension l'appliquer à tous les équipements et activités extérieurs à la production, mais qui sont cependant indispensables à celle-ci.

Ainsi, dans un pays moderne, pour produire plus, il faut non seulement que les entreprises puissent rassembler de l'argent pour acheter des capitaux fixes, mais il faut aussi que l'État puisse financer et exécuter la mise en place des équipements extérieurs aux entreprises, indispensables au développement de celles-ci.

 

 

test de progression

 

Voici une entreprise fabriquant des fardes plastifiées, et s'implantant dans une zone industrielle.  Établissez tous les "raccordements" aux infrastructures nécessaires et plus généralement aux équipements et services publics.

 

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1.  Où installerais-tu les entreprises suivantes ? Explique :

 

a) un magasin de reproduction de photocopies.

b) un magasin de vêtements.

c) une usine de montage de voitures.

d) un atelier de réparation de machines agricoles.

 

Réponses :

a) dans un centre ville, un piétonnier, près des centres écoliers ou universitaires. Il faut être proche de la clientèle visée.

b) dans un piétonnier, dans une rue commerçante, dans un centre ville.  Le magasin doit avoir une vitrine pour être remarqué et un parking.

c) dans un zoning industriel pour avoir l'espace suffisant, un terrain bon marché.  Un réseau de communication doit exister pour faciliter le transport des matières premières et les marchandises.

d) près d'un centre agricole contenant beaucoup de fermes ou dans une zone rurale à accès facile.  Ne pas oublier d'être à proximité de la clientèle.

 

2. Quels sont les autres éléments qui peuvent intervenir dans le choix d'un site d'implantation d'une entreprise ?  Distingue trois cas :

a) l'entreprise commerciale.

b) l'entreprise industrielle.

c) l'entreprise agricole. 

 

Réponses :       a) l'entreprise commerciale :              - facilité de parking.

                                                                                   - proximité de la clientèle.

                                                                                   - étendue de la zone géographique d'influence.

                                                                                   - etc.

 

                        b) l'entreprise industrielle :                 - approvisionnement facile en matières premières.

                                                                                   - bon réseau de communication.

                                                                                   - position centrale par rapport au marché.

                                                                                   - main d'oeuvre qualifiée à proximité.

                                                                                   - existence de terrains industriels à bon marché (zonings).

                                                                                   - règlements communaux (pollution)

                                                                                   - etc.

 

                        c) l'entreprise agricole :                     - sur le lieu de l'exploitation.

 

3. Outre le type d'entreprise quels sont d'autres critères de choix du type d'implantation ?

 

Réponses :

- le type de produit fabriqué et/ ou vendu

- le type de clientèle  : jeunes, femmes, indépendants, entreprises,...

- la dimension du marché : local, régional, national,...

 

4. Recherche dans ce texte la justification des implantations de l'entreprise Alfred FLAMME.

 

En 1927, M. Alfred FLAMME (décédé en 1971) auparavant négociant en textiles, fonde un tissage avec l'aide de son fils, M. Simon FLAMME.

Il s'agit d'un établissement très modeste de 10 métiers à tisser, installés dans un ancien immeuble industriel à BASÈCLES (Hainaut).

On commence par y tisser des produits faciles - toiles, essuie-mains.

Malgré la crise très sévère qui a débuté bientôt après son installation, l'entreprise s'intéresse à des fabrications plus élaborées, (draps de lit avec inscription tissée, linge de table jacquard avec monogamme) destinées à la clientèle des Hôteliers et restaurateurs.

En 1935, on compte 40 métiers au moment où un incendie détruit la totalité de l'usine.  Sans perdre de temps, de nouveaux bâtiments sont construits et des métiers sont installés.  L'usine est remise en route en 1936.

En 1939, M. Simon FLAMME, officier de réserve d'artillerie est mobilisé.  L'usine continue à tourner tant bien que mal, mais au début de 1941, elle est arrêtée par ordre de l'Autorité.

Elle ne reprendra son activité que dans le second semestre de 1945 lorsque M. Simon FLAMME terminant la guerre au 307e Corps anglais, est démobilisé.

Tout le personnel qui avait été formé avant la guerre avait disparu et une décision importante dû être prise.  L'entreprise fut transférée à Mouscron dans un immeuble acheté à la firme UTEXBEL.  A Mouscron, il y a du personnel disponible.

En 1950, on compte 60 métiers automatiques et un atelier de confection.  L'effectif est de 46 personnes.

Après 1950, l'entreprise grandit; elle triple la surface bâtie.

En 1961, a lieu l'achat de FINTEX, l'usine voisine.  Le personnel est repris et les locaux sont utilisés pour l'extension du tissage.

En 1970, reprise du fonds de commerce et du matériel au tissage Van De Vijvere à Tielt, entreprise spécialisée dans la fabrication d'étamine pour drapeau.

A cause de l'exiguité du marché intérieur, l'entreprise s'est spécialement intéressée au marché français tout proche et offrant de grandes possibilités.  Pour faciliter et même permettre son implantation en France, l'entreprise a fondé sa propre société commerciale : la S.A. Française TAF à Tourcoing.

Enfin, le premier octobre 1981, notre S.A. Française TAF a pris en location-gérance libre, pour une période de 10 années avec faculté d'achat la S.A. Abadie Frères à Le Blanc Mesnil (Paris) qui est compté parmi les plus importantes firmes françaises dans le négoce de textiles pour l'Hôtellerie et la Restauration.

 

Voici une série d'articles mettant en évidence le choix de certaines entre prise de délocalisation... --Source : "Fiche Dossier emploi n°14", La Province du Jeudi 27 novembre 1997.

 

 

 

 

 

                                          N O T I O N S    A C Q U I S E S

actions
actionnaires
amortissements
autoconsommation
autofinancement
bénéfice
capital d'exploitation
capital foncier
chef d'entreprise
concentration économique
coopérative
crédit
économie fermée
économie ouverte
emprunt
entreprise artisanale
entreprise industrielle
établissement
fermage
filiale
groupes économiques
infrastructures
intérêts
investir
obligations
polyculture
prêt public
productivité
réserve
ressources propres
risques
sociétés
sociétés anonymes
société d'économie mixte
sous-traitant
subvention
surproduction agricole

 

 

 

 

 

I N F O R M A T I O N S

C O M P L É M E N T A I R E S

F O N C T I O N N E M E N T   D E S   E N T R E P R I S E S

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Introduction, objectifs et mots-clefs

 

  1. Sommaire
  2. Objectifs
  3. Mots-clefs

 

 

I.    Sommaire

 

Les entreprises combinent travail et capital pour produire des richesses supplémentaires.

L'efficacité de la combinaison productive : productivité, progrès technique, innovation.

Le partage de la valeur ajoutée.

Les différentes formes juridiques

La comptabilité nationale.

 

 

II. Introduction

 

Il existe plusieurs façons d'étudier le fonctionnement des entreprises.

 

Un ingénieur nous dira par exemple, que pour produire une tonne d'acier, il est nécessaire d'employer des équipements tels que des hauts fourneaux, des matières premières comme le coke et le minerai de fer.  II analysera la suite des opérations nécessaires et pourra énumérer les compétences et le nombre des membres du personnel requis pour aboutir au résultat souhaité.

 

L'économiste, à la différence de l'ingénieur, fait abstraction des détails techniques.  Sans s'attarder sur l'aspect concret du produit (à la limite, peu lui importe qu'il s'agisse d'une tonne d'acier, d'un quintal de blé, ou d'un logiciel informatique...), il s'interroge sur sa valeur économique.  Plus précisément, voici comment il aborde ce problème.  Les hommes produisent des biens et des services au sein d'unités de production très diverses.

 

Dans cette étape, nous utiliserons comme critère de classification celui de la forme juridique des entreprises.  Celui‑ci recoupe en effet bien souvent les principaux autres critères de différenciation tels que la taille, et les types d'activité.  Ensuite, nous développerons la théorie de la comptabilité nationale, dont les bases ont été jetées lors de l'étape 1.

 

 

III.Mots-clefs

 

L'entreprise acquiert, sur des marchés particuliers, des facteurs de production : travail et capital (ce dernier comprenant les biens de production).  Ces facteurs sont plus ou moins substituables ou complémentaires.  Il s'agit donc de choisir la combinaison productive la plus efficace économiquement, c'est‑à‑dire la moins coûteuse.

Cet objectif de rentabilité l'amènera à calculer la production vendue ou chiffre d'affaires de l'entreprise, son prix de revient, sa valeur ajoutée, et son bénéfice qu'il s'agit de rendre maximal.

 

L'efficacité économique de l'entreprise se mesure non seulement à travers son bénéfice mais aussi par sa productivité (rapport entre la valeur ajoutée [la production] et la quantité des facteurs employés).  Celle‑ci augmente notamment sous l'effet du progrès technique et de l'innovation.

 

Enfin la manière dont s'effectue le partage de la valeur ajoutée intéresse l'économiste.  La valeur ajoutée représentant un accroissement de richesses, il paraît légitime qu'elle soit répartie entre tous les agents qui ont contribué à son apparition : ce sont les salariés qui, pour le travail fourni, touchent un salaire ; les actionnaires, qui se partagent une partie du profit en contrepartie du capital qu'ils ont avancé ; l'État, qui prélève un impôt sur le bénéfice.  L'entreprise enfin, conserve une partie du profit, pour payer les intérêts des emprunts qu'elle a contractés et pour investir.

 

Nous définirons les formes juridiques des entreprises et nous dresserons le tableau comparatif des principales d'entre elles.  Puis nous examinerons brièvement les entreprises individuelles, sous leur forme traditionnelle ou sous celle, plus récente mais de forme commerciale, des S.P.R.L.U.  (entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée).

 

Nous étudierons ensuite Les différentes formes juridiques des sociétés :

 

‑ Une première distinction sera opérée entre sociétés de personnes et sociétés de capitaux.

‑ Parmi ces dernières, nous étudierons la S.P.R.L.  (société privée à responsabilité limitée), mais ce sera surtout la S.A.  (société anonyme) qui retiendra notre attention.  Nous en étudierons les principes de fonctionnement à travers :

·      le rôle joué par les différentes instances dirigeantes : l'assemblée générale des actionnaires, le conseil d'administration, le P.‑D.(G.),

·      les modalités de financement des investissements : recours à l'autofinancement et, pour les plus importantes sociétés anonymes, à la Bourse,

·      les structures des groupes : sociétés‑mères et filiales, holdings,

·      les firmes multinationales.

 

‑ Nous étudierons enfin les sociétés coopératives qui sont régies par des principes particuliers.

·      Nous nous intéresserons également aux facteurs très divers qui sont à l'origine des entreprises publiques et des entreprises mixtes.

·      II sera enfin question des administrations qui, par rapport aux entreprises, présentent la particularité de fournir des services non‑marchands.

 

Les entreprises et sociétés sont à l'origine de l'enrichissement de la Belgique.  Comment se mesure ce gâteau de la prospérité ?  Quelle en est sa croissance nominale et sa croissance réelle ?  "Le P.I.B.  de la Belgique a atteint 1507 milliards en 1986, alors que la même année, General Motors avait un C.A. de 5050 milliards de BEF", "Les investissements belges ont diminué cette année 1996 de 2,1 %"...L'information économique amène régulièrement sa moisson de chiffres, mais comment sont-ils calculés ?  Comment s'assurer de la cohérence de toutes ces informations relatives aux P.I.B ; P.I.B. par habitant, P.N.B., Revenu National, balance commerciale, épargne brute et autres ?

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Les entreprises combinent travail et capital pour produire des richesses supplémentaires

 

  1. La production et ses raisons d'être
  2. Les facteurs de production, leur combinaison, leurs caractéristiques
  3. La combinaison des facteurs de production
  4. La valeur ajoutée, résultat de la combinaison productive
  5. Une idée méthodologique de Sophie Baix (promotion 98)
  6. Une leçon préparée de Yves De Boe (promotion 98)
  7. Une leçon préparée de Sophie Dohy (promotion 98)

 

 

 

I.    La production et ses raisons d'être

 

  1. Pourquoi l'entreprise produit-elle ?
  2. Les matières premières ?
  3. Qu'est-ce que produire ?
  4. Que produire : biens de consommation, de production ?
  5. Produire, autoconsommer ou autoproduire ?
  6. Une proposition de Vanessa Caufriez (promotion 1998)
  7. Les fonctions de l'entreprise

 

 

A.             Pourquoi l'entreprise produit-elle ?

 

1.              Exemples

 

·      Monsieur De Haene a soif ; sa soif déclenchera un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ; il désire boire un verre de bière.

·      Mademoiselle Jacquard a froid ; cette sensation de froid déclenche un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ; elle s'achètera un tricot de laine.

·      Monsieur É.Tudian a beaucoup travaillé et souhaite se détendre ; ce souhait devient pour lui un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ; il allume sa télévision.

·      Il est 15h et il n'a pas dîné, M. VdK a faim ; sa faim déclenchera un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ; il va manger son pique-nique (tartine).

 

à      Je me promène en forêt, j'ai soif et bois à la source.

à      J'ai froid, je commence à courir pour me réchauffer.

à      J'ai besoin de me détendre, je me balade dans le bois.

à      J'ai faim dans le bois, je mange des myrtilles, mûres ou framboises sauvages.

 

2.              Questions et réponses

 

Bière, tricot, télévision, tartine sont des _ _ _ _ _

Que doit-on faire pour les obtenir ?

Pourquoi ces individus se sont-ils procuré ces biens ?

Quelle est donc une des raisons de la production ?

 

Peut-on satisfaire certains besoins sans qu'il n'y ait de production ?

 

 

B.              Les matières premières ?

 

1.              Exemples

 

·      Pour faire de la bière, il faut utiliser du houblon, de l'eau, des ferments, du sucre, ...

·      Pour faire un tricot de laine, il faut de la laine.

·      Pour faire une télévision, il faut du plastique, du verre, du cuivre, etc.

·      Pour faire une tartine, donc du pain, il faut de la farine, de l'eau, des œufs, de la levure, du sel....

 

2.              Questions et réponses

 

Les matériaux ou produits qui servent de base à la fabrication d'un produit fini sont des_ _ _ _ _ _ _ _  .

Que vaut (environ) chacun des produits des exemples ci-dessus ?

Que valent (environ) ensemble, les produits qui servent de base à la fabrication de chacun des biens mentionnés dans les exemples ci-dessus , c-à-d les matières premières ?

Quel(s) est (sont) le(s) bien(s) qui vaut (valent) le plus, le produit fini ou l'ensemble de ses matières premières ?

 

Pour produire, il faut _ _ _ _ _ _ _ _  de la valeur à un ensemble de matières premières.

 

 

C.             Qu'est-ce que produire ?

 

Production : activité économique consistant à créer des biens ou des services ou visant à ajouter une valeur à un bien.

 

Cette définition souffre de faiblesses illustrées par les exemples suivants :

à      la mère de famille qui cuisine, fait le ménage, le père de famille qui répare, cultive son potager ;

à      le bénévole qui distribue des repas aux S.D.F.

à      le fermier qui cultive ses betteraves pour engraisser son bétail

 

Deux éléments, mutuellement substituables, doivent compléter cette définition :

à      Les biens (services) produits doivent s'échanger sur un marché ;

à      Les biens (services) produits doivent résulter d'un travail rémunéré

Idée méthodologique : Vous pouvez par exemple reprendre les mots d'une définition (dans le désordre) et demander de reconstruire la définition.

 

 

Pour la Comptabilité nationale, la production est l'activité économique socialement organisée consistant à créer des biens ou des services s'échangeant habituellement sur le marché ou obtenus à partir des facteurs de production s'échangeant sur le marché.

 

 

D.             Que produire : biens de consommation, de production ?

 

Nous reproduisons ici ce que l'on trouve dans des livres destinés [1] à l'enseignement : le sens critique du lecteur décèlera l'aspect incorrect des définitions qui y sont données :

 

"L'entreprise HDB à Verviers produit des machines-outils qui serviront à traiter la laine ; grâce à ces machines, HDB permettra à d'autres entreprises de travailler la laine.  Ces machines sont des biens de production.  Le bien de production est celui qui permet d'obtenir un autre bien.  L'entreprise Materne produit de la confiture d'abricots.  Cette confiture sera directement consommée et ne subira aucune transformation.  La confiture sera un bien de consommation.  Le bien de consommation est celui qui peut être utilisé tel quel. (sic!)."

 

À quelle définition proposée ici (et incorrecte) correspondent les biens suivants :

·      l'œuf que j'achète au marché ? (dois-je le gober ?)

·      le steak acheté chez mon boucher ? (dois-je le manger cru ?)

·      le mazout utilisé par le tracteur du fermier ? (doit-il le transformer ?)

·      le maillet du carreleur ? etc.

 

Nous préférons les définitions suivantes : "Le bien de production est celui qui permet à une entreprise d'obtenir un autre bien pour y ajouter une valeur et le relancer dans le circuit économique.  Le bien de consommation (finale) est celui qui permet au ménage, qui peut être utilisé par le ménage pour satisfaire un besoin personnel."  Nous préciserons ces notions plus loin dans cette étape (cf. "l'entreprise achète des facteurs de productions sur le marché").  Certains auteurs défendent le point de vue qu'un bien, quel qu'il soit, répond à un besoin personnel, et est donc un bien de consommation ; nous regrettons cette approche, car tous les biens de production deviennent alors des biens de consommation (intermédiaire).

 

Exemples :

·      Sont des biens de production : l'appareil photo pour le journaliste reporter, le four pour le boulanger, la farine utilisée par le boulanger ;

·      Ne sont pas des biens de production : le four utilisé par la mère de famille, la farine utilisée en cuisine par celle-ci ;

·      Sont des biens de consommation finale : le steak acheté par la ménagère, la farine utilisée par la ménagère pour faire une tarte, l'appareil photo utilisé à l'occasion de fêtes familiales ou de vacances ;

·      Ne sont pas des biens de consommation finale : le beurre utilisé dans la cuisine d'un restaurateur, le mazout acheté par le fermier pour faire rouler son tracteur ;

 

 

E.              Produire, autoconsommer ou autoproduire ?

 

La culture d'un potager par un enseignant ne conduit pas à une production, puisqu'elle est destinée à une autoconsommation, ce travail est une autoproduction ; de même, la cuisinière qui cuit ses œufs ou qui cuit son pain, effectue un travail non productif, elle autoproduit. Pour l'agent économique dont la principale fonction est de consommer, l' autoproduction est une activité non économique consistant à créer des biens ou des services ne s'échangeant pas sur le marché ou obtenus à partir des facteurs de production ne s'échangeant pas sur le marché.

La culture de betteraves par un fermier afin de nourrir son bétail ne conduit pas à une production, puisqu'elle est destinée à une autoconsommation ; de même, le restaurateur qui mange un plat qu'il a préparé, a effectué un travail non productif, il autoconsomme. Pour l'agent économique dont la principale fonction est de produire, l' autoconsommation est une activité non économique consistant à détruire des biens ou des services ne s'échangeant pas sur le marché ou obtenus à partir des facteurs de production ne s'échangeant pas sur le marché.

 

Nous déplorons que beaucoup d'ouvrages utilisés dans l'enseignement (et ailleurs) ne fassent pas cette distinction.  Selon les définitions apportées, la solution d'un exercice tel que celui-ci donnera des réponses différentes :

 

Y a-t-il production ou non ?

à      Je cueille des raisins que je transforme en vin ;                   NON, si je ne revends rien

à      Je cuis mon pain ;                                                                                                 idem

à      Je cueille des pommes que je laisse traîner dans la remise ;                          idem

à      Je cueille des pommes pour en faire une tarte ;                                               idem

à      Le pâtissier cueille des pommes pour en faire de la tarte ;           OUI, s'il la revend

à      Je cueille des pommes pour les donner (ou vendre) au pâtissier qui en fera de la tarte.

                                                                                                                              OUI, si je lui revends ; NON, si je les lui donne

 

F.              Une proposition de Vanessa Caufriez (promotion 1998)

 

 

1. Construire un schéma représentant l'acte de production d'un bûcheron.

 

Réponse :

 

NATURE                                                                                             MAIN-D'OEUVRE

 

PRODUIRE

 

Produits semi-finis                                                                                          Produits finis

(troncs pour la scierie)                                                                                  (bûches pour le feu)

 

 

2. Quels sont les facteurs de production utilisés par le boulanger ?

 

Réponse :

Travail : le boulanger, les vendeuses, les apprentis,...

Capital : 

            - Biens de production durables : bâtiments, pétrin, batteur, broyeur, four,  comptoir, frigo, ...

            - Biens de production non durables

                        matières premières et produits semi-finis : farine, oeufs, lait, levure, eau,...

                        matières consommables : électricité, mazout, gaz,...

 

3.  Où installerais-tu les entreprises suivantes ? Explique :

 

a) un magasin de reproduction de photocopies.

b) un magasin de vêtements.

c) une usine de montage de voitures.

d) un atelier de réparation de machines agricoles.

 

Réponses :

a) dans un centre ville, un piétonnier, près des centres écoliers ou universitaires. Il faut être proche de la clientèle visée.

b) dans un piétonnier, dans une rue commerçante, dans un centre ville.  Le magasin doit avoir une vitrine pour être remarqué et un parking.

c) dans un zoning industriel pour avoir l'espace suffisant, un terrain bon marché.  Un réseau de communication doit exister pour faciliter le transport des matières premières et les marchandises.

d) près d'un centre agricole contenant beaucoup de fermes ou dans une zone rurale à accès facile.  Ne pas oublier d'être à proximité de la clientèle.

 

4. Quels sont les autres éléments qui peuvent intervenir dans le choix d'un site d'implantation d'une entreprise ?  Distingue trois cas :

a) l'entreprise commerciale.

b) l'entreprise industrielle.

c) l'entreprise agricole. 

 

Réponses :                                      a) l'entreprise commerciale :            - facilité de parking.

                                                      - proximité de la clientèle.

                                                      - étendue de la zone géographique d'influence.

                                                      - etc.

 

       b) l'entreprise industrielle :       - approvisionnement facile en matières première.

                                                      - bon réseau de communication.

                                                      - position centrale par rapport au marché.

                                                      - main d'oeuvre qualifiées à proximité.

                                                      - existence de terrains industriels à bon marché               (zonings).

                                                      - règlements communaux (pollution)

                                                      - etc.

 

       c) l'entreprise agricole :            - sur le lieu de l'exploitation.

 

5. Outre le type d'entreprise quels sont d'autres critères de choix du type d'implantation ?

 

Réponses :

- le type de produit fabriqué et/ ou vendu

- le type de clientèle  : jeunes, femmes, indépendants, entreprises,...

- la dimension du marché : local, régional, national,...

 

6. Recherche dans ce texte la justification des implantations de l'entreprise Alfred FLAMME.

 

En 1927, M. Alfred FLAMME (décédé en 1971) auparavant négociant en textiles, fonde un tissage avec l'aide de son fils, M. Simon FLAMME.

Il s'agit d'un établissement très modeste de 10 métiers à tisser, installés dans un ancien immeuble industriel à BASECLES (Hainaut).

On commence par y tisser des produits faciles - toiles, essuie-mains.

Malgré la crise très sévères qui a débuté bientôt après son installation, l'entreprise s'intéresse à des fabrications plus élaborées, (draps de lit avec inscription tissée, linge de table jacquard avec monogamme) destinées à la clientèle des Hôteliers et restaurateurs.

En 1935, on compte 40 métiers au moment où un incendie détruit la totalité de l'usine.  Sans perdre de temps, de nouveaux bâtiments sont construits et des métiers sont installés.  L'usine est remise en route en 1936.

En 1939, M. Simon FLAMME, officier de réserve d'artillerie est mobilisé.  L'usine continue à tourner tant bien que mal, mais au début de 1941, elle est arrêtée par ordre de l'Autorité.

Elle ne reprendra son activité que dans le second semestre de 1945 lorsque M. Simon FLAMME terminant la guerre au 307e Corps anglais, est démobilisé.

Tout le personnel qui avait été formé avant la guerre était disparu et une décision importante dû être prise.  L'entreprise fut transférée à Mouscron dans un immeuble acheté à la firme UTEXBEL.  À Mouscron, il y a du personnel disponible.

En 1950, on compte 60 métiers automatiques et un atelier de confections.  L'effectif est de 46 personnes.

Après 1950, l'entreprise grandit ; elle triple la surface bâtie.

En 1961, a lieu l'achat de FINTEX, l'usine voisine.  Le personnel est repris et les locaux sont utilisés pour l'extension du tissage.

En 1970, reprise du fonds de commerce et du matériel au tissage Van De Vijvere à Tielt, entreprise spécialisée dans la fabrication d'étamine pour drapeau.

À cause de l'exiguité du marché intérieur, l'entreprise s'est spécialement intéressée au marché français tout proche et offrant de grandes possibilités.  Pour faciliter et même permettre son implantation en France, l'entreprise a fondé sa propre société commerciale : la S.A. Française TAF à Tourcoing.

Enfin, le premier octobre 1981, notre S.A. Française TAF a pris en location-gérance libre, pour une période de 10 années avec faculté d'achat la S.A. Abadie Frères à Le Blanc Mesnil (Paris) qui est compté parmi les plus importantes firmes françaises dans le négoce de textiles pour l'Hôtellerie et la Restauration.

 

 

 

G.             Les fonctions de l'entreprise

 

` PRODUIRE * l’entreprise industrielle

 

Son activité consiste à acheter des marchandises (matières premières) et des services et biens divers (ex : énergie) pour les transformer (au moyen de machines et de main-d'œuvre) en produits finis, afin de les vendre aux ménages consommateurs souvent indirectement.

 

` DISTRIBUER * l’entreprise commerciale de distribution

 

Elle a comme activité l’achat de biens et services à des producteurs en vue de les revendre (ou les louer) à des consommateurs moyennant un prix.  Elle appartient au secteur tertiaire.  Elle revend les marchandises telles quelles, sans les transformer (sauf parfois sous une autre présentation, avec un autre emballage).

L’activité de distribution vise à mettre en contact les producteurs et les consommateurs.  Elle sert de trait d’union, d’intermédiaire entre la production et la consommation.

 

` FINANCER * L’entreprise de financement

 

Les entreprises et les ménages ne disposent pas toujours de ressources financières suffisantes pour répondre à leurs besoins.  Dès lors, ces agents économiques peuvent faire appel à des sociétés de financement telles que : la Société Nationale du Crédit à l’Industrie (SNCI), la Caisse Nationale du Crédit Professionnel (CNCP), la Caisse Générale d'Épargne et de Retraite (CGER) ou encore l’Institut du Crédit Agricole (INCA).

Ces institutions de crédit jouent un rôle d’intermédiaire.  Elles reçoivent des placements des agents capables de financer et elles accordent des crédits aux agents qui ont besoin d’argent.

 

 

 

II. Les facteurs de production, leur combinaison, leurs caractéristiques

 

  1. Qu'est‑ce qu'un facteur de production, une combinaison productive ?
  2. La complexité des facteurs de production

 

 

A.             Qu'est‑ce qu'un facteur de production, une combinaison productive ?

 

facteurs de production : les éléments qui "entrent" [inputs] dans une unité de production, entreprise ou administration, pour qu'à sa "sortie" [outputs], une richesse supplémentaire apparaisse, sont appelés facteurs de production.  [généralement la nature, le travail et le capital]

 

Entrent dans l'unité de production du travail ( aussi appelé capital humain) apporté par les salariés de tous les niveaux hiérarchiques, du simple manœuvre au cadre dirigeant, et du capital technique ( aussi appelé capital économique) sous la forme d’énergie, machines, bâtiments, etc.

 

Certains économistes distinguent le capital de la nature, sous forme de matières premières à l’état brut.  Ils en parlent comme capital économique et non technique ; ils le justifient en rappelant que la nature est le cadre de l'activité économique et la source essentielle des richesses : le sol fertile donnera le blé qui permettra d'assouvir un besoin de nourriture ; un climat maritime permettra aux agriculteurs de moins arroser leur plantation ; un cours d'eau permettra le transport fluvial....  Si la nature influence l'activité économique, l'inverse est également vrai : le travail de l'homme peut influencer la nature.  Par son travail, il peut drainer, irriguer, reboiser ; enrichir le sol par un choix d'engrais et de culture, percer des voies d'eau, sauvegarder et développer la faune et la flore, maîtriser certaines forces naturelles (éoliennes, barrages, plantations...)

Ces facteurs sont combinés dans des proportions diverses selon leur coût, leurs caractéristiques propres et le produit à fabriquer.

 

Combinaison productive : c'est l'opération qui consiste à utiliser dans l'unité de production une certaine quantité de capital et de travail pour obtenir un produit (bien ou service).

 

Par exemple, dans une usine d'automobiles, le travail des ouvriers, techniciens et cadres, se combine à des matières premières (acier, matières plastiques, caoutchouc...), pour fabriquer, sur toute une série de machines mues par l'électricité (presses, fours, robots de fraisage, de peinture, etc.), des automobiles.

De même, dans une administration, par exemple dans une Caisse d'assurance-maladie de la Sécurité sociale, le travail des employés sur des ordinateurs permet de produire un service : le traitement des feuilles de maladie des assurés sociaux grâce auquel ils sont remboursés de leurs dépenses de santé.

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Très schématiquement, comme nous l’avons déjà montré dans le schéma économique de base, le fonctionnement d'une unité de production (=Entreprise) peut donc se représenter ainsi :

 

 

 

 

 

B.              La complexité des facteurs de production

 

1.              Le facteur travail

 

$$$$ ec

Travail : le travail est organisé dans des unités de production, entreprises et administrations, où les hommes mobilisent leurs capacités physiques et intellectuelles pour obtenir un produit - bien ou service - répondant à des besoins déterminés.

 

Travail : le travail est un effort conscient en vue de produire un bien ou un service (ce qui le différencie d'une activité ou d'une occupation).

 

Ainsi, par son travail, l'homme lutte contre la rareté.  Pour que l'entreprise puisse produire, il faut non seulement un capital économique, encore faut-il de la main d'œuvre à laquelle on confiera un travail.

 

Voir étape 2, "Actifs, inactifs, chômage"

 

Pour qu'il y ait travail économique, il faut qu'il y ait (1) effort, (2) conscience et (3) productivité [donc production, donc revente, donc rémunération]

 

La diversité des formes de travail

 

 ‑ On oppose généralement le travail manuel[2] et le travail intellectuel [3].  Cependant dans bien des cas, et de plus en plus souvent, la distinction n'est pas aisée.  De quelle nature est le travail d'un maçon, éboueur, charpentier, médecin, enseignant, mais aussi celui d'un conducteur de T.G.V., d'un pupitreur d'ordinateur, d’une secrétaire, d’un ouvrier sur machines à commandes numériques...  manuelle ou intellectuelle, physique ou non ?

 ‑ Qu'il soit intellectuel ou manuel, le travail peut être plus ou moins qualifié.  Le temps de formation est le critère principal de la qualification : un fraiseur, qui doit passer plusieurs années à apprendre son métier, sera dit qualifié alors qu'un O.S.  (ouvrier spécialisé) ne le sera pas, car quelques jours ou quelques semaines suffisent à son apprentissage.  À côté du temps de formation figurent aussi d'autres critères de qualification tels que la nature du poste de travail occupé et l'expérience du travailleur.  Ainsi le régent reçoit une meilleure formation méthodologique que le licencié.

 

 ‑ D'autres distinctions sont opérées : l’échelle de Maslow fait une différence entre le travail de direction, le travail de recherche, le travail d'organisation, le travail d'exécution, etc.  Attention de ne pas confondre cette échelle de Maslow avec celle du même auteur, mais relative à la hiérarchisation des besoins (cf. étape 1).

 

 ‑ Ces différentes sortes de travail peuvent elles‑mêmes s'effectuer sous forme de travail salarié ou non‑salarié encore appelé travail indépendant.

 

Lorsqu'on parle du "facteur travail", il importe de se rappeler qu'on simplifie considérablement une réalité complexe.  Ceci pose un problème pratique : comment mesurer le travail effectué ?

 

La mesure du travail

 

Plusieurs procédés sont employés.

 

 ‑ On peut additionner le nombre de travailleurs qui participent à une certaine production .

      On dira, par exemple , que tel produit est le résultat du travail de quatre personnes.  Mais la mesure n'est pas précise, la quantité totale de travail effectué dépend en effet de la durée du travail de chacun.

n    II faut alors mesurer le temps de travail.

n     

Par exemple : 10 ouvriers ayant travaillé pendant 8 heures et 10 autres ayant travaillé pendant 6 heures ont effectué au total :

(10 x 8) + (10 x 6) = 140 heures de travail.

 

 ‑ Mais comment additionner des travaux s’ils sont de nature différente de travail ?

      Peut‑on, par exemple, dire qu'une heure de travail d'un manœuvre plus une heure de travail d'un ouvrier qualifié représentent la même quantité de travail qu'une heure de travail d'un technicien plus une heure de travail d'un ingénieur (soit deux heures dans l'un et l'autre cas) ? Cela semble contestable car les travaux en question sont très différents, ce que traduit d'ailleurs en partie l'inégalité des rémunérations.

La solution qui est alors adoptée consiste à mesurer la quantité de travail par les salaires versés.

      Si, dans l'entreprise, le manœuvre est payé 300 BEF de l'heure, l'ouvrier qualifié 450 BEF, le technicien 600 BEF et l'ingénieur 900 BEF, on considérera que le travail effectué par le technicien et l'ingénieur représente le double de celui qui est effectué dans le même temps par l'ouvrier et le manœuvre (respectivement 1500 BEF et 750 BEF).

 

2.              Le capital

 

Le terme "capital" peut avoir aussi bien des sens différents :

      ‑ Il peut être synonyme de fortune ou de patrimoine (cf. étape 6 ).

      ‑ Le capital, nous venons de le voir, a aussi un sens juridique et comptable : c'est la somme d'argent que les actionnaires ont mis à la disposition de l'entreprise pour lui permettre de démarrer puis de se développer.

 

Dans ce qui suit, nous prendrons le mot "capital" dans un sens essentiellement technique.

 

Capital technique : le capital technique [4] est l'ensemble des moyens matériels non naturels (bâtiments, machines, certaines matières premières, énergie...) et immatériels (brevets, logiciels,...) qui permettent à l'entreprise de fonctionner.

Capital économique : l'ensemble des biens naturels ou techniques, matériels (terrains, bâtiments, machines, toutes les matières premières, énergie...) et immatériels (brevets, logiciels,...) mis à la disposition de l'entreprise.

 

Moyens matériels : les biens de production (comptes PCMN 23 à 27, 30 à 37 )

 ‑ Les terrains et bâtiments sur et dans lesquels l'entreprise fonctionne.

 ‑ Les biens d'équipements : comptes PCMN classe 2 : machines, ordinateurs, etc., qui permettent à l'entreprise de produire et d'être gérée.

 ‑ Les biens intermédiaires : comptes PCMN classe 3 au bilan, classe 6 pour les achats : matières premières, énergie, "demi‑produits" achetés par l'entreprise pour entrer dans la composition du produit qu'elle fabrique (par exemple, les freins, les phares, etc., d'une automobile).

 

Moyens immatériels (comptes PCMN 21 )

 ‑ Pour produire, l'entreprise utilise aussi des brevets, des procédés de fabrication, qui sont propriété de l'entreprise ou pour l'usage desquels elle paie des droits.

 ‑ Avec le développement de l'informatique et des procédés automatiques de fabrication et de gestion, elle utilise aussi des informations sous forme de logiciels plus ou moins perfectionnés et coûteux (comptes PCMN 26 pour ceux qui sont "matérialisables" ).

 

Les différentes formes de capital peuvent aussi se distinguer les unes des autres par leur durée d'utilisation.  Deux modalités s'opposent : le capital technique peut être fixe, ou circulant.

 

Capital fixe : il sert plusieurs fois et doit rester dans l'entreprise pour que celle-ci puisse continuer à produire, comptablement parlant on le retrouve dans les immobilisés amortissables (pour la plupart), c'est le cas des machines par exemple.

 

Capital circulant : il disparaît dès sa première utilisation dans la production et fait l'objet d'une consommation intermédiaire ; comptablement, ces dépenses se notent dans les comptes de charge (cf.  la distinction entre consommation finale et consommation intermédiaire), c'est le cas de l'énergie, des matières premières.

 

RETENONS

 

 

matériel

immatériel

capital

fixe

·      biens d’équipement (outils, machines)

·      terrains

·      bâtiments

·      brevets, goodwill

·      savoir-faire (know-how)

·      logiciels

capital

circulant

·      matières premières,

·      consommables

·      énergie

·      services intermédiaires

 

 

III.    La combinaison des facteurs de production

 

  1. L'entreprise achète les facteurs de production sur les marchés
  2. Les facteurs de production coûtent : prix de revient et de vente
  3. Comment les entreprises choisissent‑elles leurs combinaisons productives ?

 

 

A.             L'entreprise achète les facteurs de production sur les marchés

 

Le travail est obtenu sur le marché du travail par l'embauche de travailleurs moyennant le versement de salaires.  Le capital (sens comptable du mot) est obtenu sur le marché des capitaux par l'engagement des actionnaires / des épargnants moyennant le versement de dividendes / intérêts.

 

Le capital fixe fait l'objet d'un investissement, c'est‑à‑dire une dépense engagée pour plusieurs années, le temps que durera la machine, que le brevet sera utilisé, etc.  Il est obtenu sur le marché des biens (de production) d'équipement.

Le capital circulant est en principe consommé dans l'année même de son achat (mais il peut aussi être stocké pour une durée plus longue).  Il est obtenu sur le marché des biens (de production) intermédiaires.

 

Les facteurs de production peuvent être à la fois substituables et complémentaires.

 

1.              Des facteurs substituables

 

Supposons que l'on puisse cultiver une même surface de terre en combinant de deux façons le travail et le capital :

                  Combinaison 1 :                                  On utilise 2 machines et 3 travailleurs.

                  Combinaison 2 :                                  On utilise 3 machines et 1 seul travailleur.

 

On dira que le travail et le capital sont substituables.  En passant de la combinaison 1 à la combinaison 2, on substitue du capital à du travail (la machine remplace l'homme) ; en passant de la combinaison 2 à la combinaison 1, c'est l'inverse : c'est le travail qui se substitue au capital.

 

2.              Des facteurs complémentaires

 

Dans la combinaison 2, on ne peut pas se passer du travailleur restant, car même dans les usines les plus automatisées subsistent quelques travailleurs pour surveiller, régler et entretenir les machines.  La substituabilité des facteurs n'est donc pas totale.

Inversement, même dans les procédés de production les plus simples, un minimum de capital est nécessaire : le chasseur‑cueilleur du paléolithique disposait de quelques outils de pierre.  Les facteurs de production sont donc également complémentaires.

 

Enfin, si la combinaison productive impose d'utiliser les facteurs dans une proportion fixe ou très peu variable, elle sera qualifiée de rigide.  Inversement, si l'on peut substituer les facteurs de production dans des proportions importantes, la combinaison productive sera réputée souple ou flexible.

 

Substituabilité des facteurs : les facteurs de production sont dits substituables lorsque, dans la combinaison productive, le travail (des hommes) peut être remplacé par du capital (des machines), ou inversement.

 

Complémentarité des facteurs : les facteurs de production sont dits complémentaires, lorsqu'ils doivent être combinés dans un rapport fixe, ou peu variable.

 

Flexibilité de la combinaison productive : à des facteurs largement substituables correspond une combinaison productive dite souple, ou flexible.

 

Rigidité de la combinaison productive : une étroite complémentarité des facteurs de production implique une combinaison rigide.

 

 

B.              Les facteurs de production coûtent : prix de revient et de vente

 

1.              Le prix de revient

 

Avant de pouvoir calculer sa valeur ajoutée, l'entrepreneur doit connaître le(s) coût(s) de son produit.  Ainsi, si "PizzaBraine" décide de confectionner des TriChoc, spécialité locale, elle devra tenir compte :

·      du prix d'achat des matières premières (cf. comptabilité 60x)

·      de la consommation en gaz, électricité, eau,...publicité, transports, emballages,... (cf. comptabilité 61x)

·      du salaire du personnel  (cf. comptabilité 62x)

·      des amortissements du matériel (=usure du matériel nécessaire pour fabriquer et vendre le produit) (cf. comptabilité 63x)

 

Le prix de revient est le total des dépenses nécessaires pour la production d'un bien (ou service).

Pour 20 TriChoc, il nous faut :

 

200 gr

125 gr

75 gr

50 gr

100 gr

10 cl

Petit Beurre

beurre

miel

vrai cacao

chocolat fondant

crème fraîche

300 BEF / kg

104 BEF / kg

160 BEF / kg

520 BEF / kg

280 BEF / kg

1000 BEF / kg

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

TOTAL

MATIÈRES PREMIÈRES

=

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

5 Kwh

forfait

0,75 h

énergie électrique

amortissement

main d'œuvre

5 BEF / Kwh

5 BEF

pour mémoire

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

TOTAL

AUTRES COÛTS

=

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

PRIX DE REVIENT

=

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Rappelons que sauf dans le cas des non assujettis à la TVA, ces montants doivent être calculés hors TVA

 

Calculez le prix de revient de vos 20 "Trichoc".

 

PizzaBraine décide de faire des quiches lorraines ; pour cela, il lui faut : 1 paquet de pâte brisée, 100 g de lard fumé, 150 g de gruyère râpé, 3 œufs, 0,5 l de lait entier, poivre et sel, gaz et électricité, usure du matériel.  Évaluez un prix de revient.  Voir solutions page $$$$

 

Du point de vue comptable, rappelons que le prix de revient est repris dans les charges d'exploitation et que sont notés dans les comptes de charges 60 à 64, les montants des achats (hors T.V.A.) effectués pour rendre possible l'activité de l'entreprise, spécifiée dans ses statuts.

 

2.              Le prix de vente

 

Un épicier revend des boîtes de petits pois au détail, sans transformation.  Il leur donne une utilité plus grande car les consommateurs ne sauraient que faire d'une caisse de boîtes de petits pois (ou même une palette de caisses de...).  Il ajoute donc une "marge bénéficiaire" au produit qu'il vend pour le service rendu aux consommateurs.  De même, PizzaBraine qui transforme, revendra plus cher que son prix de revient.

 

Le prix de vente est la valeur d'origine d'un bien (ou d'un service) offert à la vente.

 

Du point de vue comptable, rappelons que la vente est un produit et que sont notés dans les comptes "Chiffres d'affaires" les montants des ventes (hors T.V.A.).

 

3.              Bénéfice = valeur ajoutée ?

 

La valeur ajoutée est la différence entre le prix de vente des produits et leur prix de revient.

 

Cette valeur ajoutée peut se mesurée en valeur absolue (en BEF) ou en valeur relative (en pourcentage du prix de revient). 

 

Du point de vue comptable, rappelons que le bénéfice d'exploitation est la différence entre tous les produits d'exploitation (60 à 64) et toutes les charges d'exploitation (70 à 74), et que seront notés dans les comptes d'affectation du résultat 69 (ou 79) la différence des produits (ventes) et des charges (achats hors T.V.A.), à laquelle on ajoute les bénéfices financiers et exceptionnels, et auxquels on retire la charge d'impôts.

 

Si vous voulez revendre vos Trichoc avec une marge bénéficiaire de 30 %, quel sera votre prix de vente unitaire ?

Si PizzaBraine veut revendre ses quiches à 264 BEF pièce, quelle serait sa marge bénéficiaire ?

Voir solution page $$$$

 

 

C.             Comment les entreprises choisissent‑elles leurs combinaisons productives ?

 

Plusieurs éléments interviennent dans le choix d'une combinaison productive.

 

1.              Les considérations techniques

 

II arrive que l'entreprise n'ait pas le choix parce que, techniquement, il y a un rapport fixe entre les quantités de facteurs ; la combinaison est donc totalement rigide.  Par exemple, dans une entreprise de transports, il faut nécessairement un chauffeur par camion en circulation.

 

Cependant, même dans ce cas, la combinaison productive est plus souple qu'il n'y paraît à première vue.  L'entrepreneur peut estimer judicieux d'avoir plus de camions que de chauffeurs pour remplacer les camions en panne.  À moins qu'à l'inverse, il juge préférable d'avoir plus de chauffeurs que de camions pour que les chauffeurs se relaient sur de longs trajets ou pour remplacer sans difficulté les absents, les malades, ceux qui sont partis en congé, etc.  De la sorte, le capital (le parc de camions) sera pleinement utilisé.

 

Ce sont alors des considérations économiques qui gouvernent les choix de l'entrepreneur.

 

2.              Les considérations économiques

 

II s'agit essentiellement d'un problème de coûts de production.

 

Coûts de production, prix de revient : les coûts de production d'un produit sont constitués de toutes les dépenses en travail (salaires, cotisations sociales de l'employeur, etc.) et en capital (achat de machines, de matières premières et autres) supportées par l'entreprise ; on les appelle aussi prix de revient.

 

Ce qui intéresse avant tout une entreprise, c'est de faire le maximum de bénéfices, c'est‑à‑dire de rendre aussi grande que possible la différence entre ses ventes (ou chiffre d'affaires) et ses coûts de production.

 

Chiffre d'affaires, ventes : le chiffre d'affaires (ou les ventes) d'une entreprise, pour un produit donné, correspond au prix de vente du produit (p) multiplié par les quantités vendues (q)

 

Bénéfice = chiffre d'affaires ‑ coûts de production

 

 

Si, pour simplifier, nous supposons que l'entreprise ne peut pas augmenter le prix de vente de son produit (elle risque de perdre ses clients au profit de ses concurrents), elle n'a plus alors d'autre choix, pour augmenter son bénéfice, que de rendre ses coûts de production minimaux.  II lui faut donc choisir la combinaison productive la meilleure : celle qui est la moins coûteuse, et pas forcément la plus perfectionnée techniquement.

Donc, dans les limites permises par les techniques disponibles, si le travail devient plus cher (les salaires s'élèvent) alors que le capital est meilleur marché (le prix des machines est stable ou baisse), l'entrepreneur substituera du capital au travail.

 

Inversement, on constate que, dans les pays où les salaires sont bas, les entreprises utilisent moins de machines et plus de travailleurs, la tendance est à la substitution du travail au capital.

 

Combinaison productive optimale : pour chaque niveau de salaire et de prix du capital, on peut déterminer une combinaison productive dont le coût est minimum et qui procure donc le bénéfice maximum.  C'est pour l'entreprise, une combinaison dite optimale (la meilleure possible).

 

3.              L'influence de l'échelle de production : les rendements d'échelle

 

 Échelle de production : quantité produite par l'unité de production.

 

La question qui se pose est de savoir comment évoluent les coûts quand l'échelle de production augmente.

Prenons l'exemple d'une activité, celle du moulage de pièces en aluminium pour l'automobile.  Considérons trois entreprises, les sociétés Héraklès, Vulcain et Prométhée, à l'équipement identique : des fours et des moules dont l'utilisation occasionne une dépense mensuelle de 1 000 000 BEF.  (C'est, par exemple, le montant de la mensualité de remboursement de l'emprunt contracté pour l'achat de ces équipements.).  Que se passe‑t-il si l'échelle de production passe de 5 000 à 7 500 ou à 10 000 pièces par mois ?

 

Premier cas, l'exemple de l'entreprise Héraklès : la production augmente plus vite que les facteurs de production.

 

Chez Héraklès, entreprise très performante, la production de chaque pièce occasionne une dépense en énergie, matières premières et travail de 80 francs (ces coûts sont proportionnels aux quantités produites).  Connaissant le coût mensuel d'utilisation des équipements (1 000 000 francs), nous pouvons calculer le prix de revient d'une pièce pour chaque échelle de production :

 

 

Dépenses par unité (en BEF)

Production

(en nombre de pièces)

En matières premières, énergie, travail

En capital fixe

TOTAL

5000

80

200

280

7500

80

133,3

213,3

10000

80

100

180

 

 

On constate que le coût de production d'une pièce diminue quand la quantité produite augmente.

Cette baisse du prix de revient est due, dans ce cas, à la diminution des dépenses unitaires en capital fixe : le quotient (dépenses en capital fixe/quantité produite) diminue puisque le numérateur est constant alors que le dénominateur augmente.

L'entreprise Héraklès est dans la meilleure des situations : elle connaît des rendements d'échelle croissants encore appelés économies d'échelle.

 

Deuxième cas, l'entreprise Vulcain : la production augmente au même rythme que les facteurs de production.

La fonderie Vulcain est moins bien organisée qu'Héraklès.  On n'y réussit pas à maintenir constantes les dépenses par unité produite en énergie, matières premières et travail (quand l'échelle de la production augmente, on doit acheter les matières premières plus cher, il faut embaucher des spécialistes au prix fort, payer des heures supplémentaires à des taux majorés, etc.).  On obtient alors le tableau suivant :

 

 

Dépenses par unité (en BEF)

Production

(en nombre de pièces)

En matières premières, énergie, travail

En capital fixe

TOTAL

5000

80

200

280

7500

146,7

133,3

280

10000

180

100

280

 

 

L'entreprise Vulcain doit se contenter d'obtenir des rendements d'échelle constants lorsque la production passe de 5 000 à 10 000 pièces.

 

Troisième cas, l'entreprise Prométhée : la production augmente moins vite que les quantités de facteurs utilisées.

La société Prométhée, quant à elle, éprouve des difficultés sérieuses pour augmenter la production : la planification des achats de matières premières n'est pas maîtrisée, les contrats d'approvisionnement en énergie ont été mal négociés, le personnel est mal géré, etc.  Cette situation se reflète dans son tableau des coûts :

 

 

Dépenses par unité (en BEF)

Production

(en nombre de pièces)

En matières premières, énergie, travail

En capital fixe

TOTAL

5000

80

200

280

7500

160

133,3

293,3

10000

200

100

300

 

 

La société Prométhée connaît des rendements d'échelle décroissants, encore appelés déséconomies d'échelle.

 

 

Quand une entreprise accroît son échelle de production, 3 cas peuvent se produire :

 

1.  Sa production augmente plus vite que les facteurs de production utilisés.  Elle connaît des rendements d'échelle croissants ou des économies d'échelle.

2.  Sa production augmente au même rythme que les facteurs utilisés.  Elle connaît des rendements d'échelle constants.

3.  Sa production augmente moins vite que les facteurs de production.  L'entreprise subit des rendements d'échelle décroissants ou des déséconomies d'échelle.

 

 

L'entreprise doit donc s'efforcer d'éviter les déséconomies d'échelle, et d'obtenir des rendements d'échelle constants ou mieux, croissants.  En effet.  les économies d échelle, en abaissant le prix de revient de chaque article, permettent à l'entreprise soit d'augmenter son bénéfice pour un prix de vente donné, soit d'abaisser son prix de vente, et d'élargir ainsi ses parts de marché aux dépens de ses concurrentes tout en satisfaisant davantage ses clients.

 

 

IV.La valeur ajoutée, résultat de la combinaison productive

 

  1. Comment mesurer la production de l'entreprise ?
  2. La notion d'amortissement

 

 

A.             Comment mesurer la production de l'entreprise ?

 

1.              En volume ou en valeur ?

 

Si l'entreprise A vend cent mille stylos à vingt francs l'unité, son chiffre d'affaires est tout simplement : 100 000 x 20  = 2 000 000 francs.  Sa production en volume est de 100 000 stylos ; sa production en valeur serait de 2 millions de francs.

La production en volume désigne une production désirée par des unités physiques.  Si l'entreprise produit d'autres biens, il sera impossible de poursuivre la mesure de sa production en volume.  Il faudra alors trouver une unité de mesure commune pour additionner des productions différentes.

La production en valeur permet de mesurer (en francs) le prix des différentes productions.

 

Si la production en valeur de notre entreprise de stylos augmente de 20 %, elle passerait donc de 2 à 2,4 M BEF, cela signifie-t-il que la production en volume a augmenté de 20 % également ?  Ce serait le cas si le prix moyen d'un stylo restait le même.  Par contre, si le prix moyen d'un stylo passe de 20 à 24 francs, la production en volume serait restée constante.  On peut même rencontrer des situations où une augmentation de la production en volume va de paire avec une diminution de la production en valeur (Imaginez dès lors la baisse du prix moyen.).

Pour certains auteurs, la distinction production en valeur/production en volume correspond à la distinction production menée en valeur à des prix courants/ à des prix constants (et non en quantité physique). 

 

2.              Par le chiffre d'affaires

 

Comme nous l'avons vu, le chiffre d'affaires est le total des ventes de l'entreprise.  Si l'entreprise A vend cent mille stylos à vingt francs l'unité, son chiffre d'affaires est tout simplement : 100 000 x 20 = 2 000 000 francs.

 

Cependant, le C.A. ne représente que la production qui est vendue.  En effet, les ventes peuvent être très différente de la "fabrication" : existence d'invendus, formation de stocks dans l'entreprise, etc.  Si le C.A. est un indicateur, il ne correspond pas forcément à la contribution économique de l'entreprise à la production nationale.

 

Mais ce chiffre d'affaires ne représente pas seulement la production de l'entreprise.  En effet, pour produire ces stylos, l'entreprise a dû acheter à d'autres entreprises des matières premières, de l'énergie, des services divers, etc., en somme des consommations intermédiaires dont le prix est inclus dans le chiffre d'affaires.  II convient donc, pour connaître la véritable contribution de l'entreprise A à sa propre production, de déduire les consommations intermédiaires du chiffre d'affaires, et de calculer sa valeur ajoutée.

 

3.              Par la valeur ajoutée brute

 

La valeur ajoutée brute est égale à la production [5] moins les consommations intermédiaires :

 

V.A.B.  = C.A.  ‑ C.I

 

Supposons que l'entreprise de stylos ait acheté pour 600 000 francs de matières premières, d'électricité, de services divers.  Sa valeur ajoutée est alors de :

2 000 000 ‑ 600 000 = 1 400 000 francs,

      qui représentent l'activité propre de cette entreprise.  Elle a transformé des matières plastiques, de l'acier, de l'électricité, etc., en stylos.  En somme, elle a "ajouté" à ces 600 000 francs de consommations intermédiaires (qu'elle se procure auprès d'autres entreprises) une valeur de 1 400 000 francs.

 

La valeur ajoutée présente l'avantage d'éviter les doubles emplois, quand on additionne la production de plusieurs entreprises.  L'exemple de la fabrique de stylos montre que si l'on additionnait son chiffre d'affaires avec ceux de l'usine de matières plastiques, de l'aciérie et de l'usine électrique, on compterait deux fois les matières plastiques, l'acier et l'électricité : une fois dans le chiffre d'affaires de la fabrique de stylos et une autre fois dans le chiffre d'affaires de chacun de ses fournisseurs de consommations intermédiaires.  On dit que les valeurs ajoutées sont "agrégeables" (additionnables) alors que les chiffres d'affaires ne le sont pas.  C'est ce qui permet de calculer le Produit Intérieur Brut (ou P.I.B.).

 

Produit Intérieur Brut (P.I.B.) : somme des valeurs ajoutées brutes de toutes les unités de production présentes sur le territoire national, pendant une période fixée (généralement de un an).

 

La valeur ajoutée est généralement "brute", c'est‑à‑dire qu'elle inclut la valeur du capital fixe qui, par usure et incorporation dans le produit, a disparu au cours de la production.  II est cependant possible de calculer la valeur ajoutée "nette", en déduisant l'amortissement du capital.

 

 

B.              La notion d'amortissement

 

Supposons que les machines utilisées dans la production aient été achetées en début d'année 5 000 000 francs et que leur durée de vie soit estimée à 5 ans.  On peut dire qu'en une année d'utilisation, elles perdent en moyenne 1/5e de leur valeur initiale, soit 1 000 000 francs.  Cette somme représente l'amortissement annuel des machines.  Plus précisément, il s'agit d'un amortissement "linéaire", c'est‑à‑dire identique à lui‑même d'année en année.

 

Pour remplacer les machines qui seront inutilisables au bout de cinq ans, l'entreprise doit constituer des provisions pour amortissements d'un montant de 1 M francs par an.  Cette prise en charge de la perte de valeur annuelle est considérée comme "charge", "dotation aux amortissements.

 

Le tableau d'amortissement linéaire est le suivant :

Année

Annuité d'amortissement

Valeur résiduelle

1

1 M

4 M

2

1 M

3 M

3

1 M

2 M

4

1 M

1 M

5

1 M

0

Total amorti

5 M

 

 

Dans l'exemple que nous avons pris la valeur ajoutée nette de l'année considérée serait donc de : 1 400 000 ‑ 1 000 000 = 300 000 francs

 

Ce calcul paraît plus réaliste que le calcul de la valeur ajoutée brute, pourtant sa signification économique est, au niveau d'une entreprise, assez réduite.

 

En effet, les modes de calcul de l'amortissement sont très divers et assez arbitraires pour plusieurs raisons :

 

‑ la durée de vie des équipements est assez mal connue, surtout à l'avance : l'usure se constate après coup, elle se prévoit difficilement ;

‑ pour des raisons fiscales (l'amortissement n'est pas imposé), pour cette raison le calcul de l'amortissement est réglementé par l'État.

‑ En outre, à l'usure s'ajoute l'obsolescence du capital fixe, c'est‑à‑dire le fait que la machine soit dépassée par le progrès technique.   Dans la mesure où les équipements plus avancés techniquement permettent aussi d'abaisser les coûts de production, les entreprises sont amenées à changer les équipements anciens avant même qu'ils ne soient usés.

 

Obsolescence, obsolète, obsolescent : un bien d'équipement est obsolète (ou obsolescent) s'il est concurrencé par des biens du même type plus avancés techniquement.  L'obsolescence de son matériel oblige souvent l'entreprise à le renouveler avant même qu'il ne soit usé.

 

En supposant que la durée de vie des équipements  soit parfaitement connue, on peut calculer l'amortissement de différentes manières : en reprenant notre exemple, on peut amortir le matériel sur cinq ans de manière non linéaire, soit en "accélérant" cet amortissement, soit en le rendant "progressif" (cf. cours de Comptabilité).

 

 

V. Une idée méthodologique de Sophie Baix (promotion 98)

 

 

Idée méthodologique :

Pour commencer, je vais vous donner deux mises en situation sur la production.

Par après, j’introduirai de plusieurs manières et je commencerai une partie d’une leçon sur la création d’une entreprise.

 

1° La production

 

♦      Je commencerai mon cours en passant une cassette vidéo que je créerai moi-même.

Avant de passer la cassette, je leur demande : «Observez et comparez sur une feuille de brouillon ce que font les différentes personnes de la cassette».

Je note au T.N. cette question.

La cassette sera divisée en deux et montrera notamment :

 

Dans la 1ère partie

- - une personne qui mange une tartine à la confiture car elle a faim ;

- une personne qui part en voiture pour se rendre à un magasin à Charleroi ;

- une personne qui a froid et pour cette raison, elle va chercher un pull en laine dans sa chambre ;

-        une personne qui allume la télévision pour se distraire.

Dans la 2ème partie

- une personne qui mange une pomme qu’il a pris de son pommier car il avait un peu faim ;

- une personne qui va dehors au soleil pour bronzer car elle est tellement pâle qu’elle en devient complexée ;   …

 

 

Idée méthodologique (suite) :

(J’ai pensé à ces exemples grâce au livre Socio-Economie « La production » (page 2), F. Boulanger, De Boeck Wesmael, Bruxelles, 1994)

 

Cette séquence durera environ 5 minutes.

 

Après avoir visionné la 1ère partie de la cassette, je leur poserai oralement la question du T.N.

Réponses attendues :

A.    Les différences

Les personnes font toutes quelque chose de différent : l’une mange, l’une part en voiture, l’une regarde la télévision et une autre met un gros pull.

B.    Les points communs

Toutes ces personnes font quelque chose car elles éprouvent une envie désagréable, un besoin.  En effet, une a faim, une doit partir, une a froid, une veut se distraire. (Une personne a besoin de se distraire, …).

 

Donc, de manière générale, pour quelle raison ont-ils décidé de manger, partir, … ? Pour satisfaire leur besoin.

 

 

Idée méthodologique (suite) :

Comment pourrions-nous appeler les choses telles qu’une tartine, une voiture, un pull, une télévision, … qui satisfont nos besoins ?

Des biens, des produits

 

Nous allons à présent visionner la 2ème partie.

Pour celle-ci, j’aimerais que vous preniez notes sur une feuille de brouillon pour répondre à la question suivante :  Comparez les biens que les personnes utilisent dans la 1ère partie (pull, tartine, télévision et voiture) avec ceux de la 2ème partie.

 

Réponses attendues : Dans la 1ère partie, ce sont des produits fabriqués, que l’on ne trouve pas dans la nature. Dans la 2ème partie, ce sont des biens que l’on trouve dans la nature.

 

Bref, les biens fabriqués sont appelés des biens de production et les biens naturels sont les biens de non production.

 

Après les avoir définis, je leur donnerai un exercice. Je leur donnerais une feuille remplie de dessins. Ceux-ci représenteraient des biens de production et des biens de non production.

Objectif  principal : distinguer les biens de production et les biens de non production.

 

 

Idée méthodologique (suite) :

Pour continuer les différentes sortes de biens (durables, …), nous reprendrons les exemples de la cassette.

 

Ceci termine la mise en situation et le début de la théorie.

Cette cassette peut également être utilisée pour l’introduction d’une leçon sur le besoin.

 

♦      Pour introduire la production, je pourrais venir au cours avec un presse fruit et des oranges, des citrons.

Je demanderai : Dans quels buts utiliserai-je un presse fruit ?

Réponses attendues : pour se faire un jus d’orange, un jus de citron ; pour se faire de l’argent (le vendre) par exemple dans un café.

Points communs : dans les deux cas, je satisfais un besoin.

Les différences : dans le 1er cas, je vais gratuitement boire un jus d’orange ou l’offrir à quelqu’un ; dans le 2ème cas, je vend le jus d’orange à un client, ce qui signifie que le jus a pris de la valeur.

 

Bref, le jus que l’on boit gratuitement est un bien de non production mais le jus que l’on vend dans un café, restaurant, … est un bien de production.

 

En effet, un bien de production est un bien auquel on ajoute de la valeur et qui satisfait un besoin.

 

 

Idée méthodologique (suite) :

2° La création d’une entreprise

 

v    Je me sers des pages 3 à 12 de la B.D. « Boule et Bill », édité par l’institut de l’entreprise asbl, 1985. Je ferai un montage de manière à ne plus avoir de définitions sur les feuilles.

 

Je diviserai l’histoire en trois parties.

Chaque partie sera agrandie sur une grande feuille que je collerai au T.N. (une à la fois), de façon à ce que tous les élèves sachent lire mentalement et surtout regarder les dessins, ou alors j’utiliserai le rétroprojecteur.

Chaque partie sera également photocopiée pour chaque lecteur. Un lecteur correspond à un personnage de la B.D. (car il est plus facile de lire une feuille que l’on a juste devant soi qu’un transparent ou une grande feuille mise assez loin de l’élève).

 

Après que les lecteurs aient lu oralement la B.D., je demande à quelqu’un :

1° de résumer (de nommer les étapes importantes) la situation (l’histoire des deux premières pages et « il nous reste plus qu’à trouver de l’argent » de la page 6).

 

Réponse attendue : Boule a besoin d’argent et donc, crée une entreprise de nichoirs avec ses copains. Ils ont besoin d’argent pour acheter le bâtiment, les matériaux, …

 

2° s’il a une idée pour résoudre le problème de Boule.

 

Solution du problème par la lecture de la 2ème partie.

 

Ensuite, je leur laisse 5 minutes pour prendre note des mots qui leur semblent importants ou qui leur sont inconnus.

Je leur donne des explications (la théorie) que l’on cherche ensemble grâce à la B.D.

Ils prennent note sur une feuille ou je leur prépare des textes lacunaires qu’ils devront compléter.

 

 

Idée méthodologique :

Je laisse quelques minutes aux élèves, qui se placent par groupe de deux, pour noter les grandes étapes de l’histoire. Bref, pour répondre à la question suivante : « Comment créer une entreprise ? 

Après avoir corrigé ces étapes en interrogeant oralement les élèves et en notant au T.N. les réponses, nous revenons à l’histoire de Boule et Bill. Que doivent-ils (Boule et ses copains) faire à présent ?

Nous lisons la fin de l’histoire (pages 9 à 11) pour vérifier la réponse (fabriquer des nichoirs et décider du prix de vente).

 

Nous complétons les étapes par ces deux éléments.

 

Enfin, nous reprenons chaque étape pour les expliquer et noter la théorie sur leur feuille.

 

v    Pour introduire tout ce qui est administratif, Yves, Valérie C et moi, avons créé une cassette vidéo en faisant un montage d’entreprises filmées principalement à Nivelles et d’enregistrements de RTBF. Donc, je pourrai passer la cassette en demandant aux élèves de répondre à quelques questions données avant la cassette.

 

v    Pour commencer une leçon sur les entreprises, les élèves et moi pourrions aller visiter une entreprise (Côte d’or, Volkswagen, …)

 

 

 

VI.Une leçon préparée de Yves De Boe (promotion 98)

 

Annoncée dans l'étape 1,

 

Leçon dont le sujet est la production.

 

Cette leçon aborde les points suivants :

·    les besoins

·    les biens durables et biens non durables

·    les biens de consommation et biens de production

·    les facteurs de production

·    les échanges : troc et monnaie

·    les agents économiques

·    les flux réels et monétaires

·    le schéma économique

 

 

Bibliographie :

 

Source : « Les ménages et les entreprise, A. Lafolla et L. Vanderpoorten, De Boeck - Wesmael, Bruxelles,1995.

 

La production, module 006 Socio-économie, collection Wauthy/Bruard...pour quelques idées.

 

La production, F.Boulanger,De Boeck-Wesmael, Bruxelles,1994.

 

Diverses B.D des Héros comme Boule et Bill ; Quick et Flupke.

 

Référence au programme : D/1992/0279/081.

 

_ _ _ _ _ _ _ _

 

 

1)    Mise en situation.

 

La famille Bande Dessinée....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commente toutes les situations auxquelles sont confrontés les héros de tes bandes dessinées préférées :

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

 

Qu’éprouvent tous ces héros ?

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Comment pourraient-ils y répondre ?

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Rencontrons-nous tous ces biens dans la nature ?

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Que faut-il donc faire pour les obtenir ? (certains)

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

2)    Produire.

 

Þ Qu’est-ce que produire ?

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 Reprenons les exemples cités lors de la mise en situation et classons-les !

 

 

 

-

 

-

-

 

-

-

 

-

-

 

-

 

 

Définitions :

 

·    Bien de _ _ _ _ _ _ _ _ _  :

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·    Bien de _ _ _ _ _ _ _ _ _  :

    

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

 

 

Remarque : il convient de préciser que certains de  ces biens sont des biens durables c-à-d qui peuvent être utilisés plusieurs fois et d’autres sont des biens non-durables, c-à-d qui sont détruits par le premier usage que l’on en fait.

 

 

Exercice :

Classe les biens suivants en biens de production ou biens de consommation :

·    un roman policier

·    une camionnette de boulanger

·    une télévision

·    l’ordinateur du comptable

·    un disque compact

·    un téléphone

 

Biens de consommation

Biens de production

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

 

 

3) Les facteurs de production.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’eau consommée à la source ne nécessite pas de transformation avant d’être consommée mais l’eau de bouteille, nécessite une transformation avant d’être consommée.

 

Que nécessite cette transformation afin d’obtenir l’eau en bouteille ?

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

Þ Toute opération de production nécessite :

·    du _ _ _ _ _ _ _ , fourni par _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

·    des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , fournies par _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

·    des _ _ _ _ _ _ _ , c’est-à-dire du matériel, et de _ _ _ _ _ _ _ qui sont le résultat d’une _ _ _ _ _ _ antérieure.

 

n  Le facteur travail :

 

Le travail existe dès que l’homme parvient à produire des biens et des services grâce à la nature et à l’outil.

 

Le travail est le premier des facteurs de production ; en effet, le fait que nous disposons de machines, d’outils, d’équipements, ... indique un travail préalable, source de leur production. Même l’obtention des matières premières n’est possible que si un travail a été fourni pour les extraire.

 

 

n  Le capital

 

Le capital économique comprend tous les biens qui ont été produits par l’homme dans le but de produire d’autres biens.

Le capital économique comprend :

 

·    le capital fixe : il est composé par l’ensemble des biens d’équipement, c-à-d des bâtiments,  des machines, ... qui sont utilisés plusieurs fois avant d’être dépréciés.

 

·    le capital circulant : il disparaît dans le processus de fabrication.  Il est transformé et incorporé dans le bien produit.

Il s’agit :

·    des matières premières

·    des produits semi-finis,...

 

Þ Produire : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Exercice :

 

Le début de la bande dessinée ci-dessous s’est effacé ! !

Complète le début en marquant dans chaque case les étapes de la matière première au produit fini qui est ici : le nichoir.

 

·    Comment pourrait-on définir la production ?

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

 

4)    Un petit tour du côté des archives.

 

Les échanges vers 1900.

 

Les femmes se répandaient dans les villages pour y acheter la pitance ; elles frappaient aussi à notre porte et troquaient contre les œufs de nos poules, nos pommes de terre ou l’eau de notre puits, les marchandises transportées : du gros vin du Midi, du bois de chauffage, des poteries venant de la Puisaye, du sable de Saône ou du charbon ; car il était admis que l’équipe vivait sur la cargaison, comme de la marine.

 

Que pratiquaient ces femmes ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Pratique-t-on encore cela de nos jours ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Les hommes ont instauré un autre instrument d’échange, quel est-il ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

À quoi sert-elle ?

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Le père de Boule envoie Boule faire des courses chez l’épicier....

 

 

 

 

 

 

Avec quel argent Boule va-t-il payer ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

D’ou provient (vraisemblablement) l’argent que lui donne son père ?

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

5)    Les agents économiques.

 

L’agent économique est celui (individu, organisme, institution, ...) qui, pour atteindre des objectifs déterminés, effectue certaines opérations économiques spécifiques.

 

n  types

 

- Les ménages : ils sont constitués d’une ou de plusieurs personnes qui

partagent la même résidence principale ; ils constituent l’élément représentatif

de la consommation.

 

- Les entreprises : elles sont chargées de la production des biens et services

marchands *

 

- L’État : il se comporte en agent producteur et consommateur ; il produit des

biens et services collectifs ou non-marchands*

 

- Le Reste du monde : il participe à l’activité économique par les importations et exportations.

 

 

*bien marchand : bien ou service acquis à titre onéreux par celui qui en fait

la consommation.

*bien non-marchand :  bien ou service pour lequel le consommateur ne paie

pas (l’entièreté) du bien. Ex : école, éclairage public

 

 

6)    Le circuit économique.

 

Quels sont les deux principaux agents économiques rencontrés jusqu'à présent ?

 

·    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

·    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

n  Considérons les deux premiers agents : _ _ _ _ _ _ _ _ et_ _ _ _ _ _ _ _ , ainsi que le marché de biens de consommation.

Quelles sont leurs relations ? Comment faire apparaître leur interdépendance ?

 

 

 

 

 

 

 

 

·    Les ménages apportent leur _ _ _ _ _ _ _ _ aux _ _ _ _ _ _ _

·    Les entreprises apportent _ _ _ _ _ _ _ _ _ leur _ _ _ _ _ _ _

·    Le marché apporte _ _ _ _ _ _ _ les _ _ _ _ _ et les_ _ _ _ _ _ nécessaires à la consommation.

 

 

n  Représentons (sur le même schéma) de la même façon, la double circulation des biens et de la monnaie.

 

·    au travail correspond les _ _ _ _ _ _ des ménages.

·    à la production correspond les _ _ _ _ _ des entreprises.

·    à la consommation correspond les .................. des ménages

 

 

n  Si l’entreprise décide d’améliorer sa production en achetant des nouvelles machines, elle se rendra donc sur le marché des biens de _ _ _ _ _ _ _ _

       Construisons le schéma en y intégrant le marché des biens de _ _ _ _ _

 

 

 

 

 

 

 

 

n  Intégrons maintenant les administrations.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

·    Elles prélèvent des ménages et des entreprises : _ _ _ _ _ et _ _ _ _ _ _

·    Elles redistribuent cet argent sous forme de : .................. et _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

n  En reliant aux marché les importations des produits en provenance du Reste du monde, ainsi que les exportations que lui vend l’économie nationale, on peut construire le schéma détaillé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

 

La production.

 

Prérequis :

 

1)    Expliciter, au moyen d’exemples concrets, que la satisfaction d’un besoin suppose l’existence d’un bien et d’un service.

2)    Restituer les définitions de biens et services nécessaires à l’introduction du besoin.

3)    Distinguer les biens durables et non durables lors de la comparaison des différents biens.

4)    Restituer la définition d’un besoin lors de la mise en situation.

 

 

Compétences exercées :

 

1)    Citer les biens ou les services susceptibles de répondre aux besoins.

2)    Expliquer que la production de biens et services, se réalise toujours au sein d’une unité de production : l’entreprise.

3)    Classer les différents biens en biens de consommation et en biens de production lors des exercices.

4)    Restituer les définitions de biens de consommation et biens de production après avoir résolu les exercices.

5)    Montrer, à l’aide d’exemples, que pour produire un bien ou un service, il faut réunir différents facteurs de production.

6)    Citer et expliquer les facteurs de production tout au long du cours.

7)    Préciser, à partir d’exemples concrets, ce qu’on entend par capital économique.

8)    Dégager qu’à tous les stades de la production, l’homme est au centre de la production avec ses outils modernes lors de l’étude des facteurs de production.

9)    Montrer que l’argent sur le circuit provient du travail humain.

10) Situer la place de la monnaie dans l’échange lors de la construction du schéma économique.

11) Définir les agents économiques avant l’élaboration d’un premier schéma économique.

12) Construire le schéma économique simplifié.

13) Compléter le schéma économique en y faisant apparaître le marché des biens de production, l’État et le Reste du Monde.

14) Construire les liens qui peuvent subsister entre ces agents économiques.

 

et celles que veut mettre en place Sophie Dohy (promo 98), dans une leçon comparable :

15) . trouver comment répondre à un besoin donné.

16) . définir les termes suivants : produire, production, biens de consommation, biens de production, capital fixe, capital circulant, prix de revient, prix de vente.

17) . classer des exemples de biens donnés dans les biens de consommation ou dans les biens de production et justifier sa réponse.

18) . différencier un bien durable d’un bien non - durable.

19) . énoncer ce que nécessite une opération de production.

20) . citer et expliquer avec ses propres mots, les facteurs de production.

21) . imaginer le trajet ou une partie du trajet d’un produit, en passant de la matière première au produit fini.

22) . calculer le prix de revient et le prix de vente d’un produit.

23) . énoncer les éléments dont on doit tenir compte pour calculer le prix de revient et le prix de vente.

24) . commenter des situations données sous forme d’images de bandes dessinées et répondre à des questions s’y rapportant.

25) . généraliser une situation concrète (bande dessinée).

 

 

 

P.

C.

Déroulement de la séquence.

Timing

 

 

n  1. Mise en situation.

Chaque élève a devant lui les différentes séances tirées des B.D. .  Les élèves sont invités à les lire dans un premier temps silencieusement, puis de façon orale avec le professeur.

Ils devront commenter chacune de ces situations en y indiquant pour chacune d’elles le besoin ressenti par le héros de la B.D. concernée.

Le prof note pour chaque héros le besoin éprouvé et demande aux élèves de trouver une solution afin que ces héros puissent répondre à leur besoin.

 

Le prof attire l’attention des élèves en montrant que tous ces biens nécessaires à la satisfaction des besoins n’existent pas à l’état pur et devront par conséquent être produits.

 

n  2. Produire.

De cette mise en situation, on déduit une première approche de ce que produire veut dire : produire c’est ajouter de la valeur aux biens pour satisfaire un besoin.

Le prof renvoie les élèves à la mise en situation et demande d’observer le genre de biens qui permet de satisfaire les besoins de ces héros.

De cette observation, le prof en arrive à la notion de biens de consommation et biens de production.

Une classification est réalisée grâce à un tableau qui permet de bien différencier ces deux types de biens et qui permet également de construire les définitions de ces deux biens.

 

Ces deux étapes se font de façon collective en demandant une participation active de la part des élèves.

Le prof élargit ces deux notions en y intégrant les biens dits durables et non-durables. Les élèves notent des exemples sur le verso de la première feuille.

Afin de vérifier la compréhension des élèves, le prof demande aux élèves de résoudre l’exercice se situant sur la   page 3.

La correction de cet exercice se fera comme suit : chaque élève désigné répondra et justifiera la raison de son choix.

 

 

 

 

n  3. Les facteurs de production.

En faisant à nouveau référence à la mise en situation et en occurrence aux différentes B .D., le prof débute ce point en faisant un parallèle entre l’eau de source et l’eau de bouteille.

De ce parallèle on pourra en arriver à la notion de travail, qui est nécessaire à l’obtention de cette bouteille, et au capital, qu’il soit fixe(les machines) ou circulant.

 

Ces deux nouvelles notions, toutes deux expliquées en détails sur la feuille de l’élève, sont lues par un élève désigné.

Elles permettent également d’élargir la définition de « produire » : produire c’est combiner des facteurs de production.

 Cette nouvelle composante de définition est notée au T.N. par le prof et notée par les élèves sur leur feuille.

 

Un contrôle de compréhension est réalisé après ces différentes notions de matière. Cet exercice oblige l’élève à réfléchir) ce qui intervient avant, pendant et après la production. Il est réalisé en classe de façon individuelle et corrigé par le prof afin que celui-ci puisse se rendre compte si l’élève a bien compris.

 

Le prof fera part des meilleures solutions à toute la classe et réexpliquera si nécessaire l’une ou l’autre notion restée incomprise.

 

Le prof construit avec les élèves une version finale de ce que la production veut dire. Cette définition est notée au T.N. .

 

n  4. Un petit tour du côté des archives.

Point « parenthèse » de cette matière, qui intègre la notion du troc ainsi que son fonctionnement ; et ce jusqu'à la nouvelle méthode d’échange instaurée depuis plusieurs années : la monnaie - l’argent.

 D’où provient l’argent avec lequel on peut satisfaire nos besoins ?

Illustrée par une séance de B.D., elle permet à l’élève de se mettre dans une situation qui peut être

déjà rencontrée de son vivant.

Cette notion semble être peu importante dans le cours, mais elle permet de construire sans trop de peine le circuit ou schéma économique.

 

 

n  5. Les agents économiques.

Le prof pose diverses questions afin de découvrir les différents agents économiques, il renvoie les élèves dans un contexte qui leur est propre, il sensibilise les élèves en posant des questions qui les touchent en abordant la famille, ce que font leurs parents, que paient-ils, grâce à quoi peuvent-ils payer cela ? etc. ...

Suite à la découverte de ces agents économiques, il définit avec eux, chacun de ces agents. Les élèves copient ces dernières dans leur cahier en même temps que le prof les écrit sur le T.N.

 

n  6. Le circuit économique.

Le prof demande, aux élèves,  de parcourir leur cours afin de pouvoir construire petit à petit un schéma économique initial.

De ces deux premiers agents découverts, le prof construit avec l’aide des élèves, les liens qui existent entre ceux-ci en ne faisant aucune différence entre les flux réels et les flux monétaires.

 

Une interprétation de ce schéma sera réalisée ; celle-ci consiste à remplir les espaces vides et semble être  une synthèse du schéma.

 À chaque étape, le prof intègre un agent supplémentaire qui incite les élèves à se mettre davantage en question en faisant référence, par exemple, à leur vie familiale quotidienne.

 

De la même façon que pour le premier schéma, cette étape sera suivie d’une interprétation orale et visuelle.

Après la construction de ces différents schémas, le prof avec les élèves construit la définition propre à chaque agent économique intervenant dans les schémas.

 

La façon, quant à la création des liens entre ces différents agents, sera réalisée à partir de transparent sur lequel on fera apparaître petit à petit les liens qui peuvent subsister entre ces agents. Un maximum de couleurs est utilisé de façon à attirer davantage l’attention des élèves.

 

Les élèves, quant à eux complètent leur schéma en fonction, en suivant la cadence du rabat des transparents projetés par le rétroprojecteur.

 

 

 

 

ou

 

 

 

Nom : _ _ _ _ _ _ _                                                                       Date :

 

Prénom : _ _ _ _ _                                                               Évaluation : ...... /15.

Socio-économie : la production.

Classe : _ _ _ _ _ _

 

 

1)    Situation :

 

Les machines de l’entreprise de bonbons de monsieur Albert vieillissent ...

Il décide d’investir en achetant de nouvelles machines ;   grâce à ces dernières, il a de plus en plus de demandes de la part des pays étrangers pour ses succulents bonbons.

 

1)    Représente cette situation dans le schéma économique.

 

 

 

 

 

 

 

 

2)    Quels sont les agents économiques qui interviennent dans le schéma économique.

 

 

 

 

3)    Vrai ou Faux. Justifie

 

a Lorsque l’entreprise possède un véhicule, celui-ci est intégré dans le capital fixe.

 

b Le travail n’est pas un facteur de production.

 

c Le four du boulanger est un bien de production.

 

d  De nos jours, le troc prend de plus en plus d’ampleur dans les échanges.

 

 

4)    Que nécessite toute opération de production ?

 

 

 

 

5)    Définis :

 

·    Bien de consommation.

 

 

·    La production.

 

 

·    Bien non durable.

Il convient de préciser un point essentiel quant à la manière d’aborder le schéma économique.

Il convient mieux de distinguer les liens qui peuvent subsister entre les différents agents économiques en parlant de flux réel et flux monétaire.

 

Ce point doit être abordé juste avant le schéma économique ; ainsi on définira :

 

le flux réel comme étant une représentation des mouvements de biens et services entre les agents économiques ou encore comme étant la mesure de la quantité de biens et services échangée entre des agents économiques d’une opération et pendant une période déterminée.

 

Le flux monétaire sera défini comme étant la représentation des mouvements de monnaie entre les différents agents économiques, ou encore comme étant la mesure de la quantité de monnaie échangée entre des agents à l’occasion d’une opération et pendant une période déterminée.

 

(*)Afin d’assimiler au mieux cette nouvelle notion, il convient d’aborder le schéma économique, en utilisant des exemples concrets et en faisant apparaître petit à petit d’autres agents intervenant dans le circuit économique(tout comme fait dans la leçon).

En ce qui concerne la méthodologie de ce nouveau point, il est préférable de poser un maximum de questions aux élèves afin de distinguer au mieux flux réel et flux monétaire.(*)

 

Toutefois, il n’est parfois pas évident pour des élèves du premier degré, voire même du second degré de parler directement de flux réel et flux monétaire ... il convient alors d’utiliser différentes couleurs en respectant une homogénéité quant à l’utilisation de ces couleurs.

 

 

VOIR AUSSI : la préparation de Sophie Dohy (promotion 98) sur le même sujet, avec quelques variantes

 

 

 

VII.Une leçon préparée de Sophie Dohy (promotion 98)

 

Annoncée dans l'étape 1,

 

Leçon dont le sujet est la production.

 

Référence au programme : D/1994/0279/016, pages 47 et 50.

 

 

Compétences exercées :

l’élève sera capable de :

·      1. trouver comment répondre à un besoin donné.

·      2. définir les termes suivants : produire, production, biens de consommation, biens de production, capital fixe, capital circulant, prix de revient, prix de vente.

·      3. classer des exemples de biens donnés dans les biens de consommation ou dans les biens de production et justifier sa réponse.

·      4. différencier un bien durable d’un bien non - durable.

·      5. énoncer ce que nécessite une opération de production.

·      6. citer et expliquer avec ses propres mots, les facteurs de production.

·      7. imaginer le trajet ou une partie du trajet d’un produit, en passant de la matière première au produit fini.

·      8. calculer le prix de revient et le prix de vente d’un produit.

·      9. énoncer les éléments dont on doit tenir compte pour calculer le prix de revient et le prix de vente.

·      10. commenter des situations données sous forme d’images de bandes dessinées et répondre à des questions s’y rapportant.

·      11. généraliser une situation concrète (bande dessinée).

 

Bibliographie :

n  Bandes dessinées de Boule et Bill sur l’entreprise et l’Europe, Editions ROBA, 1991.

n  Cours de Yves Deboe, « la production », 1997.

 

 

Rectangle à coins arrondis: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 
 

1. Mise en situation :

 

Consignes : Observe attentivement les cinq situations auxquelles sont confrontés les héros de
                         tes bandes dessinées préférées, puis commente - les sur les pointillés situés
                         en - dessous de chaque image.

1.

 

 

 

 

2.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

3.

 

 

 

 

4.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

 

 

 

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Quelques questions à propos des 5 situations choisies :

 

1) Que ressentent tous ces héros ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

2) Pour chaque situation, note comment les personnages pourraient répondre à cela.

1_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

2_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

3_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

4_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

5_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

3) Rencontrons - nous tous ces biens tels quels dans la nature ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

4) Dans la plupart des cas, que faut - il faire pour obtenir ces biens ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

2. Qu’est - ce - que produire ?

 

a) Réponds à la question posée dans ce titre.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

b) Reprenons quelques exemples cités lors de la mise en situation et classons - les !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

1_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

2_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

3_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

4_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

5_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

1_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

2_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

3_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

4_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

5_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

c) Faisons le point !

Rectangle à coins arrondis: Bien de _ _ _ _ _ _ _ _ : est le bien _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 
 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 

Bien de _ _ _ _ _ _ _ _ : est le bien _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 
 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
 

 

 

 

Rem. : Il convient de préciser que certains de ces biens sont des biens durables,
               c’est - à - dire qui peuvent être utilisés plusieurs fois et d’autres sont des biens
               non - durables, c’est - à - dire qui sont détruits par le premier usage que l’on en fait.

 

d) Exercices :

Classe les biens suivants dans les biens de production ou dans les biens de consommation et justifie ta réponse oralement( car un bien pourrait se trouver dans les deux colonnes) :

·      un roman policier

·      une camionnette de boulanger

·      une télévision

·      l’ordinateur d’un comptable

·      un disque compact

·      un téléphone

 

Biens de consommation

Biens de production

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

-_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

3. Les facteurs de production :

 

 

 

 

L’eau consommée à la source ne nécessite pas de transformation avant d’être consommée, mais l’eau de bouteille a bien été transformée avant d’être consommée.

De quoi a - t - on besoin pour obtenir l’eau en bouteille ? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Faisons le point !

Rectangle à coins arrondis: Toute opération de production nécessite :
• du _ _ _ _ _ _ _ fourni par l’(le) _ _ _ _ _ _ _ _ _ ;
• des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ fournies par la(le) _ _ _ _ _ _ _ ;
• des _ _ _ _ _ _ _ , c’est - à - dire du matériel et de l’équipement, qui sont le résultat d’une _ _ _ _ _ _ _ antérieure.
 

 

 

 

Quels sont les facteurs de production ?

 

a) Le travail :

 

 

 

 

 

Le travail existe dès que l’homme parvient à produire des biens et des services grâce à la nature et à l’outil.

Le travail est le premier des facteurs de production ; en effet, le fait que nous disposons de machines, d’outils et d’équipements, indique un travail préalable, source de leur production. Même l’obtention des matières premières n’est possible que si un travail a été fourni pour l’extraire.

 

b) Le capital :

 

 

 

 

 

Le capital économique comprend tous les biens qui ont été produits par l’homme dans le but de produire d’autres biens.

 

Le capital économique comprend :

·      le capital fixe : il est composé par l’ensemble des biens d’équipement, c’est - à- dire des bâtiments, des machines, ..., qui sont utilisés plusieurs fois avant d’être dépréciés.

·      le capital circulant : il disparaît dans le processus de fabrication. Il est transformé et incorporé dans le bien produit. Il s’agit :                                       - des matières premières
                                                                                  - des produits semi - finis
                                                                                  - ...

Rectangle à coins arrondis: Produire : c’est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
 

 

 

Exercices :

 

Le début de la bande dessinée ci - dessous s’est effacé ! !

Complète le début en marquant dans chaque case les étapes de la matière première au produit fini qui est le nichoir (tu peux réaliser un dessin).

 

1.

 

 

3.

5.

2.

 

 

4.

6.

7.

 

 

 

 

 

 

 

8.

 

 

 

9.

 

 

 

 

 

10.

 

 

 

Faisons le point !

Rectangle à coins arrondis: La production : est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 
 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 
 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 
 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
 

 

 

4. Le prix de revient :

 

 

 

 

Afin d’acheter un vélo, Boule décide de rassembler ses amis et de vendre de délicieux petits gâteaux au chocolat faits maison. Ils ont utilisé comme ingrédients :

200 gr petits beurres                                              64 BEF
125 gr beurre                                                           50 BEF

75 dl lait                                                                   26 BEF
50 gr « vrai cacao »                                                35 BEF
100 gr chocolat fondant                                        50 BEF
10 cl de crème fraîche                                           25 BEF

 

Coût des matières premières                                 ....... BEF

 

Ils ont utilisé aussi du gaz pour le four, de l’électricité pour le malaxeur et pour le frigo, ...

Estimons l’énergie à 50 BEF.

Enfin, ils ont employé et donc usé la cuisinière, le four, le frigo, le batteur, le chauffe - eau, ..., cet amortissement est évalué à 100 BEF.

 

Quel est le prix de revient total ?

Matières premières :                _ _ _ _ _ BEF
Énergie                                       _ _ _ _ _ BEF
Amortissement                          _ _ _ _ _ BEF

Prix de revient                           _ _ _ _ _ BEF pour 20 gâteaux ou .............. BEF pour 1 gâteau.

 

Faisons le point !

Rectangle à coins arrondis: Le prix de revient : est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 
 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
 

 

Rem. : Avant de calculer la marge bénéficiaire que le commerçant désire obtenir sur un produit            déterminé, il doit connaître le coût de son produit.
                 Il va donc tenir compte : - du prix d’achat des matières premières

- de la consommation d’électricité, gaz, eau, ...
- du salaire du personnel
- de l’amortissement du matériel.

 

5. Le prix de vente :

 

Les gâteaux au chocolat étaient revenus à 400 BEF pour l’ensemble ou à 20 BEF le gâteau. Ils ont décidé de les vendre en prenant une marge bénéficiaire de 30 % .

Quel sera le prix de vente de l’ensemble ?

 

 

Quel sera le prix de vente d’un gâteau ?

 

Faisons le point !

Rectangle à coins arrondis: Le prix de vente : est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 
 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
 

 

 

Rem. : Boule et ses amis vendent les gâteaux au chocolat qu’ils ont fabriqué. Ils donnent donc une utilité (une valeur) plus grande à un produit car de nombreux clients ne sauraient pas faire eux - mêmes des gâteaux, n’ont pas le temps de faire des gâteaux ou n’ont pas besoin d’un gâteau entier. Boule et ses amis ont donc ajouté une marge bénéficiaire au produit qu’ils vendent pour le service qu’ils rendent aux clients.

Nom :                                                                                                                                                 Le ...............

Prénom :

Classe :                                                                                                                                              /10

Interrogation : la production

 

1) Voici une image de bande dessinée, colorie tout ce qui est relatif au capital.

 

 

 

 

 

 

2) Complète les propositions suivantes et justifie ta réponse en utilisant les définitions vues au cours.

 

a.

la tondeuse du pâtissier

bien de _ _ _ _ _ _

car _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

b.

le couteau du boucher

bien de _ _ _ _ _ _

car _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

c.

la chemise de papa

bien de _ _ _ _ _ _

car _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

d.

le tracteur du fermier

bien de _ _ _ _ _ _

car_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

3) La classe décide de vendre des plantes, qu’ils ont cultivées afin de partir en voyage en Italie. En sachant qu’elles sont revenus à 800 BEF pour l’ensemble et à 25 BEF la plante, la classe a décidé de les vendre en prenant une marge bénéficiaire de 20 %.

Quel sera le prix de vente de l’ensemble des plantes (note tes calculs) ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

Quel sera le prix de vente d’une plante (note tes calculs) ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

n° de compétence

Déroulement de la séquence

Temps

 

 

10

1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2

 

 

 

3

 

 

 

 

2, 11

 

 

 

4

 

 

3

 

 

 

 

10, 11

 

 

 

5

 

 

 

 

6

 

 

2, 11

 

 

7

 

 

 

 

2, 11

 

 

 

 

8

 

 

 

2, 11

 

 

9

 

 

8

 

 

 

2, 11

 

9

 

 

 

 

 

 

 

1. Mise en situation :

Distribution de la première feuille et de la deuxième feuille.

Le professeur lit les consignes écrites sur cette feuille et précise que le temps laissé afin de réaliser cette activité est de 10 minutes.

La correction s’effectue au rétro - projecteur, les élèves donnent leur réponse.

Rem. : les élèves ne vont peut - être pas dire directement le mot « besoin », le prof pourra faire remarquer que si tous les personnages présentés ont « quelque chose qui ne va pas, quelque chose qui manque pour être bien », cela signifie qu’ils ont tous des besoins.

 

Les élèves complètent la première feuille et les réponses aux questions.

 

2. Qu’est - ce - que produire ?

a) Le professeur pose la question ci - dessus et laisse 5’ aux élèves pour réfléchir à une réponse.

La correction se fait oralement et le prof corrige les propositions faites par les élèves.

Le professeur note la réponse au tableau noir.

 

b) Le professeur demande aux élèves de classer les différentes situations proposées précédemment en deux parties.

Les élèves ont comme consignes : travailler par groupe de deux, au crayon ordinaire et pendant 10’.

Un groupe d’élèves choisi par le professeur note sa réponse au tableau noir (TN) et les autres groupes expose oralement leur classification, si elle s’avère différente de celle présentée au TN.

Le professeur fait découvrir les titres des deux colonnes en faisant ressortir tout au long de l’exercice, les mots suivants : consommer et produire.

Les élèves recopient le point a) et b).

 

c) Les élèves essayent avec le professeur de définir avec leurs propres mots le bien de consommation et le bien de production.

Distribution de la troisième feuille.

Le professeur note les définitions dites précédemment oralement grâce à l’aide des élèves qui les lui dicte.

 

Le professeur fait remarquer la différence entre un bien durable et non - durable et en fait chercher quelques exemples de chaque.

Les élèves copient les définitions sur leur feuille.

 

d) Les élèves travaillent individuellement et au crayon ordinaire, ils ont 5’ pour réaliser l’exercice.

La correction s’effectue par un élève au TN, les autres l’aide à justifier sa réponse..

Les élèves corrigent leur réponse et recopient au propre sur leur feuille.

 

3. Les facteurs de production :

Lecture de la BD par un élève à haute voix, le prof lit l’énoncé et la question, les élèves ont 5’ pour y réfléchir.

Correction oralement ensemble.

Les élèves recopient la réponse.

 

Distribution de la quatrième feuille.

Les élèves ont 5’ pour « faire le point ! », et trouver les réponses pour compléter les pointillés.

La correction s’effectue oralement par toute la classe.

Les élèves recopient au propre les réponses.

 

Quels sont les facteurs de production ?

Lecture ensemble du a) et du b).

 

Découverte de la nouvelle définition du mot produire.

Les élèves copient la réponse.

 

Les élèves font l’exercice au crayon, par groupe de deux, ils ont 10’

Correction sur transparent par un élève.

Les élèves recopient les réponses.

 

Distribution de la cinquième feuille.

Découverte de la définition du mot production.

Les élèves dictent la définition qu’ils viennent de construire au professeur, qui la note au TN.

Les élèves recopient la définition sur leur feuille.

 

4. Le prix de revient :

Les élèves lisent individuellement la situation et essayent de répondre aux questions au crayon ordinaire.

Correction au rétro - projecteur par un élève.

Les élèves recopient les réponses sur leur feuille.

 

Construction ensemble de la définition du prix de revient. Le professeur la note au TN. Les élèves recopient sur leur feuille.

 

Distribution de la sixième feuille.

Lecture par le professeur de la remarque.

 

5. Le prix de vente :

Les élèves travaillent au crayon ordinaire et individuellement sur l’exercice proposé.

La correction est faite par un élève au rétro - projecteur.

Les élèves recopient les réponses.

 

Construction ensemble de la définition du prix de vente. Le professeur la note au TN. Les élèves recopient sur leur feuille.

 

Lecture de la remarque par le professeur.

 

 

 

5’

10’

 

15’

 

 

 

10’

 

 

 

5’

 

10’

 

 

 

10’

 

10’

 

 

10’

 

5’

 

5’

5’

 

10’

 

5’

 

5’

10’

5’

 

 

5’

5’

5’

 

5’

5’

 

5’

 

 

 

5’

5’

5’

 

10’

5’

5’

 

5’

5’

5’

5’

 

 

10’

5’

5’

 

10’

 

 

5’

5’

 

 

5’

5’

5’

 

10’

 

 

5’

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    L'efficacité de la combinaison productive : productivité, progrès technique, innovation

 

  1. La productivité et sa mesure
  2. Origines et significations des gains de productivité
  3. Progrès technique, innovation et productivité

 

 

I.    La productivité et sa mesure

 

  1. La productivité
  2. Les mesures de la productivité

 

 

A.             La productivité

 

Nous avons déjà rencontré la notion de productivité à propos de la population active, il s'agissait de la productivité du travail.  Rappelons cette définition en la généralisant.

 

Productivité : de façon générale, la productivité est un rapport entre ce qui entre dans l'entreprise : les facteurs de production (en anglais les "inputs") et ce qui en sort : la production (en anglais l'"output").

 

 

Comme nous l'avons vu, les facteurs de production sont le travail et le capital.  On peut donc calculer trois types principaux de productivité :

 

 

 

 

 

B.              Les mesures de la productivité

 

Nous avons vu ci‑dessus comment se mesurait la production : généralement par la valeur ajoutée brute.  Cependant, quand la production est homogène, on peut la mesurer en unités physiques : tant de tonnes de charbon, de blé, d'automobiles...

Mais ce qui pose le plus de problèmes, c'est la mesure du dénominateur.  Distinguons les trois types de productivité.

 

1.              La productivité du travail

 

Le plus souvent, le dénominateur est calculé en unités physiques : nombre de travailleurs ou nombre d'heures de travail.  On obtient :

 

a)              La productivité par tête

Si P est la production physique, C.A.  le chiffre d'affaires, V.A.B.  la valeur ajoutée brute, N le nombre de personnes employées, la productivité par tête peut s'exprimer de trois manières différentes :

 

 

·      P1 s'exprimera en unités physiques (tant de voitures, de quintaux de blé, etc.) par travailleur.

·      P2 et P3 s'expriment en unités monétaires (francs, dollars, etc.) par travailleur.  II est préférable, quand c'est possible, d'utiliser la valeur ajoutée plutôt que le chiffre d'affaires.

 

Ainsi, d'après les chiffres de 1997, extraits de "Le Soir", 7/3/97 (n'oublions pas que depuis, Renault a fermé ses portes en Belgique pour s'installer en Europe de l'Est), on aurait :

 

Marque

Où ?

Emplois dir

Nombre véh

 

Productivité

véhic/homme

Volvo

Gand

6000

144 300

 

24,05

Opel

Anvers

7775

295 000

 

37,94

Renault

Vilvorde

3100

143 000

 

46,13

VW

Forest

5850

196 000

 

33,50

Ford

Genk

13100

450 000

 

34,35

 

 

b)              La productivité horaire

 

Soit H le nombre d'heures de travail nécessaires pour la production, avec les mêmes notations, la productivité horaire est :

 

 

Si t est le temps de travail moyen dans l'activité considérée, nous avons H = t * N,

P1, P2, P3 peuvent donc encore s'écrire :

 

 

Ainsi, pour une même production, la moisson d'un are de blé, il faut (a fallu) ... en utilisant...

 

1800

1850

1900

1920

1945

1980

1 heure = 3600 sec

15 min = 900 sec

2 min = 120 sec

40 sec

35 sec

25 sec

faucille

faux

faucheuse lieuse

faucheuse lieuse tract mécanique

moissonneuse batteuse

moissonneuse batteuse

 

Le même travail est donc fait 3575 fois plus rapidement en 1980 qu'en 1800 : le dénominateur a diminué de autant (mieux : été divisé par…), la productivité a donc été multiplié par 3575.

Comme pour la productivité par tête, P1 s'exprime en unités physiques (par heure de travail) et P2 et P3 en unités monétaires (par heure de travail).

Le dénominateur peut également être constitué par les salaires.  La productivité du travail représente alors x francs de V.A.B.  (par exemple) pour 1 franc de salaire versé.

 

2.              La productivité du capital

 

La productivité du capital est le rapport entre la production [mesurée selon les cas en unités physiques (P) ou par le chiffre d'affaires (C.A.) ou par la valeur ajoutée brute (V.A.B.)] et le capital fixe et/ou  circulant utilisé.

 

En supposant que l'amortissement A représente convenablement le capital fixe qui, par usure ou obsolescence, a été absorbé par la production au cours de la période, la productivité du  capital fixe est :

 

 

 

Si l'on veut calculer la productivité du capital fixe et circulant, il faut ajouter au dénominateur les consommations intermédiaires C.I. ; nous obtenons donc :

 

 

 

Étant donné l'hétérogénéité des éléments correspondant au dénominateur (des machines diverses, de l'électricité, des matières premières, etc.), celui‑ci est exprimé en valeurs monétaires.  La productivité du capital s'exprimera donc en unités physiques produites, ou en francs produits pour un franc de capital (fixe et/ou circulant) engagé dans la production.

 

3.              La productivité globale des facteurs

 

Quand on mesure la productivité globale des facteurs, l'hétérogénéité du dénominateur s'accroît : il faut additionner du travail, des équipements, des matières premières, etc.  La conversion en valeur monétaire de chaque élément physique entrant dans la composition du dénominateur s'impose[6].

La productivité globale des facteurs sera donc, si S est le montant des salaires, A l'amortissement du capital fixe et C.I.  la valeur des consommations intermédiaires :

 

La productivité globale des facteurs s'exprime en unités physiques ou en francs produits, pour 1 franc engagé dans la production au titre des salaires et des dépenses en capital.

Elle mesure l'efficacité économique d'ensemble de la combinaison productive.

 

 

4.              La productivité moyenne ou marginale

$$$$$voir parabole faible

 

 

II. Origines et significations des gains de productivité

 

  1. Les origines multiples des gains de productivité
  2. Les significations des gains de productivité

 

A.             Les origines multiples des gains de productivité

 

Supposons qu'un facteur soit fixe.  II s'agit par exemple du travail dont la quantité (mesurée par le nombre de personnes employées ou par leur temps de travail) ne varie pas alors que la production augmente.  II y a donc également augmentation de la productivité du travail.  Ce gain de productivité peut être la conséquence de plusieurs situations :

·      le climat social et psychologique de l'entreprise s'est amélioré de telle sorte que chacun travaille plus vite : l'intensité du travail s'est accrue spontanément, sans dépense supplémentaire pour l'entreprise,

·      ou bien une organisation nouvelle du travail évite les temps morts (division du travail et parcellisation des tâches, standardisation ; cf. étape 2, "organisation du travail",  Taylorisme et Fordisme),

·      ou bien des machines plus perfectionnées ont été introduites (cf. ci-après, "progrès technique").

La productivité du travail peut donc avoir augmenté pour au moins trois raisons (non exclusives les unes des autres).

 

De même, si la productivité du capital augmente, cela peut être dû :

·      à des équipements plus perfectionnés (les machines "tournent" plus vite, ont une capacité plus grande, etc.),

·      à des machines aux performances inchangées mais moins coûteuses (cas des ordinateurs qui, à capacité de traitement égale ou même plus élevée, coûtent de moins en moins cher),

·      au fait que les équipements sont utilisés plus longtemps, de telle sorte que, pour une même dépense en capital fixe, la production augmente.

 

L'augmentation de la productivité d'un facteur peut être due au seul facteur considéré, ou à l'action des autres facteurs de production, ou à des circonstances extérieures aux facteurs eux-mêmes (durée d'utilisation des équipements, meilleure organisation du travail, etc.).

 

C'est pourquoi, on qualifie parfois la productivité d'un facteur isolé de "productivité apparente".

 

 

B.              Les significations des gains de productivité

 

Reprenons le cas où la productivité du travail augmente grâce à l'utilisation de machines plus perfectionnées.

Ce gain de productivité du travail a sans doute été obtenu par des investissements coûteux qui, en accroissant les dépenses en capital fixe, ont réduit la productivité du facteur capital.  II s'agit alors de savoir si cette baisse éventuelle de la productivité du capital n'a pas annihilé les effets positifs de la hausse de la productivité du travail.  La productivité globale des facteurs doit permettre de répondre à cette question.

 

L'augmentation de la productivité d'un facteur isolé, travail ou capital, n'est pas toujours synonyme d'une meilleure efficacité économique de l'entreprise.

Ce qui importe au niveau d'une entreprise, c'est avant tout d'obtenir le plus bas prix de revient possible afin de réaliser, pour un prix de vente donné, le bénéfice maximum.

Seule la productivité globale est donc vraiment significative.

 

Mais principalement à cause des ambiguïtés de l'amortissement du capital fixe, la productivité globale des facteurs est difficile à mesurer.  C'est la raison pour laquelle on se contente souvent de calculer les variations de la productivité du travail.

Cette pratique a d'ailleurs un écho dans le vocabulaire : quand on parle de "la productivité" sans plus de précision, implicitement, c'est de la productivité du travail qu'il s'agit.

Nous avons plusieurs fois rencontré l'idée que l'amélioration des équipements était une cause importante des gains de productivité.  Même si le progrès technique ne se réduit pas à l'amélioration des équipements, il en est un élément important.

 

 

 

III.Progrès technique, innovation et productivité

 

Depuis plus de deux siècles, les pays industrialisés sont entrés dans une ère nouvelle marquée par un progrès technique incessant, dont nous allons sommairement étudier la nature et certaines conséquences économiques et sociales.

 

  1. Qu'est‑ce que le progrès technique ?
  2. Les différents types d'innovations
  3. Les conséquences économiques et sociales des innovations
  4. Progrès technique et environnement

 

A.             Qu'est‑ce que le progrès technique ?

 

Chacun a rencontré dans ses livres d'histoire ces découvertes qui se sont concrétisées par des inventions et des innovations et qui ont bouleversé l'économie et la société.

 

Découverte : elle permet de faire connaître un fait préexistant mais jusque là ignoré.

Par exemple, le physicien Henri Becquerel découvrit la radioactivité en 1896.

 

Invention : l'application pratique d'une découverte, sous la forme d'un produit ou d'un procédé nouveau.

Ainsi, la découverte de Becquerel permit d'inventer des appareils de radiographie aux rayons X.

Mais une invention n'a de réelle portée que si elle se traduit concrètement par des produits ou des procédés nouveaux qui se diffusent dans l'économie et dans la société.  L'invention devient alors une innovation.

 

Innovation : une invention devient une innovation quand elle trouve une application industrielle et commerciale.

 

L'invention de la radiographie donna naissance à une série d'innovations dans le domaine de la médecine (radiographie pulmonaire, par exemple), la métallurgie (étude aux rayons X de la structure des métaux).

 

Découvertes, inventions, innovations sont donc liées les unes aux autres de la manière suivante :

 

Découverte ------------------à Invention --------------------à Innovation

entraîne                                      permet

 

 

B.              Les différents types d'innovations

 

On distingue deux types principaux d'innovations : des innovations de produits et des innovations de procédés.

 

Les innovations de produits font apparaître des produits (biens ou services) nouveaux.

 

Les innovations de procédés consistent à produire des produits existants avec des procédés nouveaux.

 

Par exemple, la cassette audionumérique est une innovation de produit, car elle n'a aucun équivalent véritable dans un produit existant.  En revanche, la fabrication de médicaments par génie génétique (ex : production d'insuline humaine sans devoir tuer d'individu) est une innovation de procédés : la plupart de ces médicaments existaient auparavant, mais étaient fabriqués selon d'autres méthodes (en tuant des cochons depuis 1922).

 

En réalité, innovations de produits et de procédés sont souvent intimement mêlées et concourent ensemble à augmenter la productivité des facteurs.

Il est difficile de séparer concrètement ces deux types d'innovations.  Pourtant, il est nécessaire de les distinguer pour analyser leurs effets sur l'économie.

 

 

C.             Les conséquences économiques et sociales des innovations

 

1.              Les innovations de produits

 

                      Il faut distinguer deux cas :

 

a)              Le produit nouveau s'ajoute aux produits existants, sans s'y substituer.

 

C'est alors un marché nouveau qui s'ouvre.  Des entreprises sont fondées ou développent un nouveau secteur pour fabriquer le produit : une nouvelle branche d'activité apparaît.

Comme toutes les branches sont plus ou moins interdépendantes, l'innovation n'a pas que des effets directs, elle stimule aussi la production des branches liées à la branche nouvelle.  Des emplois supplémentaires sont créés dans celle‑ci, et par contagion, dans les autres.  Tout un processus de croissance est ainsi enclenché.

Par exemple, au XIXe siècle, les chemins de fer ont joué ce rôle moteur, en stimulant la production charbonnière, la sidérurgie et la métallurgie, le génie civil et le bâtiment, etc.

Au XXe siècle, l'industrie automobile a joué un rôle analogue.  On a ainsi pu estimer qu'en Belgique en 1985, un emploi sur dix dépendait directement (production automobile) ou indirectement (commerce, réparation, assurances, etc.) de cette branche automobile.

 

b)              Le produit nouveau remplace un produit existant.

 

Par exemple, l'éclairage électrique a remplacé les anciens modes d'éclairage.

II s'en est suivi une série de conséquences pour les entreprises.  Certaines activités ont connu le déclin (fabrication de bougies, de lampes à pétrole, etc.), d'autres sont nées (toutes les activités liées à l'électricité).  D'où, simultanément, des fermetures d'entreprises fabriquant les produits devenus obsolètes et le développement des entreprises innovantes.

Par contrecoup, l'emploi a été lui aussi atteint.  Au total, l'électricité a créé plus d'emplois qu'elle n'en a détruit, car ses applications se sont révélées beaucoup plus étendues que celles des produits qu'elle a remplacés.

 

En même temps, les produits nouveaux changent souvent Le mode de vie.  Par exemple, le développement du chemin de fer ou de l'automobile permit des déplacements plus rapides et moins coûteux ; certaines régions se désenclavèrent, leurs habitants subirent des influences qui jusqu'alors ne pénétraient pas jusqu'à eux ; l'exode rural et l'urbanisation en furent accélérés.

À peu près toutes les innovations importantes de produits eurent de tels effets sociaux.  Ils suscitèrent, selon les cas, craintes ou espérances et, de fait, leurs conséquences sont parfois ambiguës.

 

 

2.              Les innovations de procédés

 

Elles sont destinées à augmenter la productivité.  Elles ont des effets contradictoires, dont nous allons préciser certains mécanismes.

 

Les effets directs sur l'emploi dans l'entreprise :

·      D'une part, si la production reste inchangée, l'augmentation de la productivité du travail a un effet déprimant sur l'emploi dans l'entreprise : on y produit autant avec moins de travail, il risque d'y avoir des licenciements.

·      Mais, d'autre part, la baisse des prix rendue possible par la hausse de la productivité peut limiter ces effets néfastes ou les annuler ; si le marché s'élargit suffisamment, il faudra même embaucher.

De toute façon , en économie de marché où règne la concurrence, l'augmentation de la productivité est souvent une condition de la survie de l'entreprise.

 

Les effets indirects sur l'emploi

En dehors de l'entreprise où a lieu l'innovation, se produisent aussi des phénomènes devant contrebalancer les conséquences éventuellement négatives de la hausse de la productivité.

 

·      Effet de  compensation

      La hausse de la productivité n'a souvent été possible que par l'utilisation d'équipements plus modernes et performants, produits dans d'autres branches (branches de biens d équipements).  Celles‑ci sont donc stimulées par la modernisation des entreprises, ‑ elles accroissent  leur production, embauchent, etc.

 

·      Effet de déversement

      Les gains de productivité dans certaines branches permettent souvent des hausses de rémunération.  Cette hausse des revenus, d'abord localisée dans la branche en modernisation, se déverse dans le reste de l'économie.  En effet, les agents dont le revenu a augmenté achètent davantage de produits de consommation, ce qui stimule la production et l'emploi des branches correspondantes.

 

Les effets sur le niveau de vie et le mode/genre de vie

      L'augmentation éventuelle de la productivité globale, qui résulte des innovations de procédés, est éminemment favorable à l'entreprise, car elle produit désormais autant ou davantage avec moins de facteurs et son prix de revient diminue.  Elle peut alors répercuter ses gains de productivité à quatre niveaux :

·      en augmentant la rémunération de ses employés ;

·      en produisant plus, l'entreprise peut choisir de diminuer le temps de travail de ses employés sans nuire à sa production ni à l'emploi ;

·      en réduisant ses prix de vente ;

·      en augmentant ses bénéfices et sa rentabilité.

 

      Mais tout n'est bien entendu pas possible en même temps.  La répartition des gains de productivité suppose d'établir des compromis entre différentes priorités, parfois contradictoires.

 

Les entreprises en concurrence sont progressivement obligées de se moderniser et les effets favorables que nous venons d'énumérer se diffusent alors dans l'ensemble de l'économie et de la société.  L'évolution historique des sociétés industrielles permet de le vérifier :

·      l'augmentation des revenus réels a bénéficié à la grande majorité des ménages : grâce aux gains de productivité, les revenus ont augmenté plus vite que les prix nominaux.  D'où l'augmentation du niveau de vie et l'entrée des pays industriels dans la consommation de masse (cf.  ) ;

·      la baisse générale de la durée du travail a permis d'améliorer les conditions de vie (cf.  ) ;

·      enfin, l'emploi étant un élément essentiel du niveau de vie et du mode de vie, il est bon de souligner que, sur la longue période, les gains de productivité n'ont pas nui, bien au contraire, à l'emploi.  En France, par exemple, la population active occupée a doublé au cours de ces deux derniers siècles caractérisés pourtant par des progrès soutenus de la productivité.  Pourquoi ? Grâce justement aux gains de productivité.  En effet, comme nous venons de le voir, l'augmentation du niveau de vie a élargi les débouchés des entreprises qui ont dû d'autant plus embaucher que la durée du travail diminuait.

 

Le lecteur s'efforcera ici de dresser un schéma de raisonnement économique liant les divers éléments de ce raisonnement : gains de productivité, baisse de la durée de travail, hausse des salaires, baisse des prix, hausse des profits, hausse de la demande, investissements, hausse de la production, et si la demande augmente plus/moins vite que la productivité... et les conséquences sur l'emploi.

 

 

D.             Progrès technique et environnement

 

1.              La pollution

$$$$ Boulanger "production", p 21

 

a)              Constat

 

 

b)              Interventions et objectifs

 

 

c)               

 

 

 

 

 

 

2.              Le recyclage

$$$$ Boulanger, "production, p 26

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Le partage de la valeur ajoutée

 

  1. Les principes de la répartition de la valeur ajoutée
  2. Le partage de la valeur ajoutée est un enjeu social majeur
  3. Test sur le Net : production, valeur ajoutée

 

Le supplément de richesses constitué par la valeur ajoutée de l'entreprise doit être partagé entre tous ceux qui ont contribué à son apparition.  On peut distinguer quatre "parties prenantes" dans ce partage : les salariés, les actionnaires, l'entreprise elle‑même, et l'État.  Examinons les droits que les uns et les autres ont dans ce partage.

 

 

I.    Les principes de la répartition de la valeur ajoutée

 

  1. Les salaires
  2. La répartition du bénéfice brut

 

 

A.             Les salaires

 

Ils constituent la rémunération des personnes qui ont apporté leur force de travail à l'entreprise.  Rappelons qu'elle comprend non seulement le salaire directement perçu par le travailleur, mais aussi le salaire indirect constitué des cotisations salariales et patronales (cf.  ) .

Notons également que, dans la majorité des cas, les employés d'une entreprise reçoivent leur salaire avant même que les marchandises qu'ils ont fabriquées soient vendues.  Ce décalage explique parfois les difficultés des entreprises qui n'ont pas assez de trésorerie pour faire face à leurs échéances.

Par ailleurs, plusieurs conceptions peuvent régir le salaire :

a.  II peut être variable :

·      en fonction de la durée du travail

·      ou parce qu'il est lié à la quantité de marchandises produites (salaire aux pièces) ou vendues (au salaire de base s'ajoutent des primes en fonction du chiffre d'affaires ou des bénéfices réalisés).

b.  II peut être fixe, pour un temps de travail forfaitaire

 

 

B.              La répartition du bénéfice brut

 

Bénéfice brut = production ‑ Consommations intermédiaires ‑ Salaires

 

Le bénéfice brut comprend quatre parts, dont deux échoient à l'entreprise elle‑même, une aux actionnaires et la dernière à l'État, conformément au schéma suivant :

 

Bénéfice brut

Bénéfice imposable

Amortissement

Impôts

Dividende

Réserves + Provisions

+ Report

Amortissement

ÉTAT

ACTIONNAIRE

ENTREPRISE

 

L'amortissement, comme nous l'avons vu ci‑dessus dépend de règles comptables et fiscales codifiées.

 

Le bénéfice brut moins l'amortissement détermine le bénéfice imposable ou bénéfice net après amortissement.

 

L'impôt sur les bénéfices représente en Belgique en 1993, 40 ou 34 % du bénéfice net après amortissement.  II a beaucoup diminué depuis le milieu des années quatre‑vingts, où il atteignait le taux de 50 %. En novembre 2006, ce taux de base était de 33 % (tranches de 24,25 % à 34,5 %)

En déduisant du bénéfice brut l'amortissement et l'impôt, on obtient le bénéfice net d'amortissement et d'impôt.

Généralement, l'entreprise en garde une fraction (c'est le bénéfice non distribué) qui, ajoutée aux provisions d'amortissement, permettra l'autofinancement d'une partie au moins des investissements.

L'autre partie est distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes.

La répartition du bénéfice net d'amortissement et d'impôt entre dividendes et bénéfice non distribué dépend, dans une société par actions, de la décision de l'Assemblée Générale des actionnaires A.G.).  Ceux‑ci ont en effet plusieurs possibilités :

·      ou bien ils privilégient leurs revenus immédiats, et décident une importante distribution de dividendes, ou rémunération du capital ;

·      ou bien, ils privilégient le développement futur de l'entreprise en autorisant la constitution de réserves importantes, ou bénéfice reporté.

 

 

Mais le profit pose d'autres problèmes, de nature théorique, qui opposent les économistes depuis près de deux siècles.  Deux conceptions principales s'affrontent : celle des "libéraux", héritiers des classiques et surtout des néoclassiques, et celle des marxistes.

 

‑ L'analyse libérale du profit :

Pour les économistes libéraux, le profit n'est autre que la rémunération du facteur de production capital tout comme le salaire est la rémunération du travail.

Le profit est fondamentalement sain car il récompense le sacrifice des agents économiques qui s'abstiennent de consommer pour épargner et investir en prenant ainsi un risque : celui de perdre de l'argent.

 

‑ L'analyse marxiste :

Pour les économistes marxistes, la valeur d'une marchandise ne peut provenir que du travail qui y est inclus.  Or la valeur de la marchandise vendue ne revient pas intégralement aux travailleurs, l'entrepreneur (le capitaliste) en garde une fraction : c'est le profit.

Le profit résulte donc de l'exploitation des travailleurs par les capitalistes qui, en détenant les moyens de production (les entreprises), forment une classe dominante.

 

 

II. Le partage de la valeur ajoutée est un enjeu social majeur

 

Le partage de la valeur ajoutée brute (V.A.B.) ne va pas sans conflit puisque, à un moment donné et pour un montant donné de la V.A.B., si la part d'une catégorie augmente, celle des autres diminue d'autant.

De période en période, pour que chacun reçoive plus sans nuire aux autres, il faut donc logiquement que le "gâteau" augmente : c'est la croissance de la V.A.B.  qui, en principe, met tout le monde d'accord.  Mais en principe seulement, car la croissance est l'occasion pour chaque partie d'essayer de changer la clé de répartition de la V.A.B.

Évidemment, quand la croissance se ralentit ou devient négative, la question devient plus cruciale : une partie ne peut plus alors maintenir son revenu qu'en diminuant la part d'une ou de plusieurs autres.

Imaginons par exemple une économie où la répartition est la suivante : 70 % de la V.A.B.  est destinée aux salariés, 30 % aux profits.  L'année suivante, la V.A.B.  passe de 100 à 120 : si le partage reste le même, suite à cette augmentation de 20 % de la V.A.B., les salariés obtiennent 84, les profits de l'entreprise sont donc de 36.

Mais ce partage peut être modifié : si les salariés obtiennent 80 la deuxième année, ils ont vu leurs rémunérations augmenter alors que le partage de la valeur ajoutée s'est modifié à leur détriment.

 

L'évolution du partage de la valeur ajoutée en Belgique avant et après la crise des années septante est à cet égard assez révélatrice.

La tendance pendant les "Trente Glorieuses" ou "Golden Sixties" (années de prospérité 1945‑1975) était à la hausse des salaires réels et de leur part dans la valeur ajoutée.  En effet, des mécanismes (comme le MINIMEX) les empêchaient de diminuer et d'autres comme les conventions collectives (cf.  ) prévoyaient des augmentations régulières liées aux prix et aux gains de productivité.  Les salaires ont ainsi progressivement représenté pour l'entreprise une charge plus ou moins incompressible, indépendante, à court terme, de la marche des affaires.  Cette évolution pesait sur les profits mais était rendue supportable par la croissance élevée : environ 5 % de valeur ajoutée supplémentaire chaque année.  On pouvait alors augmenter un peu les salaires, les dividendes, les investissements et les impôts rentraient dans les caisses de l'État.

 

La crise a réduit la croissance de moitié et remis en cause ce partage.

Les entreprises, surtout à partir du second "choc pétrolier" de 1979 ont tenté d'alléger la contrainte des salaires en les rendant plus "flexibles", ou en rendant l'emploi lui‑même plus flexible (travail temporaire, contrat de travail à durée déterminée, etc.) et en allégeant leurs effectifs grâce à des  investissements de productivité.  De fait la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé et celle des profits a augmenté (voir graphique ci‑dessous).

 

 

 

Le partage de la valeur ajoutée est donc au cœur des relations sociales.

 

 

Quatre agents sont concernés par la répartition de la valeur ajoutée : les salariés, l'entreprise, les actionnaires, l'État.

 

Le partage de la valeur ajoutée est délicat lorsque la croissance de celle‑ci ralentit ou devient négative.

 

Depuis le milieu des années 70, Le partage de la valeur ajoutée évolue de façon défavorable aux salaires en Belgique.

 

 

 

III.Test sur le Net : production, valeur ajoutée

 

Exercice / Seconde

(De la part de Danielle Dehoux et Évelyne Oudart)



1. La production:

Voici une liste de biens : une grue, le poste de télévision de monsieur Martin, un tracteur, des pommes de terre achetées par l'entreprise Vico, une moissonneuse batteuse, du pétrole, une machine à coudre destinée à une entreprise d'habillement, le réfrigérateur de monsieur Martin, des composants utilisés pour la fabrication d'ordinateurs, l'électricité utilisée par monsieur Martin, l'électricité utilisée par Renault.

Rappelez la définition du bien de consommation finale :




...celle du bien de consommation intermédiaire :




Les biens de consommation intermédiaire peuvent aussi être appelés :




Qu'est-ce qu'in bien de production :


Remplissez le tableau ci-dessous.

Biens de consommation finale

Biens de consommation intermédiaire

Biens de production

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

 

2. Soulignez les termes qui désignent des services

Une coupe de cheveux, un vélo, un cours de français au lycée, la visite à domicile d'un médecin, un ordinateur, un conseil en informatique, la consommation d'un verre de bière dans un café, la projection d'un film dans une salle de cinéma, un prêt accordé par une banque, un magnétoscope, une ronde de nuit effectuée par un car de police, la vente d'un livre, un jugement rendu par un magistrat.

3. Après avoir rappelé la définition d'un service marchand et d'un service non marchand, vous distinguerez les services marchands et non marchands dans la liste qui précède.

*Service marchand :

Définition :

Liste :

*Service non marchand :

Définition :

Liste :

4. Calcul d'un pourcentage de répartition :

En 1990, la valeur totale des biens et des services créés sur le territoire français, le PIB, était égale à 6484 milliards de francs.  Sur ces 6484 milliards de francs, 4020 milliards sont des services marchands et non marchands et 2464 milliards des biens.

On souhaite connaître l'importance respective des biens et des services dans le produit intérieur brut en calculant leur part dans le PIB.

Indiquez vos calculs.








5. A l'occasion de la production sont distribués des revenus

 

Il exploitait cent arpents de vignes qui, dans les années plantureuses, lui donnaient sept à huit cents poinçons de vin. Il possédait treize métairies, une vieille abbaye où, par économie, il avait muré les croisées, ogives, les vitraux, ce qui les conserva ; et cent vingt-sept arpents de prairies où croissaient et grossissaient trois mille peupliers plantés en 1793 ; enfin, la maison dans laquelle il demeurait était la sienne. Ainsi établissait-on la fortune visible. Quant à ses capitaux, deux seules personnes pouvaient en présumer vaguement l'importance : l'un était monsieur Cruchot, notaire, chargé des placements usuraires de monsieur Grandet ; l'autre, monsieur des Grassin, le plus riche banquier de Saumur, aux bénéfices duquel le vigneron participait à sa convenance et secrètement.

En 1816, les plus habiles calculateurs de Saumur estimaient les biens territoriaux du bonhomme à près de quatre millions ; mais, comme terme moyen, il avait du tirer par an, depuis 1793 jusqu'en 1817, cent mille francs de ses propriétés ; il était donc présumable qu'il possédait en argent une somme presque égale à celle de ses biens-fonds.

Monsieur Grandet n'achetait jamais ni viande ni pain. Ses fermiers lui apportaient par semaine une provision suffisante de chapons, de poulets, d'œufs, de beurre et de blé de rente. Il possédait un moulin dont le locataire devait , en sus du bail, venir chercher une certaine quantité de grains et lui en rapporter le son et la farine. La grande Nanon, son unique servante, quoiqu'elle ne fût plus jeune, boulangeait elle même tous les samedi le pain de la maison. Monsieur Grandet s'était arrangé avec les maraîchers, ses locataires, pour qu'ils le fournissent de légumes. Quant aux fruits, il en récoltait une telle quantité qu'il en faisait vendre une partie au marché. Son bois de chauffage était coupé dans ses haies et ses fermiers le lui charroyaient en ville tout débité, le rangeaient par complaisance dans son bûcher, et recevaient ses remerciements. Ses dépenses connues étaient le pain bénit, la toilette de sa femme, celle de sa fille, et le paiement de leur chaise à l'église ; la lumière et les gages de la grande Nanon, l'étamage de ses casseroles, l'acquittement des impositions, les réparations de ses bâtiments et les frais de ses exploitations. Il avait six cents arpents de bois récemment achetés qu'il faisait surveiller par le garde d'un voisin, auquel il promettait une indemnité. Depuis cette acquisition seulement, il mangeait du gibier.

Honoré de Balzac, Eugènie Grandet.

Questions :

1. Les efforts de Grandet concourent tous au même but, lequel ?

 

2. Recensez les diverses sources qui permettent à Grandet d'obtenir ses revenus et dégagez les deux grandes catégories de revenu dont le père Grandet dispose.



3. Le père Grandet peut-il vivre totalement en autarcie ? Justifiez.





4. Les grandes catégories de revenus perçus par Grandet subsistent-elles dans une économie moderne ? Pouvez-vous préciser leur importance respective ?




 

Dans l'économie contemporaine, rappelez les autres types de revenu que vous connaissez . La justification en est-elle toujours la contrepartie de la production.

 

Exercice / Seconde

(De la part de Anne Berger)

 

THÈME : La valeur ajoutée

NOM :

PRÉNOM :

NOTE :

/ 20

 

 

 

 

EXERCICE 1:

Vous êtes chargé(e) par le secrétariat d'État à la consommation de surveiller la production des rillettes de porc. Voici les données nécessaires à votre étude.

1. La filière "rillettes" est composée de trois entreprises :

- "Grosgoret", une exploitation agricole élevant des cochons;

- "Porcland" une entreprise agro-alimentaire produisant des rillettes;

- "Jean Bal", une entreprise d'emballages spécialisée dans la production de boîtes en plastique.

2. Les consommations intermédiaires de Grosgoret représentent 30 % de sa production.

3. Porcland a acheté il y a 5 ans des machines dont la durée de vie garantie par le constructeur était estimée à 15 ans (à partir de la date d'achat). Prix du matériel : 1 500 000 F.

4. Jean Bal a acquis l'année dernière du matériel qui devrait fonctionner pendant encore six ans. Prix du matériel : 35000 F.

5. Les cochons de Grosgoret mangent 300 000 F par an de nourriture pour animaux.

6. Un supermarché local achète à Porcland les 500 000 boîtes de rillettes que cette entreprise produit chaque année au prix unitaire de 10 F.

7. Grosgoret n'utilise pas de machines.

8. Porcland n'a pas d'autres matières premières que les cochons achetés à Grosgoret et les boîtes achetées à Jean Bal. Ces deux entreprises ne réalisent pas de stock et vendent à Porcland la totalité de leur production.

9. Prix de la boîte de rillettes vide : 1F.

10. les consommations intermédiaires de Jean Bal représentent 35 % de la valeur de sa production.

 

Questions :

1) Définissez : consommation intermédiaire, valeur ajoutée et amortissement.






2) Quels problèmes pose la mesure de l'amortissement ?






3) Complétez le tableau ci-dessous :

 

Production

Consommations intermédiaires

Valeur ajoutée brute

Amortissement

Valeur ajoutée nette

GROSGORET

...

...

...

...

...

JEAN BAL

...

...

...

...

...

PORCLAND

...

...

...

...

...

 

4) Quelle est la richesse totale créée par ces trois entreprises ?





EXERCICE 2 : Remplir les "trous" .

Un salarié voit son salaire passer de 7500 F à 7800 F entre 1991 et 1994 . Si dans le même temps les prix avaient augmenté de _______ % (calcul 1 à justifier dans le cadre ci-dessous), notre salarié contrairement aux apparences ne se serait pas enrichi .

Le __________________________ de son salaire n'aurait pas augmenté .

Mais l'indice des prix (base 100 en 1980) est passé de 188,3 en 1991 à 200,2 en 1994, l'augmentation des prix a donc été de _____% de 1991 à 1994 (calcul 2). Le pouvoir d'achat de son salaire a donc
______________ de ______ % (calcul 3) entre ces deux dates.


Calcul 1 :

Calcul 2 :

Calcul 3 :

 

 

 

 

 

 

     ♦    Les différentes formes juridiques

 

  1. LES ENTREPRISES PRIVÉES : INDIVIDUELLES ou SOCIÉTAIRES
  2. LES ENTREPRISES INDIVIDUELLES
  3. LES ENTREPRISES SOCIÉTAIRES
  4. ENTREPRISES PUBLIQUES ET ENTREPRISES MIXTES
  5. LES ADMINISTRATIONS

 

Forme juridique : ensemble des règles de droit qui s'appliquent aux entreprises (on parle aussi de statut).

 

L'évolution de la forme juridique des entreprises correspond souvent à des stades différents du développement économique.  En fait, sur le plan juridique, les entreprises se distinguent par la façon dont elles répondent aux questions suivantes :

·      Quel est le nombre de leurs propriétaires ?

·      Quel est le capital minimum apporté ?

·      Ce capital est‑il privé ou public ?

·      Les propriétaires sont‑ils responsables des dettes de l'entreprise sur leurs biens personnels ?

·      Peuvent‑ils revendre leurs parts librement ?

·      Qui, en droit, détient le pouvoir dans l'entreprise ?

·      Le profit est‑il le but primordial de l'entreprise ?

 

Le tableau ci‑dessous nous donne (ou rappelle, cfr. étape 1) ainsi les principales formes d'entreprises :

 

 

Entreprises privées

Entreprises publiques

Entreprises mixtes

 

Entr. individuelles

Entr. sociétaires

 

 

 

Entr. individuelles

SPRLU

de personnes (nom collectif)

SPRL (capitaux ou mixtes)

SA (capitaux)

Coopératives

 

 

Nombre de propriétaires

1

1

2 ou +

2 à 50

7 ou +

variable

1 (État)

variable (dont État)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Capital minimum

 

750 000

 

750 000

2,5 M

variable

 

 

Capital privé/public

privé

privé

privé

privé

privé

privé

public

public et privé

Propriétaires responsables sur leurs biens

oui

non

oui

non

non

non

non

non

Revente libre des actions ou parts

 

 

non

non

oui (si entièrement libérées)

non

non

oui/non

Pouvoir de décision

chef d'entreprise

chef d'entreprise

gérants et/ou associés

gérants et/ou associés

actionnaires principaux et administrateurs

associés

ministres et administrateur délégué

ministres et administrateur délégué

Profit = but principal ?

oui

oui

oui

oui

oui

non

oui/non

oui/non

 

 

Les entreprises individuelles représentent plus de la moitié (56 %) des entreprises alors qu'elles n'emploient que 9,3 % des salariés.  Ce sont donc généralement de petites entreprises (en moyenne moins d'un salarié par entreprise).

Les sociétés sont plus grandes (5 salariés en moyenne).  Mais cette moyenne recouvre des inégalités importantes.  Les sociétés civiles (qui associent des membres de professions libérales, médecins, avocats, etc.) ont moins d'un salarié en moyenne, alors que les S.A.  comptent 52 salariés en moyenne.  Les S.A.  sont elles‑mêmes hétérogènes : certaines emploient de très nombreux effectifs, 205 000 salariés chez Alcatel Alsthom, 159 000 chez Peugeot‑S.A., par exemple.  Le record mondial appartient au constructeur américain d'automobiles, General Motors, qui compte 761 000 salariés.

 

 

 

I.    LES ENTREPRISES PRIVÉES : INDIVIDUELLES ou SOCIÉTAIRES

 

Les entreprises individuelles

Les entreprises sociétaires

Caractères

Elle sont créées et gérées par une seule personne physique (entrepreneur).  Des salariés sont parfois employés mais en nombre réduit.

La société est un contrat par lequel (sauf SPRLU) deux ou plusieurs personnes décident de mettre leurs apports en commun en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter.

Exemples

l'indépendant

la SPRLU

les S.A. ; S.P.R.L.

S.C. ; S.C.R.L.

Avantages

Le patron décide seul.

Il recueille le bénéfice.

Le coût et les formalités sont limités.

Les capitaux sont importants, d’où l’entreprise a de meilleures conditions d’achat.

La responsabilité est souvent limitée aux apports.

Elle obtient facilement des crédits.

Inconvénients

Il manque de capitaux car il est seul.

Il effectue seul son travail.

En cas de perte, il est seul à la supporter.

Il engage toute sa fortune personnelle (le patrimoine de l’entreprise se confond avec celui du chef d’entreprise).

Le bénéfice doit être partagé.

Les décisions sont lentes à prendre.

Les frais de constitutions sont importants.

 

 

 

 

II. LES ENTREPRISES INDIVIDUELLES

 

  1. Introduction
  2. Que faut-il faire pour devenir indépendant ?

 

 

A.             Introduction

 

C'est la forme la plus fréquente, la plus simple, et la plus ancienne.

 

Entreprise individuelle : entreprise qui appartient à un seul individu (ou à plusieurs) qui en apporte(nt) le capital et qui en est (sont) la (les) seule(s) responsable de tous ses avoirs et ses dettes.

 

Un seul propriétaire en est entièrement responsable et la gère, tout en y travaillant personnellement.

La plupart des entreprises agricoles, des entreprises artisanales, des petits commerces et des cabinets médicaux ont cette forme.  Le plus souvent, lors de sa création, une entreprise adopte ce statut juridique, quitte à en changer ensuite quand elle devient plus importante.  L'entrepreneur est libre et indépendant, il consacre un maximum d'initiatives et tous ses soins à son entreprise.  Le bénéfice reste entièrement entre les mains de l'entrepreneur individuel.  Il n'est pas impossible qu'un entrepreneur individuel ait du personnel rémunéré.

Ces entreprises individuelles font partie des P.M.E.  (petites et moyennes entreprises) qui comportent moins de 500 salariés, et jouent un rôle important dans nos économies.  Elles sont en effet créatrices d'emplois (celui du chef d'entreprise et ceux des salariés éventuels) et le font de manière décentralisée, sur tout le territoire, dans les grandes agglomérations, dans les petites villes, dans les campagnes.

Le propriétaire est entièrement responsable des dettes, y compris sur ses biens personnels.  Sa capacité financière est généralement limitée et le recours au crédit difficile.

 

Récemment, est apparu une nouvelle forme d'entreprise individuelle qui a une forme sociétaire : la S.P.R.L.U. dans laquelle le propriétaire (unique) de l'entreprise n'est plus responsable des dettes de son entreprise sur ses biens personnels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

B.              Que faut-il faire pour devenir indépendant ?

 

                            Une question importante à se poser :

 

                            - Disposez-vous de la formation requise ?

 

        En effet, il faut savoir que 46 professions indépendantes sont actuellement soumises à une réglementation  (voir tableau) tant au niveau du métier lui-même que la gestion d'une telle activité.  Cette capacité est analysée par la Chambre des métiers et négoces (une par province) qui évalue votre formation (diplômes) et/ou votre expérience avant de vous décerner cet accès à la profession.

 

                            Démarches à accomplir :

 

- Registre de commerce : En dehors des professions libérales (médecin, avocats, notaires...), toute personne voulant s'établir à son compte doit être inscrite au registre de commerce ou de l'artisanat (pour les artisans).  Cette démarche est obligatoire pour pouvoir obtenir par la suite un numéro de T.V.A.  Elle doit se faire auprès des bureaux de registres de commerce installés dans chaque région.

- Immatriculation à la T.V.A. :  Tout producteur, commerçant ou prestataire de services doit également disposer d'un numéro d'immatriculation à la T.V.A.  Il facturera la TVA à ses clients et fera en suite la balance avec la TVA facturée par ses fournisseurs.  Tous les mois (ou tous les trois mois), il devra rédiger une déclaration reprenant le montant de toutes les opérations commerciales effectuées.  Pour ce faire, il devra tenir un facturier d'entrées et un autre de sorties ainsi qu'un journal de recettes.

- Affiliation à une caisse d'assurances sociales :  Comme l'indépendant n'est pas couvert socialement par un patron, il faut qu'il s'affilie à une caisse d'assurances sociales à laquelle il consacrera une partie de ses revenus.  Il sera ainsi couvert en matière d'allocations familiales, de pension et de soins de santé (gros risques).  Cette affiliation doit s'effectuer dans les 90 jours à partir du début de l'activité.

- Ouverture d'un compte bancaire : Pour éviter de mélanger compte privé et compte professionnel, vous devrez demander l'ouverture d'un compte supplémentaire.

 

                            Problèmes...

 

Toutes ses démarches demandent du temps, des déplacements et certains frais.

Pour certaines professions, il faut également disposer d'autorisations particulières (locaux, hygiène, protections, assurances...).

De même si vous n'êtes pas ressortissant de la Communauté Européenne, il vous faudra obtenir une carte professionnelle avant d'exercer un métier.  Si vous êtes chômeurs, vous devrez vous renseigner auprès de l'ONEM afin de ne pas perdre tous vos droits en vous lançant dans l'aventure indépendante.  De même, si vous êtes pré-pensionné ou pensionné.

 

 

Quarante-six professions sont réglementées en Belgique.

 

Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir.  La plupart des professions indépendantes de Belgique sont réglementées et l'autorisation d'exercer est octroyée par les chambres des métiers et négoce sur base de diplôme et/ou d'années d'expérience.  En voici la liste :

 

Loi de 1970 pour les professions dites manuelles :

 

1. Entrepreneur menuisier-charpentier                   22. Garagiste-réparateur

2. Installateur en chauffage central                        23. Négociant en véhicules d'occasion

3. Entrepreneur plafonneur-cimentier                    24. Carrossier-réparateur

4. Entrepreneur de peinture                                   25. Entrepreneur tailleur de pierres

5. Tapissier-poseur de revêtements de murs et       26. Entrepreneur marbier

    du sol                                                                27. Négociant-détaillant en combustibles

6. Entrepreneur de maçonnerie et de béton                 solides

7. Entrepreneur de carrelage                                  28. Négociant-détaillant en combustibles

8. Installateur électricien                                             liquides

9. Entrepreneur de vitrage                                     29. Coiffeur

10. Installateur sanitaire et de plomberie                31. Opticien

11. Installateur de chauffage au gaz par                 32. Photographe

     appareils individuels                                          33. Horloger-réparateur

12. Entrepreneur de zinguerie et de couvertures     34. Technicien en prothèses dentaires

      métalliques de construction                              35. Installateur-frigoriste

13. Entrepreneur de couvertures non-métalliques   36. Dégraisseur-teinturier

de construction                                                     37. Blanchisseur

14. Entrepreneur d'étanchéité de construction        38. Entrepreneur de pompes funèbres

15. Entrepreneur de travaux de construction          39. Fabricant-installateur d'enseignes

16. Meunier                                                                lumineuses

17. Négociant en grains indigènes                         40. Restaurateur ou traiteur-organisateur

18. Négociant en fourrage et pailles                             de banquets

19. Mécanicien de cycles                                       41. Boulanger-pâtissier

20. Mécanicien de cyclomoteurs                            42. Esthéticienne

                                                                            43. Commerçant de détail

Loi de 1976 pour les professions dites intellectuelles :

44. Comptable

45. Agent immobilier

46. Géomètre expert juré

 

 

III.LES ENTREPRISES SOCIÉTAIRES

 

Certains auteurs définissent l'entreprise sociétaire comme étant celle qui appartient à plusieurs associés.  En Belgique, il nous paraît utile d'ajouter qu'il faut avoir un but de lucre (par opposition aux associations et à l'exclusion des entreprises publiques) et prendre une des formes commerciales reconnues par la loi.  On y distingue les sociétés de personnes, les sociétés de capitaux et les sociétés coopératives.

 

  1. Les sociétés de personnes
  2. Les sociétés de capitaux
  3. Les sociétés mixtes
  4. Les sociétés coopératives

 

A.             Les sociétés de personnes

 

Elles se constituent entre deux ou plusieurs personnes qui se connaissent bien : des parents, un groupe d’amis qui s’associent pour collaborer.  Ces associés sont donc des propriétaires de l’entreprise et vont :

·      jusqu’à offrir tous leurs biens propres en garantie de la solvabilité de la société : c’est ce qu’on appelle "la responsabilité indéfinie" (illimitée) ;

·      jusqu’à s’engager l’un pour l’autre vis-à-vis des tiers, les engagements pris par l’un obligent les autres vis-à-vis des tiers : c’est ce qu’on appelle "la responsabilité solidaire".

 

Dans ce type de société, l’élément fondamental est la prise en considération de la personnalité des associés. Les associés sont indéfiniment et solidairement responsables, c’est à dire que toute leur fortune est engagée et qu’ils sont liés par les actes de gestion posés par leurs partenaires. La société prend fin à la mort du gérant.

 

Exemples : SNC (= société en nom collectif), SCS (société en commandite simple), SCRIS (société coopérative à responsabilité illimité et solidaire).

 

 

Elles se sont développées à partir du moment où les besoins de capitaux financiers sont devenus plus importants.

La fortune d'une seule personne ne suffisant pas pour fonder ou développer une entreprise, on s'associe ; mais chacun reste responsable des dettes de l'entreprise sur tous ses biens, y compris personnels.

Cette disposition implique une cohésion sans faille entre les associés.  Aussi l'association s'effectue‑t‑elle le plus souvent avec des parents ou amis.  D'où la nécessité d'avoir l'accord des associés pour pouvoir vendre ses parts.

 

 

1.              La S.N.C.

 

La société en nom collectif est celle que contractent deux ou un plus grand nombre de personnes et qui a pour objet de faire le commerce sous une raison sociale.

 

Les noms des associés peuvent seuls faire partie de la raison sociale.  Cette dernière peut être formée de plusieurs façons :

-        le nom de tous les associés s’ils sont peu nombreux ;

-        le nom de deux ou trois associés suivis des mots & C° ;

-        le nom d’un seul associé suivi des mots & C°.

 

La loi impose cette prescription parce que la S.N.C. est composée d’associés tenus solidairement, le nom de la société est donc aussi le leur ; la loi a voulu empêcher que les tiers ne soient induits en erreur par suite de l’existence dans la raison sociale de noms de personnes étrangères à la société, et que ces tiers ne soient amenés à donner à celle - ci plus de crédit qu’elle n’en mérite réellement.

 

Les associés sont responsables :

·      solidairement : les associés répondent solidairement, chacun pour tous, vis à vis des tiers de tous les engagements de la société, même lorsque ces engagements n’ont été pris que par l’un des associés, à condition que ce soit la raison sociale. Les créanciers peuvent contraindre n’importe lequel des associés pour la totalité des dettes de la société.

·      indéfiniment : tous les associés s’engagent non seulement jusqu'à concurrence de leur apport mais aussi pour tout leur avoir personnel en dehors de la société.

 

 

2.              La S.C.S.

 

La société en commandite simple est celle qui comprend deux groupes d’associés :

·       les commandités indéfiniment et solidairement responsables (les commerçants).

·       les commanditaires qui ne sont responsables qu’à concurrence de leur apport.

 

La société existe sous une raison sociale qui ne peut comprendre que le nom des commandités.  L’associé commanditaire ne peut poser aucun acte de gestion, même en vertu d’une procuration.

 

L’acte de constitution peut être authentique ou sous seing privé.

 

 

B.              Les sociétés de capitaux

 

La société à responsabilité limitée (SPRL, nouvelle formule, que nous préférons classer dans les sociétés mixtes) et la société anonyme sont les formes de sociétés de capitaux les plus répandues.  L’élément fondamental est l’apport des associés.  Les associés n’engagent qu’une mise déterminée.

 

Exemple : SA.

 

 

1.              La S.P.R.L.

 

Bien que rangée parmi les sociétés de capitaux, c'est en fait une forme intermédiaire, très répandue, entre la société de personnes (son ancien nom était "société de personnes à responsabilité limitée") et la société de capitaux.

En effet, comme dans les sociétés de personnes, l'accord des associés est nécessaire pour pouvoir céder ses parts ; en revanche, comme dans les sociétés de capitaux, les propriétaires n'engagent pas leurs biens personnels pour payer les dettes de la société en faillite.

Nous y reviendrons dans "les sociétés mixtes".

 

2.              La S.A.

 

C'est la forme la plus récente et la plus achevée de la société de capitaux, celle qu'adoptent généralement les grandes entreprises.  La S.A. est celle dans laquelle au moins deux associés n’engagent qu’une mise déterminée.

Elle n’existe pas sous une raison sociale, elle n’est désignée par le nom d’aucun des associés, elle est qualifiée par une dénomination particulière ou par la désignation de l’objet de son entreprise.

 

 

a)              Son origine

Elle s'est développée plus tardivement au XIXe siècle) et au XXe siècle, avec l'essor de la grande industrie qui exigeait d'énormes quantités de capitaux.

En émettant des actions dans le public, la S.A. draine des sommes considérables pour constituer son capital.  Ainsi le capital de la société anonyme est-il le montant global des actions émises, évaluées à leur valeur nominale (à leur valeur d'émission).

 

b)              Sa création

 

Le capital doit être entièrement souscrit et ne peut être inférieur à 2 500 000 BEF.  Le capital souscrit doit être libéré à concurrence d’au moins un quart sans que la libération puisse être inférieure à 2 500 000 BEF.  Les actions correspondant à des apports en nature doivent être entièrement libérées dans un délai de 5 ans.

La société doit être constituée par un acte authentique.  Les apports en nature doivent faire l’objet d’un apport du réviseur désigné préalablement à la constitution par le fondateurs.

 

Les fonds sont préalablement à la constitution versés sur un compte spécial ouvert au nom de la société en formation.

Les fondateurs doivent remettre au notaire instrumentant un plan financier dans lequel ils justifient le montant du capital de la société à constituer.

 

L’acte de la société indique :

n  la forme et la dénomination de la société ;

n  la désignation précise de l’objet social ;

n  la désignation précise du siège social ;

n  la durée de la société, lorsqu’elle n’est pas illimitée ;

n  le montant du capital social souscrit ainsi que le montant de la partie libérée (éventuellement le montant du capital autorisé) ;

n  le nombre et le mode de désignation des représentants des organes de gestion ;

n  le nombre et la valeur nominale ou le nombre si elles sont émises sans valeur nominale, des actions représentatives du capital social ;

n  le nombre et le droit des parts bénéficiaires ;

n  l’identité des fondateurs (au moins deux représentants, au moins un tiers du capital social, ils sont responsables en cas de faillite dans les trois ans de la constitution si le capital était manifestement insuffisant).

 

La S.A. peut également être constituée sous forme de souscription.  Elle est administrée par un conseil d’administration, les administrateurs doivent être au nombre de trois au moins.

Le capital se divise en actions, avec ou sans mention de valeur.  Elles peuvent être nominatives ou non.

La modification des statuts est décidée par l’assemblée générale à majorité des ¾ des voix et si ceux qui assistent à la réunion représentent au moins la moitié du capital social (majorité spéciale des 4/5, si la modification porte sur l’objet social).

 

c)              Situation et rôle de l’actionnaire

 

L'actionnaire est propriétaire d'une part de l'entreprise.

À ce titre, il peut participer aux décisions de l'assemblée générale des actionnaires, selon le principe : une action égale une voix.

L'assemblée générale approuve les comptes de la société, les grandes orientations de sa gestion, et désigne le Conseil d'administration.

L'actionnaire peut vendre librement ses actions.

Pour les sociétés les plus importantes, cette vente s'effectue à la Bourse des valeurs, marché où s'établit le cours (c'est‑à‑dire le prix) des actions échangées.  Selon que ce cours est supérieur ou inférieur au prix auquel l'actionnaire a acheté ses actions, il réalisera soit une plus‑value, soit une moins‑value.

L'actionnaire reçoit une part des bénéfices distribués par l'entreprise, le dividende, proportionnelle au nombre d'actions possédées.

 

Dividende : part distribuée des bénéfices de l'entreprise.

 

Return : ce que rapporte une action, non seulement en dividende reçu, mais aussi en variation de sa valeur comptable et/ou boursière (que l'on pourrait percevoir en cas de revente de l'action).

 

d)              Le financement des S.A.

 

Pour qu'il y ait dividende, il faut non seulement que l'entreprise fasse des bénéfices mais aussi que l'assemblée générale accepte la distribution de tout ou partie du bénéfice réalisé.  Cette décision dépend des résultats de sa gestion : il faut généralement que l'entreprise garde une partie du bénéfice pour investir, c'est ce qu'on appelle l'autofinancement.

 

Autofinancement : somme que l'entreprise consacre à ses investissements à partir de ses propres bénéfices.

 

Mais deux autres options s'offrent aussi à l'entreprise qui souhaite se procurer de nouveaux capitaux : l'émission d'actions nouvelles, opération qui lui permet de se financer sans s'endetter mais en augmentant son capital.  L'entreprise peut aussi recourir au crédit bancaire ou à l'emprunt auprès du public.  Dans ce dernier cas, pour que l'emprunt soit accessible aux épargnants (les sommes empruntées sont souvent considérables), il est divisé en un grand nombre de titres : les obligations.  Les épargnants qui prêtent leur argent à l'entreprise, reçoivent ces titres en échange, ce qui leur donne droit au paiement annuel d'un intérêt fixe ou variable, en attendant le remboursement, à une date convenue, de la somme prêtée.

 

Bénéfices de l'entreprise

 

Financement de l'entreprise

Bénéfices non distribués

à     à

AUTOFINANCEMENT

Bénéfices distribués

à dividendes à

ACTIONNAIRES

à émission d'actions nouvelles à

AUGMENTATION DE CAPITAL

 

 

PUBLIC

àobligationsà

EMPRUNT

 

e)              La différence entre obligataire et actionnaire

 

L'obligataire n'est nullement responsable de l'usage qui est fait de ses capitaux.  II n'a donc aucun droit de regard sur le fonctionnement de l'entreprise ; ses seuls droits sont le paiement régulier des intérêts et le remboursement de la somme prêtée (il n'y a donc pas de return pour les obligations, car [en principe] pas de variation du montant facial du titre.  En cas de faillite de l'entreprise, l'obligataire a la priorité sur l'actionnaire pour récupérer l'argent qu'elle lui doit.  En réalité, le pouvoir de décision échappe généralement aux petits actionnaires.  En effet, individuellement, en fonction du principe "une action égale une voix", ils n'ont aucune influence à l'assemblée générale.  D'ailleurs, conscients de cette impuissance, ils ne participent que très peu à ces assemblées.

Le pouvoir appartient donc aux actionnaires les plus importants : souvent des sociétés d'assurances, caisses de retraite, banques et autres sociétés.

L'actionnaire, en revanche, est porteur d'un titre de propriété : l'action.  De ce fait, il n'a pas droit à un quelconque remboursement tant que la société existe.  Éventuellement, si la société est dissoute, il pourra recevoir, au prorata de ses actions, une part de la valeur de la société après paiement de toutes ses dettes.  En cas de faillite, il est fréquent qu'il ne reçoive rien.  En résumé, en tant que copropriétaire de l'entreprise, l'actionnaire bénéficie éventuellement de ses bons résultats en percevant des dividendes mais il en supporte également les risques, limités il est vrai, dans les sociétés de capitaux, au montant de ses actions.

 

f)               La notion de groupe : définition, participations et filiales

 

Groupe d'entreprises : réunion des sociétés qui dépendent d'un même centre de décision.

 

Le centre de décision est une entreprise dite "société‑mère" qui prend souvent la forme d'une société de portefeuille appelée plus communément société holding (de l'anglais to hold : détenir).  Le holding a pour seule tâche de gérer l'ensemble des participations (actions possédées) par les sociétés du groupe.

 

Dans l'organigramme ci-dessous, le holding H possède la majorité absolue des actions (respectivement 75 % et 51 %), donc la majorité absolue des voix, dans les sociétés A et C.  On dit que ces sociétés sont ses filiales.  On dit encore que H exerce un contrôle majoritaire sur A et C.  Par contre, il possède une participation minoritaire dans B.

Mais une société n'a pas besoin de posséder directement la majorité des actions d'une autre pour la contrôler.

 

 

 

Pour le comprendre, calculons tout d'abord la part du capital que H possède dans D.  Nous trouvons : (51/100) x 51 = 26,01 % des actions de D : le montant de ses actions ne permet pas à H d'avoir la majorité dans D.  Pourtant aucune décision à la majorité absolue ne peut être prise dans D sans le consentement de H.  En effet, C possède 51 % du capital de D (D est donc une filiale de C), et comme C est une filiale de H, on dira que D est une sous-filiale de H.  Autrement dit, puisque H contrôle majoritairement C et que C contrôle majoritairement D, H contrôle indirectement D : aucune décision de D ne pourra être prise contre la volonté de H.

 

Ajoutons que si le holding H ne possède, à travers C, que 26,01 % des actions de D, il possède une autre fraction du capital de D à travers sa participation minoritaire dans B qui a elle‑même une participation minoritaire dans D.  Au total, H possède donc 26,01 + (31/100)x 20 = 32,21 % du capital de D.  À ce titre, H percevra 32,21 % des dividendes éventuels de D.

 

Dans leur volonté d'expansion, les groupes débordent les frontières nationales, fondent des filiales à l'étranger et deviennent ainsi des firmes multinationales.  La plupart des grandes entreprises françaises sont dans ce cas et la France compte sur son sol de nombreuses filiales de groupes multinationaux étrangers.  Ainsi, les entreprises de raffinage et de distribution de produits pétroliers Exxon et Mobil sont américaines, Shell est d'origine anglo‑hollandaise, British Petroleum est anglaise et Seca est belge (Vilvorde).  Inversement, l'entreprise française Total a des filiales à l'étranger.  Ainsi se tissent au travers des frontières des échanges croisés de capitaux.

 

C.             Les sociétés mixtes

 

1.              La S.P.RL.

 

Bien que rangée parmi les sociétés de capitaux, c'est en fait une forme intermédiaire, très répandue, entre la société de personnes (son ancien nom était "société de personnes à responsabilité limitée") et la société de capitaux.

En effet, comme dans les sociétés de personnes, l'accord des associés est nécessaire pour pouvoir céder ses parts ; en revanche, comme dans les sociétés de capitaux, les propriétaires n'engagent pas leurs biens personnels pour payer les dettes de la société en faillite.

La S.P.R.L. est celle constituée par une ou plusieurs personnes qui n’engagent que leur apport et où les droits sociaux ne sont transmissibles que sous certaines conditions.

 

La société peut compter comme associés des personnes physiques ou des personnes morales. S’il s’agit d’une société unipersonnelle constituée par une personne physique, cette personne bénéficie de la séparation des patrimoines.

 

Le capital doit être d’un montant minimum de 750.000 BEF, intégralement souscrit, la libération doit atteindre au moins 250.000 BEF.

Les parts sociales sont nominatives et indivisibles. Chaque part doit être libérée d’un cinquième au moins, mais les parts représentatives d’apports doivent être libérées intégralement.

 

La valeur nominale des parts ne peut être inférieure à 1.000 BEF. On ne peut pas créer des parts privilégiées ou des parts bénéficiaires non représentatives du capital.

Les comparants à l’acte constitutifs sont considérés comme fondateurs. Leur responsabilité est analogue à celle des fondateurs de S.A.

 

Il est tenu au siège de la société un registre des associés qui mentionne :

-        la désignation précise de chaque associé et le nombre de parts lui appartenant ;

-        l’indication des versements effectués ;

-        les transferts et transmissions de parts.

 

 

 

D.             Les sociétés coopératives

 

1.              La présentation des coopératives

 

La S.C. est celle qui se compose d’associés dont le nombre et les apports sont variables. Le nombre des associés et par conséquent le capital est variable ; les parts sociales sont, en principe, incessibles à des tiers ; la société n’existe pas sous une raison sociale, elle est qualifiée par une dénomination particulière.

 

La S.C. peut revêtir deux formes :

-        la S.C.R.L., la S.C. à responsabilité limitée (cfr. conditions pour les S.P.R.L.)

-        la S.C.R.I.S., la S.C. à responsabilité illimitée et solidaire.

 

2.              Les fondements des coopératives

 

Ils font partie de ce que l'on appelle l'économie sociale, dans le sens où :

 

·      la recherche du profit n'est pas le mobile le plus important de ces entreprises,

·      les propriétaires de la coopérative sont des associés, soit parce qu'ils y travaillent soit parce qu'ils en sont les utilisateurs ou les clients,

·      les décisions sont prises (à la différence des autres sociétés où une action égale une voix) selon le principe : un homme égale une voix.

 

      "le but de la coopération, c'est de travailler pour soi sans doute, mais aussi pour les autres.  J'estime que c'est rabaisser le rôle de la coopération que de la faire servir à des fins individualistes et que son véritable rôle est de servir à des fins collectives.  Ce que la coopération doit poursuivre, ce n'est pas une œuvre de salut individuel, mais une œuvre de transformation sociale" écrivait Charles Gide (1847‑1932), professeur de droit et théoricien de la société coopérative.

 

3.              La diversité des coopératives

 

Vous connaissez certainement des exemples de coopératives de consommateurs qui ont pour objectif de fournir à leurs adhérents, au meilleur prix, des biens et des services de la meilleure qualité : coopératives scolaires, magasins COOP, FNAC, CAMIF...  Les bénéfices réalisés sont réinvestis pour une part et pour le reste distribués aux coopérateurs, au prorata de leurs achats, sous forme de rabais.

 

Dans les SCOP (Coopératives ouvrières de production), l'objectif des coopérateurs est de mettre leur travail en commun dans une entreprise dont ils partagent le capital, donc la propriété, et la gestion.  De très nombreuses SCOP existent dans le bâtiment, l'imprimerie, etc.  Certaines SCOP (la Verrerie ouvrière d'Albi, par exemple) ont d'ailleurs atteint une taille industrielle respectable.

 

La coopération s'est aussi beaucoup développée dans l'agriculture, et les industries agro‑alimentaires : coopératives d'achat de fournitures, de vente et de transformation (coopératives laitières, vinicoles), les CUMA (coopératives d'utilisation du matériel agricole)...

On trouve aussi des coopératives dans le domaine de la banque : DEXIA Banque en Belgique, Crédit Agricole, Banques Populaires.

 

 

IV.ENTREPRISES PUBLIQUES ET ENTREPRISES MIXTES

 

En économie de marché, les entreprises privées, coexistent souvent avec un secteur public étendu ; c'est notamment le cas en Belgique.  En ce sens l'économie est parfois qualifiée d'économie mixte.

 

 

  1. Caractéristiques générales
  2. Pourquoi des entreprises publiques ?
  3. Les sociétés d'économie mixte

 

A.             Caractéristiques générales

 

Ces entreprises sont, en totalité ou en grande partie, la propriété de la collectivité nationale représentée par l'État.  Elles prennent des formes juridiques très diverses qui vont de la société anonyme à la quasi‑administration.  D'où un degré d'autonomie par rapport à l'État lui aussi très variable.  Ces entreprises ont pour but principal et originel de rendre un service à un maximum de public.

 

Entreprise de services publics : entreprise qui appartient totalement ou essentiellement à un pouvoir public et dont la recherche de gain est limitée par des considérations sociales.

 

B.              Pourquoi des entreprises publiques ?

 

L'origine de l'entreprise publique en France est fort ancienne : les Manufactures Royales des Gobelins, d'Aubusson ou de Sèvres ont été fondées au XVIIe s.  Mais c'est surtout à l'époque contemporaine que cette forme d'entreprise s'est développée.  La France a ainsi connu trois grandes vagues de nationalisations : en 1936-37, en 1945‑1946 et 1981‑1982.  À l'inverse, une vague de privatisations a eu lieu en 1986‑1987.  L'actuel gouvernement Jospin parle d'ouverture du capital au public, mais refuse l'idée de privatisation (on est socialiste ou pas...)

Les nationalisations obéissent à des stratégies économiques précises

·      redresser le pays en 1945‑1946 par la nationalisation de l'énergie (E.D.F., G.D.F., Charbonnages de France), et des principales banques de dépôt,

·      ou, en 1981‑1982, utiliser de puissantes entreprises publiques et le système de crédit nationalisé pour lutter contre la crise.

II peut s'agir d'un moyen de contrôler et d'orienter un monopole vers la satisfaction de l'intérêt collectif : quand E.D.F. en 1945 obtient, de fait, le monopole de la distribution de l'électricité en France, cela permet de rationaliser la production mais le risque est grand de voir l'entreprise utiliser son monopole dans un secteur vital pour imposer ses propres objectifs au détriment peut‑être de l'intérêt général.  La nationalisation du monopole ( l'ancienne Régie des Téléphones et Télégraphes, devenue Belgacom) permettait son contrôle par l'État.

 

Les motifs peuvent être stratégiques au sens militaire du terme : les arsenaux sont des entreprises publiques depuis l'Ancien Régime, le groupe Dassault nationalisé en 1981, une partie des industries d'armement a été nationalisée en 1983.

 

II peut s'agir de sauver de la ruine des entreprises en difficulté mais nécessaires à la collectivité : la S.N.C.F.  en 1937, la sidérurgie en 1981.

Les motifs peuvent être fiscaux : faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État.  Ainsi la production de tabacs et d'allumettes devint‑elle monopole d'État sous le   Consulat.

Il peut aussi s'agir de pallier l'insuffisance de l'entreprise privée.  Ce fut le cas des Manufactures Royales.

D'autres motifs peuvent également apparaître.  Ainsi les usines Renault ont-elles été nationalisées pour fait de collaboration avec l'occupant allemand pendant la dernière guerre.  En 1990, Renault a changé de statut : c'est désormais une société anonyme contrôlée à 75 % par l'État, qui semble oublier son rôle d'actionnaire principal dans les événements de fermeture de l'usine de Vilvorde en 1997.

 

De toute façon, il importe de remarquer que dans les pays capitalistes même si le secteur public est très étendu, il n'en reste pas moins fortement influencé par l'économie de marché.  Par exemple dans le secteur concurrentiel (les entreprises industrielles ou de service soumises à la concurrence nationale et internationales), les entreprises publiques fonctionnent souvent comme les entreprises privées du même secteur.  Ainsi Renault est en concurrence avec Peugeot ; si le groupe Air‑France semble avoir un quasi‑monopole en France, il n'est pas moins durement concurrencé par les compagnies aériennes étrangères, si le groupe Belgacom a encore un quasi‑monopole en Belgique (jusque fin 1998), il n'est pas moins durement concurrencé par les compagnies de télécommunications étrangères.  Donc, ces entreprises doivent elles aussi abaisser leurs coûts et sinon faire systématiquement un bénéfice maximum, du moins rechercher le moins de pertes possibles.

 

C.             Les sociétés d'économie mixte

 

Elles diffèrent des entreprises publiques par le fait qu'une part seulement de leur capital est propriété publique, le plus souvent 51 %, ce qui permet à la collectivité d'en conserver le contrôle, tout en bénéficiant de l'apport de capitaux privés.  Elles ont ainsi plus de souplesse dans leur fonctionnement financier ; par exemple une augmentation de capital ne fera pas nécessairement appel au budget de l'État, il sera possible de recourir à l'épargne des particuliers.  En France, la Compagnie française de pétroles ou encore Air France sont des sociétés d'économie mixte.  En Belgique, la SABENA et Belgacom en sont.

 

 

V. LES ADMINISTRATIONS

 

Le terme d'administration doit être ici compris au sens que lui accorde la Comptabilité nationale.  II s'agit d'unités de production qui produisent des services gratuits, ou quasi‑gratuits.  Le but des administrations n'est donc pas la recherche du profit, mais plutôt de "rendre service" à leurs utilisateurs.

On distingue généralement les administrations publiques et les administrations privées.

 

Les administrations publiques produisent des services non‑marchands, ou se chargent d'opérations de redistribution.  Ainsi, l'éducation communautaire est une administration ; son coût réel n'est pas assumé par ses utilisateurs mais par un financement indirect, qui a pour source les prélèvements obligatoires.

Au sens large, les administrations publiques comprennent, non seulement les administrations centrales dépendant de l'État (c'est‑à‑dire les différents ministères) et les administrations dépendant des collectivités locales (communes, provinces, communautés, régions), mais aussi la Sécurité sociale, financée par les cotisations sociales.  Les salariés des administrations sont appelés fonctionnaires.

 

Les administrations privées proposent des services marchands à but non lucratif ou des services non‑marchands destinés aux ménages (associations, syndicats, partis politiques, églises, etc.).

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Objectifs et principes de la comptabilité nationale

 

  1. Les objectifs
  2. Les principes
  3. Quelques limites de la comptabilité nationale

 

 

 

I.    Les objectifs

 

Le système élargi de comptabilité nationale (SECN) a été adopté en 1976 pour harmoniser la comptabilité nationale belge avec celles des autres pays.

 

Rappelons que l’activité économique est constituée de l’ensemble des opérations qui, au départ de la production de biens et services, aboutissent à la satisfaction des besoins des individus.

Pour atteindre cet objectif, divers facteurs de production sont mis en oeuvre par l’entreprise et fournissent, de la sorte, des revenus aux détenteurs de ces facteurs sous forme de salaire, intérêt, profit, ...

La comptabilité nationale est une technique d’évaluation quantitative - exprimée en valeur monétaire - de l’activité économique (les flux) exercée par une nation pendant une période déterminée (en principe : l’année civile).

 

La comptabilité nationale est  "la présentation dans un cadre comptable rigoureux de l'ensemble des informations chiffrées relatives à l'activité économique.  Elle décrit les phénomènes fondamentaux de la production, de la distribution, de la répartition et de l'accumulation des richesses" (E. Malinvaud, Initiation à la comptabilité nationale, PUF, 1964).

 

On peut comparer la comptabilité nationale à un modèle réduit ou à une maquette de l'économie d'un pays : en partant de la multitude d'opérations effectuées pendant une année par l'ensemble des agents économiques, elle effectue des regroupements :

·      des acteurs au sein des six  secteurs institutionnels (v.  étape l) ;

·      des relations entre les acteurs par catégories d'opérations : sur biens et services, de répartition, financières ;

·      de l'ensemble des opérations au niveau national ou macro-économique : ce sont les agrégats ; produit intérieur brut (PIB), revenu national brut, etc.  (v.  infra, 3).

 

La publication régulière des comptes de la nation par l'INS (en France) ou l'INSEE (en Belgique) permet d'observer et d'analyser l'évolution des principaux indicateurs du tableau de bord de l'économie.  À partir de la maquette que lui fournit la comptabilité nationale, l'INS réalise, à la demande des pouvoirs publics, des prévisions et des simulations : lors de la préparation du budget de l'État, le ministère du Budget doit disposer d'une analyse de la situation économique, et de son évolution prévisible, avant de projeter les grandes masses de dépenses et de prélèvements de l'État pour l'année à venir (v.  chap.  10, 2, A).

 

Ses objectifs sont divers.  Elle permet, notamment de :

·      identifier et analyser les relations entre agent économique ;

·      évaluer et analyser la structure et l’évolution des principales grandeurs macro-économiques nationales (les revenus, la consommation, l’épargne, l’investissement, etc ...) ;

·      situer, dans le temps et dans l’espace, l’économie nationale par des analyses comparatives ;

·      élaborer, de manière prévisionnelle, des stratégies d’organisation et de gestion de l’économie nationale.

 

 

II. Les principes

 

La méthode présentée ci-dessous se limite à l'élaboration du cadre central de la comptabilité nationale : les comptes des secteurs institutionnels, le tableau des entrées-sorties (TES) et le tableau économique d'ensemble (TEE), à l'exclusion du tableau des opérations financières et des comptes de patrimoine.  En dehors de ce cadre central, la comptabilité nationale publie des comptes satellites (comptes de l'éducation, de la santé, de la protection sociale, du patrimoine naturel...).

 

  1. La présentation des comptes : ressources et emplois
  2. Le principe de partie double
  3. Les comptes et soldes intermédiaires
  4. Les approches de la compta nationale
  5. Équilibre financier des secteurs institutionnels : besoin de financement
  6. Égalité Emplois = Ressources en économie fermée
  7. Tableau économique d'ensemble

 

A.             La présentation des comptes : ressources et emplois

 

Les comptes des différents secteurs institutionnels enregistrent dans la partie droite les ressources dont le secteur a bénéficié pendant l'année, et dans la partie gauche les emplois, c'est-à-dire la façon dont il a utilisé ses ressources.

 

Ressources, emplois : chaque opération (non financière) effectuée par un secteur institutionnel (agent) est enregistrée en :

·      ressources, à droite, si l'opération correspond à une entrée de monnaie ;

·      emplois, à gauche, si l'opération correspond à une utilisation de monnaie.

·      Solde d'un compte = total des ressources - total des emplois.

Le solde (positif ou négatif) est porté à gauche, en bas de la partie "emplois".

 

Pour illustrer ces définitions, la Sylvadie, pays d'Europe centrale issu de l'imagination du père belge de Tintin, Hergé (Le Sceptre d'Ottokar), nous servira d'exemple.  Sa monnaie est le khôr (Kh).  On suppose provisoirement que la Sylvadie n'entretient pas de relations avec le Reste du monde, et que son économie est constituée de trois secteurs institutionnels (SI) seulement : ménages, entreprises et administrations.

Pendant l'année N, les ménages syldaves ont effectué les opérations suivantes : ils ont reçu 85 Mds Kh de revenus d'activité et de la propriété versés par le SI des entreprises, et 6 Mds Kh de prestations sociales versées par les administrations ; ces ressources ont été employées en achats de biens de consommation (75 Mds Kh) et au paiement des impôts (5 Mds Kh).

 

Le compte suivant retrace l'ensemble des opérations des ménages :

 

Compte général des ménages syldaves (en milliards de khôrs)

Emplois

Ressources

Consommation finale                                      75

Impôts                                                                  5

 

Total des emplois                                                            80

Solde                                                                 +11

 

Revenus de l'activité

et de la propriété                                                            85

Prestations sociales                                           6

 

Total des ressources                                       91

 

total                                                                    91

total                                                                    91

 

La dernière ligne "total" est inscrite par commodité comptable : elle permet de vérifier la justesse du calcul du solde.  Ce solde positif de + 11 Mds Kh signifie que les ménages n'ont pas employé la totalité de leurs ressources.  Il correspond à leur épargne brute, et si les ménages n'effectuent pas d'investissements, à leur capacité de financement.

Rappelons-nous la phrase introduite dans le cours de comptabilité générale : "Grâce à ...une ressource, les ménages peuvent...en faire tel emploi"...

 

 

B.              Le principe de partie double

 

Principe de la partie double : Toute opération est comptabilisée deux fois :

·      en ressources pour un agent ;

·      en emplois pour un autre agent.

 

En prolongeant l'exemple précédent, décrivons les opérations de deux autres secteurs institutionnels de l'économie syldave :

·      Les entreprises syldaves ont produit 200 Mds Kh ; cette production a été vendue aux ménages (75 Mds Kh), aux administrations (5 Mds Kh) et aux entreprises elles-mêmes, sous forme de biens d'équipement (20 Mds Kh) et de consommations intermédiaires (100 Mds Kh).  Elles ont versé 85 Mds Kh de revenus aux ménages, et 5 Mds Kh d'impôts et de cotisations sociales.

·      Les administrations syldaves ont pour ressources les sommes prélevées sur les ménages (5 Mds Kh) et sur les entreprises (5 Mds Kh) ; en emplois elles inscrivent les prestations sociales versées aux ménages (6 Mds Kh) et les achats de biens nécessaires à leur fonctionnement (5 Mds Kh).

 

00Compte général des entreprises syldaves (en milliards de khôrs)

Emplois

Ressources

Consommation intermédiaire                        100

Revenus versés aux ménages                          85

Impôts et cotis.soc.                                             5

Investissement (achat biens d'équip)                            20

 

Total des emplois                                                           210

Solde                                                                 - 10

Vente de la production

(biens de cons.finale, intermédiaire

et d'équipement)                                              200

 

Total des ressources                                       200

 

total                                                                   200

total                                                                   200

 

11Compte général des entreprises syldaves (en milliards de khôrs)

Emplois

Ressources

Consommation intermédiaire                                      100

Revenus versés aux ménages                                       85

Impôts et cotis.soc.                                                       5

Investissement (achat biens d'équip)                           20

 

Total des emplois                                                        210

Solde                                                - 10

Vente de la production

(biens de cons.finale, intermédiaire

et d'équipement)                                              200

 

Total des ressources                                       200

 

total                                                                            200

total                                                                 200

 

00Compte général des administrations syldaves (en milliards de khôrs)

Emplois

Ressources

Achats de biens                                                  5

Prestations versés aux ménages                        6

 

Total des emplois                                                             11

Solde                                                                 -   1

Prélèvements (impôts & cotisations

sociales) versées par entreprises                     5

Prélèvements versés par ménages                   5

 

Total des ressources                                       10

total                                                                     10

total                                                                    10

 

11Compte général des administrations syldaves (en milliards de khôrs)

Emplois

Ressources

Achats de biens                                                    5

Prestations versés aux ménages                            6

Total des emplois                                                 11

Solde                                         -   1

Prélèvements (impôts & cotisations

sociales) versées par entreprises                     5

Prélèvements versés par ménages                     5

Total des ressources                                       10

total                                                                     10

total                                                                 10

 

Si l'on juxtapose les comptes des trois agents, on peut vérifier que chaque opération a bien été comptée deux fois : ainsi les impôts et cotisations sociales versés par les entreprises (5) aux administrations sont inscrits en ressources pour ces dernières, et en emplois pour les entreprises.

De même, on vérifie que la production en ressources du compte des entreprises (200) se retrouve en emplois : consommation des ménages (75), achats des administrations (5), consommation intermédiaire des entreprises (100), et investissements (20) des entreprises.

 

 

C.             Les comptes et soldes intermédiaires

 

Les opérations des secteurs institutionnels sont classées et regroupées à l'intérieur d'une chaîne de comptes interdépendants.  Chaque compte dégage, à la dernière ligne de la colonne des emplois, un solde qui est replacé à la première ligne de la colonne ressources du compte suivant.

 

Le lecteur attentif contestera cette observation, non conforme à la représentation graphique de la page suivante ; n'oublions cependant pas que le besoin de financement est une capacité de financement négative (et donc difficile à représenter).

 

Le tableau ci-après décrit la succession des comptes des sociétés, à l'exclusion du compte financier.  II doit être lu de droite à gauche, le premier compte récapitulant l'ensemble des autres comptes, dans l'ordre : compte de production, d'exploitation, de revenu et de capital.

 

EMPLOIS

RESSOURCES

 

EMPLOIS

RESSOURCES

 

EMPLOIS

RESSOURCES

 

EMPLOIS

RESSOURCES

 

EMPLOIS

RESSOURCES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Consom- mations inter- médiaires

 

 

Consommations intermédiaires

 

 

 

 

 

 

 

salaires, cotisat.  soc., impôts liés à la production

valeur ajoutée

valeur ajoutée

Production

 

salaires, cotisat.  soc., impôts liés à la production

Production

 

 

 

intérêts, dividendes, transferts courants

excédent brut d'exploitation

excédent brut d'exploitation

 

 

 

 

intérêts, dividendes, transferts courants

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

subventions d'exploitation

 

 

 

 

 

subventions d'exploitation

investissements, variation des stocks

épargne brute ou revenu disponible

épargne brute ou revenu disponible

intérêts, dividendes, transferts courants

 

 

 

 

 

 

 

investissements, variation des stocks

intérêts, dividendes, transferts courants

 

transferts en capital

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

transferts en capital

 

besoin de financement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

besoin de financement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Compte de capital

 

Compte de revenu

 

Compte d'exploitation

 

Compte de production

 

Ensemble des Comptes

 

Différentes comptabilités ont été faites au niveau du capital, du revenu, de l’exploitation, de la production et à l’ensemble des comptes.

Ces différentes comptabilités se tiennent puisqu’une partie de la comptabilité de production apparaît dans celle de l’exploitation et il en est de même entre l’exploitation et le revenu.  Le solde de ces différentes comptabilités ont un nom bien particulier.

 

·      Au niveau de la production, il s’agit de la valeur ajoutée.

Valeur ajoutée = production - consommations intermédiaires.

 

·      Au niveau de l’exploitation, il s’agit de l’excédent brut d’exploitation.

Excédent brut d’exploitation : Valeur ajoutée + subventions d’exploitation - Salaires, traitements bruts et cotisations sociales à charge des employeurs - Impôts liés à la production.

 

·      Au niveau du revenu des sociétés, il s’agit de l’épargne brute ou du revenu disponible.

Épargne brute des sociétés = Excédent brut d’exploitation + Intérêts et dividendes nets perçus - Intérêts et dividendes nets versés - Transferts courants nets versés - Solde des opérations d’assurance.

 

·      Au niveau du revenu des administrations et des ménages, l’épargne brute n’a pas la même signification.

 

Les impôts liés à la production regroupent impôts et taxes (taxe professionnelle, taxe d'apprentissage...) à l'exclusion de la TVA.  Les transferts courants représentent essentiellement l'impôt sur les sociétés

 

Les sociétés n'effectuent pas de consommation finale .  Pour les ménages et les administrations, il existe un compte, placé entre le compte de revenu et le compte capital, qui retrace leur consommation finale ; son solde est l'épargne brute.

 

EMPLOIS

 

RESSOURCES

 

Consommation

finale

 

 

Revenu

Épargne

brute

 

disponible brut

 

Compte d'utilisation de revenu  (ménages, administrations)

 

L'épargne brute se calcule donc à partir du revenu disponible (v.  chap.l0) :

Épargne brute (ménages ou administrations) = Revenu disponible - Consommation finale

 

Cet équilibre comptable traduit la relation entre le revenu (R), l'épargne (E) et la consommation finale (CF) :

 

L'épargne est la partie du revenu qui n'est pas consommé..

Revenu = Consommation finale + Épargne, ou R = CF + E.

 

 

D.             Les approches de la compta nationale

 

C’est autour de ces trois éléments que tournent les différentes approches de la comptabilité nationale.

 

 

 

 

 

 

 

Il en résulte 3 optiques d’évaluation de l’activité économique :

 

·      Optique du produit : elle évalue le montant, exprimé en valeurs ajoutées, des richesses produites et destinées à la consommation et à l’investissement.

·      Optique du revenu : elle évalue le montant des revenus répartis entre les apporteurs de travail et de capital.

·      Optique de la dépense : elle évalue le montant des utilisations de revenu affectées à la consommation, à l’investissement et aux placements destinés à financer les investissements.

La suite ne sera pas une suite d’explications sur chaque approche mais nous essayerons de comparer ces différentes approches selon :

§        les agents économiques qui y participent

§        les différents types de produits, revenus,...

§        l’égalité entre les 3 optiques.

 

1.              Les agents économiques

 

a)              La production et ses trois agents

 

(1)            Les entreprises

Leur contribution (exprimée en valeur ajoutée) correspond à la rémunération des facteurs de productions : c’est la valeur ajoutée brute.

 

Production des entreprises       = valeur ajoutée des entreprises

= ventes - achats

 

                        Or : ventes           = achats + rémunération des facteurs

Production des entreprises = rémunération des facteurs

 
 

 

 

 

(2)            L’État

Il produit des services d’administration, d’éducation, ... qui sont estimés à leur coût.

Ces dépenses de fonctionnement ont nécessité des achats courants préalables.

 

Production de l’État = dépenses de fonctionnement - achats courants

Production de l’État = rémunérations publiques

 
 

 

 

 

(3)            Le reste du monde

Il contribue à la production nationale par les paiements nets de revenus aux facteurs de production qui sont dus par le reste du monde (ex. : le paiement des salaires aux frontaliers).

 

 

(4)            Synthèse

Le regroupement des différentes productions énoncées ci-dessus permet d’évaluer le PRODUIT NATIONAL (PN).

Celui-ci est estimé aux prix du marché càd en tenant compte des prix effectivement pratiqués sur les marchés.

Il correspond à la valeur monétaire de l’ensemble des biens et services produits par un pays pendant une période déterminée (1 an) et est indicatif de la structure de l’évolution du niveau d’activité, de l’emploi et de la croissance de l’économie nationale.

 

b)              Le revenu et ses trois agents
(1)            Les ménages

Les revenus se présentent sous deux formes

- la rémunération du travail

ex. : les salaires

- la rémunération du capital, provenant de la propriété

ex. : les loyers, les intérêts

 

(2)            Les entreprises

Les revenus reprennent les bénéfices, réserves, épargne.

 

(3)            L’État

Les revenus sont constitués de dividendes issus de participations dans les entreprises et les revenus imputés des biens d’équipement.

N.B. : - les impôts ne sont pas comptabilisés car ils le sont dans les revenus des ménages

         - les intérêts de la dette publique ne sont pas pris en compte (leur comptabilisation signifierait que plus l'État s’endette, plus le produit national serait élevé!) mais figurent dans les revenus des ménages.

 

(4)            Synthèse

Le regroupement des différents revenus énoncés ci-dessus permet d’évaluer le REVENU NATIONAL (RN).

Il correspond à la valeur monétaire de l’ensemble des revenus perçus par les détenteurs de facteurs de production du pays pendant une période déterminée (1 an) et est indicatif de la répartition du produit national.

 

c)              Les dépenses et ses agents
(1)            Les ménages

Elles concernent leur consommation.

 

(2)            L’État

Elles sont orientées vers l’investissement public et vers la consommation publique.

 

(3)            Les entreprises

Elles constituent la formation intérieure brute de capital càd l’investissement et la constitution des stocks.

 

(4)            Le reste du monde

Les exploitations nettes représentent la différence entre le montant des exportations de biens et services et le montant des importations.

 

(5)            Synthèse

Le regroupement des différentes dépenses énoncées ci-dessus permet d’évaluer la DÉPENSE NATIONALE (DN).

Celle-ci correspond à la valeur monétaire de l’ensemble des dépenses effectuées par les agents économiques d’un pays pendant une période déterminée (1 an) et est indicative de l’affectation du produit national.

 

 

d)              Tableau récapitulatif

 

Revenus des salariés

 

Production de l’État

 

Consommation publique

 

=

 

+

 

Produit intérieur brut

 

=

 

=

 

PRODUIT NATIONAL BRUT

 

DÉPENSE   NATIONALE

 

REVENU NATIONAL BRUT

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2.              Les types de PN et de RN

 

a)              Les types de PN

 

·      produit national brut (PNB)

·      Produit National Net   (PNN)

Il évalue la production nationale après déduction des amortissements qui n’ont pour objet que de financer le maintien du capital productif existant.

 

PNN = PNB - Amortissements

 
 

 

 

·      Produit National au coût des facteurs

Il fait apparaître la valeur intrinsèque de la production.

Il ne tient pas compte des taxes indirectes (ex : la TVA) mais incorpore les subventions octroyées par l’État aux entreprises (elles entraînent une baisse des prix de vente).

 

PNB aux prix du marché

- impôts indirects

+ subventions

PNB au coût des facteurs

- amortissements

PNN au coût des facteurs

 

 

·      Produit intérieur

 

Il ne tient compte que de la production réalisée par les entreprises établies sur le territoire national.

 

 

 

 

 

PNB aux prix du marché

+ revenus versés par le reste du monde

- revenus versés au reste du monde

PIB

 

·      Produit par habitant

 

                                             PN

PN/hab =

                              Nombre d’habitants

 

 

 

b)              Les types de RN

 

·      Revenu National Brut (RNB)

·      Revenu National Net   (RNN)

RNN = RNB - Amortissements

 
 

 

 

·      Revenu National Net au coût des facteurs

 

PNB aux prix du marché

- impôts indirects

+ subventions

RNB au coût des facteurs

- amortissements

RNN au coût des facteurs

 

·      Revenu National par habitant (RN/hab)

 

                              RN

RN/hab =

                              Nombre d’habitants

 

Il représente le revenu moyen théoriquement perçu par chaque habitant du pays et constitue, de la sorte, un élément d’appréciation (réellement fiable?) du niveau de vie et de la croissance nationale.

 

·      Revenu disponible des ménages

 

Il représente le montant des revenus effectivement perçus par les individus en tenant compte également des transferts dont ils bénéficient (ex. : indemnités sociales) et des impôts directs qui les frappent.

 

 

Revenu disponible = S Ressources - Cotisations sociales - Impôts directs

 

 

3.              L’égalité entre les 3 optiques

 

L’évaluation de l’activité économique d’une nation sous la triple optique - production, revenu et dépense - débouche sur l’égalité.

 

PN = RN = DN

 
 

 

 

4.              Synthèse

 

La comptabilité nationale permet d’évaluer l’activité économique d’une nation. Elle tient compte des différentes opérations (courantes et en capital) effectuées par les agents économiques pendant une période déterminée.

Elle peut être envisagée sous 3 aspects :

 

la production

 

les revenus

 

les dÉpenses

 
 

 

 

Ces trois approches se traduisent au travers des principaux agrégats.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

E.              Équilibre financier des secteurs institutionnels : besoin de financement

 

1.              De l'épargne brute à l'investissement

 

Que fait un agent de son épargne brute ? Il l'emploie, pour l'essentiel, à l'investissement : formation brute de capital fixe (FBCF), achats de terrains et d'actifs incorporels (les brevets), et aux stocks.

 

Certains agents parviennent à autofinancer l'intégralité de leurs investissements à partir de leur épargne, c'est généralement le cas des ménages ; d'autres agents n'y parviennent pas, et doivent recourir à des ressources externes : c'est le plus souvent le cas des entreprises.

 

Autofinancement : financement de l'investissement à partir de l'épargne brute.

Taux d'autofinancement : mesure de la part des investissements qui est financée par l'épargne

·      taux = 100 %                             è  investissements = épargne brute ;

·      taux > 100 %                             è  épargne brute < investissements ;

·      taux < 100 %                             è investissements < épargne brute.

 

2.              Capacité ou besoin de financement d'un agent

 

Lorsqu'un agent ne parvient pas à autofinancer à 100 % son investissement et ses stocks, il doit donc se procurer des ressources externes : on dit qu'il a un besoin de financement.  Dans le cas inverse, l'agent dispose d'une capacité de financement.

 

Capacité, ou besoin de financement = épargne brute            -  FBCF

                                                                                           -  Acquisitions nettes de terrains et actifs incorporels

                                                                                           -  Variations des stocks

 

Un secteur institutionnel dégage :

n    une capacité de financement si ce solde est positif ;

n    un besoin de financement si ce solde est négatif.

 

La capacité (ou le besoin) de financement est non seulement le solde du compte capital, mais aussi celui de l'ensemble des emplois et des ressources d'un agent (tous comptes regroupés), comme le montrent les colonnes "ensemble des comptes" du schéma des comptes des sociétés.  On peut donc le calculer, dans l'exemple syldave, à partir de la différence entre le total des ressources et des emplois :

 

·      les ménages syldaves dégagent une capacité de financement :

Total des ressources - Total des emplois    = 91 - 80              = +11 ;

·      les entreprises ont un besoin de financement :

Total des ressources - Total des emplois    = 200 - 210          = -10 ;

·      les administrations ont un besoin de financement :

Total des ressources - Total des emplois    = 10 - 11                            = -1 .

 

3.              L'égalité des capacité et besoin de financement en économie fermée

 

Économie fermée : cas hypothétique d'une économie dépourvue d'échanges avec le Reste du monde.

Économie ouverte : économie où des échanges se font avec le Reste du monde.

 

Aujourd'hui, toutes les économies sont ouvertes, seul varie leur degré d'ouverture (v. infra) ; mais il est plus simple de raisonner, dans un premier temps, "comme si" l'économie était fermée, pour ensuite se placer, le cas échéant, dans le cadre plus complexe des économies ouvertes.

Dans le cas d'une économie fermée, il y a égalité, au niveau national, entre les capacité et besoin de financement.  Cela signifie que les agents excédentaires ont financé les agents déficitaires.  Dans l'exemple, les agents excédentaires sont les ménages syldaves, qui n'utilisent pas toutes les ressources, et mettent leur capacité de financement à la disposition des entreprises et des administrations.  On vérifie l'égalité des capacités et des besoins de financement :

 

Besoin de financement des entreprises :      10 Mds Kh

Besoin de financement des administrations :               1 Mds Kh

 

Capacité de financement des ménages :       11 Mds Kh

 

Concrètement, les ménages ne mettent pas simplement leur capacité de financement à la disposition des agents ayant un besoin de financement.  L'équilibre financier de la nation se réalise au travers d'opérations financières : les ménages vont prêter leurs ressources excédentaires, et détenir des créances sur les agents bénéficiaires, qui voient augmenter leurs dettes.  Ces opérations se réaliseront grâce au système bancaire et aux marchés de capitaux, qui rendront ainsi possible le financement de l'économie.

 

 

F.              Égalité Emplois = Ressources en économie fermée

 

Si l'on enregistre la totalité des opérations effectuées par l'ensemble des agents, au niveau de l'économie globale, le total des ressources égale celui des emplois.  En effet, selon le principe de la comptabilité en partie double, chaque opération a été comptée une fois en ressources, et une seconde fois en emplois.

 

Cet équilibre comptable traduit l'idée de circuit économique : il n'y a pas de " fuites ", tout flux monétaire reçu par un agent a été dépensé par un autre.  Ce principe peut être vérifié dans l'exemple syldave : en additionnant les lignes "Total des emplois" et "Total des ressources" des trois agents, on obtient le même montant (301).

 

 

G.             Tableau économique d'ensemble

 

Voici, dans le cas de l'économie syldave (économie fermée, sans relations avec le Reste du monde), une présentation très simplifiée (trois agents, sans la séparation des différents comptes, ni les opérations financières) : Dans cette présentation simplifiée, c'est la capacité et le besoin de financement qui soldent le tableau.  Le TEE comprend en outre un compte financier qui enregistre les variations de créances et de dettes des agents.

 

EMPLOIS

Opérations

RESSOURCES

Entreprises

Ménages

Administra

tions

 

Entreprises

Ménages

Administra

tions

 

100

85

5

 

 

20

 

-10

 

 

 

5

 

75

 

+11

 

 

 

 

6

5

 

 

-1

Production

Consomm.interm.

Revenus

Impôts, cotis.soc.

Prestations sociales

Consomm.  Finale

FBCF

Capacité (+) de financ.

Besoin (-) de financ.

200

 

 

85

 

6

 

 

 

10

200

91

10

 

200

91

10

 

 

 

III.    Quelques limites de la comptabilité nationale

 

Une maquette, aussi fine soit-elle, n'est jamais la reproduction exacte du réel.  Grâce aux recoupements entre les différents comptes, la marge d'erreur des données statistiques est variable : entre 3 et 10 %, selon les données et les pays.  Mais l'essentiel est de disposer de données homogènes, obtenues selon une méthode identique, de façon à effectuer des comparaisons dans le temps ou dans l'espace.

 

La production de l'économie souterraine (travail au noir, non déclaré) échappe, par définition, à la comptabilité nationale.  Mais on parvient à l'estimer en recoupant certaines données.  La production domestique (non marchande) des ménages n'est pas prise en compte, à l'exception de la production des jardins familiaux ou des services que se rendent à eux-mêmes les propriétaires habitant leur logement.

 

Il serait important de connaître l'état de notre patrimoine naturel (environnement, ressources naturelles).  Ainsi, lorsque les comptes nationaux font apparaître une hausse de la production par habitant pendant plusieurs années, on peut en conclure que Le niveau de vie augmente.  Pourtant, cette croissance économique a pu s'accompagner de dégradations écologiques ou d'un appauvrissement des réserves naturelles ; pour les générations futures, qui devront restaurer ce patrimoine, cela risque de se traduire par une diminution du niveau de vie.  Mais le cadre central de la comptabilité nationale enregistre essentiellement des flux (comme la production annuelle), et non des stocks (comme le patrimoine naturel).  La construction récente d'un "compte satellite" du patrimoine naturel répond, de façon partielle, à cette préoccupation.

 

 

 

 

 

     ♦    Le tableau des entrées-sorties (TES ou I/O) et le calcul du PIB

 

  1. Tableau des entrées intermédiaires
  2. Calcul du PIB à partir du TES

 

 

Le tableau des entrées-sorties retrace l'activité des diverses branches de l'économie.  Il fait apparaître les valeurs ajoutées de chaque branche et permet ainsi le calcul du PIB.  On se limite ici à l'examen d'une partie du TES : le tableau d'entrées intermédiaires, qui décrit les échanges de produits entre les branches.

 

 

I.    Tableau des entrées intermédiaires

 

On distingue, pour chaque branche, les entrées et les sorties :

 

Entrées (inputs) : les entrées d'une branche donnée correspondent aux différents produits que la branche a utilisés comme consommations intermédiaires dans la fabrication de ses propres produits.

Sorties (outputs) : les sorties d'une branche sont les produits de cette branche qui ont été utilisés comme consommations intermédiaires par d'autres branches (ou par elle-même, c'est-à-dire l'intraconsommation de la branche).

 

Le tableau d'entrées intermédiaires ci-dessous regroupe les activités en trois grandes branches.  Les chiffres sont ceux de l'année 1992, en France et en milliards de FRF, hors TVA.

 

 

Consommations intermédiaires (entrées)

Produits

(sorties)

Agriculture

Industrie

Services

TOTAL C.I.

Agriculture

290

120

60

470

Industrie

160

1140

620

1920

Services

40

890

2340

3270

TOTAL (sorties)

490

2150

3020

5660

 

Lecture du tableau

 

·      En colonnes, on lit les entrées ou consommations intermédiaires d'un secteur : l'agriculture a utilisé 160 Mds F de produits de l'industrie (engrais, pesticides...) et 40 Mds F de services (soins vétérinaires, comptabilité...) ; elle a, enfin, utilisé 290 Mds F de ses propres produits afin de les transformer (alimentation du bétail, semences...) : c'est son intraconsommation.

·      En lignes, on trouve les sorties ou produits que chaque branche a livrés aux autres ou a utilisés elle-même : la branche des services a vendu 40 Mds F à l'agriculture, 890 Mds F à l'industrie (transports, publicité, services informatiques.,.), et utilisé 2 340 Mds F de ses propres produits.

·      La diagonale correspond à l'intraconsommation, ou l'utilisation par un secteur, de ses propres produits pour les transformer.

·      La ligne total comptabilise donc les consommations intermédiaires de chaque branche.

·      La colonne total regroupe la production de chaque branche utilisée comme consommations intermédiaires par l'ensemble des branches.

 

Le total des lignes égale celui des colonnes (5 660) : chaque achat d'un secteur représente une vente pour un autre (ou pour lui-même).  Ces 5 660 milliards de francs représentent les consommations intermédiaires de la nation en 1992.

 

II. Calcul du PIB à partir du TES

 

Produit intérieur brut (PIB) : agrégat représentant la valeur des biens et services produits dans l'économie nationale pendant une année, et disponibles pour : la consommation finale, l'investissement, la variation des stocks et l'exportation.

 

Pour calculer le PIB, on additionne les valeurs ajoutées des différentes branches.  On a vu dans l'étape 1 que (pour une entreprise ou une branche) :

Valeur ajoutée = Production - Consommations intermédiaires.

 

En procédant ainsi, on évite de compter plusieurs fois les consommations intermédiaires.  L'agriculture a produit 830 Mds F de biens.  Cela correspond au total des ventes des agriculteurs.  Mais, d'après le tableau d'entrées intermédiaires, une partie de cette production (470) a servi de consommations intermédiaires : ainsi l'industrie a acheté 120 milliards de francs de produits agricoles, afin de les transformer en produits agro-alimentaires.  Ces 120 milliards sont donc comptés également dans la production industrielle.  Et ils seront comptés une troisième fois dans le chiffre d'affaires des commerces (secteur des services).

 

Le total des productions (12 120 Mds F) des trois secteurs dépasse donc la valeur des richesses disponibles pendant l'année 1992.  Celle-ci est mesurée par le total des valeurs ajoutées (6 460 Mds F), qui s'obtient en retranchant de la production les consommations intermédiaires (reprise de la dernière ligne du tableau des entrées intermédiaires).

 

 

 

 

Agriculture

Industrie

Services

TOTAL C.I.

Consommations intermédiaires

490

2150

3020

5660

Valeur ajoutée[7]

340

1990

4130

6460

 

 

 

 

 

PRODUCTION

830

4140

7150

12120

 

Pour passer de la valeur ajoutée totale (6 460 Mds F) au PIB, la comptabilité nationale ajoute le montant de la TVA (taxe à la valeur ajoutée), les droits de douanes, et retranche les subventions à l'importation :

PIB = 6 460 + 530 = 6 990 Milliards de F

 

Si l'on sépare la valeur ajoutée des administrations de celle des autres secteurs institutionnels, on décompose le PIB en :

PIB total = PIB marchand + PIB non marchand.

PIB non marchand = somme des valeurs ajoutées des administrations.

 

 

RETENONS :                 LE CALCUL DU PRODUIT INTÉRIEUR BRUT (PIB)

· Le tableau des entrés-sorties (TES) permet de calculer les consommations intermédiaires de chaque branche (ou secteur de production).

· Les consommations intermédiaires permettent de mesurer le total des valeurs ajoutées de l'économie.

· Le produit intérieur brut (PIB) s'obtient finalement :

PIB =       Total des valeurs ajoutées des branches

+  Montant de la TVA et des droits de douanes

-  Subventions à l'importation.

 

 

 

 

 

 

     ♦    Du PIB au Revenu national : agrégats

 

 

  1. Tout revenu vient de la production
  2. Des revenus à la production

 

 

Agrégat (du verbe agréger : regrouper) : grandeur caractéristique de l'activité économique à l'échelle de l'économie globale.  Parmi les principaux agrégats, on trouve : le PIB, le revenu national, la consommation finale nationale, l'épargne nationale, le produit national brut (PNB), etc.

 

  

I.    Tout revenu vient de la production

 

  1. L'identité production-revenu en économie fermée
  2. L'identité production-revenu en économie ouverte

 

 

A.             L'identité production-revenu en économie fermée

 

Toutes les opérations issues de la production se traduisent directement ou indirectement par une distribution de revenus.

Les ressources qu'une entreprise retire de la vente de sa production sont employées au paiement des charges salariales et des impôts, aux versements de dividendes aux actionnaires, d'intérêts aux banques, à l'achat des consommations intermédiaires et du capital fixe, etc.

Lorsqu'une entreprise achète 10 000 F de biens intermédiaires ou d'équipement à un fournisseur, celui-ci utilise une partie de cette somme pour rémunérer ses salariés ; les administrations utilisent les impôts pour rémunérer les fonctionnaires, etc.

 

LA PRODUCTION EST À L'ORIGINE DES REVENUS

 

Production vendue par une entreprise

è Charges sociales

                                              è prestations sociales

                                                                                                          è revenus de transfert

è Salaires

                                                                                                          è revenus d'activité

è Impôts versés aux administrations

                                              è traitements des fonctionnaires

                                                                                                          è revenus d'activité

è Charges sociales

                                              è prestations sociales

                                                                                                          è revenus de transfert

è Dividendes et intérêts

                                                                                                          è revenus de la propriété

è Consommations intermédiaires

                                              è ventes des fournisseurs

                                                                                                          è distribution des revenus

è Formation brute de capital fixe

                                              è ventes des fournisseurs

                                                                                                          è distribution des revenus

 

 

B.              L'identité production-revenu en économie ouverte

 

Une partie des revenus issus du produit intérieur brut est versée au Reste du monde : profits des firmes étrangères implantées en Belgique, transferts d'économies des travailleurs immigrés vers leur pays d'origine, etc. ; inversement, des agents belges résidant à l'étranger rapatrient une partie de leurs revenus en Belgique.  Le revenu national ne coïncide donc pas avec le PIB :

 

Revenu national brut = PIB

+ Revenus reçus du Reste du monde (aux travailleurs belges)

- Revenus versés au Reste du monde (aux travailleurs étrangers)

- Impôts liés à la production versés au Reste du monde

+ Subventions reçues du Reste du monde

 

On distingue, en économie ouverte, le produit intérieur brut (PIB), agrégat utilisé par la comptabilité nationale, du produit national brut (PNB), que l'on rencontre encore dans les publications internationales :

 

Le produit intérieur brut (PIB) enregistre la production effectuée par les agents résidant sur le territoire national, quelle que soit leur nationalité (ainsi la production de la filiale d'une entreprise américaine installée en Belgique est comptabilisée dans le PIB belge).

Le produit national brut (PNB) recense la production des agents nationaux, qu'ils résident ou non sur le territoire national, à l'exclusion des agents résidents non nationaux.

 

Les comptabilités nationales préfèrent souvent ne plus utiliser le PNB, en raison de la difficulté de définir la nationalité des agents économiques.  Cependant, pour effectuer des comparaisons internationales, elles sont amenées à le calculer de la façon suivante :

 

PNB =  PIB +   Revenus reçus du Reste du Monde - Revenus versés au Reste du Monde                     .

par les Belges travaillant à l'étranger     aux non Belges travaillant chez nous

 

II. Des revenus à la production

 

Si, dans la comptabilité nationale, la succession des comptes semble indiquer que les revenus procèdent de la production, la représentation de l'économie sous forme de circuit montre qu'à leur tour les revenus conditionnent la production : le circuit économique met en évidence l'interdépendance de la production, des revenus et la consommation.  Le schéma ci-contre décrit cette relation dans le cas d'une économie ne produisant que des biens de consommation.  On observe les flux monétaires suivants :

n    la production est à l'origine d'une distribution de revenus (rémunération des facteurs de production) ;

n    les revenus permettent les achats de biens de consommation ;

n    ces achats permettent aux entreprises de continuer le processus de production, en rémunérant leur personnel, etc.

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Comptes extérieurs : balances commerciale, des paiements, des invisibles et des transactions courantes

 

  1. La balance commerciale
  2. La balance des paiements
  3. La balance des invisibles
  4. La balance des transactions (opérations) courantes
  5. Le degré d'ouverture de l'économie belge
  6. Les &eacute;changes ext&eacute;rieurs de Syldavie

 

 

À côté de la croissance interne, on trouve la croissance externe, qui est apportée par les exportations.

Celles-ci sont très importantes pour un pays comme la Belgique, qui exporte d'habitudes plus de la moitié de ce qu'elle produit.  pour que ces ventes à l'étranger puisse se produire, il faut que nos produits soient compétitifs.  La croissance actuelle de l'économie belge, assez faible, est grandement tirée en avant par les exportations.  Heureusement, il y a des régions du monde où nos produits, chers mais de haute qualité et très spécialisés se vendent bien : les États en phase de prospérité économique comme les États-Unis et la Grande-Bretagne, les pays "émergents" d'Asie et d'Europe de l'est ne produisent encore pas tout.

Les importations, qui forment l'autre volet du commerce extérieur, sont au moins de deux sortes, très différentes.  Il y a d'abord l'achat de matières premières étrangères pour l'industrie.  Il se fait en gros volumes dans un pays transformateur comme la Belgique.  S'il augmente, c'est bon pour la croissance.  L'importation de biens d'équipement, c'est-à-dire de matériel de production (machines...) est bonne aussi, dans la mesure où elle rend nos usines plus performantes et donc plus rentables.

Par contre, l'importation de biens de consommation n'aide guère la croissance.  Il est vrai que cette demande est actuellement faible, vu la faiblesse de la consommation.

Ce à quoi il faut veiller, finalement, c'est que dans le commerce extérieur les exportations dépassent au moins d'une fraction les importations.  Sinon, la monnaie s'affaiblit, car il faut plus acquérir de devises qu'en convertir en francs belges.  Et cela n'est jamais une bonne chose.

 

La balance commerciale et celle des transactions courantes qui l'englobe retracent les échanges de biens et services entre la Belgique et le Reste du monde.  Elles forment, avec d'autres balances retraçant les mouvements de capitaux - que l'on n'étudie pas ici -, la balance des paiements au sens large.

 

 

I.    La balance commerciale

 

La balance commerciale comptabilise les exportations (X) et les importations (M) de marchandises.

Le solde de la balance est la différence (X - M) entre les exportations et les importations.  Trois cas sont possibles :

·  équilibre commercial   si :          X = M (solde nul) ;

·  excédent commercial   si :          X > M (solde positif) ;

·  déficit commercial        si :          X < M (solde négatif).

 

Les statistiques du commerce extérieur proviennent des services des douanes, qui mesurent la valeur des produits au moment où ils passent les frontières terrestres ou maritimes.  Les douanes évaluent les importations "CAF" (coûts, assurance, fret), en incluant dans le prix du produit les coûts d'assurance et de transport vers la Belgique ; par contre, les exportations sont évaluées "FAB" (franco à bord), leur prix n'inclut pas les coûts d'acheminement vers le pays de destination.  Cette méthode alourdit la valeur des importations, par rapport aux exportations.  Pour apprécier le solde commercial, il convient de rectifier l'évaluation douanière en établissant une balance "FAB-FAB",

 

Pour apprécier l'importance relative du solde commercial, on se sert d'un second indicateur, le taux de couverture :

 

Taux de couverture =                          Exportations (FAB)  *  100
                                                                        Importations (FAB)

 

Signification des valeurs de l'indice :

· commerce équilibré :                    taux = 100 % ;

· commerce déficitaire :                 taux < 100 % ;

· commerce excédentaire :             taux > 100 %.

 

 

 

II. La balance des paiements

 

La balance des paiements de la France en 1993 présentait les résultats suivants :

(en millions de FRF)

I – Transactions courantes

59 466

Marchandises

53 238

Commerce extérieur (exportations - importations)

40 040

Négoce international

13 198

Services

10 265

Autres biens et services

30 264

Transferts unilatéraux

- 34 301

II – Transferts en capital

- 569

III – Capitaux à long terme

- 19 362

Crédits commerciaux

11 912

Investissements directs

- 3 974

Prêts

- 48 533

Investissements de portefeuille

21 233

IV – Capitaux à court terme

- 54 514

Secteur privé non bancaire

199 844

Secteur bancaire

- 282 159

Secteur officiel

27 801

V – Ajustements

14 979

 

Analyse

Q1. Calculez les soldes significatifs en complétant le tableau suivant :

 

Balance des paiements – 1993

(en millions de francs)

Balance commerciale

 _ _ _ _ _ _ _ _

Balance des invisibles

 _ _ _ _ _ _ _ _

Autres biens et services

 _ _ _ _ _ _ _ _

Balance des transactions courantes

59 466

 

 

Transferts en capital

- 569

 _ _ _ _ _ _ _ _

 _ _ _ _ _ _ _ _

Balance de base

 _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 _ _ _ _ _ _ _ _

 _ _ _ _ _ _ _ _

Ajustements

14 979

Balance des opérations non monétaires

 _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 _ _ _ _ _ _ _ _

 _ _ _ _ _ _ _ _

Balance des règlements officiels

 _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 _ _ _ _ _ _ _ _

 _ _ _ _ _ _ _ _

 _ _ _ _ _ _ _ _

 _ _ _ _ _ _ _ _

Variation de la position monétaire extérieure

 _ _ _ _ _ _ _ _

 

Q2. Qu'est-ce que la balance des paiements ? Pourquoi est-il incorrect de parler de déficit (ou d'excédent) de la balance des paiements ?

Q3. Caractérisez le solde de la balance des transactions courantes. Peut-on en conclure que l'appareil productif est compétitif ? Quelles analyses complémentaires devrait-on mener ?

Q4. En quoi la balance des services reflète-t-elle des spécificités de l'économie française ?

Q5. Définissez opération autonome, opération induite. Quel est l'intérêt de calculer les soldes suivants : balance de base, balance des opérations non monétaires, balance des règlements officiels, variation de la position monétaire extérieure ?

Q6. À partir du tableau ci-dessous, caractérisez l'évolution de la balance des paiements depuis 1980. Commentez l'appréciation que porte D. Plihon sur cette évolution : "C'est une illustration du processus de financiarisation de l'économie mondiale, lié à la globalisation financière."

 

Structure de la balance des paiements

(en % de l'ensemble des flux)

1980

1986

1992

Transactions courantes

71.8

56.5

31.4

Capitaux à long terme

16.6

40.2

64.2

dont investissements de portefeuille

8.0

34.3

60.9

Capitaux à court terme

11.6

3.3

4.4

dont secteur bancaire

8.6

2.3

2.6

Mouvements de capitaux en % du PIB

14.1

26.8

88.7

Source : Banque de France.

 

Q7. À partir des tableaux et analyses ci-dessus, faites le même travail sur des données belges récents.

 

Informations complémentaires et correction proposée

 

 

Informations complémentaires

• Selon les statistiques douanières qui ne consolident pas les échanges commerciaux avec les DOM-TOM, la balance commerciale (FAB-FAB) a enregistré un excédent de 89.6 milliards de francs en 1993 contre 31 milliards en 1992, et un déficit de 30 milliards en 1991. Cette amélioration résulte essentiellement des échanges de biens industriels (+ 51.6 milliards de francs en 1993 contre + 4.3 milliards en 1992, matériel militaire inclus). Le passage à la balance des paiements nécessite diverses corrections, en particulier l'intégration des échanges extérieurs des DOM-TOM, ce qui explique le solde commercial de 40 milliards de francs.

• Les services liés aux échanges de technologie correspondent au savoir-faire technologique (ingénierie, brevets, aide à la construction de réseaux ferroviaires et routiers, équipements portuaires, etc.).

Surtout, les revenus du capital recensent les intérêts versés et reçus de l'extérieur, liés aux mouvements de capitaux. En particulier, le creusement du déficit depuis la fin des années 1980 résulte du gonflement des achats de titres français par les non-résidents, notamment les valeurs du Trésor. Le flux cumulé des investissements de portefeuille nets des non-résidents s'est élevé à 890 milliards de francs entre 1989 et 1992. Le déficit sur les seuls revenus de titres est passé de 8 milliards de francs en 1989 à 66 milliards en 1992, ce qui entraîne une diminution de l'excédent de la balance des services.

• Toute transaction donne lieu à deux écritures de même montant mais de sens contraire (comptabilité en partie double). La première écriture correspond à l'enregistrement de l'opération elle-même – dite opération autonome – la seconde à l'enregistrement qui retrace le financement – l'opération induite.

Chaque solde a une signification particulière. On considère généralement que c'est la balance de base qui donne la meilleure approximation de la balance des opérations autonomes. Si cette dernière est excédentaire, le pays s'est enrichi, a gagné des devises ou a pu prêter à l'étranger. Au contraire si elle est déficitaire, le pays doit s'endetter ou perdre des devises.

Une autre conception considère la balance des paiements en équilibre lorsque cet équilibre est obtenu sans variations importantes des réserves de change. Dans le cadre de changes fixes, les autorités doivent intervenir sur le marché des changes pour défendre la parité de leur monnaie. Le solde de la balance des règlements officiels (égal aux variations des réserves officielles de change) était donc un bon indicateur puisque mesurant l'ampleur des déséquilibres.

Le flottement généralisé des monnaies fait que l'équilibre des balances des paiements n'est plus assuré par les seules réserves de change mais également par les taux de change. Ce solde est devenu moins significatif. De plus, en ne retenant que les variations officielles des réserves de change, on néglige le rôle du secteur bancaire. Or, les opérations des banques commerciales jouent un rôle de plus en plus important dans le financement des opérations extérieures. Aussi, le solde le plus significatif est-il devenu celui des opérations non monétaires, égal aux variations de la position monétaire extérieure.

L'évolution de la position monétaire extérieure a un impact sur la politique monétaire car elle est à l'origine des variations de la masse monétaire induites par les échanges avec l'extérieur.

Ainsi, un excédent de la balance des opérations non monétaires (254.4 milliards de francs en 1993) se traduit par une augmentation des créances sur l'étranger du secteur officiel et / ou du secteur bancaire et a un effet expansif sur la masse monétaire. Par exemple, lorsque la Banque de France accroît ses créances sur l'étranger en achetant des devises, elle crée en contrepartie des francs qui augmentent le stock de monnaie à la disposition des résidents.

 

 

III.   La balance des invisibles

 

Cette balance est ainsi nommée parce qu'elle enregistre des échanges de services (comme les dépenses des touristes étrangers) et des transferts (comme les revenus rapatriés des travailleurs immigrés), qui sont moins "visibles" et relativement moins faciles à enregistrer que les échanges de marchandises.

 

La balance des invisibles enregistre les opérations suivantes :

· échanges de services : transports et assurances, échange de technologies (grands travaux, coopération, brevets...), intérêts et dividendes des capitaux placés à (ou par) l'étranger, voyages (tourisme), etc. ;

· transferts unilatéraux : transferts d'économies des  travailleurs (étrangers immigrés en Belgique, ou Belges émigrés à l'étranger), aides publique et privée aux pays en développement, etc.

 

 

IV.   La balance des transactions (opérations) courantes

 

La balance des transactions courantes regroupe la balance commerciale et la balance des invisibles.  Les opérations marquées d'un "+"  se traduisent, pour  la nation, par une entrée de devises (monnaies étrangères) et les opérations marquées du signe "-" par une sortie de sorties de devises.

 

Lorsqu'une entreprise belge importe des produits allemands payables en Marks, elle devra se les procurer à sa banque contre des francs ; à l'inverse, lorsqu'un touriste allemand effectue un voyage en Belgique, il doit se procurer les francs dont il a besoin contre des Marks.  Dans le premier cas (importation), il y a donc eu sortie de devises (Marks) ; dans le second, entrée.  Ainsi, en 1992 en France, la balance des transactions courantes enregistrait un excédent de 19 milliards de francs, qui s'est traduit par une entrée nette de devises d'un montant équivalent :

 

 

Opérations

Soldes des balances

BALANCE COMMERCIALE

 

+ 15

Exportation de marchandises

 Importations de marchandises

Divers

+   1 193

-   1 183

+          5

 

BALANCE DES INVISIBLES

 

+ 4

Services

·      liés au commerce extérieur dont transports et assurances

·      liés aux échanges de technologies

·      revenus du capital (intérêts, dividendes) et du travail

·      voyages

·      divers

 

Autres biens et services

Transferts unilatéraux

·      Secteur privé (dont transferts d'économies de travailleurs)

·      Secteur officiel (dont aide publique au développement, contributions à la CEE)

+      11

(-       16)

(+      19)

(-       44)

(+       59)

(-          7)

 

+      40

-       47

(-      17)

(-      30)

 

 

 

BALANCE DES TRANSACTIONS COURANTES

 

+ 19

 

1.  Source : ministère de l'économie et des Finances.

2.  Y compris les échanges commerciaux des DOM-TOM.

 

 

V. Le degré d'ouverture de l'économie belge

 

Il est mesuré par le taux d'ouverture, qui permet d'apprécier l'importance des échanges de biens et services (moyenne des exportations, X, et des importations, M) , dans l'activité du pays.

 

Le taux d'ouverture est le rapport                    [(X + M)/2] x100.

                                                                                                                                             PIB

 

En 1992, le taux d'ouverture de l'économie française était de 22,4 % : les échanges extérieurs représentent environ le cinquième du PIB.  Si on le calcule par rapport à la production marchande, on obtient un pourcentage plus important encore : 26 %, soit plus du quart du PIB.

 

 

VI.  Les échanges extérieurs de Syldavie

 

 

 

  1. Questions
  2. Réponses

 

 

A.             Questions

 

1‑ Donner une définition de la balance des paiements. comment est‑elle constituée ?

 

2 ‑ Calculer le solde commercial de la Syldavie pour 1995. Que signifie‑t‑il ?

 

Annexe : Source - Douanes

 

 

 

 

 

 

Les échanges extérieurs de marchandises

 

 

 

 

 

 

 

 

Solde

Importations

 

Exportations

 

 

 

1325

1995

1429

 

 

 

1224

1994

1306

 

 

 

1101

1993

1191

 

 

 

1218

1992

1249

 

 

-30

1251

1991

1221

 

 

-50

1227

1990

1177

 

 

-44

1187

1989

1143

 

 

-33

1031

1988

998

 

 

-32

921

1987

889

 

 

0

864

1986

864

 

 

-25

931

1985

906

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les clients et les fournisseurs de la Syldaviee

 

 

 

(en % et en milliards de Khrôns)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exportations

 

Importations

 

Solde

 

 

 

 

 

 

 

1985

1995

1985

1995

1995

 

 

 

 

 

 

Union européenne

55,60%

63,40%

53,30%

63,90%

26

Autres pays capitalistes industrialisés

16,10%

14,70%

15,40%

17,50%

-31

Pays de l'Est

3,60%

2,50%

3,60%

2,80%

-3

Domaines d'Outre-Mer

2,00%

2,50%

0,30%

0,20%

33

NPI d'Asie

2,60%

6,00%

3,90%

5,60%

9

Autres pays

20,10%

10,90%

21,80%

10,00%

18

 

 

 

 

 

 

Ensemble

100,00%

100,00%

98,30%

100,00%

52

 

5 ‑ Donner une définition pour :

 

FMN (firme multinationale)

mondialisation

 

6 ‑ Quelles sont les raisons qui poussent une entreprise à s'internationaliser ?

 

7 ‑ Après avoir expliqué ce qu'est la délocalisation, vous montrerez quelles en sont les conséquences négatives et positives.

 

 

B.              Réponses

 

 

Balance des paiements : document qui présente l'enregistrement de toutes les opérations économiques réalisées entre résidents et non‑résidents.

 

Elle est constituée de deux sous-balances : la balance des transactions courantes (balance commerciale + balance des invisibles) et la balance des capitaux

 

Solde 1995 : 1429 ‑ 1325 = +104 ‑ ce chiffre signifie que la balance commerciale est excédentaire, la Syldavie a plus exporté qu'importé.

 

FMN : entreprise dont tout ou partie des activités s'exerce dans plusieurs pays et qui met en œuvre une stratégie mondiale.

 

Mondialisation : intégration et interdépendance accrues des économies qui tendent à réduire les influences nationales.

 

Pourquoi l'internationalisation : étroitesse du marché national, se rapprocher des matières premières, se rapprocher de sa clientèle, contourner des barrières douanières, fiscales, profiter de coûts salariaux moins élevés...

 

Délocalisation : une entreprise décide de réaliser sa production hors de son pays d'origine afin de limiter ses coûts de production (main-d’œuvre essentiellement).

 

Conséquences négatives : chômage dans le pays d'origine, disparition de certaines productions, savoir-faire...

 

Conséquences positives : meilleure compétitivité prix de l'entreprise, emplois de moindre qualification remplacés par des emplois plus qualifiés (pas forcément dans les mêmes proportions), création d'emplois dans les pays en développement qui en ont bien besoin...

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Les grands équilibres de l'économie

 

  1. L'équilibre  Offre = Demande  et  Emplois = Ressources
  2. L'équilibre épargne = investissement
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    L'équilibre  Offre = Demande  et  Emplois = Ressources

 

  1. xSociologie + psychologie sociale expliquent l'origine sociale des besoins
  2. xLes ethnologues nous montrent la relativité de la rareté et de l'abondance
  3. xDémographie et science politique expliquent pourquoi la famine n'est pas, aujourd'hui, un phénomène naturel
  4. xFace aux dégradations de notre écosystème, les juristes construisent un droit international de l'environnement

 

A.             Équilibre des biens et services en économie fermée

 

Le PIB représente l'offre globale de biens et services dont a disposé le pays pendant l'année : en termes comptables, ce sont les ressources du pays ; on le désigne par le symbole Y.

Comment sont-elles utilisées ?  Trois emplois sont possibles : la consommation finale (CF), l'investissement (FBCF) ou la variation de stocks (VS), qui constituent la demande globale.  L'égalité entre les ressources et les emplois permet d'écrire :

 

Équilibre des biens et services en économie fermée :

Produit intérieur brut        =           Consommation finale + Investissements

               + Variation de stocks

                               êê                                                         êê

 ressources (offre globale)              =           emplois (demande globale)

                               êê                                                         êê

Soit :                     Y                           =           CF + FBCF + VS

 

 

 

 

B.              Équilibre des biens et services en économie ouverte

 

En économie ouverte, les importations (M) du Reste du monde augmentent le total des ressources ou de l'offre globale de biens et services dont dispose le pays (Y + M).    Une partie de ces ressources est exportée : les emplois sont donc composés des exportations (X) ou demande extérieure, et de la demande intérieure (CF + FBCF + VS).

 

Équilibre de biens et services en économie ouverte :

 

P.I.B. + Importations                      =           Consommation finale + Investissements

                                                                                         + Variation de stocks + Exportations

                                            êê                                                         êê

 ressources (offre globale)                           =           emplois (demande globale [intérieure + extérieure])

                                            êê                                                         êê

Soit :                    Y+M                    =           CF + FBCF + VS + X

 

 

En 1942$$$$,  les chiffres correspondants étaient, en milliards de francs courants :

 

                Y            + M        =             CF           + FBCF  + VS      + X

6987      + 1526   =             5528      + 1395   - 21        + 1611

Les importations et les exportations concernent à la fois les biens et les services.

 

II. L'équilibre épargne = investissement

 

En économie fermée, on met en évidence trois relations entre :

n    la production et les revenus : Y = R ;

n    le revenu, la consommation et l'épargne : R = CF + E  ;

n    les ressources et les emplois : Y = CF + FBCF (en négligeant les variations de stocks).

 

Si l'on rapproche ces relations, on obtient :

 R           =             CF + E                  =             CF + FBCF,

 

 d'où                                                                  E                    =                      FBCF.

 

Quelle est la signification concrète de l'égalité entre l'épargne et l'investissement ?  Dans le cas des ménages, l'épargne, c'est-à-dire, la part de leur revenu disponible qu'ils ne consomment pas, est utilisée soit directement pour l'investissement (comme l'achat de logement), soit placée auprès des institutions financières ou sur les marchés de capitaux.  La capacité de financement des ménages est ainsi prêtée à d'autres agents et permet l'achat de biens d'équipements.

 

 

Revenu

 

Consommation finale

 

 

  disponible

Épargne

Investissement des ménages

 

      des Ménages

 

Capacité de financement

= investissement des autres agents

 

 

 

 

 

 

     ♦    Autre approche : la Bordurie

 

  1. Présentation
  2. Comptes des secteurs institutionnels
  3. Opérations sur biens et services
  4. Les comptes des SQS et le TEE
  5. Le TES (tableau entrées sorties)
  6. Les prévisions à court terme
  7. Le TEE
  8. Le TES
  9. Solution : comptes de Bordurie (voisine de la Syldavie)

 

 

 

 

I.    Présentation

 

Soit une économie fictive, la Bordurie, bien connue des lecteurs de Tintin, composée des quatre secteurs institutionnels suivants : SQS (sociétés et quasi-sociétés non financières), Ménages (il n'y a pas d'entreprises individuelles), Administrations publiques et Reste du monde.

Pour 1996, on dispose (en unités monétaires, Um) d'un tableau récapitulant les opérations sur biens et services réalisées par les entreprises (SQS) regroupées dans deux branches agriculture et industrie, des comptes des secteurs institutionnels et du TEE.

 

 

II. Comptes des secteurs institutionnels

 

Emplois

SQS

Ressources

 

Emplois

MÉNAGES

Ressources

 

 

 

 

 

Impôts sur le revenu

150

900

Salaires perçus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Consommation

1 300

50

Dividendes perçus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FBCF

50

630

Prestations sociales

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Capacité de financement

80

 

 

 

 

Total

 

 

 

 

Total

 

 

Total

1 580

1 580

Total

 

Emplois

ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

Ressources

 

Emplois

RESTE DU MONDE

Ressources

Subventions d'exploitation

50

300

Impôts sur le revenu

 

Exportations

350

500

Importations

Prestations sociales

630

150

Impôts à la production

 

 

Capacité de financement

250

100

Dividendes perçus

Aides à l'investissement

40

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Besoin de financement

- 270

 

 

 

 

 

 

 

Total

450

450

Total

 

 

Total

600

600

Total

 

 

III.Opérations sur biens et services

 

 

 

 

 

 

 

Branches

Agriculture

Industrie

Production

500

2 000

Consommations intermédiaires de produits agricoles

100

100

Consommations intermédiaires de produits industriels

200

600

FBCF

50

250

Variation de stocks

0

0

 

Statistiques douanières : les exportations de produits agricoles se montent à 100 Um, celles de produits industriels à 250 Um alors que les importations concernent uniquement les produits industriels pour un montant de 500 Um.

Statistiques sur la consommation des ménages : une enquête sur la consommation des ménages a montré que leur consommation de produits agricoles est de 200 Um, celle de produits industriels de 1 100 Um.

 

 

IV.    Les comptes des SQS et le TEE

À partir des informations dont vous disposez :

Q1. Pourquoi peut-on dire que le besoin de financement des SQS est de 60 Um ?

Q2. Les comptes des SQS ayant été égarés, reconstituez ces comptes.

Q3. Complétez le TEE.

 

 

V. Le TES

 

 

 

 

 

 

 

Q1. Pour la branche agriculture, que lit-on en ligne ? en colonne ?

COEFFICIENTS TECHNIQUES

Q2. Élaborez le Tableau Entrées-Sorties de cette économie.

 

 

Branches

 

 

Produits

Agriculture

Industrie

Q3. Que représentent les coefficients techniques ? Complétez le tableau ci-contre.

Agricoles

 

 

 

 

Industriels

 

 

 

 

 

 

VI.    Les prévisions à court terme

 

  1. Effets quantités
  2. Effets prix

 

A.             Effets quantités

 

Prévision n° 1. On s'attend à ce que la consommation finale en produits industriels augmente de 50 Um (soit 4.5 %).

Q1. Comment cette demande supplémentaire sera-t-elle satisfaite par la production ? par les importations ?

Q2. Compte tenu des coefficients techniques de la branche industrie, quel sera le supplément de consommations intermédiaires agricoles et industrielles ?

Q3. Montrez sous forme de schéma comment va se diffuser cette hausse.

[Il est conseillé de procéder par itérations pour traiter ces trois questions.]

 

Q4. Quel sera au final le supplément de production en biens industriels ? Pourquoi est-il supérieur à 50 Um ?

Q5. La hausse de la consommation peut-elle, à elle seule, provoquer une telle croissance économique ?

 

Prévision n° 2. On formule les hypothèses suivantes pour l'année prochaine, en Um constantes.

La consommation finale de produits agricoles augmentera de 10 Um (+ 5 %), celle de produits industriels de 50 Um (+ 4.5 %). La FBCF des entreprises augmentera de 20 Um (+ 6.7 %), les exportations restant inchangées.

Q1. Calculez le supplément de production et d'importations nécessaires pour satisfaire la demande ainsi prévue.

Q2. Présentez dans un court rapport les résultats. À quelles conditions sont-ils réalisables ?

 

 

B.              Effets prix

 

Prévision n° 3. On cherche maintenant à mesurer quel serait l'impact sur les prix d'une hausse des salaires de 5 % (soit + 5 Um dans la branche agricole et + 40 Um dans la branche industrie).

Q1. Montrez sous forme de schéma comment va se diffuser cette hausse des salaires.

Quelle est l'augmentation au final du pouvoir d'achat des salaires ?

Q2. Quelles peuvent être les conséquences si les salaires sont totalement indexés sur les prix ?

 

Prévision n° 4. On veut connaître les effets d'une hausse du prix des importations industrielles. Pour simplifier, les quantités produites et importées restent inchangées, c'est-à-dire que la demande ne réagit pas à une variation des prix relatifs.

Q1. Montrez sous forme de schéma comment une hausse du prix des importations industrielles se diffuse dans l'économie.

Q2. Analysez l'impact d'une hausse du prix des importations industrielles de 10 % (soit + 50 Um).

Q3. Pourquoi la valeur ajoutée ne progresse-t-elle pas ?

Q4. Quelles sont les limites des hypothèses de cette simulation ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SITUATION INITIALE

PRÉVISION n° 1

PRÉVISION n° 2

PRÉVISION n° 3

PRÉVISION n° 4

 

 

 

 

 

 

Hausse de la consom-mation finale de produits industriels de 50 Um.

Hausses de la consom-mation finale de produits agricoles de 10 Um, de produits industriels de 50 Um, de la FBCF des entreprises de 20 Um.

Hausse des salaires de 5 % (soit 5 Um dans la branche agricole et 40 Um dans la branche industrie).

Hausse du prix des importations industrielles de 10 % (soit 50 Um).

Branches

Agriculture

Industrie

Agriculture

Industrie

Agriculture

Industrie

Agriculture

Industrie

Agriculture

Industrie

Production

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Importations

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ressources

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C. finale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FBCF

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exportations

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Emplois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VII.    Le TEE

 

(en unités monétaires)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EMPLOIS

 

 

 

 

 

 

 

RESSOURCES

SQS

Ménages

APU

RdM

Biens et services

Total

 

 

SQS

Ménages

APU

RdM

Biens et services

Total

OPÉRATIONS SUR BIENS ET SERVICES

 

 

 

 

 

 

350

 

 

------

Exportations

 

 

 

 

 

 

 

 

350

350

 

 

 

 

 

 

 

 

500

------

Importations

 

 

 

 

 

 

500

 

 

500

 

 

 

 

 

 

 

 

2 500

------

Production

------

0

0

 

 

 

 

2 500

------

 

 

 

 

 

 

 

 

------

Consommations intermédiaires

 

 

 

 

------

------

 

 

1 300

0

 

 

 

 

------

Consommation finale

 

 

 

 

 

 

 

 

1 300

1 300

------

50

0

 

 

 

 

------

FBCF

 

 

 

 

 

 

 

 

350

350

------

0

0

 

 

 

 

------

Variation de stocks

 

 

 

 

 

 

 

 

0

0

OPÉRATIONS DE RÉPARTITION

------

0

0

 

 

 

 

------

Rémunérations des salariés

 

 

900

 

 

 

 

 

 

900

 

 

 

 

630

 

 

 

 

------

Prestations sociales

 

 

630

 

 

 

 

 

 

630

------

 

 

 

 

 

 

 

 

------

Impôts liés à la production

 

 

 

 

150

 

 

 

 

150

 

 

 

 

50

 

 

 

 

------

Subventions d'exploitation

------

 

 

 

 

50

------

150

 

 

 

 

 

 

------

Impôts sur le revenu

 

 

 

 

300

 

 

 

 

300

------

 

 

 

 

 

 

 

 

------

Dividendes

 

 

50

 

 

100

 

 

150

 

 

 

 

40

 

 

 

 

------

Aides à l'investissement

------

 

 

 

 

 

 

 

 

40

------

80

- 270

250

 

------

Cap (+) Bes (-) de financement

 

 

 

 

 

0

------

1 580

450

600

3 000

------

TOTAL OPÉRATIONS NON FINANCIÈRES

------

1 580

450

600

3 000

8 220

 

 

 

VIII.   Le TES

 

(en unités monétaires)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RESSOURCES

 

ENTRÉES INTERMÉDIAIRES

 

EMPLOIS FINALS

 

EMPLOIS

Produc.

Imports

Total

 

 

Branches

Produits

Agri.

Indus.

Total

 

 

Consom.

finale

FBCF

Variat.

stocks

Exports

 

 

Total

 

 

 

 

 

 

 

 

Agricoles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Industriels

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Total

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COMPTE DE PRODUCTION

 

 

PIB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Valeur ajoutée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Production

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IX.  Solution : comptes de Bordurie (voisine de la Syldavie)

 

  1. Les comptes
  2. Le TEE
  3. Le TES / TIO

 

A.             Les comptes

 

 

(en unités monétaires)

Emplois

SQS

Ressources

Consommations intermédiaires

1 000

2 500

Production

Salaires versés

900

50

Subventions d'exploitation

Impôts à la production

150

40

Aides à l'investissement

Dividendes versés

150

 

 

Impôts sur le revenu

150

 

 

FBCF

300

 

 

Variation de stocks

0

 

 

Besoin de financement

- 60

 

 

Total

2 590

2 590

Total

 

 

Emplois

MÉNAGES

Ressources

Impôts sur le revenu

150

900

Salaires perçus

Consommation

1 300

50

Dividendes perçus

FBCF

50

630

Prestations sociales

Capacité de financement

80

 

 

Total

1 580

1 580

Total

 

 

Emplois

ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

Ressources

Subventions d'exploitation

50

300

Impôts sur le revenu

Prestations sociales

630

150

Impôts à la production

Aides à l'investissement

40

 

 

Besoin de financement

- 270

 

 

Total

450

450

Total

 

 

Emplois

RESTE DU MONDE

Ressources

Exportations

350

500

Importations

Capacité de financement

250

100

Dividendes perçus

Total

600

600

Total

 

 

B.              Le TEE

 

 

(en unités monétaires)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EMPLOIS

 

 

 

 

 

 

 

RESSOURCES

SQS

Ménages

APU

RdM

Biens et services

Total

 

 

SQS

Ménages

APU

RdM

Biens et services

Total

OPÉRATIONS SUR BIENS ET SERVICES

 

 

 

 

 

 

350

 

 

350

Exportations

 

 

 

 

 

 

 

 

350

350

 

 

 

 

 

 

 

 

500

500

Importations

 

 

 

 

 

 

500

 

 

500

 

 

 

 

 

 

 

 

2 500

2 500

Production

2 500

0

0

 

 

 

 

2 500

1 000

 

 

 

 

 

 

 

 

1 000

Consommations intermédiaires

 

 

 

 

 

 

 

 

1 000

1 000

 

 

1 300

0

 

 

1 300

Consommation finale

 

 

 

 

1 300

1 300

300

50

0

 

 

 

 

350

FBCF

 

 

 

 

 

 

 

 

350

350

0

0

0

 

 

 

 

0

Variation de stocks

 

 

 

 

 

 

 

 

0

0

OPÉRATIONS DE RÉPARTITION

900

0

0

 

 

 

 

900

Rémunérations des salariés

 

900

 

 

 

900

 

 

 

 

630

 

 

 

 

630

Prestations sociales

 

 

630

 

 

 

 

 

 

630

150

 

 

 

 

 

 

 

 

150

Impôts liés à la production

 

 

 

 

150

 

 

 

 

150

 

 

 

 

50

 

 

 

 

50

Subventions d'exploitation

50

 

 

 

 

 

 

 

 

50

150

150

 

 

 

 

 

 

300

Impôts sur le revenu

 

 

 

 

300

 

 

300

150

 

 

 

 

 

 

 

 

150

Dividendes

 

 

50

 

 

100

 

 

150

 

 

 

 

40

 

 

 

 

40

Aides à l'investissement

40

 

 

 

 

 

 

 

 

40

- 60

80

- 270

250

 

 

0

Cap (+) Bes (-) de financement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

0

2 590

1 580

450

600

3 000

8 220

TOTAL OPÉRATIONS NON FINANCIÈRES

2 590

1 580

450

600

3 000

8 220

 

 

C.             Le TES / TIO

 

 

(en unités monétaires)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RESSOURCES

 

ENTRÉES INTERMÉDIAIRES

 

EMPLOIS FINALS

 

EMPLOIS

Produc.

Imports

Total

 

 

Branches

Produits

Agri.

Indus.

Total

 

Consom.

finale

FBCF

Variat.

stocks

Exports

 

Total

500

0

500

 

 

Agricoles

100

100

200

 

 

200

0

0

100

 

 

500

2 000

500

2 500

 

 

Industriels

200

600

800

 

 

1 100

350

0

250

 

 

2 500

2 500

500

3 000

 

 

Total

300

700

1 000

 

1 300

350

0

350

 

3 000

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COMPTE DE PRODUCTION

 

 

PIB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CI

300

700

1 000

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Valeur ajoutée

200

1 300

1 500

 

 

1 500

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Production

500

2 000

2 500

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Exemple d'utilisation de la Compta Nationale

 

  1. Comparaison dans le temps : mesure en volume
  2. Comptes macro-économiques belges
  3. Conjoncture économique française/belge

 

La comptabilité nationale permet d'analyser une situation économique (la conjoncture) et son évolution dans le temps.

 

Conjoncture économique : situation d'une économie à un moment donné, décrite par un ensemble d'indicateurs tels que : taux de croissance du PIB, indice des prix, taux de chômage, balance commerciale, taux d'épargne et d'investissement...

 

 

I.    Comparaison dans le temps : mesure en volume

 

L'observation de la conjoncture nécessite de comparer les agrégats (PIB, consommation, exportation, etc.) de l'année étudiée aux valeurs des années précédentes.  Cette comparaison exige un traitement statistique : il faut tenir compte de l'inflation.

 

Inflation : hausse du niveau général des prix.

 

La hausse des prix gonfle artificiellement les chiffres observés ; les données dites en valeur doivent être transformées en volume en retranchant l'effet de l'inflation :

 

Agrégat exprimé :

·      en valeur

·      en francs courants

·      en valeur nominale

·      aux prix de l'année

 

correction des

effets                     èèè

de l'inflation

 

Agrégat exprimé :

·      en volume

·      en francs constants

·      en valeur réelle

·      aux prix d'une année de base

 

 

Pratiquement, le calcul s'effectue de la façon suivante :

 

Mesure d'un agrégat en volume (en francs constants, en valeur réelle, aux prix d'une année de base) :

soit At1, la valeur de l'agrégat l'année t1, At0, celle de l'année t0, (année de base) ;

on dispose de l'indice de l'évolution des prix entre t0 et t1 ;

la mesure de l'agrégat en volume s'obtient selon la formule :

 

Agrégat en volume         =             Agrégat en valeur  *  100 =             At1     *     100
                                                            indice des prix                               indice des prix

 

En 1991, la valeur du PIB a été de 6 746 milliards de F courants.  En 1992, la valeur du PIB a été de 6 997 milliards de F courants .  La hausse des prix du PIB en 1992 a été de 2,2 %, ce qui donne un indice des prix de 102,2 (base 100 en 1991).

 

PIB de 1992 en volume (aux prix de 1991)       :                6997  *  100  =  6 846 Mds F.
                                                                                               102,2

 

L'écart entre le PIB en valeur et en volume est important : 141 Mds F.  Ils proviennent de la hausse des prix.  Le taux de croissance du PIB en volume n'a donc été que de  +1,4 % en 1992,  et non de 3,7 % comme le laisserait croire la comparaison des agrégats en valeur.

 

 

 

II. Comptes macro-économiques belges

 

source  : http ://stat.bel.fgov.be/home_fr.htm

 

Comptes macro-économiques

Comptes nationaux

Évolution du PIB à prix constants (a)

Principales composantes du PIB

1996

1997

1998

1999

Dépenses de consommation privée

+0,6%

+2,2%

+3,8%

+2,0%

Exportations nettes de biens et services

+0,3%

+0,9%

-1,2%

+0,8%

Formation brute de capital fixe des entreprises

+4,3%

+7,1%

+4,5%

+6,6%

Investissements publics de capital fixe

-7,5%

+6,7%

+1,0%

+10,9%

Produit intérieur brut

+1,0%

+3,5%

+2,7%

+2,5%


Origine du produit intérieur

Valeur ajoutée brute par branche d'activité (en mrd BEF)

1996

1997

1998

1999


Estimations à prix courants

Agriculture, chasse, sylviculture et pêche

128

132

123

112

Industrie

1.788

1.871

1.925

1.946

Construction

380

397

408

437

Services

5.500

5.727

6.032

6.279

- commerce, transports et communications

1.575

1.629

1.742

1.827

- activités financières, immobilières, de location et de services aux entreprises

2.052

2.172

2.286

2.389

- administration publique et éducation

1.156

1.194

1.229

1.262

- autres services

717

733

775

801

Autres composantes (b)

509

587

602

631

Produit intérieur brut aux prix du marché

8.304

8.712

9.089

9.406


Estimations à prix constants (a)

Agriculture, chasse, sylviculture et pêche

124

126

122

125

Industrie

1.801

1.882

1.910

1.945

Construction

377

390

393

414

Services

5.404

5.533

5.728

5.872

- commerce, transports et communications

1.535

1.561

1.647

1.704

- activités financières, immobilières, de location et de services aux entreprises

2.021

2.114

2.193

2.251

- administration publique et éducation

1.152

1.155

1.172

1.185

- autres services

696

703

715

732

Autres composantes (b)

502

568

575

594

Produit intérieur brut aux prix du marché

8.209

8.499

8.727

8.950


Affectation du produit intérieur

 

Principales catégories de dépenses (en mrd BEF)

1996

1997

1998

1999


Estimations à prix courants

Dépenses de consommation finale privée (c)

4.504

4.671

4.890

5.041

Dépenses de consommation finale des administrations publiques

1.807

1.851

1.917

1.994

Formation intérieure brute de capital

1.658

1.797

1.917

1.994

I. Formation brute de capital fixe

1.687

1.817

1.893

1.979

- formation brute de capital fixe des entreprises, indépendants et ISBL

1.127

1.220

1.281

1.347

- formation brute de capital fixe en logements

426

453

467

472

- formation brute de capital fixe des administrations publiques

134

144

145

160

II. Variations des stocks

-29

-20

+24

+16

Exportations nettes de biens et services

+334

+394

+366

+376

- Exportations totales

5.917

6.608

6.868

7.156

- Importations totales

5.583

6.215

6.503

6.780

Produit intérieur brut aux prix du marché

8.304

8.712

9.089

9.406


Estimations à prix constants (a)

Dépenses de consommation finale privée (c)

4.413

4.510

4.683

4.775

Dépenses de consommation finale des administrations publiques

1.785

1.785

1.810

1.861

Formation intérieure brute de capital

1.661

1.777

1.910

1.919

I. Formation brute de capital fixe

1.670

1.778

1.843

1.942

- formation brute de capital fixe des entreprises, indépendants et ISBL

1.117

1.196

1.249

1.332

- formation brute de capital fixe en logements

419

440

450

451

- formation brute de capital fixe des administrations publiques

133

142

144

159

II. Variations des stocks

-9

-1

+67

-23

Exportations nettes de biens et services

+350

+426

+324

+395

- exportations totales

5.778

6.167

6.429

6.747

- importations totales

5.427

5.741

6.104

6.352

Produit intérieur brut aux prix du marché

8.209

8.499

8.727

8.950


Répartition du produit intérieur

 

Principales catégories de revenus (en mrd BEF)

1996

1997

1998

1999


Estimations à prix courants

Rémunération des salariés

4.293

4.460

4.631

4.796

- salaires et traitements bruts

3.159

3.276

3.409

3.538

- cotisations sociales

1.134

1.185

1.222

1.258

Excédent brut d'exploitation et revenu mixte brut (d)

3.034

3.198

3.355

3.461

Impôts nets à la production et à l'importation

977

1.054

1.102

1.149

Revenu intérieur brut au prix du marché

8.304

8.712

9.089

9.406

(a) Estimations aux prix de base de 1995.
(b) Impôts moins subventions sur les produits et services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM).
(c) Dépenses de consommation finale des ménages et des institutions sans but lucratif (ISBL).
(d) Y compris la consommation de capital fixe (amortissements).
Source : Institut des Comptes Nationaux.

 

 

 

III.Conjoncture économique française/belge

 

L'étude qui suit constitue une première approche qui part de l'observation d'indicateurs multiples.  Ces indicateurs sont par ailleurs le jeu d'interactions dynamiques, trop complexes pour être étudiées ici, et qui font l'objet de modèles économétriques très formalisés.

 

  1. Examen de l'équilibre emplois-ressources
  2. Examen de quelques ratios des ménages et sociétés
  3. L'évolution du chômage
  4. L'évolution des prix

 

A.             Examen de l'équilibre emplois-ressources

 

Le tableau ci-dessous retrace l'évolution de l'équilibre emplois-ressources des cinq dernières années.

 

 

RESSOURCES

EMPLOIS

 

PIB

M

CFM

CFA

FBCF

VS

X

En 109 de FRF courants :

1992

1993

 

6997

7120

 

1525

1435

 

4211

4341

 

1323

1378

 

1400

1351

 

- 29

- 90

 

1617

1575

Taux de variation en % (en volume) :

1988-89

1989-90

1990-91

1991-92

1992-93

 

 

4.3

2.5

0.7

1.4

-0.7

 

 

8.1

6.3

2.9

3.1

-3.2

 

 

3.1

2.9

1.4

1.7

0.9

 

 

0.5

2.0

2.7

2.7

1.1

 

 

7.9

2.7

-1.5

-2.1

-5.4

 

 

 

 

 

10.2

5.3

3.9

2.4

-2.3

 

 

1.              L'évolution du PIB : de l'expansion à la récession

 

De 1989 à 1993, l'évolution du taux de croissance du PIB marque le passage d'une phase d'expansion à une phase de récession, voire de dépression la dernière année :

Expansion : période de croissance élevée du PIB ; le taux de croissance annuelle est supérieur au taux moyen observé en longue période.

Récession : période de croissance lente du PIB ; le taux de croissance annuelle est inférieur au taux de croissance de longue période.

Dépression : période de diminution du PIB ; le taux de croissance est négatif.

 

Bien que les termes de récession et de dépression soient parfois employés comme synonymes, il convient de les distinguer : pendant une récession, la production continue d'augmenter, mais à un rythme inférieur, le taux de croissance restant positif.   Il faut aussi distinguer l'expansion (qui caractérise une phase temporaire de la conjoncture) de la croissance (phénomène de long terme) :

 

Croissance économique : "augmentation soutenue pendant une période longue d'un indicateur de production en volume." (F. Perroux).

 

Le taux de croissance de 4,3% du PIB observé en 1989 est supérieur au taux observé en longue période : + 1.8% entre 1981 et 1991 ; il en a été de même en 1990 : il s'agit donc d'une période d'expansion.  Le taux élevé de 1989 correspond à une augmentation de 240 Mds F (en volume) : un point de croissance représente une hausse de 60 Mds F de la production de biens et services.

Les années 1991 et 1992 sont des années de récession : les taux de croissance (+ 0,7 % puis 1,4 %) sont inférieurs au taux moyen de longue période.

L'année 1993 est une année de dépression : la production est en baisse, et le taux de croissance négatif (- 0,7 %) pour la première fois depuis 1975 : la France a produit 49 Mds F de moins en volume que l'année précédente (- 123 Mds F en valeur).

 

Comment expliquer cette dégradation de la conjoncture ?  Les autres composantes de l'équilibre emplois-ressources apportent des éléments de réponse.

 

2.              Le ralentissement de la consommation

 

On observe un net ralentissement de la consommation : l'année 1990 a marqué un tournant : à partir de ce moment - qui correspond, au niveau international, à la guerre du Golfe -, les ménages ont augmenté leur taux d'épargne (voir infra), et différé les achats les plus importants.  Ainsi les immatriculations d'automobiles neuves ont diminué de 18 % en 1993.

 

Le faible niveau de la demande des ménages se répercute sur la production des biens de consommation : l'offre s'ajuste à la demande, et explique en partie la faible croissance du PIB.  Il a également influencé les investissements.

 

3.              La diminution des investissements

 

Depuis 1991, l'investissement (en volume) diminue chaque année.  Cela résulte essentiellement de la morosité de la consommation : les entreprises ne voient pas de raison d'acheter des machines nouvelles et de développer leur capacité de production.

On observe généralement ce phénomène d'amplification (ou effet d'accélération) : une demande stagnante entraîne une baisse des investissements.  Ceux-ci ne reprennent que lorsque les entreprises anticipent la reprise.

 

Reprise : période située à la fin d'une récession ou d'une dépression et précédant une nouvelle phase d'expansion.

 

La chute des investissements en 1993 (- 42 Mds F) entraîne une réduction de la production des biens d'équipement, et pèse négativement sur la croissance du PIB.

 

4.              La variation des stocks : un déstockage massif

 

La diminution des stocks en 1992 et 1993 (-119 Mds F) n'est pas, dans ce contexte, un bon signe : le niveau des stocks s'était élevé dans les années précédentes, et, face à la quasi-stagnation de la demande, les entreprises ont choisi de déstocker.

 

5.              L'évolution des échanges extérieurs

 

Si on illustre le cas français, les exportations françaises diminuent en 1993.  La récession touche non seulement la France, mais aussi les clients étrangers comme l'Allemagne (son PIB a baissé de 1,8 %).  Par conséquent, ils achètent moins de produits français.  La baisse des importations s'explique par le ralentissement de la consommation des ménages et la baisse des investissements.

Mais les exportations diminuent moins que les importations : leur solde de biens et services s'améliore sur toute la période ; en 1993, l'excédent (X-M) est de 140 milliards de francs courants.  Finalement, l'examen du tableau de ressources-emplois fait apparaître une série de facteurs interdépendants qui expliquent la récession.

 

 

LES DIFFÉRENTS FACTEURS D'UNE DÉPRESSION OU D'UNE RÉCESSION

 

Baisse

Demande

 intérieure

 

Stagnation de la consommationèè

 

Baisse Investissements           èè

 

Baisse Stocks            è           èè      èBaisse PIB

                                                                                                                                             (dépression)

Baisse

Demande

extérieure

 

                                                                                 èBaisse                                                                                               Importations

 

 

Baisse Exportations è           èè

                                                                                                               èè Baisse Offre globale

 

Les termes Baisse peuvent être interprétés soit comme des variations absolues (cas de la dépression), soit relatives (cas d'une récession).

 

 

B.              Examen de quelques ratios des ménages et sociétés

 

Un ratio est un rapport entre deux grandeurs.  Les comptes de la nation permettent de calculer plusieurs ratios qui éclairent la situation des secteurs institutionnels.

 

 

1989

1990

1991

1992

1993

Taux d'épargne des ménages

Taux de marge des entreprises

Taux d'investissement des entreprises

11,7

42,9

17,1

12,4

41,9

17,2

12,8

41,3

16,7

12,8

41,7

15,6

13,1

41,5

14,5

1.   Sociétés et entreprises individuelles.  2.  Estimations.

 Source : INSEE, notes de conjoncture, décembre 1993.

 

Taux d'épargne des ménages                 =             .        Épargne brute      *       100
                                                                                              Revenu disponible brut

 

Taux de marge des entreprises              =             .       Excédent brut d'exploitation      *   100
                                                                                                  Valeur ajoutée

 

Taux d'investissement des entreprises                =             .  FBCF    *   100
                                                                                         Valeur ajoutée

 

Habituellement, en période de récession, les ménages réduisent leur épargne pour maintenir leur niveau de consommation.  Le comportement des ménages après 1990 a, de ce fait, surpris les prévisionnistes : leur taux d'épargne a en effet augmenté.  Cette progression peut s'expliquer par la précarité liée au chômage, qui incite les agents à développer leur épargne motif de précaution.  Le rendement élevé des placements financiers constitue un autre facteur d'explication.

 

Après avoir beaucoup baissé au début des années 1980, ce taux est aujourd'hui assez élevé.  Cet indicateur favorable résulte de la modération des hausses des salaires.

 

La baisse du taux d'investissement ne s'explique pas par l'insuffisance du taux de marge des entreprises ; au contraire les entreprises dégagent une capacité de financements, ce qui est inhabituel (voir supra).  Si les entreprises investissent moins c'est essentiellement en raison de la faiblesse de la demande.

 

 

C.             L'évolution du chômage

 

Le taux de chômage a augmenté de deux points depuis 1991 (1 point correspond à 1 % de la population active, soit environ 250 000 personnes).

 

Taux de chômage en France  (au sens du BIT) et en Grande-Bretagne, en % de la population active

 

1989                 1990                 1991                 1992                    1993                fin 1996

F : 9,4                 8,9                      9,4                 11,1                      11,7

GB :                                                                    9,0                        10,5                   6,50

Source : INSEE et Budget Hebdo n° 809.

 

La hausse du chômage est la conséquence apparente de deux facteurs essentiels :

·      la récession : la faible croissance du PIB et sa baisse en 1993 entraînent une insuffisance de la demande de travail des entreprises ;

·      l'augmentation de l'offre de travail liée à la hausse régulière de la population active.

 

Mais de nombreux autres facteurs interviennent également : coût de la main-d'œuvre peu qualifiée, substitution du capital au travail, inadéquation des qualifications, etc.  Le chômage contribue à son tour à aggraver la récession.  Cet effet, mis en évidence par Keynes lors de la crise de 1929, sera développé dans l'étape 9.

 

 

D.             L'évolution des prix

 

Depuis le début des années 1980, les pays européens (et beaucoup d'autres) ont considérablement réduit leur taux d'inflation.  Pour la période 1989-1993, ce taux est un des plus faibles des pays européens.  Cela améliore la compétitivité des prix de nos produits (étape 9), et contribue à l'équilibre de nos comptes extérieurs.

 

Hausse des prix à la consommation                (taux d'inflation annuels en %)

 

années

Belgique

France

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

12,69

12,77

9,17

7,11

4,47

4,47

6,65

7,63

8,73

7,66

6,35

4,87

1,23

1,68

1,10

3,11

3,45

3,21

2,43

2,75

2,38

1,43

 

1,98 (février 97)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3,6

3,4

3,2

2,4

2,1

Sources : INSEE et "Libre Belgique"

 

 

 

 

 

 

     ♦    À  retenir

 

Facteurs de production : les éléments qui "entrent" dans une unité de production, entreprise ou administration, pour qu'à sa "sortie" , une richesse supplémentaire apparaisse, sont appelés facteurs de production

 

Combinaison productive : c'est l'opération qui consiste à utiliser dans l'unité de production une certaine quantité de capital et de travail pour obtenir un produit (bien ou service).

 

Travail : le travail est organisé dans des unités de production, entreprises et administrations, où les hommes mobilisent leurs capacités physiques et intellectuelles pour obtenir un produit -bien ou service‑ répondant à des besoins déterminés.

 

Capital technique : le capital technique est l'ensemble des moyens matériels (terrains, bâtiments, machines, matières premières, énergie...) et immatériels (brevets, logiciels,...) qui permettent à l'entreprise de fonctionner.

 

Capital fixe : il sert plusieurs fois et doit rester dans l'entreprise pour que celle-ci puisse continuer à produire, c'est le cas des machines par exemple.

 

Capital circulant : il disparaît dès sa première utilisation dans la production et fait l'objet d'une consommation intermédiaire (cf.  la distinction entre consommation finale et consommation intermédiaire), c'est le cas de l'énergie, des matières premières.

 

Substituabilité des facteurs : les facteurs de production sont dits substituables lorsque, dans la combinaison productive, le travail (des hommes) peut être remplacé par du capital (des machines), ou inversement.

 

Complémentarité des facteurs : les facteurs de production sont dits complémentaires, lorsqu'ils doivent être combinés dans un rapport fixe, ou peu variable.

 

Flexibilité de la combinaison productive : à des facteurs largement substituables correspond une combinaison productive dite souple, ou flexible.

 

Rigidité de la combinaison productive : une étroite complémentarité des facteurs de production implique une combinaison rigide.

 

Coûts de production, prix de revient : les coûts de production d'un produit sont constitués de toutes les dépenses en travail (salaires, cotisations sociales de l'employeur, etc.) et en capital (achat de machines, de matières premières et autres) supportées par l'entreprise ; on les appelle aussi prix de revient.

 

Chiffre d'affaires, ventes : le chiffre d'affaires (ou les ventes) d'une entreprise, pour un produit donné, correspond au prix de vente du produit (p) multiplié par les quantités vendues (q)

 

Bénéfice = chiffre d'affaires ‑ coûts de production

 

Combinaison productive optimale : pour chaque niveau de salaire et de prix du capital, on peut déterminer une combinaison productive dont le coût est minimum et qui procure donc le bénéfice maximum.  C'est pour l'entreprise, une combinaison dite optimale (la meilleure possible).

 

Échelle de production : quantité produite par l'unité de production.

 

Les innovations de produits font apparaître des produits (biens ou services) nouveaux.

 

Les innovations de procédés consistent à produire des produits existants avec des procédés nouveaux.

 

Dans une S.A., l'assemblée générale approuve les comptes de la société, les grandes orientations de sa gestion, et désigne le Conseil d'administration.

 

Dividende : part distribuée (aux actionnaires) des bénéfices de l'entreprise.

 

Autofinancement : somme que l'entreprise consacre à ses investissements à partir de ses propres bénéfices.

 

L'obligataire n'est nullement responsable de l'usage qui est fait de ses capitaux.  II n'a donc aucun droit de regard sur le fonctionnement de l'entreprise ; ses seuls droits sont le paiement régulier des intérêts et le remboursement de la somme prêtée.

 

L'actionnaire, en revanche, est porteur d'un titre de propriété : l'action.

 

Groupe d'entreprises : :  réunion des sociétés qui dépendent d'un même centre de décision.

 

Le centre de décision est une entreprise dite "société‑mère" qui prend souvent la forme d'une société de portefeuille appelée plus communément société holding (de l'anglais to hold : détenir).

 

Entreprise de services publics : entreprise qui appartient totalement ou essentiellement à un pouvoir public et dont la recherche de gain est limitée par des considérations sociales.

 

Les administrations publiques produisent des services non‑marchands, ou se chargent d'opérations de redistribution.

 

Les administrations privées proposent des services marchands à but non lucratif ou des services non‑marchands destinés aux ménages (associations, syndicats, partis politiques, églises, etc.).

 

La comptabilité nationale est  "la présentation dans un cadre comptable rigoureux de l'ensemble des informations chiffrées relatives à l'activité économique.  Elle décrit les phénomènes fondamentaux de la production, de la distribution, de la répartition et de l'accumulation des richesses"

 

Ressources, emplois : chaque opération (non financière) effectuée par un secteur institutionnel (agent) est enregistrée en :

·      ressources, à droite, si l'opération correspond à une entrée de monnaie ;

·      emplois, à gauche, si l'opération correspond à une utilisation de monnaie.

·      Solde d'un compte = total des ressources - total des emplois.

Le solde (positif ou négatif) est porté à gauche, en bas de la partie "emplois".

 

Principe de la partie double : Toute opération est comptabilisée deux fois :

·      en ressources pour un agent ;

·      en emplois pour un autre agent.

 

Économie fermée : cas hypothétique d'une économie dépourvue d'échanges avec le Reste du monde.

Économie ouverte : économie où des échanges se font avec le Reste du monde.

 

 

·      Au niveau de la production, il s’agit de la valeur ajoutée.

Valeur ajoutée = production - consommations intermédiaires.

 

·      Au niveau de l’exploitation, il s’agit de l’excédent brut d’exploitation.

Excédent brut d’exploitation : Valeur ajoutée + subventions d’exploitation - Salaires, traitements bruts et cotisations sociales à charge des employeurs - Impôts liés à la production.

 

·      Au niveau du revenu des sociétés, il s’agit de l’épargne brute ou du revenu disponible.

Épargne brute des sociétés = Excédent brut d’exploitation - Intérêts et dividendes nets versés - Transferts courants nets versés - Solde des opérations d’assurance.

 

Épargne brute (ménages ou administrations) = Revenu disponible - Consommation finale

 

Revenu = Consommation finale + Épargne, ou R = CF + E.

 

Entrées (inputs) : les entrées d'une branche donnée correspondent aux différents produits que la branche a utilisés comme consommations intermédiaires dans la fabrication de ses propres produits.

Sorties (outputs) : les sorties d'une branche sont les produits de cette branche qui ont été utilisés comme consommations intermédiaires par d'autres branches (ou par elle-même, c'est-à-dire l'intraconsommation de la branche).

 

Produit intérieur brut (PIB) : agrégat représentant la valeur des biens et services produits dans l'économie nationale pendant une année, et disponibles pour : la consommation finale, l'investissement, la variation des stocks et l'exportation.

 

Revenu national brut = PIB

+ Revenus reçus du Reste du monde

- Revenus versés au Reste du monde

- Impôts liés à la production versés au Reste du monde

+ Subventions reçues du Reste du monde

 

On distingue, en économie ouverte, le produit intérieur brut (PIB), agrégat utilisé par la comptabilité nationale, du produit national brut (PNB), que l'on rencontre encore dans les publications internationales :

 

Le produit intérieur brut (PIB) enregistre la production effectuée par les agents résidant sur le territoire national, quelle que soit leur nationalité (ainsi la production de la filiale d'une entreprise américaine installée en Belgique est comptabilisée dans le PIB belge).

Le produit national brut (PNB) recense la production des agents nationaux, qu'ils résident ou non sur le territoire national, à l'exclusion des agents résidents non nationaux.

 

La balance commerciale comptabilise les exportations (X) et les importations (M) de marchandises.

 

Taux de couverture =                    Exportations (FAB)  *  100

                                                                    Importations (FAB)

 

La balance des invisibles enregistre les opérations suivantes :

· échanges de services : transports et assurances, échange de technologies (grands travaux, coopération, brevets...), intérêts et dividendes des capitaux placés à (ou par) l'étranger, voyages (tourisme), etc. ;

· transferts unilatéraux : transferts d'économies des travailleurs (étrangers immigrés en Belgique, ou Belges émigrés à l'étranger), aides publique et privée aux pays en développement, etc.

 

La balance des transactions courantes regroupe la balance commerciale et la balance des invisibles.  Les opérations marquées d'un "+"  se traduisent, pour  la nation, par une entrée de de devises (monnaies étrangères) et les opérations marquées du signe "-" par une sortie de sorties de devises.

 

 

Le taux d'ouverture est le rapport                             [(X + M)/2] x 100.
                                                                                           PIB

 

Conjoncture économique : situation d'une économie à un moment donné, décrite par un ensemble d'indicateurs tels que : taux de croissance du PIB, indice des prix, taux de chômage, balance commerciale, taux d'épargne et d'investissement...

 

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Exercices et travaux

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    Les facteurs de production : la diversité des combinaisons productives

 

$$$$mise en forme suite

 

Sur le marché des jouets, la société Arjouet est spécialisée dans la production de voitures miniatures de collection.  Les dessins ci-dessous représentent différents aspects du capital technique de l'entreprise.

 

 

capital _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   et _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   capital _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   et _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   capital

 

 

et ...................  ..  _ _ _ _ _ _

 

 

capital

 

et _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   capital _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   et _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   capital ......

 

et _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Identifiez sur chacun des dessins la nature du capital technique représenté : capital fixe ou circulant, matériel ou immatériel

 

 

2 Classez, en fonction du type de travail qu'ils effectuent, les actifs suivants : O un graphiste, O un tourneur  spécialisé, 4 un chauffeur de camion, O un expert-comptable, 6 un employé de bureau, Ouno ; r

3 un ouvrier 8 un gardien.

Les facteurs de production - La diversité des combinaisons productives 3, La diversité des combinaisons productives

  Rappelez, à l'aide de votre cours, les définitions de :

  a) combinaison productive :

  b) facteurs de production substituables :  C) facteurs de production complémentaires :

 

 

 

1.  Un coiffeur au XVIIIe siècle

 

3.  La moisson au XVIIIe siècle en France 2.  Un coiffeur au XXe' siècle

 

4.  La moisson en France en 1993

 

 

5.  Construction d'un barrage en Chine      dans les années 1950

6.  Construction d'un barrage en France      dans les années 1950      · Comparez les doc.  1 et 2.

 

a) Comment a évolué la combinaison productive dans la coiffure ?

 

 

b) Quelle caractéristique des facteurs de production apparaît ici ?

 

 

· En regardant les doc.  3 et 4, précisez :

a) Comment la combinaison productive s'est transformée entre le XVIIIe et le XIXe siècles ?

 

 

b) Quelle caractéristique des facteurs de production est révélée ?

 

 

· En comparant les doc.  5 et 6, expliquez

pourquoi, à une même époque et pour une même production, les combinaisons productives, peuvent différer d'un pays à un autre !

 

A . Observe ces documents et compare entre elles les deux images de chaque document soit en te basant sur l’époque, soit en te basant sur le lieu.

 Indique l’élément ou les éléments qui varient d’une image à l’autre.

 

Un coiffeur au XVIII°sièclee

 
 

Un coiffeur au XX° siècle

 

Au XVIII° siècle, le personnel était plus important , tandis qu’au XX° le personnel est remplacé, en partie, par le matériel.

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

La moisson en France au XVIII°siècle

 
 

 

 

 

 

 

 

 

Construction d’un barrage en Chine en 1950

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À partir de l’analyse de ces différentes photos, nous avons pu remarquer que 2 éléments variaient pour chaque document c’est à dire les machines et le nombre de personnes qui travaillait.

 

A . Voici les photos représentants le capital économique de l’entreprise COVEE

      (entreprise qui produit des aliments surgelés).

      Note en dessous de chaque photo :

                              Ls’il s’agit d’un bien durable ou non durable ;

Ls’il s’agit d’un capital fixe (qui est associé aux biens durables) ou d’un capital circulant (qui est associé aux biens non durables).

 

 

création d’un nouveau produit : le brevet                                 stockage des matières premières

L bien durable                                                                               L bien non durable

L capital fixe                                                                                 L capital circulant

 

 

machine à emballer                                                        nourriture congelée

L bien durable                                                                L bien non durable

L capital fixe                                                                  L capital circulant

 

 

 

magasin

L bien durable

L capital fixe

 
  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

B . Voici quelques images représentant le capital économique de l’entreprise Arjouet.

      Note en dessous de chaque image la nature du capital qui est représentée.

 

 

 

 

le magasin                                          le panneau publicitaire                                                 la machine

capital fixe                                        capital circulant                                                             capital fixe   

 

 

 

la création d’une voiture                                les voitures                                                       le camion

capital fixe                                                       capital circulant                                              capital fixe

 

 

 

 

II. Bénéfice, coûts de production, prix de revient, économies d'échelle, amortissements

 

Cas n° 1 : Un jeune entrepreneur fonde une boutique de reprographie à proximité d'une université.

Il loue un local pour 30 000 F par an et 4 photocopieuses pour 60 000 F (4 x 15 000).I1 achète son papier 25 F la ramette de 500 feuilles et les cartouches d'encre 500 F l'une (chaque cartouche permet de réaliser 5 000 photocopies).

Au cours de la première année de fonctionnement de la boutique, la note d'électricité s'est élevée à 10 000 F et 1 000 000 photocopies ont été vendues à 0,30 F pièce.

 

1 a) À l'aide du tableau ci-dessous, calculez le chiffre d'affaires, le prix de revient et le bénéfice de l'entreprise.

 

 

b) Calculez le prix de revient et le bénéfice par photocopie ?

 

 

L'année suivante, l'entrepreneur augmente ses ventes de 60 %.  Il lui a fallu, pour augmenter sa production, louer deux machines (à 15 000 F l'une).  L'électricité lui a coûté 14 000 F ; les autres coûts par unité sont restés les mêmes que l'année précédente et le prix de vente d'une photocopie est resté à 0,30 F.

 

2 a) Complétez le tableau suivant :

 

 

b) De quelle nature est le rendement d'échelle de l'entreprise ?  Justifiez votre réponse.

 

 

La troisième année, les prévisions s'avérant optimistes, l'entrepreneur loue un local plus vaste pour 40 000 F et deux machines supplémentaires (aux mêmes conditions que l'année précédente).  I1 embauche en outre un employé à temps partiel dont le coût salarial s'élève, pour l'année, à 72 000 F.  La facture d'électricité se monte à 16 000 F.  Les ventes passent à 2 200 000 à 0,30 F l'unité.

 

3 a) Complétez le nouveau tableau de calcul des coûts, du chiffre d'affaires et du bénéfice.

 

 

b) Quel type de rendement d'échelle a connu l'entreprise cette année-là ?  Justifiez votre réponse.

 L'amortissement

Cas n° 2 : Soit une machine achetée le 1er janvier d'une année : pour la somme de 300 000 F.

 

4 Rappelez les définitions de : a) l'amortissement :

 

  b) une annuité d'amortissement : .

 

5 À l'aide du tableau suivant, calculez les annuités d'amortissement et les valeurs résiduelles comptables en fin d'année dans les cas suivants : l'amortissement est linéaire sur 4 ans, sur 5 ans ou sur 6 ans.

 

 

1.  La valeur résiduelle est la partie du capital qui reste à amortir : c'est donc la différence  entre la valeur du capital et la somme des amortissements réalisés, pour une année donnée.

 

Estimant son matériel obsolète, l'entrepreneur décide de revendre sa machine au bout de la troisième année.  I1 en obtient 100 000 F, et achète une machine très moderne pour un prix de 400 000 F.

 

6 a) Quelle somme l'entrepreneur devra-t-il éventuellement : débourser compte tenu de celle de la revente et des provisions d'amortissement qu'il a  constituées ? (Vous différencierez les situations suivant la durée d'amortissement de l'ancienne machine.)

  4 ans : _ _ _ _ _ _   F 5 ans : _ _ _ _ _ _    6 ans : _ _ _ _ _ _   F

 

  b) Qu'en déduisez-vous quant à l'influence de la durée d'amortissement sur la modernisation des entreprises ?

 

 

7 a) Représentez graphiquement le tableau d'amortissement en portant en ordonnées la valeur résiduelle de l'amortissement, dans le cas de la question j, pour une durée de 4 ans.

  Faire apparaître les annuités d'amortissement.

 

b) Faites le même exercice avec une durée   d'amortissements de 6 ans.

 

 

III.La productivité et la valeur ajoutée

 

1, la productivité du travail (par tête et horaire)

 

Deux entreprises A et B fabriquent des automobiles.  I1 est possible de comparer leurs performances en calculant leur productivité.  Voici dans le tableau 1 les premières données dont nous disposons sur ces deux entreprises :

 

              Nombre de travailleurs Temps de travail Nombre de semaines Production annuelle

 

(nombre de voitures)                    hebdomadaire moyen de travail par an

 

                                         (N) (s/A)     cQ>                           (heures) (H/S)

 

Entreprise A          150 000            1000             38              47

       --- --

Entreprise B          270 000            1500             45              50

                              Tableau 1

 

% Calculez la productivité par tête et la productivité horaire des deux entreprises.  Vous préciserez les unités employées dans le tableau 2.

 

Entreprise A Entreprise B Productivité horaire

 

                    (en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   par _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   I par _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Productivité par tête

(en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Tableau 2 a) écrivez la formule de : - la productivité par tête

 

- la productivité horaire

 

b) Comparez les deux couples de résultats.  Qu'en déduisez-vous !

 

C) Quelle condition devrait être remplie, pour que l'on puisse utiliser indifféremment l'une ou l'autre mesure de la productivité !

 

choisiriez-vous pour comparer les performances des deux entreprises ! Pourquoi ! d) Quelle productivité

 

L'usine A produit des 4 CV vendues 50 000 F pièce.  L'usine B fabrique des 12 CV vendues 150 000 F chacune.  a) Quel problème se pose pour le calcul de la productivité !

 

Entreprise A Entreprise B Productivité horaire

 

                    ien _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   par _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   I par _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Productivité par tête

(en _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Tableau 3

 

C) Complétez le tableau 3 et comparez les performances des deux entreprises : b) En quelle unité doit-on mesurer - la productivité par tête ! :

- la productivité horaire ! :

la productivité et la valeur ajoutée

 

 

L'entreprise A est fortement intégrée, c'est-à-dire qu'elle n'achète pas de produits semi-finis mais seulement des matières premières (acier, caoutchouc...) qu'elle transforme elle-même.  Les consommations intermédiaires représentent 10 % du prix de vente d'une voiture.  Par contre l'entreprise B est une usine d'assemblage qui achète la plupart des éléments de la voiture à d'autres entreprises.  Ces achats représentent 70 % du prix de vente d'une voiture.

 

3 Qu'appelle-t-on les " consommations intermédiaires  (CI) !

 

 

4 a) Sur les 50 000 F que vaut une 4 CV, quelle est la part réellement produite par l'entreprise A ! _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   b) Sur les 150 000 F que vaut la 12 CV, quelle est la part réellement produite par l'entreprise B ! _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

C) Dans ces conditions, comment doit-on                                                                                maintenant calculer la productivité !                                                                                Productivité/ Tête                                                                                Productivité horaire

 

 

d) Complétez le tableau 4.  Entreprise A Entreprise B Tableau 4

 

ajoutée et productivité des '"facteurs"

 

Pour chaque voiture, le prix de vente se décompose ainsi :

 

Consommations                                             Salaires      Amortissement Bénéfice net Prix de vente intermédiaires (CI) (S)                                                 du capital fixe (K)       (BN)            (P.V.)

 

Entreprise A         5 000                                1 191          38 809                   5 000           50 000                                                1

 

Entreprise B        105 000                               1500           28 500                   15 000          150 000                                 Tableau 5

 

5 a) Quelle est, pour une voiture, la formule permettant de calculer la valeur ajoutée brute : V.A.B.  = _ _ _ _ _   - _ _ _ _ _   b) le bénéfice net : B.N.  = _ _ _ _ _   - (_ _ _ _ _   + _ _ _ _ _ )

 C) Donnez, pour un véhicule produit, les formules :

 - de la productivité du travail, en francs produits par franc de salaire versé.  Utilisez la valeur ajoutée (V.A.B.), le salaire (S) et le nombre de salariés.  =

 

 - de la productivité du capital fixe, en francs produits par franc de capital.  Utilisez la V.A.B., et l'amortissement (K).

 

 - de la productivité globale des facteurs (utilisez V.A.B., S, K) =

                                  ..................  + ..................

 

                Valeur ajoutée       Productivité   Productivité Productivité                                      du travail           du capital fixe globale                                      (en F par F) (en F par F) (en F par F)

  brute                 (en F/voiture)                 V.A.B.

 

Entreprise A    ...................  ...................  ...................  ...................

Entreprise B    ...................  ...................  ...................  ...................  Ecart A/B(en %)  ...................  ...................  ...................  ...................

                                     Tableau 6                                                                                                   d) Eifectuez les calculs et reportez les                                                                                                   résultats sur le tableau 6.

 

6 Quelle est l'entreprise la plus efficace économiquement ! Justifiez votre réponse.  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

IV.L'efficacité des combinaisons productives : les économies (rendements) d'échelle

 

L'efficacité des combinaisons productives

 

Sur le marché des jouets, deux entreprises, Arjouet et Kidtoy, se sont spécialisées dans la production de mini voitures de collection.  Le tableau suivant rassemble certaines informations concernant ces entreprises :

 

Nombre de voitures  vendues par an

Prix de vente d'une voiture (en F)

 

Arjouet 200 000

 

Kidtoy

300 000

     330  sa

              Salaire et

Nombre d'heures charges sociales de travail par voiture (par heure de travail) (en F)

1 Dépense en capital ( Dépense en matière

fixe par voiture (amortissement) (en F)

première et énergie   par voiture   (en F)

 

 Calculez le prix de revient d'une voiture produite par Artjouet et Kidtoy.

  Arjouet :

  Kidtoy :

 calculez la valeur ajoutée brute d'Artjouet et de Kidtoy (par voiture, puis globalement).

  V.A.B.  d'Arjouet :

  V.A.B.  de Kidtoy :

 Quel est le bénéfice global et par voiture produite !   Bénéfice global :

 

Bénéfice par voiture Arjouet :

Bénéfice par voiture Kidtoy :

Calculez la productivité horaire du travail dans les deux entreprises (en utilisant la V.A.B.).

  Arjouet :          F/h 4 Vous rassemblerez les résultats de vos calculs dans le tableau 1.

 

Arjouet Kidtoy

Prix de revient d'une voiture (en F)

Chiffre d'affaires (en millions de F) 1

Valeur ajoutée brute (en millions de F)

 

Kidtoy :             F/h

 

  Bénéfice brut

  global (en

 millions de F)

Bénéfice par voiture (en F)

 

Tableau 1

en voiture/ h

                     t t 7- I

Productivité horaire   du travail

 

5 À l'aide du tableau 1, comparez les combinaisons productives mises en oeuvre par Arjouet et Kidtoy.  En particulier : a) Quelle est celle qui utilise le plus de capital par voiture fabriquée ?

 

b) Est-ce la plus efficace économiquement ! Justifiez votre réponse.

 

C) Comment expliquez-vous cette différence d'efficacité économique !

 

 

 

L'efficacité des combinaisons productives, les économies (rendements) d'échelle 1.  Les économies (rendements) d'échelle

L'année suivante.  grâce à la réputation de qualité de ses produits.  Arjouet parvient à élargir ses débouchés aux dépens de Kidtoy.  Désormais les ventes se répartissent ainsi : 300 000 unités pour Arjouet, 200 000 pour Kidtoy.  La baisse de ses prix de vente est aussi une explication du succès d'Arjouet : la firme vend une voiture 310 F contre 330 F l'année précédente ; sa rivale, quant à elle, n'a pas changé son prix déjà inférieur à celui d'Arjouet (280 F).

Les dépenses globales en capital fixe restent identiques à celles de l'année précédente : 12 000 000 F pour Arjouet, 24 000 000 F pour Kidtoy.

De même.  par unité produite.  les dépenses en travail, matières premières et énergie ne changent pas.

 

6 Calculez, pour les deux entreprises,

  a) le coût en capital fixe par unité produite : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _                                   F   b) le prix de revient d'une voiture : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   F

 

    Dépenses en capital fixe Dépenses par unité    Prix de revient      Prix de vente

  globales par unité en matières premières,        d'une voiture        d'une voiture en millions de F) en F)                                 énergie et travail (en F)          (en F)

 

Arjouet _ _ _ _ _ _   _ _ _ _ _ _   

 

Kidtoy _ _ _ _ _ _   _ _ _ _ _ _     _ _ _ _ _ _    

 

7 Étudier la nouvelle situation d'Arjouet.

  ai Quel est désormais son chiffre d'affaires ! : _ _ _ _ _ _ _ _   F, soit une variation de .................  %.

  b)À combien s'élève sa nouvelle V.A.B.  ! : _ _ _ _ _ _ _ _   F, soit une variation de .................  %.   ci Quel est son nouveau bénéfice global ! : _ _ _ _ _ _ _ _   F, soit une variation de .................  %.

  d) Quel est son nouveau bénéfice par voiture ! : _ _ _ _ _ _ _ _   F, soit une variation de .................  %.

8 À quoi pouvez-vous attribuer les changements intervenus ! Comment s'appelle ce phénomène ! _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

9 Les intérêts des producteurs et ceux des consommateurs sont-ils, dans ce cas, opposés ou conciliables ! Justifiez votre réponse.

 

 

L'entreprise Kidtoy décide de réagir.  en augmentant sa capacité de production et ses ventes, grâce à un investissement en matériel et une importante campagne publicitaire.  Sa dépense globale de capital fixe s'élève maintenant à 60 millions de F.

Elle veut effectuer une prévision de sa rentabilité en fonction de l'évolution des ventes.

10 Complétez le tableau ci-dessous, en calculant pour chaque quantité de voitures produites : ai la dépense de capital fixe par unité produite,

  b) la dépense en matières premières, énergie et travail, par unité produite,

  ci le prix de revient unitaire.

 

Dépenses en capital fixe                                 Dépenses en matières premières, Prix de revient

produite                iFi                     énergie et travail                           unitaire

 

               globales par unité globales par unité (F) Quantité

 

100 000        60 000 000     _ _ _ _ _      10 000 000                  _ _ _ _ _     _ _ _ _ _   200 000        60 000 000     _ _ _ _ _      20 000 000                  _ _ _ _ _     _ _ _ _ _   300 000        60 000 000     _ _ _ _ _      30 000 000                  _ _ _ _ _     _ _ _ _ _   400 000        60 000 000     _ _ _ _ _      40 000 000                  _ _ _ _ _     _ _ _ _ _   500 000        60 000 000     _ _ _ _ _      50 000 000                  _ _ _ _ _     _ _ _ _ _

 

11 Expliquez comment varie le prix de revient en fonction des quantités produites :

 

12 Arjouet vend maintenant ses modèles 250 F et Kidtoy doit s'aligner sur ce prix de vente.  Quelle quantité minimale Kidtoy doit-elle produire et   vendre pour être rentable cette quantité s'appelle le " point mort ") !

 

 

V. La  valeur ajoutée et sa répartition

 

Cas n° 1 : Un village situé dans un massif forestier ne comprend que trois entreprises : une exploitation forestière, une scierie et une menuiserie charpenterie.  La scierie achète la totalité des grumes (troncs d'arbres) produites par l'entreprise forestière.  La menuiserie-charpenterie achète toute la production de la scierie (planches et madriers).  Chaque entreprise produit sa propre énergie grâce aux déchets de bois et à la rivière qui traverse le territoire du village et n'a pas besoin d'acheter de biens intermédiaires en dehors du village.

Annuellement, les chiffres d'affaires des trois entreprises sont les suivants :

- Exploitation forestière : 100 000 F

- Scierie : 400 000 F

- Menuiserie-charpenterie : 1 000 000 F.

 

1 La somme des chiffres d'affaires de ces trois entreprises représente-t-elle correctement la quantité de richesses nouvelles créées dans l'année !  Justifiez votre réponse.

 

 

2 Calculez la valeur ajoutée de chaque entreprise : Exploitation forestière =

                     Menuiserie= _ _ _ _ _ _ _ _   F Scierie= _ _ _ _ _ _ _ _   F

 

 

Que représente cette valeur ajoutée au niveau de l'entreprise !

 

3 a) Calculez la somme des valeurs ajoutées des trois entreprises : b) Quelle propriété de la valeur ajoutée est ici illustrée ?  .............  F

 

C) Que représente cette somme des valeurs ajoutées pour le village ! _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

d) En supposant que le village compte 20 habitants, à quoi correspond la somme des valeurs ajoutées divisée par 20 ! Faites le calcul.

 

 

4 À l'échelle d'un pays, comment s'appelle cette somme des valeurs ajoutées ! _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

Cas n" 2 : Pour une année et pour une entreprise donnée, nous disposons des renseignements suivants :

Chiffre d'affaires : 50 000 000 F.  Salaires versés : 29 098 500 F.  Dépenses en matières premières et énergie : 10 000 000 F.  Impôts sur les bénéfices : 1 216 500 F.  Dividendes versés : 2 211 000 F.  Services achetés à l'extérieur : 2 000 000 F.  Bénéfices non distribués : 1 474 000 F.  Amortissements : 4000000F.

 

5 Calculez la valeur ajoutée brute de l'entreprise.

 

                                                            _ _ _ _ _ _ _   F.  V.A.B.

 

6 À quels agents économiques l'entreprise verse-t-elle les sommes ci-dessous (personnel, État, actionnaires, l'entreprise elle-même) : a)dividendes _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 b) impôts sur les bénéfices  C) bénéfices non distribués

 d) salaires

 e) amortissements _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

La valeur ajoutée d la répartition

 

Nature de la part Montant = Agent bénéficiaire : li

Nature de la part                                                                    Nature de la part _ _ _ _ _ _ _   .......%                                              _ _ _ _ _ _ _   .......  %

Montant=                                                                             Montant=     _ _ _ _ _   F k                                     _ _ _ _ _   F

 

Agent bénéficiaire :                                                               Agent bénéficiaire : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _                 Valeur ajoutée               _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Montant =

 

Nature de la part                                                                                      Montant =                                                                                      Agent bénéficiaire :                                                                                    Nature de la part

 

                                                                                     Montant =

 

Répartition de la V.A.B.                                                                                      Agent bénéficiaire :

 

7 Reportez dans les cases correspondantes du schéma ci-dessus :

 

  - la nature de chaque part de la V.A.B.  (dividendes, bénéfices...)   - l'agent bénéficiaire de chaque part de la V.A.B.

  - le montant de sa part

  - le pourcentage de sa part dans le total de la V.A.B.

8 La V.A.B.  et les salaires restent les mêmes, mais l'amortissement étant plus rapide, l'annuité d'amortissement passe à 6 000 000 de francs.  En supposant que le taux d'imposition (impôt/ bénéfice imposable) reste à 33 %, calculez :

  a) le bénéfice brut avant impôt) :

  b) le montant t de l'impôt : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

  C) le bénéfice net (part qui revient finalement aux actionnaires et à l'entreprise) : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

9 Qu'en déduisez-vous quant à l'incidence du calcul de l'amortissement sur l'entreprise ! _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

10 La V.A.B.  reste la même, l'amortissement est de 4 000 000 de francs et les salaires augmentent de 10 %.  Calculez :

a)  le bénéfice brut : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _                                                 F   b) le montant de l'impôt : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _                                            F   C) le bénéfice net : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _                                                  F   d) Comparez cette situation avec celle de la question 8 :

 

 

 

 

VI.   >Jeunes créateurs d'entreprises :

 

 

I.           Chef d'entreprise à 21 ans

 

Alexandre, vingt-et-un ans, a imaginé un nouveau conditionnement pour le miel : le tube longue conservation Goudor.  Dès l'âge de onze ans, il se passionne pour les abeilles qu'il observe dans le rucher de sa grand-mère, aux Baux-de-Provence, où il passe ses vacances.  I1 n'aime pas l'école, les études générales l'assomment.  I1 ne se satisfait pas de théorie, il faut aux choses une utilité immédiate.  À quatorze ans déjà, il sait qu'il consacrera sa vie à créer quelque chose autour des abeilles et du miel.  Dès lors, toute son énergie va tendre, à travers stages, formation et expérience sur le tas, à se préparer à son projet et à l'affiner.  Stage en entreprise apicole aux États-Unis, brevet d'études agricoles, stage de gestion à la chambre de commerce, tout concourt à satisfaire son intérêt pour les abeilles et ce qui y touche.  [...]

 

Alexandre, n'a pas d'associé, il a monté son entreprise tout seul.  Son père, industriel dans un domaine fort éloigné du miel (des accessoires pour automobile) l'a fortement soutenu et aidé de ses conseils.  Et il héberge gracieusement la société dans l'appartement familial à Paris : une belle économie.  Quant aux banquiers, ils étaient plus que réticents jusqu'à ce que l'ANCE[8]' aide Alexandre à monter son dossier.  Deux banques, la BRED et le CIC, se sont associées pour partager les risques.  Un système lourd à gérer, mais un an de franchise totale et le remboursement à échéance de sept ans.  " Sans cette faveur, reconnaît Alexandre je n'y arrivais pas.  "

 

Liliane Dewasse, Le Monde de l'Éducation, août 1988.

 

II.         L'âge des nouveaux entrepreneurs

 

Âge

% population active totale

% population des nouveaux entrepreneurs

-25

25-30

30-35

35-40

40-45

45-50

50-55

55-60

60-65

65 et +

11.5

14.9

15.8

16.4

10.8

10.1

9.7

7.4

3

0.4

14.1

20.2

15.0

21.7

13.5

4.7

3.1

2.4

 

 

$$$$p115

 

III.       L'origine sociale est un facteur important dans l'installation à son compte :

 

Avoir des parents qui disposent d'un capital économique ou culturel favorise l'installation à son compte.  Parmi les enfants de patrons qui étaient inactifs ou chômeurs en 1980 et qui ne le sont plus cinq ans plus tard, 6 % sont installés à leur compte ; parmi les enfants de cadres, la part des installations est encore plus élevée (9 %), mais c'est pour ceux dont le père exerçait une profession libérale qu'elle est maximale (17 %).  En revanche, 3 % seulement des enfants d'ouvriers, inactifs ou chômeurs en 1980, sont à leur compte cinq ans plus tard.  L'importance de l'origine sociale dans les installations ne semble pas s'être modifiée depuis quinze ans.  Sauf indication contraire.  les fréquences d'installation citées ci-dessous sont valables pour les deux périodes.

 Chez les ex-salariés, ce sont les enfants d'artisans, de commerçants et surtout ceux des chefs d'entreprise de plus de dix salariés qui ont le plus souvent franchi le pas (9 % en 1985 pour ces derniers), alors que les enfants de cadres ne l'ont fait que dans 4 % des cas.  Enfin, les salariés enfants d'ouvriers n'ont accédé au non-salariat que dans 2 % des cas.

L'importance de l'entreprise paternelle a un rôle indéniable dans les installations : 1,6 % de ceux dont le père était indépendant sans salarié se sont mis à leur compte entre 1980 et 1985, 2,7 % lorsque le père avait un à neuf salariés, 5,4 % s'il en avait plus.

 

On reprend souvent le métier du père.

 

Au cours de la période 1980-1985, 11 % des installations d'inactifs se sont réalisées dans la

catégorie socioprofessionnelle paternelle.  Chez les salariés qui se sont installés, 13 % ont fait retour à la catégorie socioprofessionnelle de leur père.  C'est parmi les personnes dont le père exerçait une profession libérale que le taux de retour à cette catégorie est le plus fort (80 %).  Les cas de retours chez les artisans ou chez les commerçants sont également très fréquents (53 % et 47 % respectivement).  L'enquête ne permet pas de distinguer les reprises d'entreprises paternelles, mais l'on peut présumer que tel est le cas lorsque l'enquêté exerce la même profession que son père.  Lorsque ce dernier était à son compte, 60 % des artisans enfants d'artisans et des commerçants enfants de commerçants sont dans ce cas.

Économie et statistique, avril 1988.

 

IV.       Créations et reprises d'entreprises

 

$$$$p116

 

V.         Le marché de l'avenir

 

 Ils sont de plus en plus nombreux à choisir cette voie.  En 1981, on comptait 150 000 immatriculations d'entreprises nouvelles en France.  En 1986, 210 000 dont 40 000 créées par des jeunes de dix-huit à vingt-cinq ans.  L'image de l'entreprise s'est considérablement améliorée : 3 millions de personnes, soit 12 % de la population active, déclarent avoir un projet d'entreprise.  Parmi ceux-ci, un quart ont moins de vingt-cinq ans et 40 % sont des femmes.  "La moyenne d'âge baisse d'année en année", affirme Claude Esclatine, délégué général adjoint de 1'Agence nationale pour la création d'entreprises (ANCE) : "La féminisation et le rajeunissement des créateurs d'entreprise ne sont pas sans conséquences.  Leurs projets sont souvent bien montés et solides.  Mais, faute de contacts avec un univers professionnel qu'ils connaissent forcément mal, leur imagination travaille dans les domaines qui leur sont familiers, c'est-à-dire les services et la communication.  Un projet sur deux porte sur ces secteurs.  "

 I1 est vrai que c'est aussi le marché de l'avenir, ne serait-ce que parce que l'investissement financier de départ est à la portée de davantage de bourses.  Le capital-plancher légal d'une création d'entreprise en SARL est de 50 000 francs : une somme que l'on peut trouver, même à vingt ans, et un risque limité.

Liliane Dewasse, op.  cir.

 

VI.       Choisir un statut

 

 Vous n'avez pas envie de partager les bénéfices et vous voulez rester maître à bord, sans associé.  Vous n'avez guère le choix : entrepreneur individuel ou EURL.  Si vous optez pour un statut d'entrepreneur individuel ("entreprise en nom propre"), les formalités sont réduites, mais votre patrimoine personnel se confond désormais avec celui de " votre " entreprise (sauf sur le plan fiscal) et, en tant que commerçant, vous êtes tenu de répondre indéfiniment des dettes de votre affaire sur vos biens propres !

 Pour éviter d'emporter dans le tourbillon du dépôt de bilan votre patrimoine personnel, vous créerez de préférence une EURL, une SARL ou une S.A., sociétés dans lesquelles la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports.  [...]

 L instauration de l'EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) vous permet, depuis la loi du 11 juillet 1988, de rester associé unique tout en bénéficiant de quelques aménagements : vos patrimoines - entrepreneur et entreprise - sont distincts, en échange d'un capital minimal de 50 000 francs (divisé en parts).

J.-P. et M. Lignon.  L'Entreprise.  n"°57, juin 1990.

 

VII.     Pour durer : avoir la fibre d'entrepreneur

 

 Car l'échec existe aussi.  Au plan national, on évalue à 45 % le taux d'échec des créations d'entreprise au bout de trois ans - près d'une sur deux ! La cause principale ? Plutôt qu'une mauvaise gestion, une mauvaise appréciation du risque commercial et une sous-estimation des difficultés liées à une création nouvelle.  Au demeurant, à quoi bon la gestion la plus saine et la plus rigoureuse si les clients ne sont pas à l'appel ? Persuadés que leur produit est exceptionnel et s'imposera tout seul, les jeunes négligent souvent le faire-savoir au profit du savoir-faire : ils sont souvent meilleurs techniciens que vendeurs.

 

 Pour surmonter les difficultés du début, il faut un solide tempérament : ne pas paniquer, ne pas jeter le manche après la cognée.  On a vu des entreprises fermer avec, pourtant, des carnets pleins de commandes.  Mais il faut savoir slalomer entre les traites et les paiements et, à vingt ans, pour dominer ce métier, tout d'expérience et de patience, il faut une sacrée fibre d'entrepreneur.  Que possèdent sans doute ceux qui s'en sortent.

 Liliane Dewasse.  op.  cir.

 

VIII.   À partir du doc.  1, dressez le portrait du jeune créateur d'entreprise :

 

IX.       Quelles sont les tranches d'âge où l'on fonde le plus fréquemment son entreprise (doc.  2) ?

 

X.         Doc.  3 : Montrez que : $$$$

 

XI.       Que se passe-t-il, en France, depuis 1980 en ce qui concerne les créations d'entreprises ?  Dans quels secteurs sont-elles les plus fréquentes ?

 

XII.     Sur une feuille séparée, faites le relevé des principales difficultés rencontrées par les créateurs d'entreprises.

 

XIII.   Après avoir lu le doc.  6, précisez brièvement quels sont, pour le créateur, les avantages et  inconvénients des statuts suivants :

 

 

 

Avantages

Inconvénients

E.I.

 

 

 

E.U.R.L (F)= S.P.R.L.U.(B)

 

 

 

S.A.R.L (F) = S.P.R.L.(B)

 

 

 

S.A.( B et F)

 

 

 

 

 

 

VII.Les fonctions de l'agriculteur de demain

 

I.           L'exploitation de Jean-Claude

 

 " Jean·Claude, êtes-vous paysan ou agriculteur ?

 - En 1991, le paysan n'existe plus.  Autrefois, il se nourrissait de sa production et vendait ses surplus.  I1 élevait des vaches pour le lait, des porcs, des volailles.  I1 cultivait des légumes, du blé, un peu de vigne, du tabac.  Depuis 1950, il est devenu un agriculteur : quelqu'un qui produit pour vendre.

 On parle du monde paysan parce que ceux qui travaillent la terre ont conservé des traditions : amour de la terre, souci de la liberté, horreur du gaspillage.

 - Faites-vous ce métier depuis longtemps ?

 - Il y a 6 ans, j'ai pris la suite de mon père, comme la plupart des agriculteurs.  Avant, j'ai passé un brevet.  Les diplômes sont nécessaires pour les prêts bancaires !

 - Quelle sorte d'agriculteur êtes-vous ?

 - Un exploitant de terroir.  Traditionnellement, ici, on fait de l'élevage et de la culture sur des plateaux calcaires : le causse.  Les propriétés sont petites et séparées par des murets faits avec les pierres qu'on a ôtées des champs.

 Sur ma modeste exploitation, j'élève 9 vaches pour les veaux et un troupeau de brebis pour les agneaux.  Ces animaux sont nourris de manière naturelle : foin et céréales l'hiver, à l'étable et à la bergerie, herbage dehors avec les beaux jours.  Les petits naissent sans mon intervention et sont nourris " sous la mère ", c'est-à-dire au lait maternel.  Ils fourniront une viande de qualité.

 - Pensez-vous exercer un travail dur ?

 - J'aime la nature, mais je ne peux guère m'absenter pour des vacances.  Un remplaçant qualifié coûte cher.  Ces difficultés du métier incitent les fils d'agriculteurs à quitter la campagne pour la ville.

 - Quels sont ces problèmes de l'agriculture dont on parle beaucoup ?

 - Nous devons produire toujours plus pour être rentables, avec des prix fixés pour la vente de nos produits.  Il y a aussi la concurrence étrangère et, pour certains produits, une surproduction.  Alors, on nous demande d'abandonner les terres.  Ne devrait-on pas produire moins mais meilleur, sans fatiguer les sols avec l'excès d'engrais chimiques qui polluent l'eau du sous-sol ?

 - Une terre en friche donne bien un paysage naturel ?

 - Cela n'existe pas ! À part la haute montagne, tous les paysages ont

été aménagés par l'homme qui devrait être un défenseur de l'équilibre.  Au contraire, l'abandon des puits et des mares a perturbé le réseau d'eau souterrain.  Tous les ans on voit des incendies dans les zones laissées aux broussailles.  Comment les citadins pourraient-ils faire des randonnées avec des chemins envahis par la végétation ? L'agriculteur habite et entretient le paysage, il transmet aussi sa connaissance et son amour pour la nature.  Ce serait mieux si les habitants des villes apprenaient à nous connaître.  "

P.  Govignon, extrait de la revue Hibou, 1991.

 

 

II.         L'exploitation de Gilles

 

 Si c'était à refaire, Gilles Denisot recommencerait.  À 36 ans, ce Parisien devenu en 1985 éleveur de moutons en Limousin, n'a rien perdu de son amour de la terre ni de sa passion pour le grand troupeau.  Et la crise de l'élevage qui frappe de plein fouet la première région de France pour la production bovine et ovine ne le décourage pas.

 Bac C et formation d'ingénieur agronome en poche, Gilles Denisot a pris le temps de tout bien peser avant de se faire éleveur : " N'étant pas fils d'agriculteur, je n'avais ni patrimoine foncier, ni bâtiment, ni troupeaux, ni matériel...  Je n'avais pour moi que ma formation.  ",

 

Prêts " jeunes agriculteurs ", dossiers d'aides à l'installation, Gilles Denisot n'a rien négligé pour s'installer à " la Ferme du Mas ", sur la commune du Château-Chervix, en Haute-Vienne.  " Pour acheter les terres et les bâtiments, j'ai investi 540 000 F.  À cela, il faut ajouter l'achat du cheptel pour 120 000 F et du matériel pour 60 000 F.  Total de l'investissement au départ : 720 000 F.  Mais il y a une chose que je n'avais pas prévue ", raconte cet éleveur pourtant remarquablement initié : " c'est la baisse soudaine des cours du mouton.  Et en phase de démarrage, cela fait mal.  En 1990, j'ai vendu l'agneau en moyenne 500 F, alors que les années précédentes, il se négociait autour de 580 F.  Conséquence, une fois les charges financières et l'amortissement (68 000 F) déduits, le résultat net de la production ovine est proche de zéro.  " [...]

 Pourtant, Gilles Denisot, qui n'est pas le seul jeune diplômé à s'être lancé dans l'aventure, croit avoir trouvé la solution en diversifiant ses activités.  Sur son exploitation de 40 hectares, à la tête d'un troupeau de 230 brebis, il a [en outre] créé un gîte d'enfants.

Alain Galan, Phosphore, O Bayard Presse, décembre 1991.

 

III.       L'exploitation de Pierre

 

 À 37 ans, Pierre Riou, arboriculteur dans le Gard, [...] parle plus souvent d'impôts et de structures juridiques que de techniques de production dans ses vergers.  Patron d'une exploitation de 230 hectares dans le Gard et de 40 dans la Drôme, c'est le roi de l'abricot.  En collaborant avec les chercheurs de l'INRA, il est parvenu à mettre sur le marché un fruit de 200 grammes, un monstre végétal qui mesure jusqu'à 7 centimètres.  Tout est calculé, normalisé, jusqu'aux nuances de la couleur du fruit.  Et puis, Pierre Riou impose sa marque : Château Pérouse.  Un sésame indispensable dans une société de consommation où le marketing est roi.  D'ailleurs, Pierre Riou négocie lui-même avec les grands distributeurs.  I1 part fréquemment à Londres pour convaincre les acheteurs d'outre-Manche avec qui il entretient les meilleurs relations.  De même, il a installé à Paris une antenne commerciale permanente.  On est bien loin des paysans de George Sand...

 Alain Galan, op.  cit.  en milliers 1200

 

IV.       Trois grands types d'exploitation

 

$$$p118

 

V.         Les fonctions de l'agriculteur de demain

 

 Entretien avec B.  Jacquot, directeur du FEOGA[9].

  Depuis l'instauration des quotas laitiers en 1984, les réformes successives de la PAC (politique agricole commune) se sont traduites par un encouragement à la maîtrise des productions, pour des motifs budgétaires principalement.  Est-ce à dire que, désormais, la fonction principale de l'agriculteur ne sera plus de produire ?

 - Non.  Il y aura la place à l'avenir pour deux types d'agriculture.  L'une sera très productive, compétitive sur les marchés mondiaux.  Elle travaillera pour satisfaire les besoins alimentaires.  C'est vrai que, depuis 1984, nous contrôlons l'offre.  Mais personne ne sait ici, à Bruxelles, ce que sera la demande dans dix ans.  I1 n'existe à ce sujet aucune étude ! De combien de tonnes auront besoin l'ex-URSS et les pays de l'Est ou les nations du tiers monde? On l'ignore.

 L'autre agriculture sera "sociétale".  J'entends par là qu'elle remplira des besoins précis de nos sociétés hors du champ étroit de l'économie.  Ça fait "écolo" ou soixante-huitard de dire cela, mais il existe, dans nos subconscients, une volonté de retour à la nature, à l'esprit de village, à la qualité des produits de terroir.  L'agriculture pourra y contribuer.

 

Un vieux paysan m'a dit, à propos des montagnes vosgiennes embroussaillées : " La forêt descend.  " S'ils ne deviennent pas pluriactifs, s'ils ne sont pas - l'expression est déplaisante jardiniers de la nature, je ne sais pas ce qu'ils feront.  [...]

 - jusqu'où ira-t-on ? Y aura-t-il un jour, en France, le dernier paysan, un surhomme de la terre ?

 - Non, sauf à imaginer une agriculture inhumaine, privée de sa dimension sociétale.  I1 restera des paysans dans les moyennes montagnes, à condition, par exemple, qu'ils sachent commercialiser une image.  Mais il faut être clair : leur revenu ne proviendra pas du marché.  L'Europe et Les pouvoirs publics continueront à subventionner.

 Bruxelles verse des aides aux collectivités qui protègent les espaces naturels, les paysages et la diversité génétique (la race montbéliarde par exemple) ; à ceux qui veulent prévenir les risques naturels liés au dépeuplement des régions agricoles ; à ceux qui entretiennent la terre afin de permettre un accès du public ou la pratique de loisirs.  "

Propos recueillis par E.  Fottorino.

Le Monde des débats, nov.  92 I. 

 

 

 

 

VI.       Doc.  1 : Quelle différence faites-vous entre "paysan" et "agriculteur" ?

 

VII.     Quelles sont les contraintes et les difficultés économiques de l'exploitation de Jean-Claude ?

 

VIII.   L'agriculteur n'a-t-il pas une autre fonction que celle de nous nourrir ?

 

IX.       Expliquez cette phrase de Gilles (doc.  2) : " ...le résultat net de la production ovine est proche de zéro ".

 

X.         Quelles peuvent être les autres ressources du petit agriculteur, mis à part la vente de ses produits ?

 

XI.       Donnez au moins trois différences entre les exploitants des doc.  1 et 2, et celui du doc.  3. 

 

XII.     Quelles évolutions constatez-vous dans le doc.  4 ?

 

XIII.   Utilisez les doc.  5 et 6 pour indiquer quelles seront les fonctions de l'agriculteur de demain.

 

XIV.  Quel problème particulier est évoqué par le doc.  7  ?

 

 

 

VIII.Les entreprises commerciales et artisanales

 

 

 

I.           Les ventes au détail de produits alimentaires

 

$$$ p119

 

II.         Les courses des "seniors" (65-74 ans)

 

Aller dans un hypermarché suppose d'acheter beaucoup de produits en même temps et c'est lourd à porter.  Chaque transbordement - on en compte quatre dans le magasin et sur le parking et au moins trois chez soi - nécessite un effort peu compatible avec l'inévitable affaiblissement physique, même si l'on continue à conduire allègrement sa voiture.

 De plus, la très grande surface est anonyme, et on s'y fait beaucoup bousculer.  Quant aux conditionnements, même si on a le droit presque théorique de n'acheter qu'un yaourt, ils sont sans commune mesure avec les besoins d'une personne seule, ou même de deux personnes.  Se rendre à la boutique du coin, au contraire, oblige à sortir et à marcher, permet de rencontrer des gens et le petit commerçant s'inquiète de votre santé, il est capable éventuellement de vous livrer si vous être grippé.  Enfin, les "seniors" - comme les appelle le CREDOC - font beaucoup plus souvent les courses que leurs cadets : 36,7 % des 65-74 ans les font tous les jours, contre 24,7 % des moins de 55 ans.  Et ils sont aussi plus nombreux à les faire deux à trois fois par semaine.

Josée Doyère.  Le Monde, 23 novembre 1990.

 

III.       Chronologie

 

1852 : Création du Bon Marché (premier "grand magasin").

1928 : Création d'Uniprix (naissance des magasins populaires).

1948 : Premier libre-service de France.

Développement des magasins à succursales multiples

1949 : Leclerc lance le «discount» à Landerneau (Finistère).

1954 : Fondation de la FNAC (discount étendu au non-alimentaire).

1957 : Premier supermarché.

1963 : Premier hypermarché Carrefour.

1966 : Premier magasin Darty : l'électroménager en grande surface.

1968 : Création de Conforama, grande surface de meubles et d'électroménager.

1969 : 0uverture du centre commercial Parly 2.

1973 : Loi Royer.

1984-1985 : Naissance de la vente par Minitel.

1988-1990 : Premiers développements du téléachat en France.

  Dossiers et documents du Monde, septembre 1992.

IV.       La loi Royer

 

Derrière le très actif Gérard Nicoud (CIDUnati), les petits commerçants en grogne tous azimuts sont notamment en guerre contre les gros, n'hésitant pas à recourir à la violence pour se faire entendre, ce qui inquiète fort les politiques.  Le 20 décembre 1973, le nouveau ministre du Commerce et de 1'Artisanat fait donc voter une loi, ouvertement malthusienne, puisqu'elle permet aux artisans-commerçants, au sein des commissions départementales d'urbanisme commercial (CDUC), de se prononcer sur les ouvertures de grandes surfaces.

Si la loi Royer a d'abord freiné le rythme d'implantation des grandes surfaces, elle n'a pu endiguer l'inexorable poussée des hyper et supermarchés : alors que, en 1965, ils assuraient à peine 2 % du chiffre d'affaires du commerce de détail, cette proportion est montée à 29,2 % en 1991.  Au 1er janvier 1992, on dénombrait 900 hypermarchés, d'une surface toujours plus grande et de plus en plus de supermarchés (6 700).  À l'inverse, environ 20 000 magasins d'alimentation générale ont disparu entre 1973 et 1982, la plupart étant des petites épiceries traditionnelles.

Françoise Vaysse.  Le Monde.  17 mars 1992.

 

V.         Petites marges, gros profits, acheteurs féroces

 

Quand un client verse (hors TVA) 280 francs (la valeur du panier moyen en 1985 dans un hyper), le magasin utilise 238 francs pour payer ses fournisseurs, 23,40 francs pour payer son personnel et les charges sociales, 11,20 francs pour ses charges de structure et 5,60 francs pour les amortissements de son matériel ou le crédit-bail de ses équipements.  I1 reste 2,80 francs comme profit brut, soit 1 % du chiffre d'affaires.

 En réalité, du fait de la concurrence, toutes les marges sont laminées.  C'est la formule du "discount global".  [...] Quand un client verse 280 francs, l'encaissement est immédiat.  Par contre toutes les charges sont échelonnées dans le temps.  [...]

 Si l'on considère qu'en moyenne tout ceci représente 80 jours de crédits, le placement des sommes versées par la clientèle peut rapporter plus que l'exploitation du magasin ! [...]

 Dans la grande distribution, il n'y a pas deux types d'acheteur.  I1 n'y a que l'espèce féroce.  Féroce par nécessité : un achat mal négocié, c'est un prix de vente trop élevé et un argument pour l'hypermarché concurrent.  [...]

 Ce n'est pas seulement la loi de l'offre et de la demande, mais la loi du plus fort.

J.C.  Chrétien.  Science et vie Économie n° 9.  septembre 1985.

 

Qu'est-ce qu'une entreprise artisanale ?

 

Deux critères définissent l'appartenance d'une entreprise à l'artisanat :

- l'exercice d'une activité de production,  de transformation, de réparation ou de prestation de services (ce qui exclut donc le commerce par revente de marchandises en l'état ainsi que les professions intellectuelles) ;

- un nombre maximum de dix salariés en principe.

 Cependant, les contours du champ des activités artisanales sont parfois sinueux (la gestion de salles de cinéma y est incluse mais non la gestion de théâtres, sauf celle de théâtres de marionnettes...), et le critère de taille souffre différentes exceptions (entreprises dirigées par un maître-artisan, artisanat du Haut-Rhin.  du Bas-Rhin et de la Moselle, non prise en compte du personnel familial...).

 Les entreprises qui remplissent ces conditions ont pour obligation de s'inscrire au Répertoire des métiers.

Anne Blanc.  Bemard Savoie.  INSEE

" La France des entreprises ", hors série de L 'Entreprise

 

VI.       Créations et disparitions

 

L'artisanat, tout en s'attachant à perpétuer des Thllaons de savoir-faire et d'organisation du travail, s'enrichit chaque année de plus de 70 000 entreprises nouvellement créées, soit près du dixième du nombre total des entreprises artisanales.

 Le "turn-over" des entreprises est en effet relativement rapide : plus de 50 000 entreprises disparaissent ainsi chaque année, environ 20 000 autres sont radiées pour d'autres motifs, parce qu'elles ont grandi, par exemple et de ce fait n'appartiennent plus au monde de l'artisanat.

 Les sociétés, et notamment les S.A.R.L. sont de plus en plus nombreuses dans l'artisanat ; elles représentent 21 % d'entreprises artisanales en 1990, contre 7 % en 1980.  Elles offrent en effet, pour les chefs d'entreprise salariés une couverture sociale plus attrayante et la possibilité de distinguer leur entreprise de leurs biens propres, à ces raisons matérielles s'ajoute sans doute - un des phénomènes culturels marquants des années 80 - un engouement pour la construction de sociétés, en particulier chez les jeunes artisans et chez les cadres venus du privé pour créer leur propre entreprise.

" La France aux entreprises ",  op.  cit.

 

VII.     Répartition des entreprises artisanales(%)

 

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VIII.   Répartition des entreprises(en milliers)

 

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IX.       De l'archaïsme à la modernité

 

Il y a quarante ans, on le disait inéluctablement condamné.  L'archaïsme de sa gestion, son incapacité à faire face à une concurrence forte et à une montée rapide des nouvelles technologies ne pouvaient déboucher que sur un déclin accéléré de l'artisanat.  Les décennies 1960 et 1970 semblaient donner raison à ce sombre pronostic : plus d'un cinquième des boulangeries et des boucheries artisanales n'ont-elles pas disparu au cours de cette période ? Mais l'érosion est restée en définitive limitée et l'artisanat ne se contente pas aujourd'hui de tenir le choc.  Il est toujours créateur d'emplois.

M.  Noblecourt,- Le Monde, 28 mars 1990.

 

X.         Sous-traitance et haute technologie

 

Les micro-entreprises travaillant pour le secteur aéronautique et spatial ou celui de l'armement sont estimées à quelques centaines - entre trois cents et cinq cents - travaillant à 70 % pour des grands groupes industriels.

 On estime que le poids global de la sous-traitance pour l'ensemble du pôle aéronautique et spatial serait de 14,5 milliards de francs, et concernerait soixante-trois mille emplois.

 Les performances des artisans de haute technologie sont remarquables.  C'est ainsi que la fondation à l'exportation pour l'artisanat s'enorgueillit d'annoncer que "20 % des pièces de 1'Airbus sont réalisées par des entreprises de moins de vingt personnes".

J. Menanteau, Dossiers et documents du Monde,

 n° 195, janvier 1992.

 

 

XI.       D'après le doc.  1, donnez l'évolution de la répartition du commerce alimentaire de détail.

 

XII.     Pour quelles raisons les personnes âgées préfèrent-elles le petit commerce (doc.  2)!

 

XIII.   Résumez l'objectif de la loi Royer.  Quels ont été ses résultats ? L'objectif a-t-il été atteint ?

 

XIV.  À l'aide des doc.  3 et 5, donnez trois raisons de la progression des grandes sur faces aux dépens du petit commerce.

 

XV.     Le petit commerce conserve cependant des atouts : lesquels ?

 

XVI.  Définissez la notion d'entreprise artisanale.

 

XVII.  Dans quels secteurs peut-on en rencontrer ?

 

XVIII. À l'aide du doc.  8, calculez :

a)  le nombre d'entreprises artisanales en milliers :

b)  la proportion des entreprises artisanales dans le total des entreprises ..........  %

 

XIX.  a) Doc.  9 : les créations d'entreprises artisanales compensent-elles  les disparitions ?

b) Quels statuts juridiques adoptent généralement les entreprises artisanales ?

 

XX.     Doc.  10 : Quelles sont les forces et les faiblesses de l'entreprise artisanale ?  Doc. 11 : Qu'est-ce que la sous-traitance ? Pourquoi se développe-t-elle ?

 

 

 

IX.Les sociétés anonymes : actions et obligations, autofinancement, groupes et holdings

 

 

I.           L'origine des sociétés anonymes (S.A.)

 

 La société anonyme est la forme fondamentale de l'activité du régime capitaliste.  Elle a été organisée au milieu du XVIIIe siècle, puis s'est perfectionnée par la suite.  On a dit à son sujet : " Le capitalisme moderne n'aurait pas pu se constituer si la société par actions n'avait pas existé.  " (J.  Lhomme)

 Les entreprises de type capitaliste ont des besoins considérables de capitaux : pour les satisfaire, elles font appel à la masse des épargnants.  En échange du capital apporté à la constitution ou au fonctionnement de l'entreprise, on reçoit un titre appelé action.  L'actionnaire, proportionnelle ment à sa part, est l'un des propriétaires de l'entreprise.  La S.A.  est donc essentiellement une société de capitaux.  Celui qui possède une ou plusieurs actions a la garantie que le risque est limité à ce placement et ne s'étend pas à tout son avoir : telle est la disposition fondamentale des sociétés anonymes.  Les sociétés émettent aussi des obligations, qui ne sont pas des parts de propriété de l'entreprise et par conséquent ne participent ni aux bénéfices, ni aux pertes mais rapportent un pourcentage fixe.  comme un prêt.

 Depuis le début du XIXe siècle, le nombre d'entreprises importantes transformées en sociétés anonymes par actions n'a cessé de croître dans tous les pays de type capitaliste.

J.-A.  Lesourd et C.  Gérard.

 L'Histoire économique XIXe et XXe siècles,

tome 1, Armand Colin, 1963.

 

II.         Taux d'autofinancement des sociétés

 

$$$$p121

 

III.       Tableau de financement des entreprises françaises (flux nets en %)

 

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IV.       Les petits porteurs

 

Second sujet de frustration pour les petits actionnaires : les difficultés qu'ils rencontrent pour voter et se faire entendre au sein des assemblées générales.  En principe chaque action donne droit à une voix.  Mais encore faut-il pouvoir être présent.  Or 80 % des petits porteurs résident en province.  Sensible au problème, le gouvernement a promulgué le 3 janvier 1988 un décret permettant de voter par correspondance.  En théorie, la procédure est simple : il suffit de prouver sa qualité d'actionnaire au moyen d'une attestation délivrée par l'établissement dépositaire des actions et de réclamer à la société concernée les documents et les formules nécessaires par lettre recommandée.

 Dans la réalité, voter par correspondance relève de l'exploit.  Pour commencer, l'épargnant n'a guère de chances d'être prévenu et lorsqu'il apprendra la date de la réunion, il ne lui restera que quelques jours pour effectuer les démarches ! L'obtention de l'attestation prendra ensuite un délai respectable.  Le service de gestion des valeurs mobilières de la banque s'adressant lui-même à l'agent de change qui exécute les ordres.  il y a même de fortes chances pour que le précieux papier parvienne à l'épargnant quelques jours après l'assemblée.

 Quelques actionnaires bien informés et particulièrement têtus réussissent tout de même à réunir toutes les pièces en temps voulu.  Mais leurs voix ne semblent pas avoir la même qualité que celle des actionnaires présents.  Le décompte des votes par correspondance après chaque résolution, constate M" Gérard Gérardin.  le secrétaire général de 1'Association nationale des actionnaires français (Anaf), a généralement lieu " dans la plus franche rigolade ".

Jean-Jérôme Bertolus, Science et Vie Économie.

avril 1989.

 

 

V.         Contrôles en cascade

 

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VI.       Quels sont les différents moyens dont la S.A.  dispose pour financer ses investissements ?

 Utilisez les doc.  1 et 2 afin de compléter le schéma ci-contre en plaçant correctement les :

·      Prêts bancaires

·      Autofinancement

·      émissions d'actions

·      émissions d'obligations.

 

VII.     D'après votre cours et le doc.  1, dites pourquoi la S.A.  permet de réunir beaucoup plus de capitaux que la société de personnes ou la S.P.R.L.

 

VIII.   Qu'appelle-t-on "autofinancement" ? Citez les conditions qui le permettent. 

 

IX.       a) Quel avantage présente ce moyen de  financement pour l'entreprise ?

b) L'évolution récente, en France, du taux d'autofinancement (autofinancement par rapport à l'investissement) vous paraît-elle satisfaisante ?

 

X.         a) Observez, dans les ressources financières des entreprises (doc.  3), l'évolution de la part des émissions d'actions de 1982 à 1990.

b) À travers ce même tableau (doc.  3), quelle est la part des achats d'actions dans les "emplois" ? Que peut-elle signifier ?

 

XI.       Recherchez dans votre cours les caractéristiques respectives d'une action et d'une obligation et comparez les.

 

XII.     Doc. 4. : Pour quelles raisons les petits actionnaires n'assistent-ils pas aux assemblées générales ? La possibilité de voter par correspondance est-elle susceptible d'améliorer cette situation ?

 

XIII.   Dans ces conditions, qui détient réellement le pouvoir dans les S.A. ? Est-il nécessaire de détenir la majorité des actions d'une société pour la contrôler ? Pourquoi ?

 

 

Financement de l'investissement

 

  Emplois Ressources                      1982 1990 19X2 1990

* Formation brute de capital fixe 74,2 52.0 42.7 4416 .  Épargne brute

Créances-dettes

 commerciales        4,7   8,9 2,3   0,7  * Comptes et sociétés rActions             6,9   20.2 8,4  2,6  * Obligations ·OPCVM                     5.7       2,2  * Billets de trésorerie * Actifs financiers  1,7   2,4 39,7  34,5 r Dettes bancaires rliquidités          9,7   8,0 -2,4  -1,2 * Ajustement rAutres              2,8   2,8  9,3  16,6 * Actions

Total                100   100  100  100

 

       INSEE.  " La France des entreprises ", hors série de L 'Entreprise 1991.

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a) Pourquoi peut-on dire que le groupe de Bernard Arnault a pris le contrôle de LVMH Louis   Vuitton-Moët-Hennessy) ?

b) Qu'ont en commun les entreprises de ce groupe !

 

a) La Financière Agache occupe une place centrale dans le doc.  5, comment appelle-t-on cette société !

 

bl La famille Arnault avait-elle en 1989 le contrôle de la Financière Agache ! Pourquoi !

 

C) La Financière Christian Dior ! Pourquoi !

Agache contrôlait-elle

 

 

 

X. Études de cas : La société ANDROS et le groupe BOUYGUES

 

 

 

I.           Le géant de la confiture

 

 Tout le monde connaît les confitures Andros et celles de " Bonne Maman " ainsi d'ailleurs que les confiseries Pierrot Gourmand.  Mais on sait beaucoup moins que ces douceurs sont lotoises.

 C'est qu'Andros est passé en toute discrétion médiatique d'une société familiale à la dimension d'un géant industriel qui réalise un chiffre d'affaires pour l'ensemble du groupe de 800 millions de francs'.  Un chiffre pas très courant en Midi-Pyrénées.

 Quarante pour cent de la confiture fabriquée en France et vendue dans les magasins français est produite par Andros qui, au surplus, réalise la moitié des exportations françaises dans le monde.  Principalement en Allemagne, Belgique.  États-Unis, Hollande, Japon, Canada et même en Grande-Bretagne.

 Ce qui n'étonne pas Frédéric Gervoson, directeur général de la société, puisque, dit-il, " on fabrique les meilleures confitures.  On a une des meilleures images de marque du monde.  Nous le constatons lors des salons internationaux auxquels nous participons.  "

 Même le très british " Marks and Spencer " est louangeur, parait-il, sur ces spécialités.  Sans être encore toutefois passé à l'achat.  Quand au Sunday Time, il vote, lui aussi, Andros.

La Dépêche du Midi.  supplément économique,

15novembre1988.

 

II.         Le relais de la confiture-maison

 

Tous les industriels, fussent-ils géants, ont leurs concurrents.  Le plus important sinon le plus redoutable.  pour Andros comme pour tous les " confituriers ", est la maîtresse de maison qui confectionne ses marmelades et ses gelées.  Par chance, cette productrice a une activité très inégale.  Elle s'active surtout les années où les fruits sont abordables et donc peu chers et fabrique moins ]es années de pénurie.

 Mais ce concurrent est aussi un allié.  I1 contribue en effet beaucoup à maintenir la consommation de confiture.  Quand les pots et les placards familiaux sont vides.  les familles n'arrêtent pas pour autant de manger de la confiture.  I1 faut bien alors en acheter.  La confiture industrielle prend le relais.

 Andros a su fort bien utiliser cette spécialité d'un marché très traditionnel et particulier en créant des confitures haut de gamme qui rappellent celles confectionnées à la maison et au surplus baptisées "Bonne Maman".  Excellente idée de marketing[10] !

 Les capsules à carreaux rouge et blanc et bleu et blanc qui sentent bon la cuisine à 1 ancienne et que les consommateurs collectionnent, sont présentes partout.  De l'épicerie de quartier au petit déjeuner pris dans 1 avion ou dans un bon hôtel de France ou à l'étranger Un très efficace voyageur de commerce.

La Dépêche du Midi.  op.  cit.

 

 

III.       Contribution de l'agro-alimentaire dans les exportations françaises de produits

 

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IV.       Diversifier la gamme de produits

 

 

V.         Bonne Maman achète Mamie Nova

 

 

VI.       Histoire du groupe Bouygues

 

 

VII.     L'ordre du "Minorange"

 

 

VIII.   Du béton à la télévision

 

 Quelle différence y a-t-il entre le pont de l'île de Ré, Dorothée sur TF1, le film "Les Sept Derniers Jours de Laura Palmer" et les surgelés Patigel ? Aucune.  Ce sont tous des produits Bouygues.  Mais pour l'empereur du BTP[11], l'île de Ré est déjà une vieille affaire.  Dans un environnement difficile pour son activité d'origine, le leader européen de la construction met depuis trois ans la pression sur des orientations nouvelles : diversifications dans les services aux entreprises, aux collectivités locales, exploration de nouveaux territoires dans l'informatique et les métiers connexes, offensive dans les réseaux d'énergie, la communication, le cinéma, l'agro-alimentaire,

 Comme le soulignait M. Martin Bouygues, son président, face à la crise qui frappe aujourd'hui l'immobilier et à la compétition qui se durcit sur les marchés de la route ou du bâtiment, il n'était pas question pour l'entreprise (64,3 milliards de francs de chiffre d'affaires en 1991) de demeurer inerte.

G.  Le Quang, Le Nouvel Économiste, 19 juin 1992.

 

IX.       Le capital de T.F.1.

 

·      Prix de vente au public :                               165 F l'action.

·      Privatisation :                                 le 4 avril 1987.

·      Vente aux gros actionnaires :          3 milliards de FRF.

 

·      Public : 50 % (10 500 000 actions vendues à la privatisation).

·      Bouygyes : 25 %.

·      Banques : 13 % (le Crédit Lyonnais, la Société Générale, la banque Indosuez, la banque Worms).

·      FIVAC- GMF : 6 %.

·      Divers : 6 %.

 

X.         Un entretien avec Patrick Le Lay[12]

 

Une chiquenaude du revers de la main sur la rubrique "Télévision" du Figaro.  " Et voilà ! ce genre d'émission n'a vraiment plus sa place en prime time[13] ! " Ponctuel à notre rendez-vous - 8 heures du matin -, Patrick Le Lay n'a même pas pris le temps de s'asseoir devant son petit déjeuner.  I1 s'est excusé, a ouvert le journal à la dernière page, et le sale chiffre est tombé dans sa tasse de thé : 12 %.  Hier soir, " Questions à domicile " n'a fait que 12 % d'audience.  [...]

 Sous ses cheveux soignés de clergyman, on devine le computer intégré qui mouline au quart de tour : calcul en temps réel : " Une chaîne commerciale ne peut pas se permettre ça, je me tue à le répéter ! " [...]

L'Expansion, 16 octobre 1988. 

 

XI.       La gestion d'une chaîne privée

 

1.    Recettes de la chaîne

2.    Dépenses publicitaires des annonceurs

3.    Programmes (achats ou créations)

4.    Audience  =  nombre de téléspectateurs

 

 

 

 

 

XII.     D'après le doc."Géant de la confiture", quelle est la part des confitures Andros :

·      sur le marché français ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

·      dans les exportations françaises de confitures"

 

XIII.   Cherchez des noms de concurrents du géant de la confiture ._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

XIV.  À quelle branche d'activité économique appartient à l'entreprise Andros ?

 

XV.     Quel rôle joue aujourd'hui cette branche dans le commerce extérieur français ?

 

XVI.  Pourquoi avoir choisi l'expression "Bonne Maman" comme marque de confiture ?

 

XVII.  Quel est l'aspect du conditionnement présente sur la photo ?  Pourquoi ?

 

XVIII. La part du capital de TFI détenue par Bouygues lui assure-t-elle le contrôle de la chaîne ?  Pourquoi ?

 

XIX.  Pour quelles raisons Francis Bouygues a-t-il choisi de mettre de I'argent dans TF1 ?

 

XX.     Complétez le schéma ci-dessus (doc.9) en reliant chacun des éléments par des flèches.  Vous obtenez alors le circuit simplifié du financement d'une chaîne de télévision privée.

 

XXI.  D'après les doc.  9 et 10, pourquoi la part d'audience est-elle fondamentale dans la logique de fonctionnement d'une télévision privée ?

 

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I.  1 m roo F en 1991 sans la biscuiterie.  L 'Expansion, n" 440.

Un groupe diversifié : Bouygues,, du bâtiment à la télévision

 

7.  Bénéfices : la part croissante    de la diversification

 

" Doc.  5, 7, 8 :

 

 

 

 

XI.Les coopératives : l'exemple de la verrerie ouvrière d'ALBI

 

1.  L'origine de la Verrerie ouvrière d'Albi

 

 

À la fin du XIXème  siècle existait, à Carmaux, une importante verrerie à bouteilles.  Cette verrerie s'était installée à proximité des mines de charbon qui lui fournissaient le combustible destiné à alimenter ses gazogènes.  Au cours de l'année 1895, un grand mouvement de grève opposa la direction de cette verrerie à son personnel.  Le motif en était le renvoi par le patron de deux délégués du syndicat.

 Dans un élan de solidarité, les verriers carmausins prirent fait et cause pour les licenciés : Jaurès, depuis peu de temps député de Carmaux, apporta son appui aux grévistes.  Le patron arrêta l'usine.  quitta Carmaux et la grève prit une tournure tragique.  Avant son départ, le patron avait fait placarder sur les portes de l'usine l'affiche suivante :

 " Les ouvriers des verreries de Carmaux ayant quitté le travail sans motif, l'usine est fermée par ce fait.  "

 Le 15 août 1895.  les livrets de travail sont rendus à tous les ouvriers.  Ils sont licenciés.  C'est ce que nous appelons aujourd'hui le " lock-out ".  Le conflit se prolongeant et son issue paraissant incertaine, l'idée de créer une verrerie-coopérative prit naissance dans l'esprit des grévistes.

 Un comité d'initiative fut formé à Paris, vers le 10 novembre 1896, sous les auspices des membres des coopératives de consommation.  Des souscriptions furent organisées dans toute la France pour constituer le capital de la verrerie coopérative.  Le capital fut divisé en cinq mille actions de 100 francs.

 Une vieille dame, Mme Dembourg, animée d'aspirations sociales généreuses, avait remis aux fondateurs une somme de 100 000 francs.  Cela permit l'achat d'un vaste terrain marécageux de 44 000 mètres carrés.

 Jaurès consacra toute son éloquence à cette oeuvre et, dans le midi de la France, il clama la détresse des verriers au cours de nombreuses réunions publiques.

 En dépit des obstacles insurmontables, le 25 octobre 1896, le premier four était prêt à être allumé et l'usine presque terminée.  À cette occasion, une grande fête populaire, présidée par Jaurès, eut lieu, ainsi qu'un banquet de mille deux cents convives dans la cour de l'usine.

La Dépêche du Midi, 13 décembre 1978.

 

 

Pourquoi, au départ, les ouvriers ont-ils choisi le statut de coopérative ?

 

1. Les principes du mouvement coopératif

 

 "Comment avons-nous fondé Chèque Déjeuner ? Nous nous sommes mis à vingt-quatre pour réunir 10 000 francs (en 1964) [...].

 Un quart de siècle plus tard.  Georges Rino peut se targuer d'avoir fait mouche.  Avec 106 millions de francs de chiffre d'affaires en 1989 et 3,3 milliards de francs d'émissions de chèques déjeuner.  sa société est le deuxième plus gros émetteur de titres restaurants français (avec 37 % du marché national) après le groupe ACCOR.

 Un succès qui, selon Georges Rino, n'enlève rien à l'esprit coopératif de Chèque Déjeuner.  " I1 faut dissocier, estime-t-il, le travail.  qui est le même dans une SCOP que dans une entreprise capitaliste.  et l'esprit coopératif.  qui est tout le reste..."

Valérie Devillechabrolle.  Le Monde.  27 février 1991.

 La convention collective est un modèle du genre : " II est du devoir de chaque travailleur d'être syndiqué ", lit-on, par exemple, dans son article 3, et, de fait, 85 % des salariés sont affiliés à un syndicat.

 Les négociations salariales ne manquent pas de sel non plus [...].  " Quand ils sont venus me demander une prime de vie chère, se souvient Georges Rino notamment, je leur ai répondu que, dans leur intérêt, il valait mieux investir cet argent : si nous nous étions réparti une prime immédiate, nous aurions travaillé pour ceux qui.  comme moi, s'en vont bientôt !"

2.  Bons de souscription convertibles en actions VOA

 

·a)quelle est, d 'après le doc. 1, l'origine historique de la verrerie ouvrière d'Albi   (VOA) ?

 

b) Comment pouvez-vous qualifier les relations entre l'employeur et ses ouvriers à Carmaux en 1895 ?

 

I Indiquez les différences entre une coopérative et une entreprise capitaliste.

 

En quoi consiste l'idéal coopératif ?

Les coopératives : l'exemple de la Verrerie

3.  L'évolution récente de la Verrerie d'Albi

ouvrière d'Albi

 

 

La fin d'un idéal

 

 

 La Verrerie ouvrière d'Albi, fondée par Jean Jaurès en 1896, devrait en finir avec son statut de coopérative.  L'assemblée générale extraordinaire de son personnel, réunie jeudi 12 octobre a accepté le principe d'une reprise par le groupe Novalliance pour préserver les trois cent cinquante emplois et effectuer les investissements nécessaires.

 Cette transformation d'une des dernières grandes vitrines du mouvement coopératif français en simple société de droit privé est l'aboutissement de plusieurs années de crise.  Lu .Monde.  14 octobre 1989.

 Comme prévu, la Verrerie ouvrière d'Albi (VOA) a abandonné son statut coopératif pour s'associer aux groupes Novalliance et Saint-Gobain.

 Le capital social de Qualiver-VOA se montera à 75 millions de francs, contre 8 millions de francs précédemment pour la VOA.  I1 sera réparti entre Novalliance (50 millions de francs), Saint-Gobain (10 millions de francs) et la VOA (15 millions de francs).  [...]

 Mais les principes égalitaires de la VOA sont en partie sauvegardés, grâce à la création, avec 20 % de l'ancien capital de la VOA, d'une nouvelle unité qui aura en charge le conditionnement et l'expédition des bouteilles.

           Les Échos.  26 décembre 1989.

 

 

a) Pouvez-vous expliquer l'abandon du statut de coopérative ?

 

 

b) Que peuvent apporter les nouveaux propriétaires à la Verrerie ouvrière d'Albi ?

 

 

 Un autre événement a marqué la VOA en 1990 : l'entreprise est passée du quatrième au troisième rang des verriers du grand Sud.

 Spécialiste de séries moyennes et de modèles personnalisés, la VOA peut répondre aux besoins les plus spécifiques et les plus exigeants des marques les plus prestigieuses, telles que Get, Ricard, Martini, Agruma, Pernod, Les Compagnies des sels du Midi.

 Avec un pool de plus de 1 000 clients, l'entreprise confirme aujourd'hui 30 % de taux de pénétration dans le sud-ouest (hors Bordeaux) et 20 % sur le pourtour méditerranéen.  Mais la VOA ne s'en tiendra pas là.  II y a aussi de grands vignobles à l'étranger, et particulièrement en Espagne.

 En 1990, l'entreprise a investi 75 millions de francs.

 En 1991, la VOA continuera de se moderniser et prévoit à nouveau 75 millions d'investissements.  Deux lignes de fabrication sur six seront entièrement refaites : l'automatisation et la modernisation des outils de fabrication et de contrôle seront encore développées.

 En 1992, la VOA sera une entreprise neuve et tournera à pleine production.  Elle fabriquera alors 350 millions de bouteilles par an.  Publicité VOA

Pourquoi le groupe Novalliance ?

 Parce que si nous avons une histoire Novalliance en a une aussi.  C'est un groupe qui fédère les PME.  I1 ne reprend pas des entreprises en difficulté, comme d'autres.  Mais intervient dans des périodes où il y a des investissements à faire.

Et qu'est-ce que Novalliance va apporter à la VOA?

 D'abord des fonds propres : notre programme d'investissement s'élève à 180 millions.  Notre nouvel actionnaire nous apporte 100 millions, qui ne coûteront rien à l'entreprise.  Et nous permettront de rester dans la course, et de répondre au défi européen.  À Albi, nous sommes au coeur du vignoble européen.  Mais pour nous implanter sur ce marché qui s'ouvre, il nous faut un outil puissant et modernisé.  Et c'est ce que notre nouvel actionnaire va nous permettre d'acquérir.  Le verre est-il encore un matériau d'avenir ?

 Mais oui ! Notre époque est très sensible - à juste titre - aux problèmes de l'environnement.  Et notre concurrent direct, le plastique - n'a pas ou n'a plus - la bonne réputation que nous avons nous, fabricants de verre.

         La Dépêche du Midi.  19 avril 1990.

 

· a) Doc.  7 : Que produit la VOA ! _ _ _ _ _ _ _ _ _ _    bi Est-elle bien placée sur le marché (doc.  71 !

 

· Quels sont les thèmes de la communication publicitaire de la VOA (doc.  7 et photo ci-dessus) ? I

 

 

 

XII.Une entreprise publique : la SNCF

 

1.  Les missions de service public de la SNCF

 

I

 

 C'est pourtant cette notion de service public qui continue à justifier l'énormité des concours consentis chaque année par l'État (près de 35 milliards en 1988, compte tenu des charges de retraite).  Ces concours se répartissent en quatre catégories.  Il y a d'abord celui versé, explicitement, au titre de la compensation des missions de service public.  I1 s'agit de payer la différence entre le prix de vente (à un coût " social ") et le prix de revient réel du ticket de chemin de fer.  En pratique, ce concours contribue, pour l'essentiel, à financer le déficit du réseau de la banlieue parisienne.  Les trois autres formes de concours sont la contribution à l'entretien d'infrastructures, le concours aux charges de retraites et le concours "exceptionnel" destiné à combler le déficit d'exploitation.  [...]

 La SNCF n'est donc pas tenue de financer elle-même son déficit : c'est l'État, autrement dit le contribuable, qui s'en charge.

 Avec un endettement supérieur d'un tiers à son chiffre d'affaires (respectivement 100 et 77 milliards), avec un tiers de son chiffre d'affaires sous forme de contributions de l'État (près de 30 milliards), la SNCF a du pain sur la planche si elle veut effectivement, comme elle le prétend, accéder au firmament des entreprises nationales rentables.

 Le budget 1989 prévoit un retour apparent à l'équilibre d'exploitation, pour la première fois depuis dix ans.

        Didier Pavy, Dynasteurs, juillet 1989.

 

 

 Pour l'avenir, le TGV joue en tout cas, en effet, un rôle essentiel.  Les spécialistes de l'Observatoire économique du ministère des Transports (OEST) prédisent un recul du trafic ferroviaire marchandises de 1,7 % par an jusqu'en 1993, alors que le trafic voyageurs sur les lignes rapides augmenterait, lui, de 3,6 % par an.  [...]

 Le recul du trafic marchandises est dû pour une part à l'érosion globale du trafic des matières premières, mais surtout aux succès remportés par la concurrence routière.  L'extension du réseau autoroutier, la modernisation des véhicules et, ces dernières années, la baisse du prix du carburant ont favorisé la route au détriment du rail.  En 1988, les prix de revient de la route ont encore reculé de 6 %.  [...]

 Le fer de lance de l'entreprise SNCF, à moyen terme, c'est donc bien le trafic voyageurs.  Mais la position encore dominante du rail est l'a aussi menacée.

 Premier concurrent : l'avion.[...]

 Heureusement pour la SNCF, l'encombrement de l'espace aérien, la crainte des retards au décollage et l'éloignement des aéroports des centres-villes jouent, au contraire, en faveur du TGV.

                            Didier Pavy, op.cit.

 

 

  L'abandon de certaines dessertes ne se traduit pas toujours pour l'entreprise par une perte d'activité : ce qu'elle perd sur le rail, elle le récupère par la route.  La SNCF est le premier "autocariste" de France, avec sa société Cariane, qui gère une flotte de 1 500 bus, et l'un des premiers transporteurs routiers, avec Calberson.  Elle possède une importante agence de voyages (Frantour), des hôtels, des résidences de vacances...  Bref, elle n'est pas seulement une société de chemins de fer, mais aussi - et de plus en plus - un groupe de transports et de tourisme.  Et le TGV n'y est pas pour rien.

                 H. Bentégeat, L 'Expansion, 19 septembre 1992

II En quoi consistent les " missions de service public " de la SNCF  ? (doc.  1 et dernier paragraphe du doc.  6)

 

 

2 Pourquoi, jusqu'en  en 1989, la SNCF a-t-elle été déficitaire ?

 

 

 Comment ce déficit a-t-il été financé ?

 

 

À travers les doc.  2 et 3, expliquez quels concurrents la SNCF doit   affronter.  Comment y parvient-elle ?

Une entreprise publique : la SNCF

 

I. Les conséquences du TGV sur la gestion de la SNCF

 

 [...] Le TGV a fait de la SNCF une entreprise bénéficiaire.  Auparavant, ses déficits structurels étaient considérés comme la rançon naturelle payée à ses missions de service public.  Pour la première fois depuis plus de trente-cinq ans, elle enregistrait en 1989 et 1990, grâce au TGV, deux exercices bénéficiaires, après avoir perdu plus de 33 milliards de francs au cours des neuf années précédentes.

 Le TGV, qui assurera dans trois ans la moitié du trafic voyageurs, absorbe déjà plus de 50 % des investissements de la SNCF, représente l'essentiel de ses bénéfices et emploie moins de... 10 % de ses effectifs (dont 400 conducteurs sur une population de 16 000 roulants).  [...]

 Beaucoup de cheminots éprouvent en effet le sentiment d'une SNCF à deux vitesses : il y a ceux qui travaillent pour le TGV - les seigneurs du rail -, et tous les autres.  En fait, il n'y a ni discrimination statutaire ni traitement de faveur.  Les conducteurs de TGV ont des primes plus importantes en raison des distances supérieures qu'ils parcourent, et non de par leur fonction.  Mais on n'empêchera pas un chef de gare adjoint en Lozère, qui ne voit défiler que de vieilles michelines poussives, de se sentir un laissé-pour-compte du système.  " Les cheminots admirent et détestent le TGV ", estime un membre de la direction fret dans un livre récent qui leur est consacré'.  " Ils pensent qu'on va sacrifier des pans entiers de l'entreprise pour lui.  " [...]

 " On ne conteste pas l'outil technique, mais l'alibi qu'il représente pour détourner la SNCF de sa mission de service public ", accuse-t-on à la CGT.  De fait, la SNCF doit obéir aujourd'hui à deux logiques dont la compatibilité est loin d'être évidente.  D'un côté une logique d'entreprise privée évoluant dans un univers concurrentiel, supposant un fonctionnement modernisé et un minimum de rentabilité.  De l'autre, une logique d'entreprise publique au service de la collectivité, remplissant des missions par nature déficitaires.  En caricaturant, c'est la grande distance contre la petite, la culture TGV poussant à fermer des lignes secondaires que la culture de desserte globale inciterait à conserver.

H.  Bentegeat, L 'Expansion, op.  cit.

 

1.  Ch.  Kerdellant.  Les Cheminots.  génération TGV                                                     Éd.  Critérion.  1992.

 

" Dans le TGV, on a l'impression de penser plus vite.  Ça oblige à être moderne, efficace.  " Jacques de Courson, consultant au Groupe Ten.  est un habitué : pendant sept ans directeur adjoint de l'agence d'urbanisme de Lyon, mais sa famille habitant Paris, il a pris le TGV tous les jours.  Ils ne sont aujourd'hui qu'une quinzaine à faire la navette quotidienne avec Le Creusot, quatre-vingts entre Vendôme et Paris, quatre cents au total entre Tours, Le Mans et Paris.

 La SNCF les appelle les " grands voyageurs " et remarque que ces " fréquents "-là sont beaucoup plus haut de gamme que l'abonné des trains Corail.  18 % de cadres sup au lieu de la moyenne de 13 % pour les passagers " tous trains ", 22 % de professions intermédiaires au lieu de 13 % - ils se déplacent plus volontiers en première (24 % contre 16 %) et davantage pour affaires (31 % au lieu de 16 %).  Que font-ils dans le train ? Ils travaillent.  "C'est une oasis !" s'émerveille Jacques de Courson.  Ce qu'il apprécie le plus ? "Ne pas être dérangé par le téléphone" (un passager sur cinq seulement utilise les cabines -15 francs la minute - installées dans les rames).

 Autant de clients modèles, tous ces Gentils Voyageurs (GV) ? Pas tant que ça.  Le TGV, comme tout service public, a généré sa propre engeance d'usagers remontés.  À Vendôme, un jour de juillet, une poignée de desperados - membres de l'association d'usagers locaux se sont couchés sur la voie pour protester contre la politique tarifaire.  " C'était ma première manifestation ", confie une secrétaire de direction, digne et outragée.

 Les GV n'aiment pas : "Ça nous retarde", remarque, cynique, Bernard Héron, technicien d'édition à Paris le jour, Tourangeau d'adoption la nuit,  TGV monde cruel...  " Les mécontents sont des gens qui n'ont rien à faire dans ces trains-là ", affirme froidement Christian Guéry.  Entendez qu'ils sont autant d'erreurs de marketing : des cadres moyens fourvoyés dans des trains supérieurs...  Le TGV, monde à deux vitesses.

    Sylvie Santini, L 'Expansion, 19 septembre 1991.

 

 IL            ·I       I II            · Qui prend le TCV !

 

· Avec ce train à grande vitesse, pensez-vous que la SNCF effectue encore une "mission de service public"  ?

 

VENDÔMB

 

TOURS -

Expliquez pourquoi, après avoir lu les doc.  2 et 5, le TCV joue un rôle capital dans l'avenir de la SNCF.

· Quelles différences y a-t-il entre une  logique d'entreprise publique x et une .  logique d'entreprise privée ~ i Montre-les à partir de l'exemple   de la SNCF avant et après le TGV.

 

 

 

XIII.Une administration : la justice

 

1. Ses origines

 

 

 Il y a un cercle vicieux de la vengeance et nous ne soupçonnons pas à quel point il pèse sur les sociétés primitives.  Ce cercle n'existe pas pour nous.  Quelle est la raison de ce privilège ? À cette question, on peut apporter une réponse catégorique sur le plan des institutions.  C'est le système judiciaire qui écarte la menace de la vengeance.  I1 ne supprime pas la vengeance : il la limite effectivement à une représaille unique dont l'exercice est confié à une autorité souveraine et spécialisée dans son domaine.  Les décisions de l'autorité judiciaire s'affirment toujours comme le dernier mot de la vengeance.  [...]

 De celui qui se fait vengeance lui-même, la langue anglaise affirme : He rakes the law into his own hands, " il prend la loi dans ses propres mains ", I1 n'y a pas de différence de principe entre vengeance privée et vengeance publique, mais il y a une différence énorme sur le plan social : la vengeance n'est plus vengée ; le processus est fini ; le danger d'escalade est écarté.

René Girard.  Cahiers Français, n° 251.  mai-juin 1991.                         Quelle est selon René Girard (doc.  1) une des raisons d'être du système judiciaire dans nos sociétés ? Y en a-t-il d'autres ?

 

2. Ses principes

 

 De tout temps, la justice a été considérée comme un attribut essentiel de la souveraineté : les jugements sont d'ailleurs rendus "au nom du peuple français".  À ce titre, l'État a le monopole de la justice, en ce sens qu'aucune autre autorité que les cours et les tribunaux légalement institués par l'État n'ont le pouvoir de rendre des jugements (ou des arrêts) ayant autorité de chose jugée et force exécutoire.

 En tant qu'elle constitue un monopole de l'État, la justice est un service public, peut-être le plus éminent de tous, qui est géré par un ministère que l'on appelle communément la " Chancellerie ".

 Comme tout service public, la justice est gouvernée par un principe d'égalité ; ce qui signifie que toute personne a une égale vocation à être jugée par les mêmes juridictions et selon les mêmes règles, sans la moindre discrimination.

 En principe, la justice est gratuite, ce qui veut dire que les plaideurs ne paient pas leurs juges (le temps des " épices " a disparu au moment de la Révolution française) : les juges sont des fonctionnaires rémunérés par l'État.  Mais les mots sont trompeurs.  C'est un fait que tout procès entraîne inévitablement des frais, car si les plaideurs ne paient pas leurs juges, ils doivent en revanche payer des honoraires et des émoluments aux auxiliaires de justice qui leur apportent leur concours (avocat, avoué d'appel, huissier de justice, etc.), et parfois même aux témoins et aux experts.  La charge de ces frais (que l'on appelle les " dépens ") incombe en principe à celui des plaideurs qui a perdu son procès.

Roger Perrot.  Cahiers Français.  n° 251, op.  cit.

 

Quels sont les grands principes d'un service public assuré par une administration ?

 

Les services non-marchands rendus par les administrations sont-ils gratuits ?  Répondez en utilisant le doc.  2 et renseignez-vous au palais de justice de votre domicile pour savoir de quel moyen peut disposer un individu sans ressources.

Une administration : la justice

 

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3.  Les différentes juridictions en France

 

5 a) Quel est le rôle du juge d'instruction !

Juridictions pénales

I Devant quel tribunal figurant dans le  doc.3serègle :

  un problème de voisinage (bruit  gênant) !

 

 - un litige avec son employeur ! ..........

 

 - un litige avec son fournisseur (si l'on est  commerçant) ?

 

 - un cas de conduite en état d'ivresse !

 

 

- un divorce !

 

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O

- un litige avec l'administration des

impôts sur le calcul de son impôt sur le              revenu !

 

- un cas de non-respect du code de la route!  - une affaire de vol à main armée ! .......

 

- une affaire de chèque sans provision !

 

 

b) Recherchez quels sont les rôles de la Cour d'appel et de la Cour de cassation ! ............. 

 

 

 d L'encombrement de la justice

 

 Le problème majeur est aujourd'hui celui de l'encombrement de la justice : en l'espace de dix ans le volume de la masse contentieuse' a plus que doublé.  Avec un nombre de magistrats2 qui n'a guère augmenté (environ 6 000 dans l'ordre judiciaire)3, c'est miracle que le fonctionnement de la justice ne soit pas paralysé : il faut toute la haute conscience que les magistrats français ont de leur charge pour faire face à une telle situation.  Mais il en résulte d'inévitables lenteurs qui sont souvent mal ressenties par l'opinion publique.  Martine Cantat.  Cahiers français, n° 251, mai-juin 1991.

1.  Nombre d'affaires traitées.

2.  Entre 1982 et 1990 le nombre de magistrats a augmenté de8%.

3.  Sur un total d'environ 50000 personnes employées par le ministère de la Justice.

6 Dans la loi de finances initiale de 1994 (budget de l'État), il est prévu, sur un total de dépenses  de 1 427 029 millions de francs, 21 261 millions pour la justice (Notes Bleues du ministère de  l'économie et des Finances) ; calculez ; r le pourcentage et commentez le résultat que cela représente.

 

 

7 D'où vient l'encombrement de la justice ? Quelles i C) en sont les conséquences !

ÉVALUATION DES CONNAISSANCES ET DES SAVOIR-FAIRE

 

 1 3 1 -t oui ! 2-],à peu près...  I 1 I -t pas encore !

 

 la SNCF, malgré son monopole du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   subit la concurrence de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  

Traitez l'information contenue dans un tableau statistique en effectuant les calculs nécessaires :

 

 

1.  Nombre d'entreprises et de leurs salariés par catégorie d'entreprise en i989

 

1 Lire le tableau

  a) II s'agit de la répartition des _ _ _ _ _ _ _ _ _   selon leur_ _ _ _ _ _ _ _ _   .   b) Quelles unités de production ne sont pas dans le champ de l'enquête !

 

  C) Faites une phrase avec les chiffres de la ligne " Artisans-commerçants "

 

  d) Pourquoi les entreprises individuelles sont-elles plus nombreuses que le nombre de salariés qu'elles emploient !

 

 

2 Sélectionner et traiter l'information

  a) Quels calculs convient-il d'effectuer pour comparer les différentes catégories juridiques d'entreprises selon leur importance numérique et le   nombre de salariés qu'elles emploient ! :

 

b) Effectuez les calculs pour les 8 dernières lignes et reportez-les dans les colonnes (2) et (4).

C) Quelle est la catégorie juridique des entreprises la plus fréquente en France !

d) Quelle catégorie emploie la plus forte proportion de salariés !

e) Quel calcul faut-il effectuer si l'on veut connaître le nombre moyen de salariés par type d'entreprise ! _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Effectuez ces calculs comme pour b), et reportez-les dans la colonne (5).

f) Comparez l'effectif salarial moyen des S.A.R.L.  et des sociétés anonymes.

3 Expliquer et résumer

  a) Comment expliquer que la catégorie d'entreprise la plus répandue ne soit pas celle qui emploie le plus de salariés !

 

  b) Résumez l'essentiel des informations que vous venez de dégager de la lecture du tableau 1 : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

 

 

XIV.Capacité et besoin de financement, T.E.S., P.I.B., R.N.B.

 

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XV.Grands équilibres économiques

 

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XVI.La conjoncture en  ....

 

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XVII.Crise et critique du Taylorisme et post-taylorisme

 

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Une usine produisant 50 000 tonnes de yoghourts par an coûtait, il y a dix ans, 100 millions de francs (en francs 1987) et requérait 400 emplois.  Elle coûte aujourd'hui 200 millions et requiert 200 emplois.  Pour chaque salarié, on immobilise 1 million de francs, là, où on immobilisait 250 000 francs de capital.  I1 ne s'agit pourtant pas d'une industrie lourde.  L'évolution est la même dans les services.  Dans une banque, les activités de marché demandaient pour chaque " trader " une table, une calculette et un téléphone.  Aujourd'hui, l'équipement de chaque poste de travail d'un spécialiste des changes et des marchés financiers, en moyens de communication et de calcul, représente un investissement qui varie de 500 000 à 1 million de francs.  On pourrait multiplier les exemples.  Le prix relatif de la technologie est devenu tel que son amortissement en vient à coûter plus que les salaires directs [...], mais l'investissement est essentiel pour répondre aux impératifs de qualité et disposer d'installations modernes.  Antoine Riboud.  La modernisation, mode d'emploi.  Christian Bourgois.  Coll.  10-18.  1987.

 

 Dites "robots" : la grande peur de la machine qui dévore l'emploi

resurgit.  [...]

 Nicolas Toulemonde travaille chez Citroën-Aulnay depuis six mois.  Responsable de l'assemblage des panneaux de côté de la petite AX, ce jeune ingénieur a sous ses ordres vingt-deux êtres humains et quarante-six robots.  " Si je tenais mon poste sur la chaîne de la CX, dans le même atelier, mes troupes seraient constituées de soixante-quinze personnes et de quelques machines automatiques ", explique Nicolas.  [...]

 Compétitivité : le maître mot est lâché.  Le textile, l'industrie du cuir auraient-ils connu des pertes d'effectifs aussi considérables si l'on avait greffé à temps les systèmes automatiques de découpe et l'informatique de gestion permettant l'élimination des stocks et la multiplication des modèles ? La confection choletaise, qui a pris le train à temps, a vu le nombre de ses salariés passer de 13 250 à 19 100 entre 1974 et 1984.  Prenons la production de biens et de services alimentaires.  [...]

 Les Moulins de Bordeaux produisent, par exemple, 600 tonnes de farine journalières avec cinq hommes seulement, et l'usine de chewing-gum Hollywood de Châtellerault débite ses 9 millions d'unités quotidiennes sous la surveillance de deux travailleurs.  I...] Ce qui n'empêche pas l'emploi de rester globalement stable dans la branche depuis 1949.  L'Événement Jeudi 27 septembre l988.

 

PROGRÈS TECHNIQUE, INNOVATION ET EMPLOI

 

 

 

 

 

 

     ♦    Voir aussi...

 

* Ouvrages :

A Beitone, C.  Dolk, i.-P, Guidoni, A.  Legardez tagardez, Dictionnaire des sciences économiques, Armand Colin, 1991.

J.  Généreux, Économie politique, tome 9 t P " Macroéconornie et comptabilité nationale ", Les Fondamentaux, Hachette Supérieur, 1991·,

 

Tableaux de l'économie française (TEF), publication annuelle de l'INSEE.  Banque de données économiques et sociale

 

Un jeu (proposé par Livia Paolini, promo 98)

1.      « Comprendre les mécanismes de base de l’économie d’entreprise », livre / jeu de rôle publié en 1995 par European training Institute, Yserstraat 30b/020, 8400 Ostende, tél. : 059/70 78 41

 

 

Quelques articles récents et proposition d'utilisation (proposition de Catherine Lagneau, promo 98)

 

À propos de la croissance économique

• Fiches de l’actualité du journal “le Soir”

               Fiche n°106 du 23 mai 1996: “La croissance économique”.

               Fiche n° 95 du 7 mars 1996: “La mondialisation de l’économie”.

 

À propos de la comptabilité nationale et du budget de l’État

• Cahier du Petit Ligueur n°9 “L’argent circule”

               - page 17: “Créer et payer des services pour tous” (voir * page 4).

               - pages 18 et 19: “De l’argent qui rentre... de l’argent qui sort” (voir * page 4).

               - page 27: “Être riche, ce n’est pas seulement produire”.

• Cahier du Petit Ligueur n°3 “La Belgique État fédéral”

               - pages 28 à 32 “Le budget de l’État”.

• Fiche de l’actualité du journal “Le Soir”

               Fiche n°116 du 3 octobre 1996: “ Les dettes publiques”.

 

À propos des entreprises et de l’emploi

• Articles du Vif l’Express

               - Vif du 28/11 au 4/12/97: page 22, Économie: “Grandir à tout prix”.

               - Vif du 24 au 30/10/97: page 20, Emploi: “Troc à gogo en solo”.

               - Vif du 7 au 13/11/97: page 16, Politique économique: “Pas d’autres choix”.

• La reprise prochaine de Walibi

               - Journal “Le Soir” du 17/12/97: “Walibi passe sous contrôle américain”.

               - Journal “L’écho” du 17/12/97: “Premier Parks prend amicalement le contrôle du groupe Walibi”.

• Fiche de l’actualité du journal “Le Soir”

               Fiche n°126 du 12 décembre 1996: “La libre concurrence”.

 

À propos des salaires

• Cahier du Petit Ligueur n°9 “L’argent circule”

               - pages 6 et 7: “Combien gagnent les belges ?”.

               - pages 8 et 9: “Que dépensent les familles ?”.

               - pages 10 et 11: “Qui dépense quoi pour manger ?”.

 

 

 

 

À propos de la pollution et du recyclage

• Dossier et cassette vidéo pédagogiques de chez FOST + “Une nouvelle vie pour nos déchets”.

• Magazine FOST + Info de février 1997, “La progressivité des projets FOST +”

• Cassette vidéo de l’émission “Envoyé spécial” de France 2. Titre: “Nos déchets”.

• Cahier du Petit Ligueur n°10: “L’environnement, un allié”.

• Articles du Vif l’Express

- Vif du 28/11 au 4/12/97: page 32, Environnement: “La part du feu”.

- Vif du 12 au 18/12/97: pages 17 à 19, Santé et environnement:

“Les cobayes s’interrogent”.

- Vif du 12 au 18/12/97: page 30, Bruxelles: “Enfin l’épuration”.

- Vif du 24 au 30/10/97: page 42, Environnement: “La traque aux pollueurs”.

• Article du journal “Le Petit Ligueur” du 10/12/97 page 20: “Respecter l’homme en respectant l’environnement”.

 

À propos de la publicité

• Fiche de l’actualité du journal “Le Soir”

               Fiche n°110 du 20 juin 1996: “La publicité”.

 

* Exploitation de textes du Cahier du Petit Ligueur n°9

               - page 17: “Créer et payer des services pour tous”.

               - pages 18 et 19: “De l’argent qui rentre... de l’argent qui sort”.

 

Travail (à réaliser par 2)

 

               1. Quels sont les services qui existent pour tout le monde ?

               2. Qui crée les services publics ?

               3. Qu’est-ce que la TVA ?

               4. Comment l’État fédéral se présente-t-il en Belgique ?

               5. Quels sont les différents niveaux des pouvoirs publics ?

               Donne un exemple concret

               6. Réalise un tableau à 2 colonnes, note dans la colonne de gauche toutes les recettes de l’État et dans la colonne de droite toutes les dépenses de l’État.

               7. Explique ce qu’est le déficit budgétaire.

 

 

 

 

 

     ♦    Évaluation des connaissances et des savoir·faire

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    Auto-évaluation

 

 

Pensez-vous maîtriser les savoirs et savoir-faire suivants ?

·        Savoirs :

 

 

1.      Statuts juridiques de l'entreprise

2.      Capital juridique

3.      Entreprise individuelle

4.      S.P.R.L.U.

5.      Société anonyme

6.      Actionnaire

7.      Assemblée générale

8.      Autofinancement

9.      Groupe

10.  Holding

11.  Filiale

12.  Firme multinationale

13.  Coopérative

14.  Entreprise publique

15.  Économie mixte

16.  Services non marchands

17.  Administrations

18.  Facteurs de production

19.  Capital fixe

20.  capital circulant

21.  Bénéfice

22.  Valeur ajoutée

23.  Productivité

24.  Innovation

25.  Combinaison productive

26.  Investissement

27.  PIB

28.  Capital technique

29.  Facteurs substituables

30.  facteurs complémentaires

31.  Amortissement

32.  Rendements ou économies d'échelle

33.  Répartition (partage) de la valeur ajoutée

34.   

35.   

 

·        Savoir-faire :

          Traiter l'information contenue dans un tableau statistique, en effectuant les calculs nécessaires

          Calculer la valeur ajoutée d'une entreprise I I

          Calculer un bénéfice, une productivité, un prix de revient

 

 

II. Évaluation des connaissances

 

1.    Que signifie le sigle P.M.E.  ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

2.    Combien de salariés une P.M.E.  peut-elle avoir, au maximum ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

3.    Les P.M.E.  ont en général un statut juridique d'entreprise _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Dans une S..................  P..................  ...  R_ _ _ _ _ _   L.................., le gérant, en cas de faillite, engage-t-il ses biens personnels ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

4.    Dans quels cas est-on libre de revendre sa part de l'entreprise sans demander l'accord de ses associés ? 

·      O  Société de personnes

·      O  S.P.R.L.

·      O  Société anonyme

5.    Citez trois sources de financement des sociétés anonymes :

·       :

·       :

·       :

6.    Un actionnaire peut vendre ses _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ à la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ afin de dégager une _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Le revenu d'une action s'appelle un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   Il _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   en fonction _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de l'entreprise.

7.    Pour l'entreprise un obligataire est un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, elle lui verse un _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ qui est un pourcentage de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

8.    Qu'est-ce que l'assemblée générale des actionnaires ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

9.     Comment est-il possible de contrôler une entreprise en détenant directement moins de 50 % de son capital :

·       :

·       :

10. Complétez :

·      Groupe : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

·      Holding : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

11. Dans une société anonyme, une ._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _   = une voix, tandis que dans une société coopérative, un ._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ = une voix.

12. Donnez deux exemples de coopératives : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

13.  Quelle différence y a-t-il entre une entreprise publique et une administration ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

14. Donnez trois exemples d'entreprises publiques : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15. Qu'appelle-t-on "économie mixte" ?_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

16. La S.N.C.B., malgré son monopole du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ subit la concurrence de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

17. Un travail pour lequel une longue formation est requise est un travail _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

18. Le capital peut ne pas être matériel O vrai O faux .  Exemple : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

19. Investissement : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

20. Si des machines remplacent des hommes, il y a _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ au _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

21. Une locomotive est du capital technique _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _, le charbon qu'on y brûle est du capital technique ._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

22. Bénéfice : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

23. Quand le coût des facteurs de production augmente moins vite que la production et que la taille de l'entreprise, on parle de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ encore appelé_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

24. Valeur ajoutée brute : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

25. Amortissement : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

26. La productivité, c'est, dans sa définition la plus large le rapport _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  / _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

27. Si la productivité du travail augmente, le prix de revient baisse nécessairement O vrai O faux.

28. La productivité _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ est une bonne mesure de l'efficacité économique de l'entreprise.

29. Une innovation, c'est _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

30. Une innovation de _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ a généralement pour effet d'augmenter la productivité.

31. L'augmentation de la productivité dans une entreprise permet :

·      d'augmenter les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou de diminuer la _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ des salariés.

·      d'augmenter les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ou de diminuer les _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ de l'entreprise.

32. La valeur ajoutée brute se répartit entre quatre agents, les :

·      _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ qui perçoivent des salaires.

·       _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ qui perçoivent des dividendes.

·      l'état qui prélève des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

·      l'entreprise qui accumule des _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ d'_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ et des bénéfices non _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

$$$$$

 

 

 

III. >Évaluation des savoir-faire

 

Une entreprise vend chaque année 500 000 appareils au prix unitaire de 300 F.  Elle verse 15 000 000 F à ses 100 salariés, 55 000 000 F en amortissements du capital fixe et 60 000 000 F pour le capital circulant.  Calculez :

·      Sa valeur ajoutée brute

·      Son bénéfice :

·      Le prix de revient unitaire :

·      La productivité par tête :

 

À la suite d'une innovation de procédé, l'entreprise décide de substituer une machine de 15 000 000 F amortie en dix ans à 10 de ses salariés.  La nouvelle combinaison productive permet de produire 600 000 appareils pour une consommation intermédiaire de 80 000 000 F.

·      Cette combinaison productive est-elle plus efficace que la précédente ?

·      Justifiez votre réponse.

 

 

 

 La France est l'un des seuls pays industriels avancés où il existe encore dans l'esprit du public une équation " nouvelles technologies = chômage ", La technologie est perçue comme une menace et non comme une chance pour les salariés.  L'autre équation : " retard technologique = pertes de parts de marché = chômage " n'est pas évidente.  Nous pensons encore que nous pouvons acheter du temps, investir dans des jours meilleurs puis repenser le travail.  Ne prenons pas les problèmes à rebours.  C'est le refus de la technologie ou - pire - la technologie non maîtrisée qui nous maintient dans la crise.  [...]

 Tous nos interlocuteurs dans les pays les plus dynamiques, spécialement en Allemagne, en Scandinavie et au Japon, nous ont dit la même chose, syndicalistes, chefs d'entreprises et experts confondus : c'est le changement technologique bien maîtrisé qui sauve l'emploi.

                           Antoine Riboud, op.  cit.

 

a) Comment.  P. en dix ans, s'est  transformée la combinaison productive dans l'usine de yoghourts : c  !

 

b) Cette tendance vous   parait-elle confirmée par d'autres exemples ! Lesquels !

 

De quel

    type d'innovation C blent-ils porteurs

vvvvation les équipements nouveaux vous sem Justifiez votre réponse.

 

D'après les doc.  1 et 2, .  I.  quels buts les entreprises qui se modernisent poursuivent-elles

 

Quelle peur suscite cette  modernisation !

 

a) Quel raisonnement Antoine Riboud tient-il à l'encontre de cette crainte ?

 

b) Certains exemples permettent-ils de valider ou d'invalider ce raisonnement ?

 

 

 

 

 

IV. >Évaluation et objectifs

proposition de Johan Vanoutrive (promo 98)

 

1)    Expliquer pourquoi et comment des artisans ont été amenés à s’associer en entreprises.
Niveau taxonomique : restitution si la matière est déjà vue ; exploration si on distribue des documents et qu’on demande d’extraire des informations.

 

2)    Retrouver dans notre entourage des exemples des exemples de concentration économique (ex : des filiales).
Niveau taxonomique : exploration du réel.

3)    Quels sont les moyens qui permettent à l’entreprise de progresser ?
Niveau taxonomique : restitution.
+ Placer tous ces moyens sur le schéma économique de base.
Niveau taxonomique : exploration + résolution de problème.

4)    Dans une classe de 3ème commerce :
Dresser un tableau de comparaison entre la notion d’amortissement en économie et en comptabilité.
Niveau taxonomique : résolution de problème.

5)    Présenter une action et une obligation aux élèves ainsi qu’un document explicatif. Demander aux élèves de dresser un tableau de comparaison entre ces deux documents (Niveau taxonomique : résolution de problème) et leur demander de nommer ces documents (Niveau taxonomique : conceptualisation).

6)    A partir d’exemples chiffrés, calculer le prix de revient, le prix de vente, et le bénéfice ou la perte d’une marchandise.
Niveau taxonomique : application.

7)    A partir d’un tableau d’échelle de production, expliquer si nous sommes dans une situation d’économie d’échelle ou autre.
Niveau taxonomique : exploration du tableau et application des critères donnés.

8)    Restituer les facteurs influençants la production.

9)    Expliquer par un exemple non donné au cours comment calculer la productivité d’une entreprise.
Niveau taxonomique : (mobilisation car imagination de l’exemple).

10) Après avoir présenté Les différentes formes juridiques d’une entreprise ainsi que quelques exemples, l’élève cherchera dans un travail à domicile 1 exemple pour chaque type d’entreprise
(Niveau taxonomique : exploration de l’entourage).

 

 

 

 

 

 

     ♦    Ce que les programmes en disent...

 

  1. xUn exemple : CIMESCAUT
  2. xFaisons le bilan...
  3. xDéfinition(s)
  4. xLes principes élémentaires
  5. xNotion de Bilan, aspects méthodologiques
  6. xAutre approche du bilan : PIZZABRAINE
  7. xNotion de "Fonds de roulement"
  8. xPrincipaux éléments constitutifs du bilan
  9. xPrésentation normalisée
  10. xComparaison de bilans successifs

 

 

I.    Sciences éco, opt. base simple, 2ème degré transition, 4 pér/sem (1994/0279/016)

 

Pages 15-16 : 3.1.2.2. Le travail et l’intelligence suffisent - ils à résoudre le problème économique : « Ressources trop peu abondantes pour satisfaire des besoins multiples » ?

 

Page 24 : 3.2.3.1. La carte d’identité de l’entreprise.

 

Page 25 : 3.2.3.2. La création d’une entreprise.

 

Page 47 : 3.1.3.1. Produit, objet de production.

 

Pages 50-51 : 3.1.5.3. Moyens d’atteindre les objectifs de la politique commerciale (le prix).

 

 

II. Sciences éco, opt. base simple, 3ème degré transition, 4 pér/sem (1994/0279/017)

 

Page 12 : 3A2 Croissance et développement.

                     3A2.1.1. Mécanismes et facteurs de croissance à long terme et à court terme.
                     3A2.1.2. Principes de la comptabilité nationale et notion d’équilibre.

 

III.Socio-économie, option, 1er degré, 2/4 pér/sem (1992/0279/081)

 

Page 5 : 1.1. Notions de revenu et de ménage.
                   1.2. Revenus du travail.

 

Page 25 : 1. Production.
                     1.1. Raisons.
                     1.2. Notion de production.
                     1.3. Sortes de biens produits.

 

Pages 25-26 : 2.2. Acteurs de l’activité productive.

 

Pages 27 : 3. Les deux facteurs de production.

3.1. Le capital économique.
                       3.2. Le travail.
                       4. Le prix de revient et le prix de vente.
                       4.1. Le prix de revient.
                       4.2. Le prix de vente.

 

Pages 28-29 : 5. Productivité.

                              5.1. Notion de productivité.
                              5.2. Facteurs d’accroissement de la productivité.

 

Page 29 : 6. Production et environnement.
                     6.1. Pollution.
                     6.2. Recyclage.

 

 

 

Idée méthodologique : Vous pouvez vous servir d….

 

 

 

 

 

 

 

     ♦    Table des matières

 

 

 

♦     troisième étape : l'entreprise "Pacher" dans l'économie belge

  1. comment est née l'entreprise "Pacher" ?
  2. l'avenir des entreprises belges
  3. l'exploitation des cousins Dupont
  4. l'évolution de l'agriculture belge
  5. comment une entreprise peut-elle progresser ?
  6. comment renouveler le capital ?
  7. suffit-il à une entreprise d'investir pour croître ?

♦     Introduction, objectifs et mots-clefs

  1. Sommaire
  2. Objectifs
  3. Mots-clefs

♦     Les entreprises combinent travail et capital pour produire des richesses supplémentaires

  1. La production et ses raisons d'être
    1. Pourquoi l'entreprise produit-elle ?
      1.     Exemples
      2.     Questions et réponses
    2. Les matières premières ?
      1.     Exemples
      2.     Questions et réponses
    3. Qu'est-ce que produire ?
    4. Que produire : biens de consommation, de production ?
    5. Produire, autoconsommer ou autoproduire ?
    6. Une proposition de Vanessa Caufriez (promotion 1998)
    7. Les fonctions de l'entreprise
  2. Les facteurs de production, leur combinaison, leurs caractéristiques
    1. Qu'est‑ce qu'un facteur de production, une combinaison productive ?
    2. La complexité des facteurs de production
      1. Le facteur travail
      2. Le capital

  3. La combinaison des facteurs de production
    1. L'entreprise achète les facteurs de production sur les marchés
      1. Des facteurs substituables
      2. Des facteurs complémentaires
    2. Les facteurs de production coûtent : prix de revient et de vente
      1. Le prix de revient
      2. Le prix de vente
      3. Bénéfice = valeur ajoutée ?
    3. Comment les entreprises choisissent‑elles leurs combinaisons productives ?
      1. Les considérations techniques
      2. Les considérations économiques
      3. L'influence de l'échelle de production : les rendements d'échelle
  4. La valeur ajoutée, résultat de la combinaison productive
    1. Comment mesurer la production de l'entreprise ?
      1. En volume ou en valeur ?
      2. Par le chiffre d'affaires
      3. Par la valeur ajoutée brute
    2. La notion d'amortissement
  5. Une idée méthodologique de Sophie Baix (promotion 98)
  6. Une leçon préparée de Yves De Boe (promotion 98)
  7. Une leçon préparée de Sophie Dohy (promotion 98)

 

♦     L'efficacité de la combinaison productive : productivité, progrès technique, innovation

  1. La productivité et sa mesure
    1. La productivité
    2. Les mesures de la productivité
      1. La productivité du travail
      2. La productivité du capital
      3. La productivité globale des facteurs
      4. La productivité moyenne ou marginale
  2. Origines et significations des gains de productivité
    1. Les origines multiples des gains de productivité
    2. Les significations des gains de productivité
  3. Progrès technique, innovation et productivité
  1. Qu'est‑ce que le progrès technique ?
  2. Les différents types d'innovations
  3. Les conséquences économiques et sociales des innovations
    1. Les innovations de produits
    2. Les innovations de procédés
  4. Progrès technique et environnement
    1. La pollution
    2. Le recyclage

♦     Le partage de la valeur ajoutée

  1. Les principes de la répartition de la valeur ajoutée
    1. Les salaires
    2. La répartition du bénéfice brut
  2. Le partage de la valeur ajoutée est un enjeu social majeur
  3. Test sur le Net : production, valeur ajoutée

 

♦     Les différentes formes juridiques

  1. LES ENTREPRISES PRIVÉES : INDIVIDUELLES ou SOCIÉTAIRES
  2. LES ENTREPRISES INDIVIDUELLES
    1. Introduction
    2. Que faut-il faire pour devenir indépendant ?
  3. LES ENTREPRISES SOCIÉTAIRES
    1. Les sociétés de personnes
      1. La S.N.C
      2. La S.C.S
    2. Les sociétés de capitaux
      1. La S.P.R.L.
      2. La S.A.
    3. Les sociétés mixtes
      1. La S.P.R.L.
    4. Les sociétés coopératives
      1. La présentation des coopératives
      2. Les fondements des coopératives
      3. La diversité des coopératives
  4. ENTREPRISES PUBLIQUES ET ENTREPRISES MIXTES
    1. Caractéristiques générales
    2. Pourquoi des entreprises publiques ?
    3. Les sociétés d'économie mixte
  5. LES ADMINISTRATIONS

 

♦     Objectifs et principes de la comptabilité nationale

  1. Les objectifs
  2. Les principes
    1. La présentation des comptes : ressources et emplois
    2. Le principe de partie double
    3. Les comptes et soldes intermédiaires
    4. Les approches de la compta nationale
      1. Les agents économiques
      2. Les types de PN et de RN
      3. L’égalité entre les 3 optiques
      4. Synthèse
    5. Équilibre financier des secteurs institutionnels : besoin de financement
      1. De l'épargne brute à l'investissement
      2. Capacité ou besoin de financement d'un agent
      3. L'égalité des capacité et besoin de financement en économie fermée
    6. Égalité Emplois = Ressources en économie fermée
    7. Tableau économique d'ensemble
  3. Quelques limites de la comptabilité nationale

 

♦     Le tableau des entrées-sorties (TES ou I/O) et le calcul du PIB

  1. Tableau des entrées intermédiaires
  2. Calcul du PIB à partir du TES

 

♦     Du PIB au Revenu national : agrégats

  1. Tout revenu vient de la production
    1. L'identité production-revenu en économie fermée
    2. L'identité production-revenu en économie ouverte
  2. Des revenus à la production

 

♦     Comptes extérieurs : balances commerciale, des invisibles et des transactions courantes

  1. La balance commerciale
  2. La balance des paiements
  3. La balance des invisibles
  4. La balance des transactions (opérations) courantes
  5. Le degré d'ouverture de l'économie belge
  6. Les échanges extérieurs de Syldavie
    1. Questions
    2. Réponses

 

♦     Les grands équilibres de l'économie

I.      L'équilibre  Offre = Demande  et  Emplois = Ressources_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 107

A.     Équilibre des biens et services en économie fermée_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 107

B.     Équilibre des biens et services en économie ouverte_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 107

II.    L'équilibre épargne = investissement_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 108

♦     Autre approche : La Bordurie

I.      Présentation_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 109

II.    Comptes des secteurs institutionnels_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 109

III.       Opérations sur biens et services_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 109

IV.       Les comptes des SQS et le TEE_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 110

V.    Le TES_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 110

VI.       Les prévisions à court terme_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 110

A.     Effets quantités_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 110

B.     Effets prix_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 111

VII.      Le TEE_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 112

VIII.    Le TES_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 112

IX.       Solution : comptes de Bordurie (voisine de la Syldavie)_ _ _ _ _ _ _ _ _ 113

A.     Les comptes_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 113

B.     Le TEE_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 114

C.     Le TES / TIO_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 115

♦     Exemple d'utilisation de la Compta Nationale

I.      Comparaison dans le temps : mesure en volume_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 116

II.    Comptes macro-économiques belges_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 117

Comptes macro-économiques_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 117

Comptes nationaux_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 117

III.       Conjoncture économique française/belge_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 119

A.     Examen de l'équilibre emplois-ressources_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 119

1.     L'évolution du PIB : de l'expansion à la récession_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 119

2.     Le ralentissement de la consommation_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 120

3.     La diminution des investissements_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 120

4.     La variation des stocks : un déstockage massif_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 120

5.     L'évolution des échanges extérieurs_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 120

B.     Examen de quelques ratios des ménages et sociétés_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 121

C.     L'évolution du chômage_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 121

D.     L'évolution des prix_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 122

♦     À  retenir

♦     Exercices et travaux

I.      Les facteurs de production : la diversité des combinaisons productives. 126

II.    Bénéfice, coûts de production, prix de revient, économies d'échelle, amortissements_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 131

III.       La productivité et la valeur ajoutée_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 134

IV.       L'efficacité des combinaisons productives : les économies (rendements) d'échelle_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 137

V.    La  valeur ajoutée et sa répartition_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 141

VI.       Jeunes créateurs d'entreprises :_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 143

VII.      Les fonctions de l'agriculteur de demain_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 147

VIII.    Les entreprises commerciales et artisanales_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 152

IX.       Les sociétés anonymes : actions et obligations, autofinancement, groupes et holdings_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 156

X.    Études de cas : La société ANDROS et le groupe BOUYGUES_ _ _ _ _ _ _ _ _ 159

XI.       Les coopératives : l'exemple de la verrerie ouvrière d'ALBI_ _ _ _ _ _ _ 163

XII.      Une entreprise publique : la SNCF_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 166

XIII.    Une administration : la justice_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 169

XIV.        Capacité et besoin de financement, T.E.S., P.I.B., R.N.B_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 173

XV.      Grands équilibres économiques_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 174

XVI.        La conjoncture en  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 175

XVII.       Crise et critique du Taylorisme et post-taylorisme_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 176

♦     Voir aussi...

♦     Évaluation des connaissances et des savoir·faire

I.      Auto-évaluation_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 179

II.    Évaluation des connaissances_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 181

III.       Évaluation des savoir-faire_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 183

IV.       Évaluation et objectifs_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 185

♦     Ce que les programmes en disent...

I.      Sciences éco, opt. base simple, 2ème degré transition, 4 pér/sem (1994/0279/016)        186

II.    Sciences éco, opt. base simple, 3ème degré transition, 4 pér/sem (1994/0279/017)        186

III.       Socio-économie, option, 1er degré, 2/4 pér/sem (1992/0279/081)_ _ _ _ _ _ _ 186

♦     Table des matières

 

 


[1] Socio-économie, Corrigé, La production, F. Boulanger

[2] s'il y a prédominance de l'effort physique

[3] s'il y a prédominance de l'effort intellectuel

[4] d'après F. Boulanger, il s'agit de la somme des biens réservés en vue d'une nouvelle production.  La calculatrice du boucher n'est donc pas, selon lui et ses définitions, partie du capital technique.

    [5] ou chiffre d'affaires, si toute la production est vendue, comme nous le supposerons

    [6] une formule simplifiée ne fait apparaître au dénominateur que  S  et  A.

[7] obtenue par différence entre les productions (mesurées) et les consommations intermédiaires.

[8] ANCE : Agence Nationale pour la Création et le développement des nouvelles Entreprises

[9] Fonds Européen d'Orientation et de Garantie Agricole

[10] ensemble des actions visant à promouvoir les ventes d'un produit, dont fait partie la publicité

[11] Bâtiment - Travaux Publics

[12] PDG de TF1

[13] heure de grande écoute

 

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